Brèves de délire poétique
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Re: Brèves de délire poétique
Dieu triste
Dieu a chassé Adam :
L’ Éden est vide sans lui.
De l’ Éden Ève est partie :
Vide est le Paradis sans elle.
Il ne reste au jardin qu’un pommier
qui ne donne plus de fruits.
Plus d’animaux, plus d’oiseaux
le Serpent aussi s’est enfui.
Il reste aussi quelques anges
assis devant son trône,
Certains debout derrière lui
agitant des palmes :
les derniers anges soumis.
Ailes blanches, auréoles,
peau diaphane
œil bleu adorateur…
Mais Dieu est triste.
Dieu s’ennuie
de sa plus belle création,
ces êtres à son image,
homme et femme
aux jambes longues
foulant l’herbe du jardin,
illuminant le jardin
de leur conscience ;
de leur amour pour Lui
C’est fini.
Il les a jetés sur la terre, nus,
comme des rebuts,
comme des malappris.
Dieu, comme il s’en veut !
Aujourd'hui ils occupent toute la terre.
Ils ont levé le poing contre Lui.
Aujourd'hui, ils ricanent à Son nom.
Ils sont devenus laids,
ils s’entassent dans des lieux sordides,
ils se reproduisent et meurent comme des mouches.
Ils font exploser des engins terrifiants,
hallucinants,
qui bravent les étoiles.
Ils ont choisi :
à jamais ils se sont détournés de Lui.
Dieu, impuissant, regarde les champs de mines,
les frères égorgeant les frères,
les femmes vendues comme de la viande,
les enfants aux yeux trop grands
pour rester vivants,
les foules se prosternant en son nom,
dans de faux temples,
avant d’aller poser des bombes.
Les puissants, qui bâtissent des tours
pour le défier.
Les assassins.
Les victimes entassées.
Tant de victimes.
Jamais Dieu ne sera pardonné.
Alors, alors,
Dieu pleure.
Dieu a chassé Adam :
L’ Éden est vide sans lui.
De l’ Éden Ève est partie :
Vide est le Paradis sans elle.
Il ne reste au jardin qu’un pommier
qui ne donne plus de fruits.
Plus d’animaux, plus d’oiseaux
le Serpent aussi s’est enfui.
Il reste aussi quelques anges
assis devant son trône,
Certains debout derrière lui
agitant des palmes :
les derniers anges soumis.
Ailes blanches, auréoles,
peau diaphane
œil bleu adorateur…
Mais Dieu est triste.
Dieu s’ennuie
de sa plus belle création,
ces êtres à son image,
homme et femme
aux jambes longues
foulant l’herbe du jardin,
illuminant le jardin
de leur conscience ;
de leur amour pour Lui
C’est fini.
Il les a jetés sur la terre, nus,
comme des rebuts,
comme des malappris.
Dieu, comme il s’en veut !
Aujourd'hui ils occupent toute la terre.
Ils ont levé le poing contre Lui.
Aujourd'hui, ils ricanent à Son nom.
Ils sont devenus laids,
ils s’entassent dans des lieux sordides,
ils se reproduisent et meurent comme des mouches.
Ils font exploser des engins terrifiants,
hallucinants,
qui bravent les étoiles.
Ils ont choisi :
à jamais ils se sont détournés de Lui.
Dieu, impuissant, regarde les champs de mines,
les frères égorgeant les frères,
les femmes vendues comme de la viande,
les enfants aux yeux trop grands
pour rester vivants,
les foules se prosternant en son nom,
dans de faux temples,
avant d’aller poser des bombes.
Les puissants, qui bâtissent des tours
pour le défier.
Les assassins.
Les victimes entassées.
Tant de victimes.
Jamais Dieu ne sera pardonné.
Alors, alors,
Dieu pleure.
Antipsaume 23
Dieu ne va plus la tête haute,
Car il se sent un peu en faute.
Il se souvient que des herbages,
Avant Adam, et des rivages,
Avant cette invasion humaine,
La vie était bien plus sereine.
S'il avait su qu'on en viendrait
A ce gâchis, jamais n'aurait
Fait vivre l'homme, même une heure.
A présent Dieu s'inquiète et pleure
Car il lui devient nécessaire
De traiter l'homme en adversaire.
