wronskien
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wronskien
wronskien - (poème en prose)
La vie est en soi un problème intéressant, pour qui a l'esprit tourné en forme de problèmes. C'est ce qu'on peut appeler l'évaluation stratégique. Autrefois, on composait des traités entiers de tactique et de stratégie (voire, de politique), et non sans poésie nécessairement. C'est dire le caractère éternel de ces questions.
Le problème le plus ardu que pose l'existence est la détermination simultanée de tous les petits problèmes qu'elle pose séparément. Ainsi conçu, ce problème est un système d'équations qui s'enchevêtrent et dont on ne peut souvent pas tirer les solutions particulières, mais juste un des aspects généraux le gouvernant.
Il faut admettre ce caractère réduit de l'existence et jouer avec, comme un objet brisé ou comme un rayon de soleil très incident, comme un oiseau blessé ou comme un texte raté, comme une phrase qui ne se finit pas ou comme la défection d'un ami.
http://bluemoon.tuxfamily.org/Kholok/kholwiki.pl?action=kholok&page=ean1&options=
La vie est en soi un problème intéressant, pour qui a l'esprit tourné en forme de problèmes. C'est ce qu'on peut appeler l'évaluation stratégique. Autrefois, on composait des traités entiers de tactique et de stratégie (voire, de politique), et non sans poésie nécessairement. C'est dire le caractère éternel de ces questions.
Le problème le plus ardu que pose l'existence est la détermination simultanée de tous les petits problèmes qu'elle pose séparément. Ainsi conçu, ce problème est un système d'équations qui s'enchevêtrent et dont on ne peut souvent pas tirer les solutions particulières, mais juste un des aspects généraux le gouvernant.
Il faut admettre ce caractère réduit de l'existence et jouer avec, comme un objet brisé ou comme un rayon de soleil très incident, comme un oiseau blessé ou comme un texte raté, comme une phrase qui ne se finit pas ou comme la défection d'un ami.
http://bluemoon.tuxfamily.org/Kholok/kholwiki.pl?action=kholok&page=ean1&options=
Invité- Invité
Re: wronskien
Escape a écrit:wronskien - (poème en prose)
Il faut admettre ce caractère réduit de l'existence et jouer avec, comme un objet brisé ou comme un rayon de soleil très incident, comme un oiseau blessé ou comme un texte raté, comme une phrase qui ne se finit pas ou comme la défection d'un ami.
http://bluemoon.tuxfamily.org/Kholok/kholwiki.pl?action=kholok&page=ean1&options=
Voilà qui m'inspire, ça pourrait faire un poème en vers...
L'existence est peu de chose
Shakespeare a écrit:Life (is) a tale
Told by an idiot, (...),
Signifying nothing.
Macbeth 5 5
merci à Babylon5 pour ce rappel
L'existence est peu de chose,
Ce n'est qu'un pauvre débris
Qu'on ramasse et qu'on repose.
C'est du soleil presque gris,
Un oiseau dans la souffrance,
Un discours trop mal écrit,
Une phrase qu'on commence
Et qu'on ne termine pas,
D'un ami la défaillance...
On fait avec ce qu'on a.
Dernière édition par Cochonfucius le Lun 22 Fév 2010 - 13:13, édité 3 fois
Re: wronskien
Cochonfucius a écrit:
Un discours trop mal écrit,
Une phrase qu'on commence
Et qu'on ne termine pas,
D'un ami la défaillance...
On fait avec ce qu'on a.
Le premier vers cité me fait vraiment penser à Shakespeare.
Re: wronskien
L'existence est un long poème mal écrit,
Avec des milliards d'histoires jamais finies.
Avec elle pourtant on ne peut pas jouer
A moins d'être dehors, de haut la contempler.
Nous sommes dans ces eaux et les trouvons amères.
Alors nous nous révoltons contre notre mère.
Nous ramenons notre science, un balbutiement
De jeune enfant ignare mais ce croyant grand.
L'oiseau blessé se fiche des mathématiques
Son cœur est affolé, sa souffrance tragique :
On est ému de voir cet animal blessé,
On le prend doucement, on voudrait le sauver.
On peut être un grand mathématicien Wronskien
Et pourtant pleurer en voyant mourir son chien.
