Re: Normal ou pas ?

[_athéesouhaits]

il a bien fait de se tirer ..

Spoiler:

j'espère qu'avant il lui a foutu le cervelas là ou je pense .

[Jipé]

1. Manger un cervelas ou une boulette d'une main et son pain de l'autre (au lieu de les tartiner ou de les découper sur le pain)

Sous prétexte qu'elle découpait la boulette ou le cervelas en fines tranches pour les mettre sur son pain, une femme obligeait son compagnon, ---qui avait quarante ans !-- de les manger de la même façon même s'ils n'étaient qu'eux deux à table.
Chaque fois que cette situation se représentait, elle lui reprochait "de manquer de savoir-vivre."
Ils ont fini par se séparer.

donc, c'était normal pour elle mais pas pour lui...Et là, on va rentrer dans le domaine de la subjectivité et de l'objectivité.

[Magnus]

2. Prendre une boisson dans un distributeur automatique alors qu'il y a un café à proximité.
Bon, ça, ça reste discutable vu la proximité d'un café.

Mais celui-ci, c'est une autre paire de manches, vous aller voir.
3. Prendre une boisson dans un distributeur automatique alors qu'il n'y a 'pas' de café à proximité.
Cette fois-ci, il s'agit d'un monsieur d'une soixante d'années, d'un milieu petit-bourgeois, qui a décrété que les distributeurs automatiques sont uniquement faits pour les jeunes et pour les classes inférieures.
Son épouse, momentanément en chaise roulante, est hospitalisée dans une petite clinique de province ne comportant pas de cafétaria.
Il aide sa femme à sortir en chaise roulante pour aller lui faire prendre l'air dans le parc.
A l'entrée, plusieurs distributeurs.
Elle sort de la monnaie de sa poche et lui dit qu'elle a très envie d'un coca bien glacé.
Il la foudroie du regard.
Elle introduit néanmoins la pièce et prend la canette qu'elle savoure lentement.
Son mari est à cinquante mètres d'elle, l'attendant pour la promener dans le parc.
De temps en temps, il se retourne.
Quand il voit qu'elle a fini, il vient la rejoindre.
- Pourquoi n'es-tu pas resté à côté de moi ? lui demande-t-elle.
Réponse du mari :
- Pour ne pas avoir honte de toi devant les gens !

[Magnus]

4. Manger une portion de frites ou un hamburger sur un banc au lieu de les manger dans la voiture.
C'est le même monsieur que celui des distributeurs automatiques.
Il estime que passé un certain âge, c'est enfreindre le savoir-vivre de manger sur un banc.
Mais le voici, avec son épouse, de passage, en été, dans un village touristique.
Ils ont une petite faim, ils décident de se prendre une portion de frites.

Les frites achetées, il s'engouffre dans sa voiture, sa femme le suit mais lui dit :
- Il fait bon et d'ici on a la vue sur ...un mur ! Si on allait sur un des bancs, on aurait une très jolie vue sur une partie du village.

Mais non, il refuse et finit par lui dire qu'elle n'a qu'à y aller, mais seule.

[Ladysan]

1. Manger un cervelas ou une boulette d'une main et son pain de l'autre (au lieu de les tartiner ou de les découper sur le pain)

Sous prétexte qu'elle découpait la boulette ou le cervelas en fines tranches pour les mettre sur son pain, une femme obligeait son compagnon, ---qui avait quarante ans !-- de les manger de la même façon même s'ils n'étaient qu'eux deux à table.
Chaque fois que cette situation se représentait, elle lui reprochait "de manquer de savoir-vivre."
Ils ont fini par se séparer.

...Et c'est un cas de divorce ? A cause d'une tartine ? Avoues qu'il y a autre chose.

@Athésouhaits : La femme elle est tout ce que tu veux, sauf une connasse. C'est plutôt l'homme qui est un grand con pour ne pas savoir défendre avec fermeté ses préférences...Un petit toutou dirait mon mari

[Magnus]

5. En été, garder sur la tête une casquette contre le soleil chaque fois qu'un nuage passe.
C'est la même femme que tout à l'heure avec son compagnon de quarante ans.
Quand ils font une promenade ensemble en été, elle accepte qu'il mette une casquette contre le soleil car elle sait qu'il est sensible au soleil, mais elle exige que chaque fois qu'un nuage passe il doit ôter sa casquette et la garder à la main, pour la remettre ensuite sur la tête quand le nuage est passé.
Le pauvre homme se sent obligé de regarder sans arrêt si un nuage passe ou va passer, au cas où elle oublierait de lui dire :
- Un nuage passe ! (=retirer casquette)
- Le nuage est parti ! (=remettre casquette)
- Attention, un nouveau nuage ! (=retirer casquette)
- Ca va, il est passé ! (=remettre casquette).

