Brèves de délire poétique
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Night nurse
Ô mon amie de jade, ton éclatant conseil
En d’intimes inspirs ici-bas descendu -
En parfumés effets sur moi t’es répandu
À plus forte raison qu’un licite vermeille !
Je te devais ces mots, ainsi que ceux d’avant
Et puis quelques erreurs que la jeunesse tasse
Toi, pourfendeuse qui, tant de têtes fracasses
À l’arme personnelle d’un usage oscillant !
Ô verdoyante mie, ma Morphée, mon Hypnos
Puisses-tu de Maya et de ses idées fausses
Annihiler le voile de toute sériation
Quand du mal et du bien tu te fais pècheresse
Du vainqueur vertueux l’aphone dogaresse -
Et de nos liens à toi la dernière expiation.
En d’intimes inspirs ici-bas descendu -
En parfumés effets sur moi t’es répandu
À plus forte raison qu’un licite vermeille !
Je te devais ces mots, ainsi que ceux d’avant
Et puis quelques erreurs que la jeunesse tasse
Toi, pourfendeuse qui, tant de têtes fracasses
À l’arme personnelle d’un usage oscillant !
Ô verdoyante mie, ma Morphée, mon Hypnos
Puisses-tu de Maya et de ses idées fausses
Annihiler le voile de toute sériation
Quand du mal et du bien tu te fais pècheresse
Du vainqueur vertueux l’aphone dogaresse -
Et de nos liens à toi la dernière expiation.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Brèves de délire poétique
Métaphysique ment
L'éternelle métaphysique ment
A donner déraison au firmament :
Des mystères défaits de l'irréel
Jaillissent d'aveuglantes étincelles.
D' Hermès elle agite le caducée
Sous l'oeil des niais comme un précieux hochet.
Nombres, symboles et divins caractères
Exaltent les sceaux en vapeurs délétères.
Le Savoir peu gai se veut hermétique,
Scellés de mots vains dans son alambique
La Vérité doit être compliquée,
Inaccessible et toujours inviolée.
Elle apprécie cependant les badauds
Attirés par le son de ses grelots.
Car parfois le spectacle initiatique
Distrait des affres de la vraie physique.
Voyons, que dit en fait cette Sapience ?
Raccourcis faciles, pour l'intelligence.
Aller chercher dans des livres usés
Un petit baton pour pouvoir marcher.
Pendant ce temps, les étoiles lointaines
Naissent et meurent, sans calembredaines.
La Vérité est ailleurs, on l'a dit :
Bien cachée aux curieux au fond du puits.
Je la soupçonne de bien se marrer,
La belle et simple, la nue vérité.
Elle serait comme un filet d'eau claire
C'est en la retenant qu'elle se perd.
L'éternelle métaphysique ment
A donner déraison au firmament :
Des mystères défaits de l'irréel
Jaillissent d'aveuglantes étincelles.
D' Hermès elle agite le caducée
Sous l'oeil des niais comme un précieux hochet.
Nombres, symboles et divins caractères
Exaltent les sceaux en vapeurs délétères.
Le Savoir peu gai se veut hermétique,
Scellés de mots vains dans son alambique
La Vérité doit être compliquée,
Inaccessible et toujours inviolée.
Elle apprécie cependant les badauds
Attirés par le son de ses grelots.
Car parfois le spectacle initiatique
Distrait des affres de la vraie physique.
Voyons, que dit en fait cette Sapience ?
Raccourcis faciles, pour l'intelligence.
Aller chercher dans des livres usés
Un petit baton pour pouvoir marcher.
Pendant ce temps, les étoiles lointaines
Naissent et meurent, sans calembredaines.
La Vérité est ailleurs, on l'a dit :
Bien cachée aux curieux au fond du puits.
Je la soupçonne de bien se marrer,
La belle et simple, la nue vérité.
Elle serait comme un filet d'eau claire
C'est en la retenant qu'elle se perd.
Re: Brèves de délire poétique
Et ils eurent tous la délivrance
De la maîtrise de leur déchéance
La muse, accomplie, d'1 geste éternel
s'élança dans l'astre originel
Elle disparut ..
De la maîtrise de leur déchéance
La muse, accomplie, d'1 geste éternel
s'élança dans l'astre originel
Elle disparut ..