On peut aussi s'échapper dans les équations,
Mais on ne peut pas renier ses émotions.
Non, moi je ne peux pas jouer avec la vie
Je sais pas... je ne vois pas de poésie
Dans les mathématiques, froides abstractions :
Elles ne valent pas "les sanglots longs du violon".
Avec des milliards d'histoires jamais finies.
Avec elle pourtant on ne peut pas jouer
A moins d'être dehors, de haut la contempler.
Nous sommes dans ces eaux et les trouvons amères.
Alors nous nous révoltons contre notre mère.
Nous ramenons notre science, un balbutiement
De jeune enfant ignare mais ce croyant grand.
L'oiseau blessé se fiche des mathématiques
Son cœur est affolé, sa souffrance tragique :
On est ému de voir cet animal blessé,
On le prend doucement, on voudrait le sauver.
On peut être un grand mathématicien Wronskien
Et pourtant pleurer en voyant mourir son chien.
On peut aussi s'échapper dans les équations,
Mais on ne peut pas renier ses émotions.
Non, moi je ne peux pas jouer avec la vie
Je sais pas... je ne vois pas de poésie
Dans les mathématiques, froides abstractions :
Elles ne valent pas "les sanglots longs du violon".
Les arbres du chemin déjà portent du vert
Dans notre quotidien, les accords du violon
Ne nous conduisent pas toujours où nous voulons.
J'aime les musiciens, j'aime la poésie,
Mais par d'autres valeurs on doit mener sa vie.
Du violon, du calcul, l'un, l'autre, c'est selon
Que libres nous dansons, ou tout droit nous allons.
Et quand par la douleur notre âme est affaiblie,
D'autant plus par un chant sera-t-elle ravie.
Marchant avec patience, un pauvre oiseau blessé
Ces durs alexandrins dans son coeur a tressés.
Du jour au lendemain plus n'en aura mémoire.
Les arbres du chemin déjà portent du vert,
La tiédeur du printemps radoucira mes vers,
Je crois à la lumière au fond de la nuit noire.
Ne nous conduisent pas toujours où nous voulons.
J'aime les musiciens, j'aime la poésie,
Mais par d'autres valeurs on doit mener sa vie.
Du violon, du calcul, l'un, l'autre, c'est selon
Que libres nous dansons, ou tout droit nous allons.
Et quand par la douleur notre âme est affaiblie,
D'autant plus par un chant sera-t-elle ravie.
Marchant avec patience, un pauvre oiseau blessé
Ces durs alexandrins dans son coeur a tressés.
Du jour au lendemain plus n'en aura mémoire.
Les arbres du chemin déjà portent du vert,
La tiédeur du printemps radoucira mes vers,
Je crois à la lumière au fond de la nuit noire.
Re: wronskien
Cochonfucius a écrit:Dans notre quotidien, les accords du violon
Ne nous conduisent pas toujours où nous voulons.
J'aime les musiciens, j'aime la poésie,
Mais par d'autres valeurs on doit mener sa vie.
Je réponds rapidement car je n'ai pas trop de temps. L'art, la poésie, sont très puissants, ce ne sont pas que des divertissements ou des consolations à mon avis. Les accords du violon, la peinture, la poésie... ils nous donnent ces valeurs. Je n'en vois pas d'autres -à part peut-être la philosophie, mais la philosophie ne fait intervenir que l'abstraction. La vue d'un tableau, la lecture d'un poème peuvent changer un être s'il est sensible. Je veux dire : le changer profondément. Lui faire toucher (mettre le doigt sur) quelque chose au fond de lui qui donne du sens. D'ailleurs, tu le dis toi-même... Maintenant, il y a des êtres plus ou moins sensibles à cette approche. J'essaierai plus tard de te répondre en vers.
Re: wronskien
L' Art est bien fait pour nous conduire où nous voulons
Une fugue de Bach, un accord de violon
Font vibrer tout notre être jusqu'à l'infini,
Mais aucune valeur ne peut mener nos vies.
Nous pouvons ignorer cet appel inouï,
Étouffer cette graine en nous enfouie
Aller tout droit devant sur les chemins tracés
Et dans la raison discursive nous noyer.
Je te comprends, oiseau, tu es fait pour voler,
Non point rester à terre à geindre et à ramper.