Ah, cette affaire n'est pas bonne,
Adam, quel souci tu me donnes...
Quelle nature est donc la tienne?
Ne sais à quoi les choses tiennent,
https://www.forum-metaphysique.com/approches-poetiques-du-profane-et-du-religieux-f19/t-m-glauque-t4594.htm#107592
Tu as trahi mon espérance,
Et je n'ai de toi que souffrance.
Car il se sent un peu en faute.
Il se souvient que des herbages,
Avant Adam, et des rivages,
Avant cette invasion humaine,
La vie était bien plus sereine.
S'il avait su qu'on en viendrait
A ce gâchis, jamais n'aurait
Fait vivre l'homme, même une heure.
A présent Dieu s'inquiète et pleure
Car il lui devient nécessaire
De traiter l'homme en adversaire.
Ah, cette affaire n'est pas bonne,
Adam, quel souci tu me donnes...
Quelle nature est donc la tienne?
Ne sais à quoi les choses tiennent,
https://www.forum-metaphysique.com/approches-poetiques-du-profane-et-du-religieux-f19/t-m-glauque-t4594.htm#107592
Tu as trahi mon espérance,
Et je n'ai de toi que souffrance.
Re: Brèves de délire poétique
Pas tout à fait le même Dieu que celui que j'ai imaginé : le mien est vraiment un pauvre bougre soupe au lait qui a jeté de son Paradis les seules créatures intéressantes avec qui il aurait pu avoir des rapports francs et conviviaux. Il leur donne l'intelligence puis voudrait qu'ils n'accèdent pas à la connaissance du Bien et du Mal. Il aurait du s'arrêter aux moutons.
Re: Brèves de délire poétique
C'est vrai que ceux-là ne posent pas trop de questions.Cochonfucius a écrit:Aux cloportes...
Quatre océans de solitude
J'ai rêvé que j'étais sur une île déserte,
Et que j'avais perdu, piètre navigateur,
Mon navire aux récifs traîtres de l'Equateur.
Sur l'île je faisais d'étranges découvertes.
J'entendais discourir un arbre aux feuilles vertes
Qui de toute pitance était distributeur,
Et de livres aussi, faits par les bons auteurs;
Et pour dormir la nuit, il donnait des couvertes.
Je vis un lac de rhum ambré de trente ans d'âge.
Il m'a suffi, d'ailleurs, d'errer sur son rivage
Respirant ses vapeurs, je fus ivre bientôt.
Et dans ce double état de rêve et de délire,
Mon cerveau mélangeait le meilleur et le pire,
Jusqu'au brutal réveil -- sur le pont d'un bateau.
Et que j'avais perdu, piètre navigateur,
Mon navire aux récifs traîtres de l'Equateur.
Sur l'île je faisais d'étranges découvertes.
J'entendais discourir un arbre aux feuilles vertes
Qui de toute pitance était distributeur,
Et de livres aussi, faits par les bons auteurs;
Et pour dormir la nuit, il donnait des couvertes.
Je vis un lac de rhum ambré de trente ans d'âge.
Il m'a suffi, d'ailleurs, d'errer sur son rivage
Respirant ses vapeurs, je fus ivre bientôt.
Et dans ce double état de rêve et de délire,
Mon cerveau mélangeait le meilleur et le pire,
Jusqu'au brutal réveil -- sur le pont d'un bateau.
Poke Her
Abattons-nous des cartes, ou formons-nous des paires
Pouvant atout garder quand s'exhibe River
En ce jeu ou casuel peut être vexateur
Et la veine manquante de semée tréflière ?
En rouge ainsi fardée, bluffer l'indifférence
N'est d'aucune évidence quand est sortie la Dame
Associée à couleur pour union exogame -
(La phobie de nos joueurs étant la mésalliance)
Allons Valets, allez ! Passez-donc ce tournant -
Qui, mille-fois franchi, n'en est accommodant
Qu'au louable service d'hasardeuse fortune !
Mes cartes abattues, je redeviens songeur
Quant au rapprochement de la Dame de Cœur
Et du Roi de Pique en conjoncture opportune.
Pouvant atout garder quand s'exhibe River
En ce jeu ou casuel peut être vexateur
Et la veine manquante de semée tréflière ?
