Le carcan de la langue arabe
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Le carcan de la langue arabe
Le carcan de la langue arabe entrave la vie intellectuelle
Dr. Sami Alrabaa
Nous autres Arabes souffrons non seulement du manque de libertés politiques et religieuses et du retard économique, mais également d'un énorme problème de langage et de mode de pensée qui entrave le progrès de la civilisation.
Les pays arabes ont deux niveaux de langage : l'arabe local, les variantes (dialectes) nationales et régionales du langage parlé, contre l'arabe standard. Il y a un arabe parlé par l’Egyptien, le Saoudien, le Syrien, le Marocain, etc.. Ces dialectes sont nos langues maternelles. Ils restent pourtant confinés à la conversation familière quotidienne. On ne nous permet pas de les employer pour écrire, particulièrement dans les livres, les journaux, les manuels scolaires et autres documents officiels.
L'arabe standard est la langue officielle dans tous les états arabes. Ce n’est pourtant pas notre langue maternelle ; ce n’est d’ailleurs la langue maternelle de personne, nous commençons à l'apprendre à l'école à l'âge de 6 ou 7 ans. C'est notre deuxième langue par opposition à notre arabe parlé national et régional qui est notre langue maternelle.
Vu que l'arabe standard est la langue de la culture dans les pays arabes depuis 1400 années, il est employé aussi bien pour la poésie que pour la traduction des livres scientifiques en arabe (particulièrement pendant le soi-disant âge d'or), il a développé un énorme répertoire de vocabulaire.
Par contre, l'arabe parlé (dialectes) est méprisé, familier et reste confiné aux conversations quotidiennes simples. Son vocabulaire est resté pauvre.
Pourtant quand vous demandez à un Arabe quelle est sa langue maternelle, il répondra faussement «l’ arabe, » voulant dire l'arabe standard, ce qui est faux. C’est l'arabe parlé notre langue maternelle.
Les deux types/niveaux d’arabe partagent un certain vocabulaire, qui sont très souvent prononcés différemment. Ils diffèrent également complètement en termes de structure, de grammaire et de construction de la phrase.
Les Arabes du Moyen-Orient : Syrie, Liban, Irak, Arabie Saoudite, Egypte et Palestine parlent des arabes similaires. Quand ils se réunissent et conversent, ils se comprennent facilement en dépit de diverses variantes locales du vocabulaire et de la prononciation.
Les Arabes d’Afrique du Nord pratiquent un arabe parlé presque complètement différent. Un Syrien parlant à un Marocain ou à un Algérien, par exemple, comprendrait peut-être cinq %.
L'arabe standard est pour tous les Arabes une lingua franca ; il est comme le latin pour les Espagnols, les Français ou les Italiens dont les langues nationales dérivent et se sont développées à partir du Latin. Tant que l’empire romain gouvernait l'Espagne, la France, l'Italie, et le Portugal, le latin était la langue de l'éducation et de la science, mais les habitants dans ces pays, suite à l'analphabétisme général, employaient leurs propres dialectes latins parlés, exactement comme des Arabes le font.
Quand les Arabes de la péninsule Arabe envahirent les pays qui sont devenus les pays arabes d'aujourd'hui, ils ont imposé l'arabe comme langue officielle. Les langues locales comme l'araméen, le copte, le cananéen et l’hébreu ont été bannies. Comme la majorité des habitants de ces pays étaient illettrés, ils ne sont parvenus à apprendre qu’une sorte d'arabe bâtard, c.-à-d. l'arabe parlé, exactement comme les indigènes des Caraïbes ont appris l'anglais ; c.-à-d. une sorte d'anglais bâtard (créole) qui est grammaticalement et en termes de prononciation, différent de l'anglais standard.
L'arabe standard, la langue officielle à travers le monde arabe est archaïque, affligé d’une grammaire et de méthodes d'analyse et d'enseignement tout aussi archaïques.
Par conséquent, les étudiants arabes éprouvent de grandes difficultés à apprendre cette langue, luttant avec sa grammaire et sa structure rigide. Les Académies de langue arabe et l’establishment religieux musulman sont restés farouchement opposés à toute réforme linguistique. Pour eux, c’est la langue du saint coran et elle est sacrée.
