...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
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...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Euh, suis-je protégé par le secret de la confession dans cette section ?
Gérard, Libremax ! Je suis aux abois, traqué comme une bête infame par une bande d'athées fanatiques... Même dans le bistro je suis traqué, ils m'ont salé mon pastaga ! Help !!!
Ce qui me touche particulièrement, ce sont les mentions de pure imagination ainsi qu'esthétique, deux aspects ignorés ou rejetés comme triviaux par les rationalistes athées, est-ce-qu'il n'y aurait pas là un rapprochement possible entre les artistes et la religion contre les P'tits Pères La Science ?
Une question claire pour ouvrir le Post, est-ce-que Dieu n'a pas autant de sens de l'humour que d'amour et donc les artistes et les croyants ont un même adversaire ?
Qu'en pensez-vous ?
NON ! ? Me jetez pas dehors ! Ils m'attendent la bave aux lèvres !!! Arrrrrgh...
Gérard, Libremax ! Je suis aux abois, traqué comme une bête infame par une bande d'athées fanatiques... Même dans le bistro je suis traqué, ils m'ont salé mon pastaga ! Help !!!
L'encyclique Fides et Ratio de 1998 est très claire ! Elle est même extraordinaire car ne sachant pas qui l'a écrite, un nombre inculcable d'agnostiques ou j'men-cognistes souscriraient probablement en pensant que ça pourrait être Bono ou Bob Dylan !88. Le scientisme est un autre danger qu'il faut prendre en considération. Cette conception philosophique se refuse à admettre comme valables des formes de connaissance différentes de celles qui sont le propre des sciences positives, renvoyant au domaine de la pure imagination la connaissance religieuse et théologique, aussi bien que le savoir éthique et esthétique.
Ce qui me touche particulièrement, ce sont les mentions de pure imagination ainsi qu'esthétique, deux aspects ignorés ou rejetés comme triviaux par les rationalistes athées, est-ce-qu'il n'y aurait pas là un rapprochement possible entre les artistes et la religion contre les P'tits Pères La Science ?
Une question claire pour ouvrir le Post, est-ce-que Dieu n'a pas autant de sens de l'humour que d'amour et donc les artistes et les croyants ont un même adversaire ?
Qu'en pensez-vous ?
NON ! ? Me jetez pas dehors ! Ils m'attendent la bave aux lèvres !!! Arrrrrgh...
Edouard LaHonte- Affranchi des Paradoxes
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Mais bien sûr que dieu a le sens de l'humour...depuis le début il se fout de votre gueule, vous les moutons
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- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Dieu n'a pas autant de sens de l'humour que d'amour et donc les artistes et les croyants ont un même adversaire ?
Puisque personne n'est mort de s'étre moqué de dieu sans intervention humaine, il a probablement le sens de l'humour.
Sorcière- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Ainsi finiront tous les moutons !
Huricane- Affranchi des Paradoxes
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Nous sommes tous des moutons, nous n'avons pas le même berger.
Ling- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 09/07/2011
Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
C'est juste !
Moi, j'ai une bergère !
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Huricane- Affranchi des Paradoxes
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
"C'est un chrétien qui meurt. A son arrivée dans le lieu qui n'a pas de nom, il est accueilli, comme il se doit, par le Christ. Celui-ci lui dit :
- Bonjour, bienvenue. Nous allons nous rendre dans votre nouveau lieu de résidence. Mais faites bien attention à ne pas faire de bruit tout du long de ce mur, là, à gauche.
Le gars étonné demande au Christ :
- Pourquoi Seigneur cette consigne de silence ?
Et Jésus lui répond :
- Derrière le mur, il y a tous les athées, et il ne faut pas les vexer, ils croient que Dieu n'existe pas. Il faut leur laisser ça quand même..
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Edouard LaHonte a écrit:88. Le scientisme est un autre danger qu'il faut prendre en considération. Cette conception philosophique se refuse à admettre comme valables des formes de connaissance différentes de celles qui sont le propre des sciences positives, renvoyant au domaine de la pure imagination la connaissance religieuse et théologique, aussi bien que le savoir éthique et esthétique.
Il est écrit très exactement ceci :
88. Le scientisme est un autre danger qu'il faut prendre en considération. Cette conception philosophique se refuse à admettre comme valables des formes de connaissance différentes de celles qui sont le propre des sciences positives, renvoyant au domaine de la pure imagination la connaissance religieuse et théologique, aussi bien que le savoir éthique et esthétique. Antérieurement, cette idée s'exprimait à travers le positivisme et le néo-positivisme, qui considéraient comme dépourvues de sens les affirmations de caractère métaphysique. La critique épistémologique a discrédité cette position, mais voici qu'elle renaît sous les traits nouveaux du scientisme. Dans cette perspective, les valeurs sont réduites à de simples produits de l'affectivité et la notion d'être est écartée pour faire place à la pure et simple factualité. La science s'apprête donc à dominer tous les aspects de l'existence humaine au moyen du progrès technologique. Les succès indéniables de la recherche scientifique et de la technologie contemporaines ont contribué à répandre la mentalité scientiste, qui semble ne plus avoir de limites, étant donné la manière dont elle a pénétré les différentes cultures et les changements radicaux qu'elle y a apportés.