En rouge ainsi fardée, bluffer l'indifférence
N'est d'aucune évidence quand est sortie la Dame
Associée à couleur pour union exogame -
(La phobie de nos joueurs étant la mésalliance)
Allons Valets, allez ! Passez-donc ce tournant -
Qui, mille-fois franchi, n'en est accommodant
Qu'au louable service d'hasardeuse fortune !
Mes cartes abattues, je redeviens songeur
Quant au rapprochement de la Dame de Cœur
Et du Roi de Pique en conjoncture opportune.
Radha2- Maître du Temps
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Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Brèves de délire poétique
Hahaha...
Curare-- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 16/07/2010
Re: Brèves de délire poétique
Radha a écrit:Abattons-nous des cartes, ou formons-nous des paires
Pouvant atout garder quand s'exhibe River
En ce jeu ou casuel peut être vexateur
Et la veine manquante de semée tréflière ?
En rouge ainsi fardée, bluffer l'indifférence
N'est d'aucune évidence quand est sortie la Dame
Associée à couleur pour union exogame -
(La phobie de nos joueurs étant la mésalliance)
Allons Valets, allez ! Passez-donc ce tournant -
Qui, mille-fois franchi, n'en est accommodant
Qu'au louable service d'hasardeuse fortune !
Mes cartes abattues, je redeviens songeur
Quant au rapprochement de la Dame de Cœur
Et du Roi de Pique en conjoncture opportune.
En Quinte Flush Royale, quel est ce coup de chance
Dix, valet, dame et roi de la même couleur !
A la rivière sachons puiser en connaisseurs
Évitant à nos rois et reines mésalliance.
Mais d'un carré nous pourrons bien nous satisfaire ;
Si l'as est en fugue, les valets seront là
Pour assener aux paires leurs coups toujours bas.
La reine de cœur se baigne dans la rivière.
Le joueur peu bluffer suprême indifférence
A croire qu'il n'a pas en main les bonnes cartes
Mais vient le moment d'abattre son indigence :
S'il s'est couché trop tôt, quelle est la différence ?
Il regrettera sans nul doute ses valets
Quand sur le tapis on ne voit que le désordre
De cartes non appariées, qui lui rient au nez.
C'est qu'on ne peut bluffer sans un petit peut d'ordre.
La Dame de Coeur, avec la dame de Pique,
Échangent sur leurs Rois quelques confidences,
Le Roi de Pique aime à donner des coups de trique
Mais le Roi de Coeur a beaucoup trop d'indulgence.
Tour de cartes
Un voisinage avec une dame de coeur
Ne fait pas d'un valet un futur roi de pique.
Les rêves ne sont pas des propos symboliques,
Ils sont des excursions dans un monde sans peur.
Mais le contexte aussi peut changer la couleur.
Prestidigitateurs ont ce pouvoir magique
D'avoir la bonne carte à l'instant fatidique
(Et l'on peut se douter que ce sont des trompeurs).
Ni rêve ni magie au programme aujourd'hui,
Sur mon parcours banal je suis comme je suis.
Peu grandiose, ma main ne contient qu'une paire.
Alice en fin de jeu voit des cartes l'envol
Qui feuilles deviendront en retombant au sol,
Ne pouvant servir même à un jeu solitaire.
Ne fait pas d'un valet un futur roi de pique.
Les rêves ne sont pas des propos symboliques,
Ils sont des excursions dans un monde sans peur.
Mais le contexte aussi peut changer la couleur.
Prestidigitateurs ont ce pouvoir magique
D'avoir la bonne carte à l'instant fatidique
(Et l'on peut se douter que ce sont des trompeurs).
Ni rêve ni magie au programme aujourd'hui,
Sur mon parcours banal je suis comme je suis.
Peu grandiose, ma main ne contient qu'une paire.
Alice en fin de jeu voit des cartes l'envol
Qui feuilles deviendront en retombant au sol,
Ne pouvant servir même à un jeu solitaire.
Con Parable
Le touriste seyant, à qui l'on demandait
De l'étoile et la fleur beauté superlative
Observant en chacun la cause laudative
En vint à objecter dans les termes d'un souhait :
' À l'Ultime question je peux donner un sens
S'inscrivant strictement en pleine vacuité -
A celui qui reçoit le don de cessité,
À celle qui ne veut humer l'efflorescence.'