Tandis que des langues comme l’anglais, le français et l’allemand sont passées par des réformes linguistiques, l’arabe standard non. Alors que toutes ces autres langues ont incorporé un vocabulaire et des structures modernes, les académies arabes ont adopté un rôle de gardiens du temple puristes.
Soixante % d'Arabes sont encore illettrés ou semi- illettrés et sont ainsi privés de l’accès à la lecture et à l'éducation. La majorité des Arabes lit peu. Ils sont rebutés par la structure pédante de l’arabe standard. Leur manque de maîtrise de cette langue en est la cause. C’est comme si l’on forçait les Espagnols à employer le latin pour la lecture.
L'arabe standard est une langue artificielle. Nous autres Arabes ne nous identifions pas à cette « langue. » Nous ne sommes pas nés avec elle.
Dans le monde, les gens, particulièrement les occidentaux, apprécient la lecture des livres parce qu’ils sont écrits dans leur langue. Ils reflètent leur langue maternelle, leur culture et leur mentalité. Quelques livres deviennent des best-sellers, mais dans le monde arabe ce phénomène nous fait défaut.
Dans un commentaire sur un article que j’avais posté sur un site arabophone, Wafa Sultan raconte une anecdote au sujet de sa mère illettrée. Un ami iranien s’était adressé en arabe standard à sa mère, mais la brave dame n'avait pas compris un mot. Il était surpris et a demandé : “Comment comprend-elle les nouvelles à la TV et à la radio (qui emploient l’arabe standard) ?” Wafa a répondu : “Elle ne comprend pas.” Le monsieur en a conclu que non seulement la pauvre femme était emprisonnée entre les murs de l’illettrisme mais qu’en plus elle était ostracisée puisqu’elle ne savait pas ce qui se passe.
Pouvoir employer sa langue maternelle est un droit fondamental. La charte des Nations Unies énonce que les Hommes ont le droit d’employer leur langue maternelle ou au moins une langue qui en soit proche. Les Kurdes, par exemple, ont été privés de ce droit pendant des décennies. Et nous autres Arabes sommes encore privés de ce droit. Nous sommes toujours forcés de nous servir d'une deuxième langue.
Tant l’establishment religieux musulman que les panarabistes veulent que l'arabe standard reste la langue officielle pour des raisons religieuses et politiques.
L’establishment religieux s’agrippe à l’arabe standard pour que ses cheikhs aient l’air de bien lire et maîtriser un langage que la majorité des arabes ne comprend pas. Ainsi les Oulémas passent pour des érudits et la langue du Coran à l’air d’être divine.
Pour les panarabistes, l'arabe standard est un facteur d'unité des pays arabes.
La vérité est que les sociétés arabes ont peu de points communs, à part peut-être l’arriération et l’oppression. Elles sont différentes en termes de langage et de culture. Ce sont toutes d’anciennes colonies de l’empire musulman, subjuguées par l’Islam.
La recherche linguistique a prouvé que la langue et la pensée vont de pair. Quand un Arabe veut ou est obligé de s’exprimer de manière formelle, il pense dans son dialecte (arabe parlé) et essaye ensuite de formuler sa pensée dans une langue étrangère : l’arabe standard (seconde langue). Résultat il achoppe à chaque mot. Son dialecte est pauvre : il n’est pas doté de termes conceptuels décrivant les concepts abstraits, résultat son arabe standard sera lui-aussi pauvre.
Par exemple, quand un politicien arabe comme Amr Mousa, le Président de la ligue arabe, improvise une déclaration il accouche laborieusement ses phrases en arabe standard. Il essaye d'adapter ses pensées en arabe parlé dans des formules en arabe standard qui sont rarement compréhensibles. Si vous essayez de comprendre ce qu’il a voulu dire, le résultat sera hasardeux. Plus souvent qu’à leur tour, les politiciens arabes disent des choses qu'ils ne voulaient pas vraiment dire mais qui leur donnent l’air cultivé.
C'est l'une des raisons pour lesquelles les Arabes, et les politiciens en particulier, sont si confus et si vagues. Ils ne trouvent pas leurs mots, et s'ils disent quelque chose ils ne maîtrisent pas ce qu’ils disent. Il leur manque la maîtrise d’un mode d’expression riche et moderne, une argumentation flexible, riche, abstraite. Comme ils sont dépourvus de moyens de persuasion, ils ont recours à des mesures de répression violentes.