Finissant par ne plus supporter ce régime, il lui dit qu'il n'ira plus se promener avec elle quand il fera beau.
Elle lui répond que, décidément, il manque de savoir-vivre, car ça n'a aucune allure d'avoir une casquette sur la tête quand le soleil est masqué par un nuage !

Cela plus le coup des boulettes, ils finissent par se séparer.

[Magnus]

6. Faire un pet dans une rue peu fréquentée où personne ne peut vous entendre.
Toujours la même bonne femme. Elle ne se dit pas spécialement dérangée par les pets de son mari (quoique...), mais est persuadée (c'est du moins ce qu'elle lui dit) que ces pets s'entendent derrière les murs des maisons qu'ils longent... .

[Magnus]

7. Offrir un nouveau salon à quelqu'un puis le lui refuser parce que la couleur qu'il a choisie ne vous plaît pas.
Authentique, comme les autres.
Une dame va passer une soirée chez son fils et la femme de celui-ci.
Elle leur dit :
- Hou là... votre salon commence à s'user sérieusement.
- Oui, disent-ils, mais nous n'avons pas les moyens d'en acheter un autre pour le moment.
- Qu'à cela ne tienne, dit la dame en s'adressant à sa belle-fille, c'est ton anniversaire dans un mois, non ?
- Oui, dit la belle-fille.
- Eh bien je vous offre un nouveau salon !

On se met d'accord sur une fourchette de prix, puis, le jour venu, les voici tous les trois dans un magasin de salons.
On regarde, on regarde...
...Finalement, le fils et sa femme se décident pour un superbe salon rouge.
- Vous avez fait votre choix ? demande la mère.
- Oui, ce salon rouge, là.
- Ah bon ?... Moi, je trouve que le bleu s'adapterait mieux à votre intérieur. Ecoutez : quitte à mettre un peu plus cher, allons voir plus loin si on n'y voit pas un beau salon bleu.
Ils vont voir un peu plus loin, mais, rien à faire, le fils et sa femme ont un coup de coeur pour le salon rouge.
- Il ira très bien dans notre intérieur, tu sais, maman.
- Moi, je dis que non. Et puis le rouge..., quelle horreur !
- Mais belle-maman, c'est nous qui vivrons dans ce salon, pas vous, lui fait gentiment remarquer la belle-fille.
- J'en conviens, mais chaque fois que je viendrai chez vous je devrai subir la vue d'une telle horreur ?
- Mais ce n'est pas une "horreur", voyons, dit le fils. C'est du rouge au lieu d'être du bleu, c'est tout.
- Bon ! tranche la mère. Dans ce cas, je ne paie pas.

Ils finissent par céder, mais, pas bêtes, revendent le salon bleu au bout d'un mois, à un prix plus bas, bien entendu, et avec le prix qu'ils en reçoivent, s'en achètent un rouge de moins bonne qualité mais un rouge quand même.

Visite de la mère qui, constatant cela, décide de ne plus jamais parler à sa belle-fille.
Qu'elle rendra d'ailleurs plus tard entièrement responsable du divorce de son fils.

[Magnus]

8. Offrir des chaussures à quelqu'un en privilégiant la beauté au bien-être.
Une mère décide d'acheter une paire de souliers "toutes-saisons" à son fils. Elle estime que du noir fera l'affaire.
Tout d'abord, bien sûr, il essaye plusieurs paires.
Aucune paire noire ne lui va.
Il en essaye une brune, qui lui va à merveille.
Elle refuse (alors que ce n'est pas elle qui devra les porter...), car le brun ne s'adapte pas à toutes les saisons ni à tous les vêtements.
Elle lui paie donc plutôt une des paires noires parmi celles qui lui allaient le moins mal.

Résultat des courses : après un mois de torture, le fiston est obligé de liquider ces fameuses chaussures noires.

Elle a donc privilégié sottement la beauté au détriment du bien-être.

[Magnus]

9. Faire crédit à un locataire mal-payant sous prétexte qu'il a une bonne tête.
C'est l'histoire d'une proprio, je résume, qui au final se retrouve avec un an de loyers non payés et qui continue à faire confiance à son locataire qui promet qu'il réussira à les payer si elle le laisse encore cinq ou six mois dans son appart.
Six mois plus tard, il n'a toujours rien payé du tout et elle est bien obligée de le mettre à la porte, mais visiblemet ça lui fend le coeur.
Un de ses amis lui dit :
- Mais bon sang, il aurait fallu le mettre à la porte beaucoup plus tôt ! Je t'avais prévenue, pourtant.
Réponse de la proprio :
- Oui mais que veux-tu : il avait une si bonne tête : il avait des yeux bleus et un regard d'ange... .