Curare-- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : -
Humeur : -
Date d'inscription : 16/07/2010
Poudroiement
Emprunter à l'un le moraliste discours
Quant à rendre puéril maturité normale
Habille de bon ton et teintes floréales
Ce qui pourtant déjà vient seul à son secours
L'on pourrait par erreur mélanger gauchement
Le lointain statufié et les vagues atteintes
Imperméables à superficielles étreintes -
Et l'ineffable majesté du firmament.
Assimiler ainsi usage de raison
Et conforme prescience de l'extrait des saison
Serait mutuellement ragréer par en bas :
À incongrûment noter ce qui ne peut l'être
Et congrûment dénoter du simple paraître
Se retrouve le Vrai en terne célibat.
Quant à rendre puéril maturité normale
Habille de bon ton et teintes floréales
Ce qui pourtant déjà vient seul à son secours
L'on pourrait par erreur mélanger gauchement
Le lointain statufié et les vagues atteintes
Imperméables à superficielles étreintes -
Et l'ineffable majesté du firmament.
Assimiler ainsi usage de raison
Et conforme prescience de l'extrait des saison
Serait mutuellement ragréer par en bas :
À incongrûment noter ce qui ne peut l'être
Et congrûment dénoter du simple paraître
Se retrouve le Vrai en terne célibat.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Brèves de délire poétique
Je ne saisis pas bien la substantifique moelle de ton poème, Radha : est-ce une réponse à mon délire "métaphysique ment" ?
Pierre Abélard à Saint-Denis
Abélard, dont le peuple admirait les discours
A pour amante pris la très sage Héloïse,
Et l'histoire nous dit combien cette entreprise
Les laissa tous les deux sans joie et sans secours.
Bien que leur aventure eût ainsi tourné court,
Héloïse est restée sous cette étrange emprise.
A leur sort inhumain ces deux âmes en prise
Ne perdirent contact, au long de leur parcours.
Et quand je pense à eux, je leur donne raison,
Car, n'ayant plus de fruits dans leur froide saison,
Ils cultivaient la fleur des amours impossibles.
J'admire même un peu leur double célibat.
Chacun de leurs deux coeurs, qui contre l'autre bat,
A le droit de ne pas demeurer impassible.
A pour amante pris la très sage Héloïse,
Et l'histoire nous dit combien cette entreprise
Les laissa tous les deux sans joie et sans secours.
Bien que leur aventure eût ainsi tourné court,
Héloïse est restée sous cette étrange emprise.
A leur sort inhumain ces deux âmes en prise
Ne perdirent contact, au long de leur parcours.
Et quand je pense à eux, je leur donne raison,
Car, n'ayant plus de fruits dans leur froide saison,
Ils cultivaient la fleur des amours impossibles.
J'admire même un peu leur double célibat.
Chacun de leurs deux coeurs, qui contre l'autre bat,
A le droit de ne pas demeurer impassible.
Re: Brèves de délire poétique
Textes de Radha ********** Tentatives de paraphrase
(deux derniers sonnets) ******* par Cochonfucius
(1) Night nurse ***** (1)Celle qui conseille dans la nuit
Ô mon amie de jade, ********** Noble amie,
ton éclatant conseil *************** je reçois ton précieux avis
En d’intimes inspirs ***************** au profond de moi
ici-bas descendu - *************** et fort humblement -
En parfumés effets ********** il me fut agréable
sur moi t’es répandu ************** je m'en suis imprégné
À plus forte raison ****************** plus que je ne l'aurais fait
qu’un licite vermeille ! **************** d'un simple compliment.
