Le meurtre est-il le pire des crimes ?

[Tibouc]

La société et son Code Pénal tendent à le penser. Pourtant, doit-on vraiment considérer que le meutre est le pire des crimes ?
Car quand on est mort, on ne souffre plus (et là je pense que sur ce point, athées comme croyants, nous serons d'accord).
Dès lors pourquoi considère-t-on que d'agresser quelqu'un (sans le tuer) est plus grave que de le tuer sans le faire souffir (avec certains poisons par exemple) ? Dans le premier cas la personne souffre, dans le second non. Alors pourquoi ?
La réponse est aisée : parce que nous sommes dans une société qui, quoique laïque, a encore des relents de morale judéo-chrétienne qui dit que "la Vie est sacrée".
Si on supprime ce principe, on inverse complétement la hiérarchie des crimes et délits :
-la gravité d'un acte se mesure à la souffrance infligée à la victime.
-donc agresser quelqu'un (sans mort) devient plus grave que de tuer sans faire souffrir. Là, vous me direz que dans ce cas, on ne fait certes pas souffrir la victime, mais on fait souffrir ses proches. Je vous répond simplement que moi, je préfère savoir un des mes proches morts et que par conséquent il ne souffre plus, plutot que de le savoir dans un état de souffrance extrème (c'est l'idée à laquelle on abouti quand on cesse de croire au caractère sacrée de la vie).
-donner la mort violement reste un acte grave. Mais la mort devient une circonstance agravante de la violence (et non l'inverse comme c'est le cas actuellement).

En somme la hiérarchie des crimes devient la suivante (du plus grave au moins grave) :
1) Meutre violent
2) Agression sans meutre
3) Meutre non-violent (sans souffrance infligé)
(Il y a pour l'instant une inversion entre le 2 et le 3)

[Gerard]

Pourtant, doit-on vraiment considérer que le meutre est le pire des crimes ?
Car quand on est mort, on ne souffre plus (et là je pense que sur ce point, athées comme croyants, nous serons d'accord).

Pas d'accord :
La souffrance, ça se répare. La mort, ça ne se répare pas.

Une personne victime de violence ne fait que vivre un épisode désagréable, mais cette souffrance n'est pas éternelle.

Dès lors pourquoi considère-t-on que d'agresser quelqu'un (sans le tuer) est plus grave que de le tuer sans le faire souffir (avec certains poisons par exemple) ?

Où es-tu aller chercher une idée pareille ? En plus, c'est contradictoire avec ta phrase précédente où tu dis qu'on considère la mort comme plus grave.

parce que nous sommes dans une société qui, quoique laïque, a encore des relents de morale judéo-chrétienne qui dit que "la Vie est sacrée".
Si on supprime ce principe, on inverse complétement la hiérarchie des crimes et délits :

Encore une fois, y a pas besoin d'être croyant pour constater que la mort est un dommage irréparable, contrairement à la souffrance.

Donc la hiérarchie va de l'irréparable vers le réparable, c'est quand même plus logique, non ?

...

[JO]

donc, ça dépend si on se place d'un point de vue déiste ou athée .

[Lila]

un élément déterminant manque dans cette question, c'est la raison du meurtre ou de la souffrance infligée... Ca change tout

[JO]

pas pour la victime, ou ses proches .

[_athéesouhaits]

le meurtre est légal pendant les guerres ...ce n'est donc pas toujours un crime.

[Yannick]

Et la peine de mort? Et les guerres?

Ok, chez nous, c'est devenu connoté négativement. Mais il y a encore une craquée de pays dans lesquels l'application de la peine de mort (dans des pays comme la Chine, l'Arabie Saoudite, l'Iran...) ou les guerres ne semblent pas poser de problème.

Ce que je veux dire par là, c'est que, ironiquement, tout le monde trouve immoral de tuer. Or, quand on remplace le "meurtrier" humain par une institution (armée, état), ça change la donne, et le fait de tuer devient tout à coup beaucoup plus acceptable, alors que le résultat est le même dans les deux cas...

