A SUIVRE...

[Satieme]

Ce matin, déjà, cela avait mal commencé. Jules s'était tordu le pied en quittant son lit. A présent, il arrive en retard au lycée, et c'est déjà sonné. Il entre dans le couloir, et hésite à aller à la Vie Scolaire pour chercher son billet de retard. Il ne sais pas trop. Finalement, il va le chercher. Dans le bureau du surveillant, il y avait une nouvelle personne qu'il ne connaissait pas..........

[ElBilqîs]

"-C'est qui celle là? demande -t-il à un pion. La réaction ne se fait pas attendre!
-Monsieur, lorsqu'on entre dans un bureau, on retire sa casquette et on dit "bonjour " et surtout, on n'interrompt pas une conversation...
Que faites-vous ici? à cette heure, vous devriez être en cours, jeune homme, dit l'inconnu....

[Imala]

Dit l'inconnu ?
Mais j'ai cru que c'était au pion qu'il avait posé sa question, et que l'inconnu était une "celle-là" ? !...

Quoi qu'il en soit Jules est mal, non seulement parce qu'il s'est tordu le pied mais parce que c'est vraiment mal barré pour son billet de retard, en plus "celle-là" est bien jolie, et il sent, ah ça c'est sûr, il sent qu'elle va lui causer des embrouilles... C'est pas sur ses maths ou sa philo qu'il va plancher tout à l'heure !... Déjà que sa moyenne cotoie le plancher, ça va pas lui donner des ailes ! Et puis quel con ce pion, le rabaisser ainsi devant "celle-là", si ça se trouve il va lui la faire bouffer à la sortie sa casquette...

[Satieme]

Finalement, le billet est obtenu, et Jules entre dans la salle de classe. C'est du français. Il donne son billet, et va s'asseoir, le cours commence. Avec ses potes, évidemment, chacun sort son téléphone ou son Iphone. ça ne se voit pas trop, et c'est pratique pour rester en contact avec le net.
Pierre, un bon pote à lui, à la pause, lui parle de ce qu'il a fait hier, le soir...........................................

[ElBilqîs]

"imala":

[MrSonge]

« Môssieur Delamare, ce n'est pas parce que vous avez eu la force morale d'aller chercher votre billet de retard que vous êtes dispensé de me donner des explications ! »
Jules, assis sur le bord de sa table, dos au tableau noir et face à son ami, fait volte-face d'un bond pour se retrouver nez à nez avec la face rougeaude de son professeur de français qui le dévisage à travers ses petites lunettes rondes. Pierre, quant à lui, ne fait ni une ni deux et décide sagement de remettre la narration de ses exploits de noctambule à plus tard. Une fois celui-ci hors de la classe, Jules se retrouve seul avec monsieur D'Apostrophe, lequel ne semble pas disposé à le laisser user du même expédient que son camarade.
« Alors, môssieur Delamare, j'attends ! J'ose espérer que votre quatrième retard du semestre ne peut qu'être le fait d'un incident d'une gravité en comparaison de laquelle la Révolution Française aurait des allures de Kermesse paroissiale... »

[Imala]

"imala":

Spoiler:

[Imala]

Déjà que le français c'est pas ma passion pense Jules, fallait que ce soit justement je ce prof là pour mon billet de retard !

- Yo mec, te la pète pas, déjà que j'ai mal au pied, tu vas pas me prendre la tête avec tes ta Révolution Française.

- Que je sache, nous n'avons jamais gardé les cochons ensemble Môssieur Delamare, je ne vois pas ce qui vous permet de me tutoyer !

- Mais qu'est-ce qu'il me parle de cochon ? L'est pas bien ce mec !

Voilà, c'est foutu, il va encore se faire coller, et c'est pour le coup que c'est pas du cochon qu'il va avoir dans son assiette ce soir, mais une torniole. C'est pas que son père soit à cheval sur la politesse et toutes ces conneries, mais il veut que "son fils fasse quelque chose de sa vie".
Ah ! La Révolution Française, il sent qu'il va la faire à sa manière si ça continue...

[MrSonge]

Et cela n'a pas manqué.
Dans un sourire sardonique de fonctionnaire tyrannique satisfait d'avoir réussi à faire sortir un léthargique en blouson de ses gonds encrassés, D'Apostrophe glapit de sa petite voix porcine : « Trois heures de colle ! Et je suis trop bon, petit impertinent analphabète. J'ai presque honte d'avoir été votre professeur de français pendant deux ans et demi... Allez, filez, et ne comptez pas sur ma clémence lorsque je corrigerais votre dissertation d'avant-hier. »
Jules ne se le fait pas dire deux fois et quitte la classe et maugréant des noms d'oiseaux modernes à l'adresse de son professeur qui le suit du regard d'un air peu amène. Encore un mercredi après-midi de gâché. Du moins s'il décidait de se rendre à ces trois heures de colle, bien sûr... Rien n'était moins certain, mais d'un autre côté, déjà que pour les avoir reçues, il risquait de se prendre une bordée de son père... Autant ne pas tenter le diable. Autrement dit monsieur D'Apostrophe. Enfin, il verrait bien.

[Satieme]

Après le cours, Jules avait un temps libre. Avec Pierre, Jordan, Mehdi et Kamel, ils allèrent rue de Tolbiac se taper un kebab (car ils ne mangent jamais chez eux avant de partir). Là, le serveur (un pote à eux) Mohammed leur donne d'autres idées, et c'est bien plus cool. Après le kebab, le petit groupe passa devant la station "Olympiades", et là.... parmi les gens qui sortaient...............................

[Invité]

une dame avec une allure rocambolesque attire leurs critiques. Tout y passe sa coiffure, son rouge à lèvres comme ses chaussures, ils se marrent sur tous ce qu'elle porte. Jusqu'à ce que la dame se mette face à eux, en les regardant droit dans les yeux...

[ElBilqîs]

Il y a un problème? L'un de vous a une remarque à me faire? Si mes chaussures ne vous conviennent pas, sachez que je m'en moque éperdument! Mais si l'un de vous a quelque chose à me dire, qu'il s'approche!
Et raide comme un piquet, elle se plante face au groupe: j'attends!

Interloqués, les jeunes ne savent tout d'abord pas quoi dire... C'est vrai qu'en bande, les black-blanc-beur, comme on les nomme, n'ont pas l'habitude qu'on leur tienne tête.
C'est quoi, cette meuf, s'exclame Jules, pour qui elle se prend?
mais voilà que la jeune femme, qui n'apprécie pas d'être ainsi traitée, l'envoie au tapis d'un geste si rapide qu'il se retrouve tout con!
Tous ses copains éclatent de rire et se moque de lui.
Pendant ce temps, la femme s'éclipse discrètement, car elle ne veut pas d'ennuis.
Un attroupement se forme ...et....