Un hommage

[Cochonfucius]

En rêve j'entendis une chanson gitane
Destinée au flâneur qui vers l'horizon fuit,
Non pas loin du travail, non pas loin de l'ennui,
Mais vers la dune où meurt la lueur océane.

Son surmoi le poursuit, disant, tu es un âne,
Et nul des deux ne voit où la route conduit.
Il n'importe. Aussitôt que tombera la nuit,
Adviendra cet instant où leur conflit se fane.

J'écris ces quelques mots, bien posé sur mes fesses,
Mon corps en écrivant nullement ne s'affaisse ;
Je ne sais si ces vers passeront à l'oral.


Or, des mots d'une amie, avoir été la cible,
Voilà que monte en moi une humeur indicible :
Le pur ciel de midi en devient sidéral.

[ElBilqîs]

En rêve, j'ai suivi la voix qui me condamne
À marcher sans arrêt jusqu'au bout de la nuit;
Poursuivant mes chimères sans faire le moindre bruit,
Dans un profond soupir j'ai crié "Dieu me damne"

J'ai senti sur mon front les foudres vaticanes
Serait-ce Lucifer, celui qui me conduit
Et qui guide mes pas sur ce sentier maudit
Ou bien le souvenir d'un curé en soutane?

Il me semble impossible de maîtriser nos songes
Qu'ils soient prémonitoires ou de fieffés mensonges
Il s'y trouve souvent une part de vérité.

Il ne me reste plus qu'à me rendre à confesse
Reconnaître mon crime, avouer ma faiblesse
Ou à me réveiller, en toute impunité.

[apollonius]

les arbres se baissent pour entendre,
une simple mélodie, un air tendre,
voici un chant, une offrande,
lancé, à travers la Lande.

par rôles jetés,
à travers les marais,
des bruits hier,
chantaient sur la terre

...Ô Mage...

[Cochonfucius]

Les arbres se baissent
Pour entendre les Manouches
Qui jouent de la flûte.

[JO]

Rumeur océane,
derrière la dune assoupie
que le vent écrète

[Cochonfucius]

L'indicible ciel
Verse une ondée bienfaisante
Sur la banlieue grise.