Donc on ne peut pas hiérarchiser un "crime" sur une échelle puisque aucun crime n'est universellement reconnu comme tel, tout dépend de la culture et des institutions de chaque pays.

[Tibouc]

Pas d'accord :
La souffrance, ça se répare. La mort, ça ne se répare pas.

Une personne victime de violence ne fait que vivre un épisode désagréable, mais cette souffrance n'est pas éternelle.

J'étais sur qu'on allait me sortir cet argument.
Ce que je dis c'est que, justement, ce n'est pas le caractère réparable qui devrait déterminé la gravité d'un acte, mais la souffrance infligée.

Où es-tu aller chercher une idée pareille ? En plus, c'est contradictoire avec ta phrase précédente où tu dis qu'on considère la mort comme plus grave.

Désolé je me suis trompé, je voulais dire "moins grave" et non "plus grave".
Je corrigerais bien, mais apparement on peut pas éditer les premiers messages.

Encore une fois, y a pas besoin d'être croyant pour constater que la mort est un dommage irréparable, contrairement à la souffrance.

Donc la hiérarchie va de l'irréparable vers le réparable, c'est quand même plus logique, non ?

Non. Le plus logique, c'est du plus de souffrance vers le moins de souffrance.

[bernard1933]

Atchoum, pour une fois on est d'accord à 150 % ! On tue, on massacre, et on récolte des médailles ! L' assassinat collectif, au nom de la paix !
A part ça, le meurtre n' est certainement pas le pire des crimes ; le crime passionnel ou l euthanasie en sont de parfaits exemples .Et tuer un tyran?

[_pandore]

La mort est le pire des crimes.
La personne qui a périt n'a certes pas choisi la mort,elle lui fut donné et imposée par un autre personne a l'esprit malade.

[Lila]

Et la peine de mort? Et les guerres?

Ok, chez nous, c'est devenu connoté négativement. Mais il y a encore une craquée de pays dans lesquels l'application de la peine de mort (dans des pays comme la Chine, l'Arabie Saoudite, l'Iran...) ou les guerres ne semblent pas poser de problème.

Ce que je veux dire par là, c'est que, ironiquement, tout le monde trouve immoral de tuer. Or, quand on remplace le "meurtrier" humain par une institution (armée, état), ça change la donne, et le fait de tuer devient tout à coup beaucoup plus acceptable, alors que le résultat est le même dans les deux cas...

Donc on ne peut pas hiérarchiser un "crime" sur une échelle puisque aucun crime n'est universellement reconnu comme tel, tout dépend de la culture et des institutions de chaque pays.

c'est ce à quoi je faisais allusion, précisément Il y a tellement de meurtres qui sont récompensés, voire glorifiés... alors qu'ils sont d'une barbarie sans nom.

[_athéesouhaits]

moi j'ai commis trois meurtres cet aprèm...trois mouches qui m'emmerdaient pendant la sieste...

[JO]

un chrétien devrait être objecteur de conscience .

[Gerard]

Pas d'accord :
La souffrance, ça se répare. La mort, ça ne se répare pas.

Une personne victime de violence ne fait que vivre un épisode désagréable, mais cette souffrance n'est pas éternelle.

J'étais sur qu'on allait me sortir cet argument.
Ce que je dis c'est que, justement, ce n'est pas le caractère réparable qui devrait déterminé la gravité d'un acte, mais la souffrance infligée.

Mais c'est absurde ! Au moment où on juge la chose, la souffrance n'existe plus. En revanche "l'absence" du mort peut se vérifier à tout instant.

Donc "le crime", "le dommage" se perpétue tous les jours pour un meurtre, alors que pour la souffrance, il s'arrête.

Dès lors, qu'est-ce qui est le plus grave :
Un dommage permanent ou un dommage passé ?

...