Sa voix résonne encore au vent de la montagne
Ou survit une fleur qui vers un astre gagne
De précieux centimètres sous la clarté céleste
Collationner ainsi ce qui se meut ensemble
Dépossède le rythme qui satisfait à l'amble
Des talents contigus d'un seul et même geste.
De l'étoile et la fleur beauté superlative
Observant en chacun la cause laudative
En vint à objecter dans les termes d'un souhait :
' À l'Ultime question je peux donner un sens
S'inscrivant strictement en pleine vacuité -
A celui qui reçoit le don de cessité,
À celle qui ne veut humer l'efflorescence.'
Sa voix résonne encore au vent de la montagne
Ou survit une fleur qui vers un astre gagne
De précieux centimètres sous la clarté céleste
Collationner ainsi ce qui se meut ensemble
Dépossède le rythme qui satisfait à l'amble
Des talents contigus d'un seul et même geste.
Radha2- Maître du Temps
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Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Brèves de délire poétique
Le génie a dit ..trop de vers tuent la pomme !
Curare-- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 16/07/2010
Re: Brèves de délire poétique
Mais, le Con paré préfère le seyant touriste
Se gardant bien de frotter la bouteille
Se gardant bien de frotter la bouteille
Radha2- Maître du Temps
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La rose et l'hirondelle (juillet 2010)
La rose au long du jour contemple l'hirondelle
Et rêve de voler au soleil de l'été.
L'oiseau envie la fleur qui au sol peut rester,
Faisant l'objet des soins d'un jardinier fidèle.
Chacune croit que l'autre a une vie plus belle
Et sur son propre sort semble se lamenter,
La fleur qui ne peut pas du sol se déplanter,
L'oiseau car il lui faut voler à tire d'aile.
Quiconque est solitaire aimerait des étreintes,
Celui qui vit en couple en subit les contraintes,
Et chacun d'envier d'un autre humain le sort.
Mais il vient à la fin le moment où s'apaisent
Ces désirs obsédants qui sur nos âmes pèsent :
Aucune fleur fanée n'envie un oiseau mort.
***
https://www.forum-metaphysique.com/approches-poetiques-du-profane-et-du-religieux-f19/nuits-de-2010-t4592-40.htm#140185
Et rêve de voler au soleil de l'été.
L'oiseau envie la fleur qui au sol peut rester,
Faisant l'objet des soins d'un jardinier fidèle.
Chacune croit que l'autre a une vie plus belle
Et sur son propre sort semble se lamenter,
La fleur qui ne peut pas du sol se déplanter,
L'oiseau car il lui faut voler à tire d'aile.
Quiconque est solitaire aimerait des étreintes,
Celui qui vit en couple en subit les contraintes,
Et chacun d'envier d'un autre humain le sort.
Mais il vient à la fin le moment où s'apaisent
Ces désirs obsédants qui sur nos âmes pèsent :
Aucune fleur fanée n'envie un oiseau mort.
***
https://www.forum-metaphysique.com/approches-poetiques-du-profane-et-du-religieux-f19/nuits-de-2010-t4592-40.htm#140185
Re: Brèves de délire poétique
Moi je n'ai pas l'esprit très poétique ;
M'étant fait agressée par mes voisins
Pour un cabanon de bois romantique :
La gouttière longe trop leur terrain.
Ils crient et nous menacent de justice :
Leur clôture abîmée n'a plus ses charmes
Il y manque une paille, quel supplice !
Ils tempêtent, prêts à prendre les armes.
J'imagine alors ce qu'est un conflit :
Entre des peuples dressés à combattre.
Si dans les prés d'un tout petit pays
Pour une gouttière on voudrait se battre.
Les hommes ne sont pas mieux que des chiens
Marquant en pissant leur maigre territoire.
Les hommes n'ont rien à faire du bien,
Et cela peut vous mettre en désespoir
M'étant fait agressée par mes voisins
Pour un cabanon de bois romantique :
La gouttière longe trop leur terrain.
Ils crient et nous menacent de justice :
Leur clôture abîmée n'a plus ses charmes
Il y manque une paille, quel supplice !