Sur un forum Internet en arabe, la majorité des intervenants soutenaient l’idée d’une réforme de la situation linguistique dans le monde arabe.
Entre autres choses je suggère de fusionner l’arabe parlé et l’arabe standard. Au fil du temps, cette nouvelle langue sera intégrée par tout le monde et nous aurons enfin une langue maternelle riche avec laquelle nous pourrons penser et nous exprimer. Nous n’aurons plus besoin de passer chaque fois de la langue en laquelle nous pensons à une autre langue qui nous est étrangère. Ce n’est qu’alors que la pensée arabe deviendra une réalité. Nous serons capables de dire ce que nous pensons vraiment.
Quelqu’un qui a une langue maternelle riche en modes d’expression pense plus clairement. Et c’est exactement ce qui manque aux sociétés arabes.
http://www.familysecuritymatters.org/publications/id.3880/pub_detail.asp
Dr. Sami Alrabaa
Nous autres Arabes souffrons non seulement du manque de libertés politiques et religieuses et du retard économique, mais également d'un énorme problème de langage et de mode de pensée qui entrave le progrès de la civilisation.
Les pays arabes ont deux niveaux de langage : l'arabe local, les variantes (dialectes) nationales et régionales du langage parlé, contre l'arabe standard. Il y a un arabe parlé par l’Egyptien, le Saoudien, le Syrien, le Marocain, etc.. Ces dialectes sont nos langues maternelles. Ils restent pourtant confinés à la conversation familière quotidienne. On ne nous permet pas de les employer pour écrire, particulièrement dans les livres, les journaux, les manuels scolaires et autres documents officiels.
L'arabe standard est la langue officielle dans tous les états arabes. Ce n’est pourtant pas notre langue maternelle ; ce n’est d’ailleurs la langue maternelle de personne, nous commençons à l'apprendre à l'école à l'âge de 6 ou 7 ans. C'est notre deuxième langue par opposition à notre arabe parlé national et régional qui est notre langue maternelle.
Vu que l'arabe standard est la langue de la culture dans les pays arabes depuis 1400 années, il est employé aussi bien pour la poésie que pour la traduction des livres scientifiques en arabe (particulièrement pendant le soi-disant âge d'or), il a développé un énorme répertoire de vocabulaire.
Par contre, l'arabe parlé (dialectes) est méprisé, familier et reste confiné aux conversations quotidiennes simples. Son vocabulaire est resté pauvre.
Pourtant quand vous demandez à un Arabe quelle est sa langue maternelle, il répondra faussement «l’ arabe, » voulant dire l'arabe standard, ce qui est faux. C’est l'arabe parlé notre langue maternelle.
Les deux types/niveaux d’arabe partagent un certain vocabulaire, qui sont très souvent prononcés différemment. Ils diffèrent également complètement en termes de structure, de grammaire et de construction de la phrase.
Les Arabes du Moyen-Orient : Syrie, Liban, Irak, Arabie Saoudite, Egypte et Palestine parlent des arabes similaires. Quand ils se réunissent et conversent, ils se comprennent facilement en dépit de diverses variantes locales du vocabulaire et de la prononciation.
Les Arabes d’Afrique du Nord pratiquent un arabe parlé presque complètement différent. Un Syrien parlant à un Marocain ou à un Algérien, par exemple, comprendrait peut-être cinq %.
L'arabe standard est pour tous les Arabes une lingua franca ; il est comme le latin pour les Espagnols, les Français ou les Italiens dont les langues nationales dérivent et se sont développées à partir du Latin. Tant que l’empire romain gouvernait l'Espagne, la France, l'Italie, et le Portugal, le latin était la langue de l'éducation et de la science, mais les habitants dans ces pays, suite à l'analphabétisme général, employaient leurs propres dialectes latins parlés, exactement comme des Arabes le font.