Je te devais ces mots, ********** J'ai voulu te répondre
ainsi que ******************* et ce fut déjà
ceux d’avant ************* précédemment le cas
Et puis ************* même si je me trompe
quelques erreurs *********** en ces réponses
que la jeunesse tasse ******* c'est le métier qui rentre
Toi, pourfendeuse qui, ***** car tu sais te montrer offensive
tant de têtes fracasses **** et sais heurter un adversaire
À l’arme personnelle **** dans ton style bien particulier
d’un usage oscillant ! ****** qui alterne entre les extrêmes
Ô verdoyante mie, ******* Amie à l'esprit vif
ma Morphée, mon Hypnos **** qui m'aide à faire de beaux rêves
Puisses-tu de Maya ********* tu dois vaincre mes illusions
et de ses idées fausses ********** qui sont source d'erreurs
Annihiler le voile **************** ainsi que l'aveuglement
de toute sériation **** des enchaînements déductifs de ma pensée
Quand du mal et du bien **** Bonnes ou mauvaises actions
tu te fais pècheresse ********* tu les prends sur toi
Du vainqueur vertueux ********** et avec les meilleurs
l’aphone dogaresse - **** silencieusement tu partages le pouvoir
Et de nos liens à toi *** et à ceux qui te sont attachés
la dernière expiation. **** tu leur en fais éprouver la réalité
(2) Poudroiement *** étincelles de sens lexical
Emprunter à l'un ********** en prélevant d'une part
le moraliste discours ******* les mots de la vertu
Quant à rendre puéril ***** et d'autre part donnant un air d'immaturité
maturité normale ********** aux mots d'un homme mûr
Habille de bon ton ********* on crée une charmeuse
et teintes floréales ********* apparence fleurie...
Ce qui pourtant déjà ********** mais il est un autre discours
vient seul à son secours ***** dont meilleure aide peut provenir
L'on pourrait par erreur ***** Si tu n'y prenais garde
mélanger gauchement *********** tu confondrais grossièrement
Le lointain statufié ***** la froide imitation des écrits du passé
et les vagues atteintes ********** (sans but sans précision
Imperméables *************** sans ouverture
à superficielles ******** sans profondeur
étreintes - ********* au niveau du contact)
Et l'ineffable *********** avec
majesté ********** cette grandeur indescriptible
du firmament. ********** qu'on découvre en voyant le ciel
Assimiler ainsi ******** Si tu confonds
usage de raison *********** ce jeu déductif
Et conforme prescience ********** avec l'intuition
de l'extrait des saisons ************ des cycles cosmiques,
Serait mutuellement ******** tu les aligneras l'un sur l'autre
ragréer par en bas ********* ce qui dépréciera le meilleur des deux.
À incongrûment ************** Si sans raison
noter ****************** l'écrit mentionne
ce qui ne peut l'être ********** les notions ineffables
Et congrûment ************** et systématiquement
dénoter ******************* voit des allusions
du simple paraître ********** dans les observations évidentes
Se retrouve **************** il en résulte
le Vrai *********************** que la vérité
en terne célibat. ********** ne se partage plus.
Bon, mes paraphrases n'expliquent pas bien tout. Mais on va dire que c'est une étape dans la progression vers la clarté souhaitée.
(deux derniers sonnets) ******* par Cochonfucius
(1) Night nurse ***** (1)Celle qui conseille dans la nuit
Ô mon amie de jade, ********** Noble amie,
ton éclatant conseil *************** je reçois ton précieux avis
En d’intimes inspirs ***************** au profond de moi
ici-bas descendu - *************** et fort humblement -
En parfumés effets ********** il me fut agréable
sur moi t’es répandu ************** je m'en suis imprégné
À plus forte raison ****************** plus que je ne l'aurais fait
qu’un licite vermeille ! **************** d'un simple compliment.
Je te devais ces mots, ********** J'ai voulu te répondre
ainsi que ******************* et ce fut déjà
ceux d’avant ************* précédemment le cas
Et puis ************* même si je me trompe
quelques erreurs *********** en ces réponses
que la jeunesse tasse ******* c'est le métier qui rentre
Toi, pourfendeuse qui, ***** car tu sais te montrer offensive
tant de têtes fracasses **** et sais heurter un adversaire
À l’arme personnelle **** dans ton style bien particulier
d’un usage oscillant ! ****** qui alterne entre les extrêmes
Ô verdoyante mie, ******* Amie à l'esprit vif
ma Morphée, mon Hypnos **** qui m'aide à faire de beaux rêves
Puisses-tu de Maya ********* tu dois vaincre mes illusions
et de ses idées fausses ********** qui sont source d'erreurs
Annihiler le voile **************** ainsi que l'aveuglement
de toute sériation **** des enchaînements déductifs de ma pensée
Quand du mal et du bien **** Bonnes ou mauvaises actions
tu te fais pècheresse ********* tu les prends sur toi
Du vainqueur vertueux ********** et avec les meilleurs
l’aphone dogaresse - **** silencieusement tu partages le pouvoir
Et de nos liens à toi *** et à ceux qui te sont attachés
la dernière expiation. **** tu leur en fais éprouver la réalité
(2) Poudroiement *** étincelles de sens lexical
Emprunter à l'un ********** en prélevant d'une part
le moraliste discours ******* les mots de la vertu
Quant à rendre puéril ***** et d'autre part donnant un air d'immaturité
maturité normale ********** aux mots d'un homme mûr
Habille de bon ton ********* on crée une charmeuse
et teintes floréales ********* apparence fleurie...