Ils tempêtent, prêts à prendre les armes.
J'imagine alors ce qu'est un conflit :
Entre des peuples dressés à combattre.
Si dans les prés d'un tout petit pays
Pour une gouttière on voudrait se battre.
Les hommes ne sont pas mieux que des chiens
Marquant en pissant leur maigre territoire.
Les hommes n'ont rien à faire du bien,
Et cela peut vous mettre en désespoir
La guerre picrocholine selon Rabelais
Citation :
A la suite d'une bagarre à propos de fouaces, le roi du grand pays de Lerné, Picrochole, fit une guerre sanglante à son voisin Grandgousier: un litige intercommunal aux conséquences terribles.
http://www.google.fr/search?q=%22guerre+picrocholine%22
Tout d'abord, l'horrible Picrochole envoya ses quelque treize mille six cent vingt-deux soldats pour dévaster le pays de Grandgousier: mais qui eût cru qu'il y avait tant d'hommes dans ce petit canton de Touraine? Ils employèrent une artillerie impressionnante: canons, bombardes, fauconneaux... et ils s'attaquèrent à tout ce qu'ils trouvaient sur leur passage : porcs, truies, gorets et quelques fermiers.
Puis ils voulurent s'attaquer à l'abbaye de Seuillé (ainsi qu’à sa vigne!). Tout ceci était sans compter sur l'intervention musclée du vaillant moine de Seuillé, Frère Jean, qui chassa ces malotrus à coups de bâton. Ils n'auraient jamais dû s'attaquer à la boisson divine! Et c'est guidé par la voix de Dieu qu'il tua à lui tout seul les quelque treize mille six cent vingt-deux soldats du pays de Lerné.
Devant l'ampleur que prenait cette guerre, Grandgousier fit appel à son géant de fils, Gargantua qui accourut aussitôt. La riposte fut fatale aux soldats de Picrochole. En effet ,malgré une défense acharnée des canonniers (boulets de pierre ou grains de raisin?), ils furent tous noyés à cause du cheval incontinent de Gargantua.
Résultat: une crue immense qui fit des milliers de morts et deux villages dévastés par la guerre. Et tout ceci pour quelques vulgaires brioches!
Un moine vendangeur
Le seigneur Picrochole a donné pour consigne
Que l'on fasse la guerre au seigneur Grandgousier.
Il a mobilisé treize mille obusiers,
Cette imposante armée en bon ordre s'aligne.
C'est le mauvais penchant de ce monarque indigne
Qui de l'affrontement alluma le brasier ;
Picrochole est pervers au point d'apostasier
La foi qu'il faut avoir en le fruit de la vigne.
A sauver le raisin Frère Jean se consacre ;
Il pourfend les soldats, ces fauteurs de massacre,
Pour défendre le sang du fils du charpentier.
Puis un très grand cheval déverse un flot d'urine
Dont la plaine est noyée, ainsi que les collines,
Afin, guerriers maudits, que vous vous repentiez.
Que l'on fasse la guerre au seigneur Grandgousier.
Il a mobilisé treize mille obusiers,
Cette imposante armée en bon ordre s'aligne.
C'est le mauvais penchant de ce monarque indigne
Qui de l'affrontement alluma le brasier ;
Picrochole est pervers au point d'apostasier
La foi qu'il faut avoir en le fruit de la vigne.
A sauver le raisin Frère Jean se consacre ;
Il pourfend les soldats, ces fauteurs de massacre,
Pour défendre le sang du fils du charpentier.
Puis un très grand cheval déverse un flot d'urine
Dont la plaine est noyée, ainsi que les collines,
Afin, guerriers maudits, que vous vous repentiez.
Moissons utiles
Et pervers et indigne, le Seigneur sus-cité
Ne mérite-t-il pas cinglante correction -
Lui qui mobilisa, de l'expropriation
Toutes les exigences a des fins infectées ?
Ah ! Le féroce enfin du tigre peut s'éclore
Comme une sédation au Mauvais répandu
Sur parnassiennes mœurs et mètres attendus :
Cochonnet suffit-il à le rendre indolore ?
Collatéraux dommages pourraient bien affecter
Ce triste personnage d'amer capitonné -
Mais sa cause est comprise et il n'est plus d'espoir.