Quand les Arabes de la péninsule Arabe envahirent les pays qui sont devenus les pays arabes d'aujourd'hui, ils ont imposé l'arabe comme langue officielle. Les langues locales comme l'araméen, le copte, le cananéen et l’hébreu ont été bannies. Comme la majorité des habitants de ces pays étaient illettrés, ils ne sont parvenus à apprendre qu’une sorte d'arabe bâtard, c.-à-d. l'arabe parlé, exactement comme les indigènes des Caraïbes ont appris l'anglais ; c.-à-d. une sorte d'anglais bâtard (créole) qui est grammaticalement et en termes de prononciation, différent de l'anglais standard.
L'arabe standard, la langue officielle à travers le monde arabe est archaïque, affligé d’une grammaire et de méthodes d'analyse et d'enseignement tout aussi archaïques.
Par conséquent, les étudiants arabes éprouvent de grandes difficultés à apprendre cette langue, luttant avec sa grammaire et sa structure rigide. Les Académies de langue arabe et l’establishment religieux musulman sont restés farouchement opposés à toute réforme linguistique. Pour eux, c’est la langue du saint coran et elle est sacrée.
Tandis que des langues comme l’anglais, le français et l’allemand sont passées par des réformes linguistiques, l’arabe standard non. Alors que toutes ces autres langues ont incorporé un vocabulaire et des structures modernes, les académies arabes ont adopté un rôle de gardiens du temple puristes.
Soixante % d'Arabes sont encore illettrés ou semi- illettrés et sont ainsi privés de l’accès à la lecture et à l'éducation. La majorité des Arabes lit peu. Ils sont rebutés par la structure pédante de l’arabe standard. Leur manque de maîtrise de cette langue en est la cause. C’est comme si l’on forçait les Espagnols à employer le latin pour la lecture.
L'arabe standard est une langue artificielle. Nous autres Arabes ne nous identifions pas à cette « langue. » Nous ne sommes pas nés avec elle.
Dans le monde, les gens, particulièrement les occidentaux, apprécient la lecture des livres parce qu’ils sont écrits dans leur langue. Ils reflètent leur langue maternelle, leur culture et leur mentalité. Quelques livres deviennent des best-sellers, mais dans le monde arabe ce phénomène nous fait défaut.
Dans un commentaire sur un article que j’avais posté sur un site arabophone, Wafa Sultan raconte une anecdote au sujet de sa mère illettrée. Un ami iranien s’était adressé en arabe standard à sa mère, mais la brave dame n'avait pas compris un mot. Il était surpris et a demandé : “Comment comprend-elle les nouvelles à la TV et à la radio (qui emploient l’arabe standard) ?” Wafa a répondu : “Elle ne comprend pas.” Le monsieur en a conclu que non seulement la pauvre femme était emprisonnée entre les murs de l’illettrisme mais qu’en plus elle était ostracisée puisqu’elle ne savait pas ce qui se passe.
Pouvoir employer sa langue maternelle est un droit fondamental. La charte des Nations Unies énonce que les Hommes ont le droit d’employer leur langue maternelle ou au moins une langue qui en soit proche. Les Kurdes, par exemple, ont été privés de ce droit pendant des décennies. Et nous autres Arabes sommes encore privés de ce droit. Nous sommes toujours forcés de nous servir d'une deuxième langue.
Tant l’establishment religieux musulman que les panarabistes veulent que l'arabe standard reste la langue officielle pour des raisons religieuses et politiques.
L’establishment religieux s’agrippe à l’arabe standard pour que ses cheikhs aient l’air de bien lire et maîtriser un langage que la majorité des arabes ne comprend pas. Ainsi les Oulémas passent pour des érudits et la langue du Coran à l’air d’être divine.
Pour les panarabistes, l'arabe standard est un facteur d'unité des pays arabes.
La vérité est que les sociétés arabes ont peu de points communs, à part peut-être l’arriération et l’oppression. Elles sont différentes en termes de langage et de culture. Ce sont toutes d’anciennes colonies de l’empire musulman, subjuguées par l’Islam.
La recherche linguistique a prouvé que la langue et la pensée vont de pair. Quand un Arabe veut ou est obligé de s’exprimer de manière formelle, il pense dans son dialecte (arabe parlé) et essaye ensuite de formuler sa pensée dans une langue étrangère : l’arabe standard (seconde langue). Résultat il achoppe à chaque mot. Son dialecte est pauvre : il n’est pas doté de termes conceptuels décrivant les concepts abstraits, résultat son arabe standard sera lui-aussi pauvre.