On doit malheureusement constater que le scientisme considère comme relevant de l'irrationnel ou de l'imaginaire ce qui touche à la question du sens de la vie. Dans ce courant de pensée, on n'est pas moins déçu par son approche des grands problèmes de la philosophie qui, lorsqu'ils ne sont pas ignorés, sont abordés par des analyses appuyées sur des analogies superficielles et dépourvues de fondement rationnel. Cela amène à appauvrir la réflexion humaine, en lui retirant la possibilité d'aborder les problèmes de fond que l'animal rationale s'est constamment posés depuis le début de son existence sur la terre. Dans cette perspective, ayant écarté la critique motivée par une évaluation éthique, la mentalité scientiste a réussi à faire accepter par beaucoup l'idée que ce qui est techniquement réalisable devient par là-même moralement acceptable.
Et bien non justement, comme le dit clairement l'encyclique, "On doit malheureusement constater que le scientisme considère comme relevant de l'irrationnel ou de l'imaginaire ce qui touche à la question du sens de la vie".Ce qui me touche particulièrement, ce sont les mentions de pure imagination ainsi qu'esthétique, deux aspects ignorés ou rejetés comme triviaux par les rationalistes athées, est-ce-qu'il n'y aurait pas là un rapprochement possible entre les artistes et la religion contre les P'tits Pères La Science ?
L'encyclique reproche donc que le matérialisme scientifique veuille s'éloigner de la philosophie et particulièrement de la théologie. Ce que l'Eglise aimerait bien éviter (cf l'ID).
Exit par la même occasion la laïcité, l'Eglise postulant que l'expérience scientifique moderne veuille rester en dehors d'une évaluation éthique ... religieuse.
Mauvaise pioche, les scientifiques, à ma connaissance tolèrent tous les artistes ; ce n'est pas le cas de l'EgliseUne question claire pour ouvrir le Post, est-ce-que Dieu n'a pas autant de sens de l'humour que d'amour et donc les artistes et les croyants ont un même adversaire ?
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
C'est vrai qu' Edouard sur ce coup là, devrait avoir honte...
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Cervantes
Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
qui défend l'église ?
Il s'agit de considérer qu'il existe d'autres niveaux de réalité que celui du domaine scientifique . Ce n'est pas religieux .
Il s'agit de considérer qu'il existe d'autres niveaux de réalité que celui du domaine scientifique . Ce n'est pas religieux .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
L'encyclique dont il est question... Ce qui me semble un minimum d'ailleurs !JO a écrit:qui défend l'église ?
Il s'agit de considérer qu'il existe d'autres niveaux de réalité que celui du domaine scientifique . Ce n'est pas religieux .
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Stirica a écrit:Nous sommes tous des moutons, nous n'avons pas le même berger.
Il y a plusieurs troupeaux, chaque troupeau a son berger, pendant l'estive on met tous les troupeaux ensemble, mais le moment venu chacun reconnait quel est son berger et regagne sa bergerie.
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Point de salut hors de la science ! c'est la devise du scientisme.
Une étroitesse d'esprit qui vire au fanatisme aveugle...autrement dit un scientiste ne peut être qu'un matérialiste athée. Il faut le considérer comme un handicapé.
Une étroitesse d'esprit qui vire au fanatisme aveugle...autrement dit un scientiste ne peut être qu'un matérialiste athée. Il faut le considérer comme un handicapé.
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Disons, un borgne spirituel ...
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
il vaut mieux être borgne qu'aveugle...JO a écrit:Disons, un borgne spirituel ...
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Cervantes
Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
La plume a écrit:Point de salut hors de la science ! c'est la devise du scientisme.
Une étroitesse d'esprit qui vire au fanatisme aveugle...autrement dit un scientiste ne peut être qu'un matérialiste athée. Il faut le considérer comme un handicapé.
La plume, voici ce que dit ton seigneur à ton sujet :
S’il te semble connaître beaucoup de choses, et les comprendre passablement bien, sache cependant qu’il en existe encore plus que tu ignores.
Ne t’enorgueillis point, mais avoue plutôt ton ignorance.
Pourquoi te préférer à quelqu’un d’autre ?
Tu en rencontres tant de plus savants et de plus instruits que toi dans la Loi de Dieu.
Veux-tu t’instruire, et savoir quelque chose de hautement utile : Aime à rester inconnu, à être compté pour néant.
Se vraiment connaître et se reconnaître méprisable, telle est la plus haute et la plus profitable des leçons.
Toujours juger bien et favorablement les autres, se tenir soi-même pour néant, c’est grande sagesse et perfection.
Puisses-tu faire bon usage des préceptes de ton Seigneur.
Amen !
Huricane- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 216
Date d'inscription : 17/01/2012
Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Mais qu'est-ce que tu racontes, un scientifique croyant est matérialiste dans le cadre de sa profession de scientifique.La plume a écrit:Point de salut hors de la science ! c'est la devise du scientisme.