Ce qui pourtant déjà ********** mais il est un autre discours
vient seul à son secours ***** dont meilleure aide peut provenir
L'on pourrait par erreur ***** Si tu n'y prenais garde
mélanger gauchement *********** tu confondrais grossièrement
Le lointain statufié ***** la froide imitation des écrits du passé
et les vagues atteintes ********** (sans but sans précision
Imperméables *************** sans ouverture
à superficielles ******** sans profondeur
étreintes - ********* au niveau du contact)
Et l'ineffable *********** avec
majesté ********** cette grandeur indescriptible
du firmament. ********** qu'on découvre en voyant le ciel
Assimiler ainsi ******** Si tu confonds
usage de raison *********** ce jeu déductif
Et conforme prescience ********** avec l'intuition
de l'extrait des saisons ************ des cycles cosmiques,
Serait mutuellement ******** tu les aligneras l'un sur l'autre
ragréer par en bas ********* ce qui dépréciera le meilleur des deux.
À incongrûment ************** Si sans raison
noter ****************** l'écrit mentionne
ce qui ne peut l'être ********** les notions ineffables
Et congrûment ************** et systématiquement
dénoter ******************* voit des allusions
du simple paraître ********** dans les observations évidentes
Se retrouve **************** il en résulte
le Vrai *********************** que la vérité
en terne célibat. ********** ne se partage plus.
Bon, mes paraphrases n'expliquent pas bien tout. Mais on va dire que c'est une étape dans la progression vers la clarté souhaitée.
Re: Brèves de délire poétique
Merci pour ce bel effort, mais je comprends toujours que couic !
J'espère bien que Radha me répondra plus prosaïquement... Est-ce moi la noble amie qui prodigue des conseils ?
J'espère bien que Radha me répondra plus prosaïquement... Est-ce moi la noble amie qui prodigue des conseils ?
Cet univers
Radha a écrit:La voûte céleste promène mes yeux
Le long des couloirs du sensationnel
Orthoténie des lumières éternelles
Jeunesse naissante de ce qui est vieux.
(...)
https://www.forum-metaphysique.com/approches-poetiques-du-profane-et-du-religieux-f19/breves-de-delire-poetique-t4915-40.htm#132295
(...)
Plus haut, étoile - ma Lyre d'Airain !
Soustrais nos esprits à ce combat vain
Élève nos âmes a cette nouvelle vie !
Cet univers ne sait pas qu'il est vieux
Ni qu'un vivant trouve sa voûte belle ;
Il ne sait pas qu'il est toujours fidèle
Aux subtils pas d'un calcul prodigieux.
Simple est ce qui est complexe à nos yeux,
Fort ancienne est toute chose nouvelle,
Lumières qui nous semblent éternelles
Sont brefs éclairs sous le regard des cieux.
Caprice fait et défait nos alliances.
Mieux vaut pourtant leur accorder confiance,
Sérénité et paix sont à ce prix.
L'univers joue sur les cordes des lyres
Et dans les mots issus de nos délires,
Quand nous sentons le souffle de l'esprit.
Re: Brèves de délire poétique
La Reine des Neiges
La Reine des Neiges, de ses longs doigts très fins,
Peut toucher à l’âme même les malandrins :
Effleurant dans un songe, d’un ongle de cristal,
Une corde cachée, qui vibre et qui fait mal.
Souveraine glacée des bleuités exquises,
Elle court les sommets et les longues banquises.
Drapée des mille éclats de ses nuits boréales,
Elle a des yeux saphir et un coeur diamantal.
Elle règne aux confins de blancheur irréelle,
Muette éternité, dans l’espace cruel,
D’étoiles parsemé, que les poètes rêvent
A la fenêtre obscure où la lune se lève.