Par exemple, quand un politicien arabe comme Amr Mousa, le Président de la ligue arabe, improvise une déclaration il accouche laborieusement ses phrases en arabe standard. Il essaye d'adapter ses pensées en arabe parlé dans des formules en arabe standard qui sont rarement compréhensibles. Si vous essayez de comprendre ce qu’il a voulu dire, le résultat sera hasardeux. Plus souvent qu’à leur tour, les politiciens arabes disent des choses qu'ils ne voulaient pas vraiment dire mais qui leur donnent l’air cultivé.
C'est l'une des raisons pour lesquelles les Arabes, et les politiciens en particulier, sont si confus et si vagues. Ils ne trouvent pas leurs mots, et s'ils disent quelque chose ils ne maîtrisent pas ce qu’ils disent. Il leur manque la maîtrise d’un mode d’expression riche et moderne, une argumentation flexible, riche, abstraite. Comme ils sont dépourvus de moyens de persuasion, ils ont recours à des mesures de répression violentes.
Sur un forum Internet en arabe, la majorité des intervenants soutenaient l’idée d’une réforme de la situation linguistique dans le monde arabe.
Entre autres choses je suggère de fusionner l’arabe parlé et l’arabe standard. Au fil du temps, cette nouvelle langue sera intégrée par tout le monde et nous aurons enfin une langue maternelle riche avec laquelle nous pourrons penser et nous exprimer. Nous n’aurons plus besoin de passer chaque fois de la langue en laquelle nous pensons à une autre langue qui nous est étrangère. Ce n’est qu’alors que la pensée arabe deviendra une réalité. Nous serons capables de dire ce que nous pensons vraiment.
Quelqu’un qui a une langue maternelle riche en modes d’expression pense plus clairement. Et c’est exactement ce qui manque aux sociétés arabes.
http://www.familysecuritymatters.org/publications/id.3880/pub_detail.asp
caius- Affranchi des Paradoxes
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Humeur : bonne
Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Le carcan de la langue arabe
intéressant et lucide, cet article. J'ai pris conscience de ce problème dans un petit village de haute Egypte, où j'ai été plusieurs fois, et j'ai vu la difficulté pour ces enfants d'apprendre "à lire et écrire": 6 ans ne suffisent pas puisque non seulement, c'est une langue assez différente, mais en outre, la grammaire est épouvantable ! La règle des nombres est presque insurmontable, et les exceptions à chaque règle de grammaire sont très nombreuses. Pendant les études universitaires, une grande partie du temps est consacrée à l'étude de l'arabe, ce qui est un handicap sérieux. J'ai rencontré un jeune libanais qui en sortant du "bac", m'a avoué ne pas pouvoir beaucoup m'aider en arabe parce qu'il n'y connaissait pas assez en grammaire. Pourtant, j'étais moi-même débutante.
Si cet arabe fusha pouvait être simplifié, ce serait donc un progrès immense, parce que c'est une langue extraordinaire, expressive, poétique... Maaaais le grand problème est qu'elle est basée sur le Coran, écrit à une époque où la grammaire n'était pas encore fixée, donc comportant de nombreuses "erreurs"... qui sont devenues des règles ! C'est réellement inextricable, et les érudits arabes passent un temps incroyable à en discuter.
Cet article me fait encore mieux comprendre l'ampleur du problème, c'est la première fois que je vois un arabophone s'en plaindre. Et que dire de tous ces africains ou asiatiques musulmans qui apprennent par coeur le Coran sans en comprendre un mot ? Normal qu'on puisse facilement leur faire croire ce qu'on veut: "c'est marqué dans le Coran", mais ils ne peuvent pas vérifier !
Si cet arabe fusha pouvait être simplifié, ce serait donc un progrès immense, parce que c'est une langue extraordinaire, expressive, poétique... Maaaais le grand problème est qu'elle est basée sur le Coran, écrit à une époque où la grammaire n'était pas encore fixée, donc comportant de nombreuses "erreurs"... qui sont devenues des règles ! C'est réellement inextricable, et les érudits arabes passent un temps incroyable à en discuter.