Une étroitesse d'esprit qui vire au fanatisme aveugle...autrement dit un scientiste ne peut être qu'un matérialiste athée. Il faut le considérer comme un handicapé.
En quoi cela l'empêcherait-il de vivre en fonction des conditions nécessaires et suffisantes à son salut ?
La science ne s'est jamais occupé du salut des âmes que je sache ...
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Edouard, ce n'est pas seulement de la honte que tu vas éprouver quand Dieu, le Juge suprême, au vu de tes nombreux méfaits et blasphèmes, t'ordonnera de prendre la porte de gauche!
Pour ta gouverne, et afin d'essayer de te sauver de ces tourments épouvantables, lis ce qu'ont vu deux grands saints ! Ils sont saints, ils n'ont donc jamais menti ! En matière de feu, Thérèse d'Avila en connaissait un rayon; on dit même qu'elle l'avait au...Quand je pense à tous ces mécréants et à leur sort funeste, mon coeur pleure...La Plume, tu vas y réchapper; tu es si près de la lumière ! Et puis, à ce que tu écris, les femmes, instruments du diable, n'ont plus d'emprise sur ton âme . Heureux Adam...
Vision de l'enfer (Sainte Thérèse d'Avila)
... L'entrée me parut semblable à une ruelle très longue et très étroite, ou encore à un four extrêmement bas, obscur et resserré. Le fond était comme une eau fangeuse, très sales, infecte et remplie de reptiles venimeux. A l'extrémité se trouvait une cavité creusée dans une muraille en forme d'alcôve où je me vis placer très à l'étroit. Tout cela était délicieux à la vue, en comparaison de ce que je sentis alors ; car je suis loin d'en avoir fait une description suffisante. Quant à la souffrance que j'endurai dans ce réduit, il me semble impossible d'en donner la moindre idée ; on ne saurait jamais la comprendre. Je sentis dans mon âme un feu dont je suis impuissante à décrire la nature, tandis que mon corps passait par des tourments intolérables. J'avais cependant enduré dans ma vie des souffrances bien cruelles ; et, de l'aveu des médecins, ce sont les plus grandes dont on puisse être affligés ici-bas, car tous mes nerfs s'étaient contractés quand je fus percluse de mes membres. J'avais eu aussi à supporter toutes sortes d'autres maux dont quelques-uns, je l'ai dit, venaient du démon. Mais tout cela n'est rien en comparaison de ce que je souffris dans ce cachot. De plus, je voyais que ce tourment devait être sans fin et sans relâche. Et cependant toutes ces souffrances ne sont rien encore auprès de l'agonie de l'âme. Elle éprouve une oppression, une angoisse, une affliction si sensible, une peine si désespérée et si profonde, que je ne saurais l'exprimer. Si je dis que l'on vous arrache continuellement l'âme, c'est peu, car, dans ce cas, c'est un autre qui semble vous ôter la vie. Mais ici, c'est l'âme elle-même qui se met en pièces. Je ne saurais, je l'avoue, donner une idée de ce feu intérieur et de ce désespoir qui s'ajoutent à des tourments et à des douleurs si terribles. Je ne voyais pas qui me les faisait endurer, mais je me sentais, ce semble, brûler et hacher en morceaux. Je le répète, ce qu'il y a de plus affreux, c'est ce feu intérieur et ce désespoir de l'âme.
Dans ce lieu si infect d'où le moindre espoir de consolation est à jamais banni, il est impossible de s'asseoir ou de se coucher ; l'espace manque ; j'y étais enfermée comme dans un trou pratiqué dans la muraille ; les parois elles-mêmes, objet d'horreur pour la vue, vous accablent de tout leur poids ; là tout vous étouffe ; il n'y a point de lumière, mais les ténèbres les plus épaisses. Et cependant, chose que je ne saurais comprendre, malgré ce manque de lumière, on aperçoit tout ce qui peut-être un tourment pour la vue. ~ Il m'a donné depuis, une vision de choses épouvantables et de châtiments infligés à certains vices ; ces tortures me paraissaient beaucoup plus horrible à la vue. Mais, comme je n'en souffrais pas la peine, j'en fus moins effrayée. Dans la vision précédente, au contraire, le Seigneur m'avait fait éprouver véritablement en esprit ces tourments et ces angoisses, comme si mon corps les avait endurés. Je ne sais comment cela se fit, mais je compris bien que c'était une grande grâce et que le Seigneur voulait me faire voir de mes propres yeux l'abîme d'où sa miséricorde m'avait délivrée. Entendre parler de l'enfer ce n'est rien. ~ Aussi, je fus épouvantée. ~ Aussi, chaque fois que je me rappelle ce souvenir au milieu de mes travaux et de mes peines, toutes les souffrances d'ici-bas ne sont plus rien à mes yeux ; il me semble même que, sous un certain rapport, nous nous plaignons sans motif.
Depuis lors, je le répète, tout me paraît facile en comparaison d'un seul instant de ces tortures que j'endurais alors. Je m'étonne même qu'après avoir lu souvent des livres où l'on donne quelque aperçu des peines de l'enfer, je ne les aie point redoutées comme elles le méritent et ne m'en soit pas fait une idée exacte. Où étais-je donc ?