Mais si une nuit elle vient vous visiter,
Vous aurez un frisson devant tant de beauté.
Vous n’oublierez jamais son sourire d’opale,
Ni les longs doigts gelés touchant votre front pale.
Vous vous réveillerez avec une blessure
Et vous vivrez toujours avec cette gerçure.
Inutile pourtant, de vouloir l’appeler :
La Reine des Neiges ne faisait que passer.
La Reine des Neiges, de ses longs doigts très fins,
Peut toucher à l’âme même les malandrins :
Effleurant dans un songe, d’un ongle de cristal,
Une corde cachée, qui vibre et qui fait mal.
Souveraine glacée des bleuités exquises,
Elle court les sommets et les longues banquises.
Drapée des mille éclats de ses nuits boréales,
Elle a des yeux saphir et un coeur diamantal.
Elle règne aux confins de blancheur irréelle,
Muette éternité, dans l’espace cruel,
D’étoiles parsemé, que les poètes rêvent
A la fenêtre obscure où la lune se lève.
Mais si une nuit elle vient vous visiter,
Vous aurez un frisson devant tant de beauté.
Vous n’oublierez jamais son sourire d’opale,
Ni les longs doigts gelés touchant votre front pale.
Vous vous réveillerez avec une blessure
Et vous vivrez toujours avec cette gerçure.
Inutile pourtant, de vouloir l’appeler :
La Reine des Neiges ne faisait que passer.
Dernière édition par Babylon5 le Jeu 28 Oct 2010 - 18:54, édité 1 fois
Versification du Roi des Neiges
Parfois le Roi des Neiges, en une nuit profonde,
Dans son crâne compose un quatrain nonchalant
Dont il retouche un vers, parfois, en grommelant ;
Le délire entre ses oreilles brûle et gronde,
Tandis qu'éblouissant les horizons funèbres,
Le désespoir glacé luit dans le morne azur ;
L'angoisse du vieux roi rend son esprit obscur,
Un âpre frisson court le long de ses vertèbres.
Le roi médite seul sur la neige livide,
Au seuil de son palais où tout le monde boit.
Les grands seigneurs en fête ou le peuple aux abois,
Que lui fait tout cela, puisque le monde est vide ?
***
(avec mes remerciements à Leconte de Lisle).
Dans son crâne compose un quatrain nonchalant
Dont il retouche un vers, parfois, en grommelant ;
Le délire entre ses oreilles brûle et gronde,
Tandis qu'éblouissant les horizons funèbres,
Le désespoir glacé luit dans le morne azur ;
L'angoisse du vieux roi rend son esprit obscur,
Un âpre frisson court le long de ses vertèbres.
Le roi médite seul sur la neige livide,
Au seuil de son palais où tout le monde boit.
Les grands seigneurs en fête ou le peuple aux abois,
Que lui fait tout cela, puisque le monde est vide ?
***
(avec mes remerciements à Leconte de Lisle).
Re: Brèves de délire poétique
C'est quel poème de Leconte de Lisle ?
J'ai particulièrement aimé ces deux vers :
J'ai particulièrement aimé ces deux vers :
Cochonfucius a écrit:
Tandis qu'éblouissant les horizons funèbres,
Le désespoir glacé luit dans le morne azur ;
Complexe suzerain
Complexe suzerain: propriété humaine
Agissant en son sein - qualité grandissante
Du conte de Kali, la chute pénitente -
Et active en-dehors de son propre domaine
L'ardeur à détenir bientôt égrugera
Notre lune et déjà, des bouts de l'horizon
Qu'observent les conteurs sans placer de cloisons
Au don abâtardi de ce plénier éclat.
À nos proches voisins, de lointaines régions
J'aimerai demander combien de religions
Nous pouvons abrutir de nos priorités
Car après le liquide viendra le minéral
Le vert et l'organique, et l'Esprit numéral
Qu'illusionnera la nouvelle altérité.
Agissant en son sein - qualité grandissante
Du conte de Kali, la chute pénitente -
Et active en-dehors de son propre domaine
L'ardeur à détenir bientôt égrugera
Notre lune et déjà, des bouts de l'horizon
Qu'observent les conteurs sans placer de cloisons
Au don abâtardi de ce plénier éclat.