Cet article me fait encore mieux comprendre l'ampleur du problème, c'est la première fois que je vois un arabophone s'en plaindre. Et que dire de tous ces africains ou asiatiques musulmans qui apprennent par coeur le Coran sans en comprendre un mot ? Normal qu'on puisse facilement leur faire croire ce qu'on veut: "c'est marqué dans le Coran", mais ils ne peuvent pas vérifier !
Dernière édition par leela le Mar 18 Aoû 2009 - 10:55, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
Merci, Caius, de nous donner cet éclairage sur la langue arabe .
J' ignorais complètement cet aspect du problème linguistique qui contribue sans doute au retard dans l' enseignement et aux mésententes entre les pays. Et qui rend le Coran encore plus " inspiré " par Allah . L' Eglise a utilisé abondamment le latin dans ses cérémonies , jusqu' au concile Vatican II, pour garder aux textes un caractère sacré, réservé aux initiés .
J' ignorais complètement cet aspect du problème linguistique qui contribue sans doute au retard dans l' enseignement et aux mésententes entre les pays. Et qui rend le Coran encore plus " inspiré " par Allah . L' Eglise a utilisé abondamment le latin dans ses cérémonies , jusqu' au concile Vatican II, pour garder aux textes un caractère sacré, réservé aux initiés .
bernard1933- Aka Tpat
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Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Le carcan de la langue arabe
Suffit de remplacer dialectes arabes par Breton, Corse,français populaires(parlés dans les différentes régions de France et ceux parlés en Belgique, en suisse....)...etc, et Arabe standard par Français littéral......et on obtient exactement la même chose.
Avec cet avantage pour l'arabe littéral qu'il est UN dans tous les pays. :golri:
Avec cet avantage pour l'arabe littéral qu'il est UN dans tous les pays. :golri:
_bradou- EXCLU DU FORUM
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Identité métaphysique : terre-à-terre.
Humeur : têtu.
Date d'inscription : 15/05/2008
Re: Le carcan de la langue arabe
pas vraiment, Bradou: les dialectes, chez nous, il y a 100 ans et plus, n'étaient plus pratiqués que dans les campagnes et ont pratiquement disparus depuis 50 ans, et je pense qu'en France, c'est pareil, sauf exception, bien sûr, notamment quelques nostalgiques du folklore local. Tandis que les dialectes arabes, c'est la règle: personne ne parle le fusha à la maison: au mieux un arabe trrrès simplifié. A la mosquée on peut l'entendre, à la TV, il est déjà simplifié (on ne prononce pas les terminaisons qui représentent justement la difficulté majeure).
Si tu veux prendre une comparaison valable, tu devais dire "le latin il y a 100 ou 200 ans". Notre "seconde langue" maintenant c'est l'anglais.
Je me trompe ?
Biens sûr que l'arabe littéraire est UN, mais d'abord faut-il qu'il soit connu de tous pour être vraiment utile.
PS. on ne dit pas "arabe littéral" * mais "littéraire", ou "classique", ou "fusha".
* littéral se dit d'une traduction mot à mot, comme le ferait un ordinateur, sans "ré-écrire" la phrase convenablement, .
Si tu veux prendre une comparaison valable, tu devais dire "le latin il y a 100 ou 200 ans". Notre "seconde langue" maintenant c'est l'anglais.
Je me trompe ?
Biens sûr que l'arabe littéraire est UN, mais d'abord faut-il qu'il soit connu de tous pour être vraiment utile.
PS. on ne dit pas "arabe littéral" * mais "littéraire", ou "classique", ou "fusha".
* littéral se dit d'une traduction mot à mot, comme le ferait un ordinateur, sans "ré-écrire" la phrase convenablement, .
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
bradou a écrit:Suffit de remplacer dialectes arabes par Breton, Corse,français populaires(parlés dans les différentes régions de France et ceux parlés en Belgique, en suisse....)...etc, et Arabe standard par Français littéral......et on obtient exactement la même chose.
Avec cet avantage pour l'arabe littéral qu'il est UN dans tous les pays. :golri:
Oh, non, Bradou, la comparaison ne tient pas! Même les vieux qui parlent le patois (ce que tu appelles français populaire) ou une langue vernaculaire, comme le Breton ou l'Alsacien, comprennent le français, le parlent et l'écrivent ... même si la nostalgie leur fait souhaiter de pérenniser leur dialecte.