Comment pouvais-je trouver quelque repos dans ce qui m'entraînait à un si terrible séjour ? O mon Dieu, soyez à jamais béni !
Cette vision m'a procuré, en outre, une douleur immense de la perte de tant d'âmes et en particulier de ces luthériens qui étaient déjà par le baptême membres de l'Église. Elle m'a procuré aussi les désirs les plus ardents d'être utile aux âmes. Il me semble en vérité que, pour en délivrer une seule de si horribles tourments, je souffrirais très volontiers mille fois la mort. Voici en effet ce que je pense. Quand nous voyons quelqu'un et surtout une personne amie au milieu de grandes épreuves et de grandes douleurs, il semble que nous sommes naturellement touchés de compassion ; et si ses souffrances sont intenses, nous les ressentons très vivement. Mais la vue d'une âme condamnée pour l'éternité au supplice des supplices, Qui donc pourrait la souffrir ? Il n'y a pas de coeur qui n'en serait brisé de douleur. Nous sommes émus de la plus tendre compassion pour les maux d'ici-bas, et cependant nous savons qu'ils ont un terme et finissent avec la vie. Ne le serions-nous pas d'avantage pour des supplices qui doivent durer toujours ? Je ne sais comment nous pouvons vivre en repos quand nous voyons tant d'âmes que le démon entraîne avec lui en enfer ...
Vision de l'enfer (Fioretti de Saint François d'Assise)
DE TROIS LARRONS CONVERTIS PAR SAINT FRANÇOIS, ET A L'UN DESQUELS ONT ÉTÉ RÉVÉLÉES LES PEINES DE L'ENFER (FIORETTI)
Après la mort de ces deux compagnons, l'autre ayant donc continué une telle pénitence pendant plusieurs années, voici qu'une nuit il lui vint après Matines une si grande envie de dormir qu'il ne pouvait en aucune façon résister au sommeil et veiller comme d'habitude. Finalement, ne pouvant ni résister au sommeil ni prier, il se jeta sur son lit pour dormir ; et aussitôt qu'il y eut posé la tête, il fut ravi et mené en esprit sur une très haute montagne où il y avait un abîme très profond, et çà et là des rochers brises et escarpés d'où jaillissaient des aiguilles de diverses hauteurs, en sorte que l'aspect de cet abîme était effroyable à regarder. Et l'ange qui conduisait ce frère le poussa violemment et le jeta dans cet abîme ; et lui, bondissant et se heurtant d'aiguille en aiguille et de rocher, il arriva enfin au fond de cet abîme, tout rompu et brisé lui semblait-il. Et comme il gisait à terre en si misérable état, celui qui le conduisait dit : « Lève-toi, car il te faut faire encore un grand voyage. » Le frère répond: « Tu me parais un homme très déraisonnable et cruel, toi qui me voit mourant de cette chute qui m'a brisé, et qui me dis : "Lève-toi." » Et l'ange s'approche de lui et, en le touchant, lui remet parfaitement tous ses membres et le guérit. Puis il lui montre une grande plaine remplie de pierres aiguës et tranchantes, d'épines et de ronces, et lui dit qu'il lui faut passer pieds nus par toute cette plaine jusqu'à ce qu'il arrive au bout, où il voyait une fournaise ardente dans laquelle il lui fallait entrer.
Le frère ayant traversé toute cette plaine avec grandes angoisses et souffrances, l'ange lui dit : « Entre dans cette fournaise, car il faut que tu le fasses. » L'autre répond : « Hélas, combien tu es un guide cruel, toi qui me vois presque mort pour avoir traversé cette plaine terrifiante, et qui maintenant pour tout repos m'ordonnes d'entrer dans cette fournaise ardente. » Et comme il regardait, il vit autour de la fournaise beaucoup de démons ayant en mains des fourches de fer avec lesquelles, comme il hésitait à entrer, ils le poussèrent brusquement dedans.
Entré qu'il fut dans la fournaise, il regarde et y voit un homme qui avait été son compère, et qui brûlait tout entier. Et il lui demande : « O compère infortuné, comment es-tu venu ici ? » Et il répond : « Va un peu plus avant et tu trouveras ma femme, ta commère, qui te dira la cause de notre damnation. » Le frère étant allé plus outre, voici que lui apparut ladite commère toute embrasée, enfermée dans une mesure à grains toute de feu ; et il lui demande « O commère infortunée et misérable, pourquoi es-tu venue en un si cruel tourment ? » Elle lui répond : «Parce qu'au temps de la grande famine que saint François a prédite autrefois, mon mari et moi nous avons fraudé sur le grain et le blé que nous vendions dans une mesure, et pour cela je brûle resserrée dans cette mesure. »
Ces paroles dites, l'ange qui conduisait ce frère le poussa hors de la fournaise et lui dit: « Prépare-toi à faire un horrible voyage que tu as à accomplir. » Et celui-ci disait en gémissant : « O très dur conducteur, qui n'as de moi aucune pitié, tu vois que je suis presque tout brûlé dans cette fournaise, et tu veux me mener encore dans un voyage périlleux et horrible. » Et alors l'ange le toucha et le rendit sain et fort.