À nos proches voisins, de lointaines régions
J'aimerai demander combien de religions
Nous pouvons abrutir de nos priorités
Car après le liquide viendra le minéral
Le vert et l'organique, et l'Esprit numéral
Qu'illusionnera la nouvelle altérité.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Vers le crépuscule
S'annonçait-elle bien, notre aventure humaine
Porteuse des blés mûrs et des fruits mûrissants...
Baigné dans le reflet des espoirs tarissants,
Le déclin à des vues modestes nous ramène.
Et nos jardins pourtant, lorsque l'on s'y promène,
N'ont pas mauvais aspect dans le jour finissant.
En rejetant Adam et en le punissant,
Dieu en fit un fermier au florissant domaine.
Nous, petits-fils d'Adam, devenus innombrables,
Nous cultivons toujours ces terroirs admirables
Mais ils sont désormais un peu surexploités...
Quel soupir pousseront les êtres qui respirent
Quand du primate humain disparaîtra l'empire,
Et que refleurira leur animalité !
Porteuse des blés mûrs et des fruits mûrissants...
Baigné dans le reflet des espoirs tarissants,
Le déclin à des vues modestes nous ramène.
Et nos jardins pourtant, lorsque l'on s'y promène,
N'ont pas mauvais aspect dans le jour finissant.
En rejetant Adam et en le punissant,
Dieu en fit un fermier au florissant domaine.
Nous, petits-fils d'Adam, devenus innombrables,
Nous cultivons toujours ces terroirs admirables
Mais ils sont désormais un peu surexploités...
Quel soupir pousseront les êtres qui respirent
Quand du primate humain disparaîtra l'empire,
Et que refleurira leur animalité !
Re: Brèves de délire poétique
Babylon5 a écrit:C'est quel poème de Leconte de Lisle ?
"L'incantation du loup"
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_marie_leconte_de_lisle/l_incantation_du_loup.html
et voir aussi
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/invocation.html
qui lui rend hommage.
Itératif
Nous n’aurons pu saisir de cet éloignement
Qu’une portée physique citée ‘dilatation
Certes éloignant les corps dans la décompression,
De ce point sans volume, infini densément.
Du grandissant écart est victime conscience -
D’un Centre différent contigu de l’Ambré
Mitoyen de l’Argent, plus distant du Bronzé -
Concentrée au jour d’hui dans l’ingrate démence.
Et dévoilent les jours tout ces âges qui fanent
Jusqu’à l’ignominie, de l’époque diaphane
Résorbant l’expérience en potentialité
De l’ancien dégorgés potentiels émérites
Ne reste plus qu’un Temps sacrément tellurique
Achevant en triomphe maîtresse fatuité.
Qu’une portée physique citée ‘dilatation
Certes éloignant les corps dans la décompression,
De ce point sans volume, infini densément.
Du grandissant écart est victime conscience -
D’un Centre différent contigu de l’Ambré
Mitoyen de l’Argent, plus distant du Bronzé -
Concentrée au jour d’hui dans l’ingrate démence.
Et dévoilent les jours tout ces âges qui fanent
Jusqu’à l’ignominie, de l’époque diaphane
Résorbant l’expérience en potentialité
De l’ancien dégorgés potentiels émérites
Ne reste plus qu’un Temps sacrément tellurique
Achevant en triomphe maîtresse fatuité.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Newton et Langevin
Jumeaux de Langevin, par votre éloignement,
Le temps d'un seul des deux s'altère et se dilate,
A son retour il eut, la chose nous épate,
Par rapport à son frère, un âge différent.
L'écart est expliqué, bien sûr, par les savants,
Posant les équations, calculant, ils débattent;
Donc, deux individus nés à la même date
N'ont pas, dans ce cas-là, vécu le même temps.
Ainsi en sera-t-il de deux auteurs qui glanent
Dans les mêmes trésors, et aux mêmes cieux planent,
Ils n'en tireront pas même moralité.
Quand Newton de son prisme une lumière brise,
On voit plusieurs couleurs au rayon qui s'irise ;
Mais le soleil, aux cieux, garde son unité.
Le temps d'un seul des deux s'altère et se dilate,
A son retour il eut, la chose nous épate,
Par rapport à son frère, un âge différent.
