Solitude dernière
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Solitude dernière
Et qui donc n'est pas là, las de ces latitudes ?
Comme moi qui suis là, dans ce présent jetée.
Le soleil outrancier me dit ses platitudes,
Balayant le jardin de rayons mensongers.
Il me blesse les yeux, ce soleil de septembre :
Croit-il qu'à sa chaleur je veux me réchauffer,
Ou ramasser au sol ses fruits de miel et d'ambre ?
Je n'en ai rien à faire et en suis dégoutée.
Mois de mai ou d'octobre, c'est toujours l'hiver.
Le soleil vient, s'en va, il faut subir les lois.
Le bonheur et la joie ne sont que temporaires,
Et de nos pauvres vies ne sommes pas les rois.
Je contemple le mur, glacé de solitude
Dans le couchant violet où naît l'obscurité.
J'aurais voulu amour, bonheur et plénitude,
Et non point la prison où je suis enfermée.
Mais las... mon coeur est vieux et bien trop épuisé.
Qu'aurais-je à dire au sort, qui jamais ne m'apporte
Que soucis et combats pour ne pas retomber
Au fond de la nuit muette où plus rien ne m'importe.
Mais j'écris pour l'Ami, le frère, l'âme-soeur :
Le triste, le défait, rejeté par ses pairs ;
Celui qui n'a plus foi et se cogne au malheur,
Un ultime message jeté à la mer.
J'ai attendu longtemps, j'ai aussi fait des pas :
Ici je n'ai trouvé que rejet et souffrance.
Mon triste Sires est-il ? J'entends sonner le glas.
Pour l'amour improbable qui n'eut pas de chance.
Qui donc ne serait las, qui cherchait altitude.
L'exaltation viendra dans le dernier soupir.
Plus de soleil menteur, mais la vraie solitude :
La flamme s'éteindra, d'un seul coup, sans frémir.
Comme moi qui suis là, dans ce présent jetée.
Le soleil outrancier me dit ses platitudes,
Balayant le jardin de rayons mensongers.
Il me blesse les yeux, ce soleil de septembre :
Croit-il qu'à sa chaleur je veux me réchauffer,
Ou ramasser au sol ses fruits de miel et d'ambre ?
Je n'en ai rien à faire et en suis dégoutée.
Mois de mai ou d'octobre, c'est toujours l'hiver.
Le soleil vient, s'en va, il faut subir les lois.
Le bonheur et la joie ne sont que temporaires,
Et de nos pauvres vies ne sommes pas les rois.
Je contemple le mur, glacé de solitude
Dans le couchant violet où naît l'obscurité.
J'aurais voulu amour, bonheur et plénitude,
Et non point la prison où je suis enfermée.
Mais las... mon coeur est vieux et bien trop épuisé.
Qu'aurais-je à dire au sort, qui jamais ne m'apporte
Que soucis et combats pour ne pas retomber
Au fond de la nuit muette où plus rien ne m'importe.
Mais j'écris pour l'Ami, le frère, l'âme-soeur :
Le triste, le défait, rejeté par ses pairs ;
Celui qui n'a plus foi et se cogne au malheur,
Un ultime message jeté à la mer.
J'ai attendu longtemps, j'ai aussi fait des pas :
Ici je n'ai trouvé que rejet et souffrance.
Mon triste Sires est-il ? J'entends sonner le glas.
Pour l'amour improbable qui n'eut pas de chance.
Qui donc ne serait las, qui cherchait altitude.
L'exaltation viendra dans le dernier soupir.
Plus de soleil menteur, mais la vraie solitude :
La flamme s'éteindra, d'un seul coup, sans frémir.
Re: Solitude dernière
Baby, beaucoup de spleen, ce soir...Je te réponds par ces vers de Lamartine...
« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »
Quand la flamme s' éteint , s' éteint en même temps la solitude...
Heureusement !
« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »
Quand la flamme s' éteint , s' éteint en même temps la solitude...
Heureusement !
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Solitude dernière
Le jour arrive où l'on est seule
Puisque l'autre est parti .
Amant volage ou mort, le bonheur s'est enfui.
La femme amoureuse, devenue une aïeule .
Aussi longtemps qu'on peut souffrir d'amour
La solitude est temporaire
Un amour suit le précédent, toujours .
Aussi longtemps qu'on espère .
Puisque l'autre est parti .
Amant volage ou mort, le bonheur s'est enfui.
La femme amoureuse, devenue une aïeule .
Aussi longtemps qu'on peut souffrir d'amour
La solitude est temporaire
Un amour suit le précédent, toujours .
Aussi longtemps qu'on espère .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
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