Eut-il fallu que le monarque démunisse
De leur nécessités les belles expiatrices
Pour se lever enfin, et user de pouvoir ?
Ne mérite-t-il pas cinglante correction -
Lui qui mobilisa, de l'expropriation
Toutes les exigences a des fins infectées ?
Ah ! Le féroce enfin du tigre peut s'éclore
Comme une sédation au Mauvais répandu
Sur parnassiennes mœurs et mètres attendus :
Cochonnet suffit-il à le rendre indolore ?
Collatéraux dommages pourraient bien affecter
Ce triste personnage d'amer capitonné -
Mais sa cause est comprise et il n'est plus d'espoir.
Eut-il fallu que le monarque démunisse
De leur nécessités les belles expiatrices
Pour se lever enfin, et user de pouvoir ?
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Cyclopes et navigateurs
Si vaincre l'on pouvait toute perversité
Rien qu'en laissant pisser un cheval dans les ondes,
Comme un Eden serait notre portion du monde,
Et les autres nations, empires et cités.
Mais Picrochole est faible en son atrocité,
Comparé aux tyrans de notre époque immonde.
Ils entendent contre eux la révolte qui gronde,
Ils disent que c'est bon pour leur publicité.
Pour quelques temps encore ayons de la patience,
Consolons-nous avec la beauté de la science,
Sachons entretenir la flamme de l'espoir.
Pour chaque Polyphème il survient un Ulysse
Qui sur lui portera sa main dévastatrice,
Et lui retirera son semblant de pouvoir.
Rien qu'en laissant pisser un cheval dans les ondes,
Comme un Eden serait notre portion du monde,
Et les autres nations, empires et cités.
Mais Picrochole est faible en son atrocité,
Comparé aux tyrans de notre époque immonde.
Ils entendent contre eux la révolte qui gronde,
Ils disent que c'est bon pour leur publicité.
Pour quelques temps encore ayons de la patience,
Consolons-nous avec la beauté de la science,
Sachons entretenir la flamme de l'espoir.
Pour chaque Polyphème il survient un Ulysse
Qui sur lui portera sa main dévastatrice,
Et lui retirera son semblant de pouvoir.
Re: Brèves de délire poétique
N'a qu'un oeil
par la faute d'Ulysse,
n'empêche pas
d'y voir clair ...
par la faute d'Ulysse,
n'empêche pas
d'y voir clair ...
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Brèves de délire poétique
Curare a envie de se pointer chez les voisins de Babe alone-
y a pas que le Q qui l'intéresse y a aussi le baston
Dans sa besace, 1 zest de souris ..papa et maman rat
ça prolifère bien - y sont en forme..même si c'est pas la saison
Quelques orgies de cafards et ...des teigneuses araignées
C'est pour Halloween ? non c'est pour les Ducon, ses voisins
Dieu a donc crée aussi les voisins de Babe Alone ?
Oui mais heureusement, ils ne sont pas contagieux
Tout de même Dieu aurait pu s'en passer
Et le génie qu'est ce qu'il en pense le génie ?
Ho ! faut plus rien lui demander au génie
La dernière fois qu'il a voulu exaucer le voeu de quelqu'un
il a confondu grosse mite et ..euh ..grande *ite -
Ha bon - ?
On peut pas demander à Dieu de recommencer pour les voisins justement ?
Curare s'énerve, et si on leur mettait dans la tronche là maintenant ?
Sage Cochonfucius intervient ...
La suite ?
y a pas que le Q qui l'intéresse y a aussi le baston
Dans sa besace, 1 zest de souris ..papa et maman rat
ça prolifère bien - y sont en forme..même si c'est pas la saison
Quelques orgies de cafards et ...des teigneuses araignées
C'est pour Halloween ? non c'est pour les Ducon, ses voisins
Dieu a donc crée aussi les voisins de Babe Alone ?
Oui mais heureusement, ils ne sont pas contagieux
Tout de même Dieu aurait pu s'en passer
Et le génie qu'est ce qu'il en pense le génie ?
Ho ! faut plus rien lui demander au génie
La dernière fois qu'il a voulu exaucer le voeu de quelqu'un
il a confondu grosse mite et ..euh ..grande *ite -
Ha bon - ?