L'écart est expliqué, bien sûr, par les savants,
Posant les équations, calculant, ils débattent;
Donc, deux individus nés à la même date
N'ont pas, dans ce cas-là, vécu le même temps.
Ainsi en sera-t-il de deux auteurs qui glanent
Dans les mêmes trésors, et aux mêmes cieux planent,
Ils n'en tireront pas même moralité.
Quand Newton de son prisme une lumière brise,
On voit plusieurs couleurs au rayon qui s'irise ;
Mais le soleil, aux cieux, garde son unité.
Re: Brèves de délire poétique
Je ne connais pas l'histoire des jumeaux de Langevin. Tu peux nous raconter ? A part ça, beau texte, que j'arrive à comprendre sans trop de difficulté, en étant simplement réceptive et désireuse de capter le message...cela fait plaisir.
Re: Brèves de délire poétique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_des_jumeaux
Des frères jumeaux sont nés sur Terre. L'un fait un voyage dans l'espace en fusée à une vitesse proche de celle de la lumière. D'après le phénomène de ralentissement des horloges en mouvement de la relativité restreinte, celui qui est resté sur terre voit que celui qui voyage vieillit moins vite que lui. (...)
Re: Brèves de délire poétique
Radha a écrit:Nous n’aurons pu saisir de cet éloignement
Qu’une portée physique citée ‘dilatation
Certes éloignant les corps dans la décompression,
De ce point sans volume, infini densément.
Défendons la poésie (populaire)
Si vous tombez sur des poètes trop abscons,
Lecteurs, ne fuyez pour autant la poésie :
Déjà à l'école on vous a mal appris
A goûter en elle ce qui est beau et bon.
Ne dites surtout pas "C'est moi qui suis trop con :
C'est pour les intellos, par pour les apprentis.
Je suis pas raffiné, mon esprit trop petit
Ne comprends que le foot et puis quelques chansons."
D'autres que vous se sont déjà cassé les dents
Sur des vers hermétiques, écrits peu clairement
Par une main habile à tout dissimuler.
Il me semble que le poète doit surtout
Faire chanter les mots, sans inspirer dégoût
Pour un art qui n'est pas domaine réservé.
Dernière édition par Babylon5 le Ven 29 Oct 2010 - 18:51, édité 1 fois
Re: Brèves de délire poétique
Cochonfucius a écrit:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_des_jumeaux
Des frères jumeaux sont nés sur Terre. L'un fait un voyage dans l'espace en fusée à une vitesse proche de celle de la lumière. D'après le phénomène de ralentissement des horloges en mouvement de la relativité restreinte, celui qui est resté sur terre voit que celui qui voyage vieillit moins vite que lui. (...)
Merci, je me doutais bien que c'était une histoire de ce genre, mais je ne savais pas que Langevin l'avait illustrée.
Ilotisme
Nous avions déjà vu que populariser
Si noble soit sa cause – ne signifie plus rien
D’autre que s’abrutir au vide Saharien
Du cocon établi d’une vie désertée.
Que ne comprennes-tu mouvement du Cosmos
Qu’a six ans déjà nos enfants peuvent traduire –
Et théorie des âges propre à faire glapir
Ceux qui à l’ilotisme ont célébré leur noces !
Défendons de nos vies triste médication
Ne faisant avancer aucune embarcation
Si ce n’est la psychose d’indigente Quidam !
Aux cons conscient de l’être, mon respect est acquis
Et je réponds à ceux crachant dans le pâquis
Aimablement - Sutor, ne supra crepidam !
Si noble soit sa cause – ne signifie plus rien
D’autre que s’abrutir au vide Saharien
Du cocon établi d’une vie désertée.
Que ne comprennes-tu mouvement du Cosmos
Qu’a six ans déjà nos enfants peuvent traduire –
Et théorie des âges propre à faire glapir
Ceux qui à l’ilotisme ont célébré leur noces !
Défendons de nos vies triste médication
Ne faisant avancer aucune embarcation
Si ce n’est la psychose d’indigente Quidam !
Aux cons conscient de l’être, mon respect est acquis
Et je réponds à ceux crachant dans le pâquis
Aimablement - Sutor, ne supra crepidam !
Radha2- Maître du Temps
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Date d'inscription : 16/06/2009
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