Chemins de poésie sont des ruisseaux de gloire.
Ils nourrissent ton cœur, peu importe les fiers
Détachés des douleurs par leurs sciences austères.
Je crois à ta lumière au fond de ta nuit noire.
Une fugue de Bach, un accord de violon
Font vibrer tout notre être jusqu'à l'infini,
Mais aucune valeur ne peut mener nos vies.
Nous pouvons ignorer cet appel inouï,
Étouffer cette graine en nous enfouie
Aller tout droit devant sur les chemins tracés
Et dans la raison discursive nous noyer.
Je te comprends, oiseau, tu es fait pour voler,
Non point rester à terre à geindre et à ramper.
Chemins de poésie sont des ruisseaux de gloire.
Ils nourrissent ton cœur, peu importe les fiers
Détachés des douleurs par leurs sciences austères.
Je crois à ta lumière au fond de ta nuit noire.
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
Edmond Rostand a écrit:
(...) Les entends-tu maintenant?
.......................................................Qui donc ose?
Ce sont les autres coqs.
...........................................Ils chantent dans du rose.
Ils croient à la beauté dès qu'ils peuvent la voir.
Ils chantent dans du bleu.
................................................J'ai chanté dans du noir.
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
Une apparence de problème
* * *
La vie peut sembler un problème intéressant,
Faut-il encore être un résolveur de problèmes...
Vous, mes difficultés, formez-vous un système?
Vais-je vous surmonter, rien qu'en vous connaissant?
Puis l'on dit que, parfois, c'est en les délaissant
Qu'on résout les questions, y compris les dilemmes.
Autre qu'une équation est la vie pour qui l'aime,
Plutôt un tourbillon sans cesse renaissant.
Plutôt un grand verger sans cesse en floraison,
La douce voix d'un moine en rêveuse oraison,
La fraîcheur du printemps qui dans nos coeurs s'imprime.
Je m'en vais remiser la règle et le compas ;
Armes ne me seront en ce vital combat,
Mieux équipé serai avec quatre ou cinq rimes.
Re: wronskien
Eh ! Bien, voilà encore un ancien fil qui ressurgit de la tapisserie ! C'est marrant de voir "13 février" pour le premier post (Escape ?) et ma dernière intervention le 24 février : peut-être bien... mais de l' année dernière !
Re: wronskien
Un an vient de passer,
https://www.forum-metaphysique.com/t4782p20-muse-saturnienne#202440
bref comme une semaine.
https://www.forum-metaphysique.com/t4782p20-muse-saturnienne#202440
bref comme une semaine.
Re: wronskien
Le temps, vraiment existe t-il,
Ou est-ce une fiction utile ?
Selon nos astrophysiciens,
C'est qu'on ne peut jurer de rien.
Le Big Bang ? Après ou avant ?
C'est pratique, c'est un Moment
Qui ne résout aucun mystère,
Même en millisecondes d'ères.
On s'en approche à petit pas
De la vérité, de l'Effroi...
L' Univers ne fut pas créé,
Il n'y eut jamais d'instant T.
Les univers se multiplient,
Cohabitant à l'infini :
Tout ce qui peut être serait,
L'inimaginable à jamais.
Et nous dansons sur un des fils
De cette illusion si subtile.
Il nous paraît bien évident
Que tout cela est cohérent.
Cela n'est pas, ami, voilà :
Ce que tu vois, ce que tu crois,
N'est que le fabuleux décor
Où tout se joue toujours encore.
Le Poète avait donc raison,
Visionnaire dans l'intuition :
Tout ceci n'est qu'un drame en scène
Sans spectateur, sans Dieu ni haine.
Ou est-ce une fiction utile ?
Selon nos astrophysiciens,
C'est qu'on ne peut jurer de rien.
Le Big Bang ? Après ou avant ?
C'est pratique, c'est un Moment
Qui ne résout aucun mystère,
Même en millisecondes d'ères.
On s'en approche à petit pas
De la vérité, de l'Effroi...
L' Univers ne fut pas créé,
Il n'y eut jamais d'instant T.
Les univers se multiplient,
Cohabitant à l'infini :
Tout ce qui peut être serait,
L'inimaginable à jamais.