Puis il le conduisit à un pont que l'on ne pouvait passer sans grand danger, parce qu'il était très mince et étroit et très glissant sans parapets sur les côtés ; et dessous passait un fleuve terrible, plein de serpents, de dragons et de scorpions, et qui répandait une très grande puanteur. Et l'ange lui dit : « Passe ce pont, car il te faut absolument le passer. » L'autre répond : « Dans ce fleuve dangereux ? » L'ange dit : «Viens après moi et pose ton pied où tu verras que je poserai le mien, et ainsi tu passeras sans encombre. » Ce frère passe derrière l'ange comme il le lui avait enseigné jusqu'à ce qu'il arrive au milieu du pont ; mais comme il était en ce milieu, l'ange s'envola et, le quittant, s'en alla sur une très haute montagne fort au-delà du pont. L'autre examina bien le lieu où l'ange s'était envolé ; mais restant sans guide et regardant en bas, il voyait ces terribles bêtes se tenir la tête hors de l'eau, la gueule ouverte, prêtes à le dévorer s'il tombait ; et il était plongé dans une telle terreur qu'il ne savait en aucune façon ni que faire ni que dire, car il ne pouvait ni revenir en arrière ni aller en avant.
Voyant donc qu'il était en une telle tribulation et qu'il n'avait d'autre refuge que Dieu seul, il se baissa, embrassa le pont et de tout son coeur, en pleurant, il se recommanda à Dieu afin que par sa très sainte miséricorde il daignât le secourir. Sa prière faite, il lui parut qu'il commençait à lui pousser des ailes ; il en eut une très grande joie et attendit qu'elles fussent assez grandes pour lui permettre de voler au-delà du pont, là où l'ange s'était envolé. Mais après quelque temps, à cause du très grand désir qu'il avait de traverser ce pont, il se mit à voler ; et parce que ses ailes n'avaient pas encore poussé, il tomba sur le pont et ses plumes tombèrent : par suite, il embrassa de nouveau le pont et comme la première fois il se recommanda à Dieu. Sa prière faite, il lui parut encore qu'il lui poussait des ailes ; mais comme la première fois il n'attendit pas qu'elles eussent parfaitement grandi ; il se mit donc à voler trop tôt, et il retomba de nouveau sur le pont et ses plumes tombèrent ; c'est pourquoi, voyant que par la hâte qu'il avait de voler trop tôt il tombait ainsi, il commença à se dire en lui-même : « Certainement, s'il me pousse des ailes une troisième fois, j'attendrai qu'elles soient assez grandes pour que je puisse voler sans retomber. » Comme il était dans ces pensées, il voit pour la troisième fois qu'il lui pousse des ailes ; et il lui semblait que durant la première, la seconde et la troisième venue de ses ailes, il avait bien attendu cent cinquante ans ou même plus. A la fin, il se lève pour la troisième fois et prend son envol de tout son effort; et il s'envola en haut jusqu'au lieu où l'ange s'était lui-même envolé.
Pour ta gouverne, et afin d'essayer de te sauver de ces tourments épouvantables, lis ce qu'ont vu deux grands saints ! Ils sont saints, ils n'ont donc jamais menti ! En matière de feu, Thérèse d'Avila en connaissait un rayon; on dit même qu'elle l'avait au...Quand je pense à tous ces mécréants et à leur sort funeste, mon coeur pleure...La Plume, tu vas y réchapper; tu es si près de la lumière ! Et puis, à ce que tu écris, les femmes, instruments du diable, n'ont plus d'emprise sur ton âme . Heureux Adam...
Vision de l'enfer (Sainte Thérèse d'Avila)
... L'entrée me parut semblable à une ruelle très longue et très étroite, ou encore à un four extrêmement bas, obscur et resserré. Le fond était comme une eau fangeuse, très sales, infecte et remplie de reptiles venimeux. A l'extrémité se trouvait une cavité creusée dans une muraille en forme d'alcôve où je me vis placer très à l'étroit. Tout cela était délicieux à la vue, en comparaison de ce que je sentis alors ; car je suis loin d'en avoir fait une description suffisante. Quant à la souffrance que j'endurai dans ce réduit, il me semble impossible d'en donner la moindre idée ; on ne saurait jamais la comprendre. Je sentis dans mon âme un feu dont je suis impuissante à décrire la nature, tandis que mon corps passait par des tourments intolérables. J'avais cependant enduré dans ma vie des souffrances bien cruelles ; et, de l'aveu des médecins, ce sont les plus grandes dont on puisse être affligés ici-bas, car tous mes nerfs s'étaient contractés quand je fus percluse de mes membres. J'avais eu aussi à supporter toutes sortes d'autres maux dont quelques-uns, je l'ai dit, venaient du démon. Mais tout cela n'est rien en comparaison de ce que je souffris dans ce cachot. De plus, je voyais que ce tourment devait être sans fin et sans relâche. Et cependant toutes ces souffrances ne sont rien encore auprès de l'agonie de l'âme. Elle éprouve une oppression, une angoisse, une affliction si sensible, une peine si désespérée et si profonde, que je ne saurais l'exprimer. Si je dis que l'on vous arrache continuellement l'âme, c'est peu, car, dans ce cas, c'est un autre qui semble vous ôter la vie. Mais ici, c'est l'âme elle-même qui se met en pièces. Je ne saurais, je l'avoue, donner une idée de ce feu intérieur et de ce désespoir qui s'ajoutent à des tourments et à des douleurs si terribles. Je ne voyais pas qui me les faisait endurer, mais je me sentais, ce semble, brûler et hacher en morceaux. Je le répète, ce qu'il y a de plus affreux, c'est ce feu intérieur et ce désespoir de l'âme.