C'est effectivement avec le latin que la correspondance est possible. Latin que les différents pays européens ont peu a peu abandonné.
Les propos de Caius sont véritablement intéressants car les occidentaux imaginent souvent que les "arabes" (mot fourre-tout, c'est vrai) parlent tous la même langue fédératrice.
Peut-être qu'un jour, cet arabe littéraire deviendra la langue de tous? Mais il est sûr que chacun dans son coeur et dans son pays, voudra garder cette spécificité. c'est humain.
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
Cher Bradou (si si : "cher": je t'aime bien tu sais, même si on se tape un peu dessus parfois) :whistle:
Il serait bon de tenir compte de la personnalité de l'auteur de cet article. Ce n'est pas n'importe qui, donc les réclamations, c'est à lui que tu dois les adresser et pas à nous.
Dr. Sami Alrabaa, un ex-Musulman, est professeur de sociologie et un spécialiste de la culture arabo-musulmane. Il a enseigné à l'Université du Kuwait, la "King Saud University" (Rijadh), et l'université de l'état de Michigan State University". Il écrit aussi des articles pour des journaux.
Par contre le site d'où cet article est tiré ne m'inspire pas confiance DU TOUT! Brrr....
Il serait bon de tenir compte de la personnalité de l'auteur de cet article. Ce n'est pas n'importe qui, donc les réclamations, c'est à lui que tu dois les adresser et pas à nous.
Dr. Sami Alrabaa, un ex-Musulman, est professeur de sociologie et un spécialiste de la culture arabo-musulmane. Il a enseigné à l'Université du Kuwait, la "King Saud University" (Rijadh), et l'université de l'état de Michigan State University". Il écrit aussi des articles pour des journaux.
Par contre le site d'où cet article est tiré ne m'inspire pas confiance DU TOUT! Brrr....
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
leela a écrit:
PS. on ne dit pas "arabe littéral" * mais "littéraire", ou "classique", ou "fusha".
* littéral se dit d'une traduction mot à mot, comme le ferait un ordinateur, sans "ré-écrire" la phrase convenablement, .[/color]
Je suis infiniment désolé, ou plutôt pas désolé du tout puisque tu dis plus bas que c'est avec plaisir qu'on se tape dessus.
On ne dit pas arabe littéraire, mais arabe littéral, c'est à dire celui qui s'écrit, contrairement aux dialectes et autres patois.
Ce n'est pas une Belge n'ayant pas eu d'instit qui me corrigerait. :itchy:
_bradou- EXCLU DU FORUM
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Humeur : têtu.
Date d'inscription : 15/05/2008
Re: Le carcan de la langue arabe
Eh bien tu as raison.
littéral
adj. littéral, littérale, littéraux (lat. litteralis, de littera, lettre)
1. Relatif au sens strict d'un mot, d'un texte (par opp. à figuré): Ne prenez pas ce mot dans son sens littéral (= au pied de la lettre; propre). Une traduction littérale de l'anglais (= mot à mot; exact, fidèle; approximatif).
2. Qui est mot pour mot la copie d'un texte: Une reprise littérale de son discours d'inauguration (conforme, identique, textuel).
Arabe littéral, arabe classique, littéraire, écrit (par opp. à arabe parlé ou dialectal).
Remarque Ne pas confondre avec littéraire.
littéraire
adj. littéraire
1. Qui concerne la littérature; relatif à ses techniques et à ses qualités spécifiques: Des œuvres littéraires. Les mots et les sens littéraires portent la marque " LITT. " dans ce dictionnaire.
2. Relatif aux lettres (par opp. à scientifique): Les matières littéraires.
Voilà, j'aurais appris quelque chose: il est vrai qu'avec un grand coup sur la tête, ça entre mieux. Comme quoi il n'est jamais trop tard pour apprendre. Pourtant ils mettent "arabe littéraire" dans les exemples, puis ils disent "ne pas confondre".
:ptdr:
littéral
adj. littéral, littérale, littéraux (lat. litteralis, de littera, lettre)
1. Relatif au sens strict d'un mot, d'un texte (par opp. à figuré): Ne prenez pas ce mot dans son sens littéral (= au pied de la lettre; propre). Une traduction littérale de l'anglais (= mot à mot; exact, fidèle; approximatif).