On peut pas demander à Dieu de recommencer pour les voisins justement ?
Curare s'énerve, et si on leur mettait dans la tronche là maintenant ?
Sage Cochonfucius intervient ...
La suite ?
Curare-- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 479
Localisation : --
Identité métaphysique : -
Humeur : -
Date d'inscription : 16/07/2010
Re: Brèves de délire poétique
Dominique chantait, vêtue de sa tunique,
La main sur la guitare et le cœur en émoi.
N’eût été son amour insolent mais pudique,
Qu’aurait fait cette main d’une fille aux abois ?
Bonne sœur au couvent, mais brûlant sous son voile
Des chaleurs de jeunesse qui rongeaient le buisson,
Elle avait beau prier, contempler les étoiles,
Le démon de l’amour lui donnait des frissons .
Te voilà, pauvre fille, condamner à souffrir,
A vivre de fantasmes mais sans te découvrir,
A te laisser brûler sans jamais consommer…
Quand tu es en cuisine , au milieu des marmites,
A qui penses-tu donc ? regrettes-tu l’invite
De ce joli garçon venu chasser les mites ?
Je laisse à Curare le soin de modifier le dernier vers…
La main sur la guitare et le cœur en émoi.
N’eût été son amour insolent mais pudique,
Qu’aurait fait cette main d’une fille aux abois ?
Bonne sœur au couvent, mais brûlant sous son voile
Des chaleurs de jeunesse qui rongeaient le buisson,
Elle avait beau prier, contempler les étoiles,
Le démon de l’amour lui donnait des frissons .
Te voilà, pauvre fille, condamner à souffrir,
A vivre de fantasmes mais sans te découvrir,
A te laisser brûler sans jamais consommer…
Quand tu es en cuisine , au milieu des marmites,
A qui penses-tu donc ? regrettes-tu l’invite
De ce joli garçon venu chasser les mites ?
Je laisse à Curare le soin de modifier le dernier vers…
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Brèves de délire poétique
Pour un frêne
Un oiseau s’est posé sur la branche du vieux frêne,
inconscient du trépas.
Il s’est posé pour chanter une dernière fois :
Pluie de Novembre, il ne reviendra pas.
L’eau tombe doucement sur l’herbe et sur le toit,
sur les branches tombées du grand arbre,
celui qui a longtemps vécu là :
un grand frêne malade, débité en tas de bois.
Je sais qu’un autre frêne va pousser, ou même
un saule, un peuplier.
Je sais qu’en décembre les oiseaux vont périr par milliers :
ils ne reviendront pas.
Mais les corbeaux vont envahir le ciel de janvier,
en troupes affamées, portées par les grands froids.
Les champs seront immenses, les forêts blanches,
et on entendra dans le silence le claquement des fusils
emplissant le ciel d’effroi.
L’oiseau est tombé de sa branche…
La nature a ses lois.
Un oiseau s’est posé sur la branche du vieux frêne,
inconscient du trépas.
Il s’est posé pour chanter une dernière fois :
Pluie de Novembre, il ne reviendra pas.
L’eau tombe doucement sur l’herbe et sur le toit,
sur les branches tombées du grand arbre,
celui qui a longtemps vécu là :
un grand frêne malade, débité en tas de bois.
Je sais qu’un autre frêne va pousser, ou même
un saule, un peuplier.
Je sais qu’en décembre les oiseaux vont périr par milliers :
ils ne reviendront pas.
Mais les corbeaux vont envahir le ciel de janvier,
en troupes affamées, portées par les grands froids.
Les champs seront immenses, les forêts blanches,
et on entendra dans le silence le claquement des fusils
emplissant le ciel d’effroi.
L’oiseau est tombé de sa branche…
La nature a ses lois.
Re: Brèves de délire poétique
Je me souviens que Lao-Tseu a dit :
天地不仁,以萬物為芻狗
Ciel et terre n'ont indulgence envers les créatures, mais les traitent comme chiens de paille...
***
Bernard, merci pour cet hommage à la nonne souriante!
天地不仁,以萬物為芻狗
Ciel et terre n'ont indulgence envers les créatures, mais les traitent comme chiens de paille...
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Bernard, merci pour cet hommage à la nonne souriante!
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