Dans ce lieu si infect d'où le moindre espoir de consolation est à jamais banni, il est impossible de s'asseoir ou de se coucher ; l'espace manque ; j'y étais enfermée comme dans un trou pratiqué dans la muraille ; les parois elles-mêmes, objet d'horreur pour la vue, vous accablent de tout leur poids ; là tout vous étouffe ; il n'y a point de lumière, mais les ténèbres les plus épaisses. Et cependant, chose que je ne saurais comprendre, malgré ce manque de lumière, on aperçoit tout ce qui peut-être un tourment pour la vue. ~ Il m'a donné depuis, une vision de choses épouvantables et de châtiments infligés à certains vices ; ces tortures me paraissaient beaucoup plus horrible à la vue. Mais, comme je n'en souffrais pas la peine, j'en fus moins effrayée. Dans la vision précédente, au contraire, le Seigneur m'avait fait éprouver véritablement en esprit ces tourments et ces angoisses, comme si mon corps les avait endurés. Je ne sais comment cela se fit, mais je compris bien que c'était une grande grâce et que le Seigneur voulait me faire voir de mes propres yeux l'abîme d'où sa miséricorde m'avait délivrée. Entendre parler de l'enfer ce n'est rien. ~ Aussi, je fus épouvantée. ~ Aussi, chaque fois que je me rappelle ce souvenir au milieu de mes travaux et de mes peines, toutes les souffrances d'ici-bas ne sont plus rien à mes yeux ; il me semble même que, sous un certain rapport, nous nous plaignons sans motif.
Depuis lors, je le répète, tout me paraît facile en comparaison d'un seul instant de ces tortures que j'endurais alors. Je m'étonne même qu'après avoir lu souvent des livres où l'on donne quelque aperçu des peines de l'enfer, je ne les aie point redoutées comme elles le méritent et ne m'en soit pas fait une idée exacte. Où étais-je donc ?
Comment pouvais-je trouver quelque repos dans ce qui m'entraînait à un si terrible séjour ? O mon Dieu, soyez à jamais béni !
Cette vision m'a procuré, en outre, une douleur immense de la perte de tant d'âmes et en particulier de ces luthériens qui étaient déjà par le baptême membres de l'Église. Elle m'a procuré aussi les désirs les plus ardents d'être utile aux âmes. Il me semble en vérité que, pour en délivrer une seule de si horribles tourments, je souffrirais très volontiers mille fois la mort. Voici en effet ce que je pense. Quand nous voyons quelqu'un et surtout une personne amie au milieu de grandes épreuves et de grandes douleurs, il semble que nous sommes naturellement touchés de compassion ; et si ses souffrances sont intenses, nous les ressentons très vivement. Mais la vue d'une âme condamnée pour l'éternité au supplice des supplices, Qui donc pourrait la souffrir ? Il n'y a pas de coeur qui n'en serait brisé de douleur. Nous sommes émus de la plus tendre compassion pour les maux d'ici-bas, et cependant nous savons qu'ils ont un terme et finissent avec la vie. Ne le serions-nous pas d'avantage pour des supplices qui doivent durer toujours ? Je ne sais comment nous pouvons vivre en repos quand nous voyons tant d'âmes que le démon entraîne avec lui en enfer ...
Vision de l'enfer (Fioretti de Saint François d'Assise)
DE TROIS LARRONS CONVERTIS PAR SAINT FRANÇOIS, ET A L'UN DESQUELS ONT ÉTÉ RÉVÉLÉES LES PEINES DE L'ENFER (FIORETTI)
Après la mort de ces deux compagnons, l'autre ayant donc continué une telle pénitence pendant plusieurs années, voici qu'une nuit il lui vint après Matines une si grande envie de dormir qu'il ne pouvait en aucune façon résister au sommeil et veiller comme d'habitude. Finalement, ne pouvant ni résister au sommeil ni prier, il se jeta sur son lit pour dormir ; et aussitôt qu'il y eut posé la tête, il fut ravi et mené en esprit sur une très haute montagne où il y avait un abîme très profond, et çà et là des rochers brises et escarpés d'où jaillissaient des aiguilles de diverses hauteurs, en sorte que l'aspect de cet abîme était effroyable à regarder. Et l'ange qui conduisait ce frère le poussa violemment et le jeta dans cet abîme ; et lui, bondissant et se heurtant d'aiguille en aiguille et de rocher, il arriva enfin au fond de cet abîme, tout rompu et brisé lui semblait-il. Et comme il gisait à terre en si misérable état, celui qui le conduisait dit : « Lève-toi, car il te faut faire encore un grand voyage. » Le frère répond: « Tu me parais un homme très déraisonnable et cruel, toi qui me voit mourant de cette chute qui m'a brisé, et qui me dis : "Lève-toi." » Et l'ange s'approche de lui et, en le touchant, lui remet parfaitement tous ses membres et le guérit. Puis il lui montre une grande plaine remplie de pierres aiguës et tranchantes, d'épines et de ronces, et lui dit qu'il lui faut passer pieds nus par toute cette plaine jusqu'à ce qu'il arrive au bout, où il voyait une fournaise ardente dans laquelle il lui fallait entrer.