[Magnus]

10. Sous prétexte d'avoir des biens, céder à vie sa retraite à ses enfants qui eux-mêmes possèdent des biens.
S'il y a bien quelque chose qui est personnel et qu'on garde pour soi, c'est une retraite. On ne va pas à sa banque donner l'ordre qu'elle soit désormais tous les mois automatiquement versée à ses enfants.

Enfin si, on peut, c'est légal.
Résultat des courses, cette personne a fini par devoir se débarrasser de ses biens au profit de ses enfants qui avaient accumulé conneries sur conneries, elle a dû redemander sa pension, et il ne lui reste plus qu'une partie de celle-ci pour vivre étant donné qu'elle doit continuer à éponger les dettes de ses chers gosses pour lesquels elle a décidé de sacrifier sa vie.

Ou quand bonté rime avec bêtise.

[Magnus]

11. Ne pas fermer les tentures ou les volets en pleine journée de crainte de ce que les voisins en diront.
- Ah zut ! on ne peut pas faire l'amour maintenant : les voisins d'en face risquent de nous voir !
- Eh bien on ferme les tentures, alors.
- Ben non, qu'est-ce qu'ils vont penser ?
- Que nous faisons l'amour. Ca te gêne ?
- Oui et non. Ce qui me gêne, surtout, c'est que ce n'est pas une heure pour fermer les tentures. Tout le quartier a ses tentures ouvertes. De quoi on aura l'air, nous, a être les seuls à avoir des tentures fermées ?!

[Magnus]

Voilà. Je crois que maintenant ce thread a de nouveau sa place dans PSYCHOLOGIE, je l'y remets donc.

[Nuage]

Oulala Magnus t'as mis le turbo ; Vite je vais rédiger ma dernière réponse avant de lire tout ce que tu as mis.

Moi qui m'étais regardé un film tranquille histoire de décompresser et d'avoir mes idées plus clairs et plus légères pour rédiger sans oppression, alors là c'est raté ..... !

[Nuage]

- "Sous prétexte d'avoir des biens, céder à vie sa retraite à ses enfants qui eux-mêmes possèdent des biens".

Ce qui m'a le plus interpellé dans cette phrase, c'est le mot "céder" et "à vie", et ensuite l'assemblage des mots, qui constituent la phrase, ensembles, pour essayer de mettre une situation (situation n'est pas le bon mot ; comment dire .... formulation ? état d'esprit dirigé ? enfin bref un autre truc qui me tiquait).

Comme je l'avais dit précédemment, et demandé, "céder" voulait-il dire à la source sans ne plus passer par son destinataire d'origine ?
C'est cela qui me dérangeait le plus, ainsi qu'ensuite le déroulement de ce processus qui suivait.

Mais j'ai réfléchir ensuite, me suis questionnée, parce-qu'il y avait tout de même beaucoup de paramètres en jeux.

On ne sait pas pour quelle raison la personne veut céder sa retraite à ses enfants. On ne sait pas la situation des enfants en dehors qu'ils ont des biens. En faite on ne sait rien.

Mais ce que l'on sait, c'est que la personne a fait le choix (si c'est un choix) de céder sa retraite plutôt que ses biens.
Peut-être que pour elle ses biens représentent quelque chose de beaucoup plus important pour lui que son salaire. Et là je ne parle pas nécessairement de la situation où il serait contraint pour X raison à faire le choix entre les deux (que ce soit juridique ou autres), mais de la situation ou sentimentalement, émotionnellement, psychologiquement, enfin le terme que vous voulez, qu'il soit plus attaché à ses biens qu'à sa retraite ou qu'il ne peut pas se souffrir sa retraite.

Je me suis aussi souvenue, que lorsque mes parents avaient acheté leur maison, celle-ci avait été vendu, parce-qu'un des enfants qui en héritait était handicapé et dans une maison spécialisée, et que l'organisme qui s'occupait de cette personne faisait vendre pour avoir des fonds pour cette personne.

Alors peut-êtres que les enfants sont dans une situation qui fait qu'ils n'ont pas de revenus et qu'ils ne pourront pas en avoir, qu'ils ont des biens, comme par exemple une maison où ils habitent, et que le parent qui a de son côté beaucoup de biens qui lui rapportent, comme par exemple une grosse entreprise, et qu'il a passé sa vie à travailler sans avoir du temps à consacrer à ses enfants, décide psychologiquement de céder cette retraite d'une vie de travail sans s'occuper de ses enfants, à ses enfants.

