La Route.
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FORUM METAPHYSIQUE :: LA BIBLIOTHEQUE :: Livres autour des questions métaphysiques et Littérature générale
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La Route.
La Route. Cormac McCarthy Prix Pulitzer 2007
A lire absolument.
Un homme.
Un enfant. Tout ce qu’il reste de la beauté du monde.
Un monde dévasté, mort.
Plus de couleurs, plus de vie, plus d’oiseaux, plus de bruits, si ce n’est celui des arbres qui tombent, de l’orage qui souvent gronde. Ou celui que font les bandes barbares, sauvages, cannibales.
Plus de lumière, si ce n’est cette grisaille à travers la cendre qui recouvre tout.
La cendre justement. Et la pluie. Et la neige. Sale. Et le froid. Et la faim. Et la peur.
« Les jours se traînaient sans date ni calendrier. Le long de l’autoroute au loin, de longues files de voitures carbonisées en train de rouiller. Les jantes nues des roues enfoncées dans une boue grise solidifiée de caoutchouc fondu, dans des anneaux de fil métallique noirci. Perchés sur les ressorts nus des sièges, les cadavres incinérés et rapetissés de la taille d’un enfant. Dix mille rêves dans le sépulcre de leurs cœurs passés au gril. Ils continuaient. Marchant sur le monde mort comme des rats tournant sur une roue. Les nuits d’une quiétude de mort et plus mortellement noires. Si froides. Ils parlaient à peine. Il toussait sans cesse et le petit le regardait cracher du sang. Marcher le dos voûté. Sale, en haillons, sans espoir. Il s'arrêtait et s’appuyait contre le caddie et le petit continuait puis s’arrêtait et se retournait et l’homme levait les yeux en pleurant et le voyait là debout sur la route qui le regardait du fond d‘on ne sait quel inconcevable avenir, étincelant dans ce désert comme un tabernacle. »
Pas de happy-end dans ce récit. Juste la continuité d’une fin annoncée sur le fil fragile d’un improbable espoir.
« Il y a d’autres gentils. C’est ce que tu as dit.
Oui.
Alors où ils sont ?
Ils se cachent.
De qui est-ce qu’ils se cachent ?
Les uns des autres.
Il y en a beaucoup ?
On n’en sait rien.
Mais il y en a quelques-uns ?
Quelques-uns. Oui.
C’est vrai ?
Oui. C’est vrai. »
(…)
« Comment je peux être sûr que faites partie des gentils ?
Tu ne peux pas en être sûr. C’est un risque que tu dois prendre. »
Je pensais voir le film… plus maintenant. Pas après avoir lu le livre.
Imala
A lire absolument.
Un homme.
Un enfant. Tout ce qu’il reste de la beauté du monde.
Un monde dévasté, mort.
Plus de couleurs, plus de vie, plus d’oiseaux, plus de bruits, si ce n’est celui des arbres qui tombent, de l’orage qui souvent gronde. Ou celui que font les bandes barbares, sauvages, cannibales.
Plus de lumière, si ce n’est cette grisaille à travers la cendre qui recouvre tout.
La cendre justement. Et la pluie. Et la neige. Sale. Et le froid. Et la faim. Et la peur.
« Les jours se traînaient sans date ni calendrier. Le long de l’autoroute au loin, de longues files de voitures carbonisées en train de rouiller. Les jantes nues des roues enfoncées dans une boue grise solidifiée de caoutchouc fondu, dans des anneaux de fil métallique noirci. Perchés sur les ressorts nus des sièges, les cadavres incinérés et rapetissés de la taille d’un enfant. Dix mille rêves dans le sépulcre de leurs cœurs passés au gril. Ils continuaient. Marchant sur le monde mort comme des rats tournant sur une roue. Les nuits d’une quiétude de mort et plus mortellement noires. Si froides. Ils parlaient à peine. Il toussait sans cesse et le petit le regardait cracher du sang. Marcher le dos voûté. Sale, en haillons, sans espoir. Il s'arrêtait et s’appuyait contre le caddie et le petit continuait puis s’arrêtait et se retournait et l’homme levait les yeux en pleurant et le voyait là debout sur la route qui le regardait du fond d‘on ne sait quel inconcevable avenir, étincelant dans ce désert comme un tabernacle. »
Pas de happy-end dans ce récit. Juste la continuité d’une fin annoncée sur le fil fragile d’un improbable espoir.
« Il y a d’autres gentils. C’est ce que tu as dit.
Oui.
Alors où ils sont ?
Ils se cachent.
De qui est-ce qu’ils se cachent ?
Les uns des autres.
Il y en a beaucoup ?
On n’en sait rien.
Mais il y en a quelques-uns ?
Quelques-uns. Oui.
C’est vrai ?
Oui. C’est vrai. »
(…)
« Comment je peux être sûr que faites partie des gentils ?
Tu ne peux pas en être sûr. C’est un risque que tu dois prendre. »
Je pensais voir le film… plus maintenant. Pas après avoir lu le livre.
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1239
Localisation : Près des étoiles
Identité métaphysique : Gnostique
Humeur : Tranquille
Date d'inscription : 21/05/2008
Re: La Route.
très bon livre, très déstabilisant.Je l'ai lu l y a un bon moment et j'y repense encore souvent
maya- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 3020
Localisation : à l'ouest
Identité métaphysique : bouddhiste et yogas
Humeur : sereine
Date d'inscription : 21/04/2011
Re: La Route.
Il est déstabilisant ? Et qu'est-ce qui a chuté en toi ?
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: La Route.
La Route. Cormac McCarthy Prix Pulitzer 2007
Je vais essayer de me procurer ce livre.
Je vais essayer de me procurer ce livre.
Chérubine- Sorti de l'oeuf
- Nombre de messages : 24
Identité métaphysique : .
Humeur : *
Date d'inscription : 04/07/2012
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