Le frère ayant traversé toute cette plaine avec grandes angoisses et souffrances, l'ange lui dit : « Entre dans cette fournaise, car il faut que tu le fasses. » L'autre répond : « Hélas, combien tu es un guide cruel, toi qui me vois presque mort pour avoir traversé cette plaine terrifiante, et qui maintenant pour tout repos m'ordonnes d'entrer dans cette fournaise ardente. » Et comme il regardait, il vit autour de la fournaise beaucoup de démons ayant en mains des fourches de fer avec lesquelles, comme il hésitait à entrer, ils le poussèrent brusquement dedans.
Entré qu'il fut dans la fournaise, il regarde et y voit un homme qui avait été son compère, et qui brûlait tout entier. Et il lui demande : « O compère infortuné, comment es-tu venu ici ? » Et il répond : « Va un peu plus avant et tu trouveras ma femme, ta commère, qui te dira la cause de notre damnation. » Le frère étant allé plus outre, voici que lui apparut ladite commère toute embrasée, enfermée dans une mesure à grains toute de feu ; et il lui demande « O commère infortunée et misérable, pourquoi es-tu venue en un si cruel tourment ? » Elle lui répond : «Parce qu'au temps de la grande famine que saint François a prédite autrefois, mon mari et moi nous avons fraudé sur le grain et le blé que nous vendions dans une mesure, et pour cela je brûle resserrée dans cette mesure. »
Ces paroles dites, l'ange qui conduisait ce frère le poussa hors de la fournaise et lui dit: « Prépare-toi à faire un horrible voyage que tu as à accomplir. » Et celui-ci disait en gémissant : « O très dur conducteur, qui n'as de moi aucune pitié, tu vois que je suis presque tout brûlé dans cette fournaise, et tu veux me mener encore dans un voyage périlleux et horrible. » Et alors l'ange le toucha et le rendit sain et fort.
Puis il le conduisit à un pont que l'on ne pouvait passer sans grand danger, parce qu'il était très mince et étroit et très glissant sans parapets sur les côtés ; et dessous passait un fleuve terrible, plein de serpents, de dragons et de scorpions, et qui répandait une très grande puanteur. Et l'ange lui dit : « Passe ce pont, car il te faut absolument le passer. » L'autre répond : « Dans ce fleuve dangereux ? » L'ange dit : «Viens après moi et pose ton pied où tu verras que je poserai le mien, et ainsi tu passeras sans encombre. » Ce frère passe derrière l'ange comme il le lui avait enseigné jusqu'à ce qu'il arrive au milieu du pont ; mais comme il était en ce milieu, l'ange s'envola et, le quittant, s'en alla sur une très haute montagne fort au-delà du pont. L'autre examina bien le lieu où l'ange s'était envolé ; mais restant sans guide et regardant en bas, il voyait ces terribles bêtes se tenir la tête hors de l'eau, la gueule ouverte, prêtes à le dévorer s'il tombait ; et il était plongé dans une telle terreur qu'il ne savait en aucune façon ni que faire ni que dire, car il ne pouvait ni revenir en arrière ni aller en avant.
Voyant donc qu'il était en une telle tribulation et qu'il n'avait d'autre refuge que Dieu seul, il se baissa, embrassa le pont et de tout son coeur, en pleurant, il se recommanda à Dieu afin que par sa très sainte miséricorde il daignât le secourir. Sa prière faite, il lui parut qu'il commençait à lui pousser des ailes ; il en eut une très grande joie et attendit qu'elles fussent assez grandes pour lui permettre de voler au-delà du pont, là où l'ange s'était envolé. Mais après quelque temps, à cause du très grand désir qu'il avait de traverser ce pont, il se mit à voler ; et parce que ses ailes n'avaient pas encore poussé, il tomba sur le pont et ses plumes tombèrent : par suite, il embrassa de nouveau le pont et comme la première fois il se recommanda à Dieu. Sa prière faite, il lui parut encore qu'il lui poussait des ailes ; mais comme la première fois il n'attendit pas qu'elles eussent parfaitement grandi ; il se mit donc à voler trop tôt, et il retomba de nouveau sur le pont et ses plumes tombèrent ; c'est pourquoi, voyant que par la hâte qu'il avait de voler trop tôt il tombait ainsi, il commença à se dire en lui-même : « Certainement, s'il me pousse des ailes une troisième fois, j'attendrai qu'elles soient assez grandes pour que je puisse voler sans retomber. » Comme il était dans ces pensées, il voit pour la troisième fois qu'il lui pousse des ailes ; et il lui semblait que durant la première, la seconde et la troisième venue de ses ailes, il avait bien attendu cent cinquante ans ou même plus. A la fin, il se lève pour la troisième fois et prend son envol de tout son effort; et il s'envola en haut jusqu'au lieu où l'ange s'était lui-même envolé.