Et nous dansons sur un des fils
De cette illusion si subtile.
Il nous paraît bien évident
Que tout cela est cohérent.
Cela n'est pas, ami, voilà :
Ce que tu vois, ce que tu crois,
N'est que le fabuleux décor
Où tout se joue toujours encore.
Le Poète avait donc raison,
Visionnaire dans l'intuition :
Tout ceci n'est qu'un drame en scène
Sans spectateur, sans Dieu ni haine.
Sur le temps
Avec aucun organe on ne perçoit le temps.
D'ailleurs il ne se tient pas dans les phénomènes,
Il ne fait qu'émerger quand l'esprit se promène
Auquel en aucun cas il n'est pré-existant.
https://www.forum-metaphysique.com/t4454p60-concours-de-prieres#135435
On ne le perçoit pas, on l'évalue, pourtant,
Il joue un rôle-clé dans beaucoup de domaines.
Est-il donc objectif, ou simple idée humaine?
Trancher entre les deux, ce n'est pas important.
Il faut goûter le temps, ne pas le vivre en vain,
Voir qu'il est différent pour le buveur de vin,
Voir qu'il est transformé dans l'élan poétique.
Il faut laisser le temps partir et revenir,
Sourire à des projets et à des souvenirs;
Ne pas en avoir peur : le temps est amnésique.
D'ailleurs il ne se tient pas dans les phénomènes,
Il ne fait qu'émerger quand l'esprit se promène
Auquel en aucun cas il n'est pré-existant.
https://www.forum-metaphysique.com/t4454p60-concours-de-prieres#135435
On ne le perçoit pas, on l'évalue, pourtant,
Il joue un rôle-clé dans beaucoup de domaines.
Est-il donc objectif, ou simple idée humaine?
Trancher entre les deux, ce n'est pas important.
Il faut goûter le temps, ne pas le vivre en vain,
Voir qu'il est différent pour le buveur de vin,
Voir qu'il est transformé dans l'élan poétique.
Il faut laisser le temps partir et revenir,
Sourire à des projets et à des souvenirs;
Ne pas en avoir peur : le temps est amnésique.
Re: wronskien
Contagion
L’entends-tu se fracasser
à chaque seconde
le vois-tu combler le silence
de sa relative densité
le sens-tu devenir pressé
comme un citron
il te donne la chair de poule
à t’en faire sortir l’âme
une fraction de seconde
un déclic,
dans ta tête;
dans ta tête
et il n’y a plus jamais de silence
tic-tac, Tic-tac
le temps l’a contaminé.
Chantal,Québec, 2008
L’entends-tu se fracasser
à chaque seconde
le vois-tu combler le silence
de sa relative densité
le sens-tu devenir pressé
comme un citron
il te donne la chair de poule
à t’en faire sortir l’âme
une fraction de seconde
un déclic,
dans ta tête;
dans ta tête
et il n’y a plus jamais de silence
tic-tac, Tic-tac
le temps l’a contaminé.
Chantal,Québec, 2008
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Re: wronskien
Et voici, du fuseau du temps
Deux fils épars qui se rencontrent
De l' improbable à l'inconstant
Jaillit le poème, sans montre.
Nous filerons au fil des ans
Loin de l'amer, à la dérive
Sur la vague au soir bleuissant
Oublieux du soir et des rives.
Et le passé comme l'orage
Pourra gronder au ciel de lin :
Blanc liseré d'une autre page
S'évanouira dans le lointain.
Ah ! C'est bien l'heure de l'ivresse :
Buvons l'eau vive de la joie
Buvons le vin, goûtons la liesse
Car les chemins n'existent pas.
Re: wronskien
Dans les regrets du temps.
Dans les regrets du temps, les chagrins se rappellent
La douceur des printemps, au chant de l’hirondelle.
Les chagrins se rappellent, des promesses volées
Au chant de l'hirondelle, à l'aube de l'été.
Des promesses volées, comme tous les mirages
À l’aube de l’été, font naître ton visage.
Comme tous les mirages, mes illusions déçues
Font naître ton visage, en espoir entrevu.
Mes illusions déçues, dans le chant du ruisseau
En espoir entrevu, forment des ronds dans l’eau.