Peut-être même qu'une retraite est un revenue sûre jusqu'à sa mort pour ses enfants, et que son entreprise est sur le déclin, mais qu'ayant passé sa vie sur celle-ci au détriment de ses enfants, il se dit que maintenant c'est à lui de faire en sorte de s'en sortir, de repartir à zéro .... ou que lui peut le faire et s'en sortir mais pas ses enfants qu'il aime .... Peut-être que c'est un ensemble de biens familiaux qui lui tiennent à coeur et qu'il se sent bien à vivre avec ...

Des raisons, des situations, des contextes, il peut y en avoir plein, et finalement ce n'est pas avec une petite phrase, que l'on peut présumer d'une situation et de son bon droit ou bonne normalité.


Bon ça va c'est à peut près clair .....

[Nuage]

J'suis en cours de lecture Magnus, et il me semble que tu as inversé les couleurs à un moment.

Ils finissent par céder, mais, pas bêtes, revendent le salon rouge bleu au bout d'un mois, à un prix plus bas, bien entendu, et avec le prix qu'ils en reçoivent, s'en achètent un bleu rouge de moins bonne qualité mais un bleu rouge quand même.

Parce-que sinon ils se sont vraiment fait lobotomisé le cerveaux jusqu'au bout
C'est la même famille ?

[_Krinou]

La seule chose qui m'a semblé normale est celle-ci :

Prendre une boisson dans un distributeur automatique alors qu'il n'y a 'pas' de café à proximité

[JO]

est-il vraiment anormal de ne pas choisir ce qu'on a sous le nez et de préférer faire sur le pouce ce que la foule va faire en troupeau ?

[Jipé]

Ton analyse de ce thread serait quoi exactement Magnus ?

[Magnus]

L'erreur des inversions des couleurs dans les salons est corrigée ! (merci Nuage)

[Magnus]

Ton analyse de ce thread serait quoi exactement Magnus ?

Je serais surtout curieux d'avoir l'analyse des lecteurs sur chaque situation décrite en détails, en laissant tomber le sondage qui ne sert maintenant plus à rien. De chaque situation ou de celle(s) qui vous a/vous ont le plus frappés.

Pour moi, les trois thèmes sont :

Le souci exagéré des apparences
Le savoir-vivre psycho-rigide imposé à autrui
La bonté confondue avec la bêtise

[Jipé]

Ton analyse de ce thread serait quoi exactement Magnus ?

Je serais surtout curieux d'avoir l'analyse des lecteurs sur chaque situation décrite en détails, en laissant tomber le sondage qui ne sert maintenant plus à rien. De chaque situation ou de celle(s) qui vous a/vous ont le plus frappés.

Pour moi, les trois thèmes sont :

Le souci exagéré des apparences
Le savoir-vivre psycho-rigide imposé à autrui
La bonté confondue avec la bêtise

tu en conviendras peut-être, que tous les thèmes reviennent aux problèmes de ce qui paraît subjectif et objectif des uns et des autres...

[Magnus]

Ton analyse de ce thread serait quoi exactement Magnus ?

Je serais surtout curieux d'avoir l'analyse des lecteurs sur chaque situation décrite en détails, en laissant tomber le sondage qui ne sert maintenant plus à rien. De chaque situation ou de celle(s) qui vous a/vous ont le plus frappés.

Pour moi, les trois thèmes sont :

Le souci exagéré des apparences
Le savoir-vivre psycho-rigide imposé à autrui
La bonté confondue avec la bêtise

tu en conviendras peut-être, que tous les thèmes reviennent aux problèmes de ce qui paraît subjectif et objectif des uns et des autres...

Oui. Mais quand on lit par exemple ceci :

Le pauvre homme se sent obligé de regarder sans arrêt si un nuage passe ou va passer, au cas où elle oublierait de lui dire :
- Un nuage passe ! (=retirer casquette)
- Le nuage est parti ! (=remettre casquette)
- Attention, un nouveau nuage ! (=retirer casquette)
- Ca va, il est passé ! (=remettre casquette).

Finissant par ne plus supporter ce régime, il lui dit qu'il n'ira plus se promener avec elle quand il fera beau.
Elle lui répond que, décidément, il manque de savoir-vivre, car ça n'a aucune allure d'avoir une casquette sur la tête quand le soleil est masqué par un nuage !

on pénètre dans un univers où l'objectivité n'a strictement plus aucune place et où la subjectivité est poussée à son paroxysme.

[Jipé]

Oui, je suis d'accord et c'est ce que l'on retrouve aussi dans les rapports de couples ou non, des dominants/dominés.

[Bulle]

il a bien fait de se tirer ..

Spoiler:

j'espère qu'avant il lui a foutu le cervelas là ou je pense .

Tout à fait d'accord avec toi... Mais en rondelle ce n'est pas simple