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/07/2011
Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Huricane a écrit:La plume a écrit:Point de salut hors de la science ! c'est la devise du scientisme.
Une étroitesse d'esprit qui vire au fanatisme aveugle...autrement dit un scientiste ne peut être qu'un matérialiste athée. Il faut le considérer comme un handicapé.
La plume, voici ce que dit ton seigneur à ton sujet :
S’il te semble connaître beaucoup de choses, et les comprendre passablement bien, sache cependant qu’il en existe encore plus que tu ignores.
Ne t’enorgueillis point, mais avoue plutôt ton ignorance.
Pourquoi te préférer à quelqu’un d’autre ?
Tu en rencontres tant de plus savants et de plus instruits que toi dans la Loi de Dieu.
Veux-tu t’instruire, et savoir quelque chose de hautement utile : Aime à rester inconnu, à être compté pour néant.
Se vraiment connaître et se reconnaître méprisable, telle est la plus haute et la plus profitable des leçons.
Toujours juger bien et favorablement les autres, se tenir soi-même pour néant, c’est grande sagesse et perfection.
Puisses-tu faire bon usage des préceptes de ton Seigneur.
Amen !
Tu as raison de me remettre sur la voie, je vais aller de ce pas, battre ma coulpe
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 17/07/2009
Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Gaston
mais n'est-ce pas là la description du vagin ?
Vision de l'enfer (Sainte Thérèse d'Avila)
... L'entrée me parut semblable à une ruelle très longue et très étroite, ou encore à un four extrêmement bas, obscur et resserré. Le fond était comme une eau fangeuse, très sales, infecte et remplie de reptiles venimeux. A l'extrémité se trouvait une cavité creusée dans une muraille en forme d'alcôve où je me vis placer très à l'étroit. Tout cela était délicieux à la vue, en comparaison de ce que je sentis alors ; car je suis loin d'en avoir fait une description suffisante. Quant à la souffrance que j'endurai dans ce réduit, il me semble impossible d'en donner la moindre idée...
mais n'est-ce pas là la description du vagin ?
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 5987
Localisation : au sud du sud
Identité métaphysique : hérétique
Humeur : c'est selon avec qui
Date d'inscription : 17/07/2009
Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Soit tu as oublié soit tu as de fort mauvaises fréquentationsLa plume a écrit:
mais n'est-ce pas là la description du vagin ?
_________________
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
C'est sans doute que, pour s'affranchir d'une tutelle contraignante et arriver à l'autonomie, Il est nécessaire de ruer dans les brancards et tant que la science ne maîtrisera pas les questions religieuses, éthiques et esthétiques , pour reprendre tes exemples, elle ne les reconnaîtra pas !Cité par ELH a écrit:Le scientisme est un autre danger qu'il faut prendre en considération. Cette conception philosophique se refuse à admettre comme valables des formes de connaissance différentes,... renvoyant au domaine de la pure imagination, la connaissance religieuse et théologique, aussi bien que le savoir éthique et esthétique.
Mais elle cherche et , de temps en temps, sortent des articles sur Dieu,
sur l'art, la société....
Elle ne se refuse rien ! elle a tout sous contrôle ! Rien ne l'arrête !
Il semble que, déjà, la tête lui tourne et qu'elle ait le mal des hauteurs !
Le retour de bâton ne manquera pas si elle oublie l'essentiel :
L'Humain !
.
Opaline- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 3483
Date d'inscription : 01/10/2009
Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Mais pourquoi veux-tu que la science cherche à "maîtriser les questions religieuses" ? Cela n'a strictement rien à voir avec son objet.Opaline a écrit:
C'est sans doute que, pour s'affranchir d'une tutelle contraignante et arriver à l'autonomie, Il est nécessaire de ruer dans les brancards et tant que la science ne maîtrisera pas les questions religieuses, éthiques et esthétiques , pour reprendre tes exemples, elle ne les reconnaîtra pas !
Son unique souci en rapport aux questions religieuses est que les questions religieuses ne viennent pas se mêler de l'enseignement des sciences, de la recherche scientifique etc... Autrement dit que les règles de la République soient respectées.
_________________
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Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Gaston, les deux malades mentaux dont tu cites les textes sur l'enfer, viennent de quel asile au juste ?
_________________
MES POEMES :
*****************
Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
*****************
Re: ...Avant d'être jeté dans l'étang de feu...
Bulle a écrit:Soit tu as oublié soit tu as de fort mauvaises fréquentationsLa plume a écrit:
mais n'est-ce pas là la description du vagin ?
J'avoue que j'ai du oublier
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
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