Dans le chant du ruisseau, les sanglots de l’orage
Forment des ronds dans l’eau, effaçant les nuages.
Les sanglots de l’orage, souvenirs de ta voix
Effaçant les nuages, de l’ombre à la joie
Souvenirs de ta voix, qui ondoie dans le vent
De l’ombre à la joie, dans les regrets du temps.
Chantal et Bertrand
Dans les regrets du temps, les chagrins se rappellent
La douceur des printemps, au chant de l’hirondelle.
Les chagrins se rappellent, des promesses volées
Au chant de l'hirondelle, à l'aube de l'été.
Des promesses volées, comme tous les mirages
À l’aube de l’été, font naître ton visage.
Comme tous les mirages, mes illusions déçues
Font naître ton visage, en espoir entrevu.
Mes illusions déçues, dans le chant du ruisseau
En espoir entrevu, forment des ronds dans l’eau.
Dans le chant du ruisseau, les sanglots de l’orage
Forment des ronds dans l’eau, effaçant les nuages.
Les sanglots de l’orage, souvenirs de ta voix
Effaçant les nuages, de l’ombre à la joie
Souvenirs de ta voix, qui ondoie dans le vent
De l’ombre à la joie, dans les regrets du temps.
Chantal et Bertrand
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Re: wronskien
On dirait une chanson, avec ces envoutantes répétitions. En même temps, on voit les douces vagues du temps lécher le rivage et partir pour revenir sans cesse. Merci, Chantal.
Re: wronskien
à toi, Babylon !
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Re: wronskien
Je n'ai pas de poème tout neuf sous la main, mais j'exhume celui-ci (en fait j'en cherchais un autre mais c'est le bordel sur mon blog et j'ai pas de sommaire) :
Coucher de Soleil
Voici que le soleil se noie dans l’ océan.
Les pieds baignés d’écume on va très lentement,
Les yeux sur l’horizon, son théâtre céleste
D’écharpes déchirées qui vont mourir à l’ouest.
Le ciel sur les eaux pâles a des couleurs d’ivresse.
On marche sous le vent, abreuvés de tristesse.
On est comme en prière -on en joindrait les mains
Pour se fondre au décor sans connaître demain.
C’est un enchantement qui maintenant nous guette
Dans l’air embaumé s’allument des feux, des fêtes
Par delà les dunes, par delà les grands pins,
Sentinelles du soir distillant leurs parfums.
On est soudain figés -nos fronts se touchent presque
Sous l'astre détrempé qui dessine ses fresques
Puis sombre doucement dans la gloire et les pleurs
Sous l’horizon salé, vaste comme nos cœurs.
On reste un temps aveuglés, maintenant on sait.
Tu me dis : « Vois l’éternité, c’est le moment
Où tout va se taire, se figer dans l’instant. »
Tu me dis « vois », et pour toujours tu disparais.
Posté par Babylon5 le Vendredi 9 avril 2010 à 13:50:24 ()
Coucher de Soleil
Voici que le soleil se noie dans l’ océan.
Les pieds baignés d’écume on va très lentement,
Les yeux sur l’horizon, son théâtre céleste
D’écharpes déchirées qui vont mourir à l’ouest.
Le ciel sur les eaux pâles a des couleurs d’ivresse.
On marche sous le vent, abreuvés de tristesse.
On est comme en prière -on en joindrait les mains
Pour se fondre au décor sans connaître demain.
C’est un enchantement qui maintenant nous guette
Dans l’air embaumé s’allument des feux, des fêtes
Par delà les dunes, par delà les grands pins,
Sentinelles du soir distillant leurs parfums.
On est soudain figés -nos fronts se touchent presque
Sous l'astre détrempé qui dessine ses fresques
Puis sombre doucement dans la gloire et les pleurs
Sous l’horizon salé, vaste comme nos cœurs.
On reste un temps aveuglés, maintenant on sait.
Tu me dis : « Vois l’éternité, c’est le moment
Où tout va se taire, se figer dans l’instant. »
Tu me dis « vois », et pour toujours tu disparais.
Posté par Babylon5 le Vendredi 9 avril 2010 à 13:50:24 ()
Re: wronskien
Une exhumation hors du commun, un coucher de soleil dont je me rappellerai...
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