2. Qui est mot pour mot la copie d'un texte: Une reprise littérale de son discours d'inauguration (conforme, identique, textuel).
Arabe littéral, arabe classique, littéraire, écrit (par opp. à arabe parlé ou dialectal).
Remarque Ne pas confondre avec littéraire.
littéraire
adj. littéraire
1. Qui concerne la littérature; relatif à ses techniques et à ses qualités spécifiques: Des œuvres littéraires. Les mots et les sens littéraires portent la marque " LITT. " dans ce dictionnaire.
2. Relatif aux lettres (par opp. à scientifique): Les matières littéraires.
Voilà, j'aurais appris quelque chose: il est vrai qu'avec un grand coup sur la tête, ça entre mieux. Comme quoi il n'est jamais trop tard pour apprendre. Pourtant ils mettent "arabe littéraire" dans les exemples, puis ils disent "ne pas confondre".
:ptdr:
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
Allez, un round Leela - Bradou pour donner un peu de nerf au forum. Je propose le sage Magnus comme arbitre . Les deux connaissent bien la culture et le monde arabe . Le KO n'est pas exigé !
bernard1933- Aka Tpat
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Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Le carcan de la langue arabe
meuuuh non Bernard ! Je ne connais pas bien du tout: je m'y suis intéressée, et j'aime beaucoup, mais face à un "indigène", qui en plus a été dans une école où il y a des professeurs...
Et j'aime pas les matchs, je n'ai pas du tout l'esprit de compétition. :bdl:
Et j'aime pas les matchs, je n'ai pas du tout l'esprit de compétition. :bdl:
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
c'est fou, comment on raméne tt au coran!dés qu'on a l'occasion de le poignarder on hésite pas!l'arabe c'est trés dur!ah oui, c'est pour ça que ces pauvres con de musulmans y croient aveuglément!
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
loubnaen86 a écrit:c'est fou, comment on raméne tt au coran!dés qu'on a l'occasion de le poignarder on hésite pas!l'arabe c'est trés dur!ah oui, c'est pour ça que ces pauvres con de musulmans y croient aveuglément!
Tu sais Loubna, ce que j’ai dit de l’Arabe plus haut est strictement vrai.
Mais ils soutiennent que je me trompe. J’ai relu cinq fois le texte de ce Monsieur sociologue, je ne change pas d’avis. D’ailleurs il dit des âneries flagrantes,ou c'est un taré ou on l'a payé pour dénigrer. Par exemple :
- les dialectes : « on ne nous permet pas de les employer pour écrire, particulièrement dans les livres, les journaux, les manuels scolaires et autres documents officiels ». Voilà ce que dit ce con. Il déplore qu’il n’y ait pas une édition du Journal officiel dans les langues dialectales….comme si en France..en Italie…en Espagne….C’est un con je te dis, il veut tout simplement qu'un dialecte ne soit pas un dialecte.
-il dit que l’arabe standard n’est pas notre langue maternelle et que nous l’apprenons à l’école à l’âge de 6 ou 7 ans. Il laisse entendre que notre langue maternelle n’a rien à voir avec la langue littérale. Ce qui est un pur mensonge. Elles appartiennent au même moule et sont plus proches l’une de l’autre que le Corse ou le Breton du Français.
-il dit ce con que « l’arabe dialectal est resté pauvre ». Même Lapalisse n’aurait pas osé dire ça.
-voila ce qu’il dit encore : « quand vous demandez à un arabe qu’elle est sa langue maternelle, il vous répondra faussement « l’arabe » voulant dire l’arabe standard, ce qui est faux ». Mais non imbécile « je ne veux pas dire arabe standard ». Tu parle à ma place, maintenant ???? Je veux dire arabe tout court, arabe relâché à la maison et arabe soutenu à l’école, avec tout son vocabulaire scientifique, littéraire etc.Comme tout le monde, merde.
-« un syrien parlant à un algérien comprend 5% ». Non monsieur, je comprends 105%.
-« la langue arabe est archaïque affligée d’une grammaire…. » Non monsieur, l’arabe est ce qu’il y a de plus simple à lire et à écrire. Tu confonds avec le Français qui est une mosaïque de cinq patois qui s’écrivent se parlent et se prononcent différemment à donner des tournis orthographiques même à ceux qui le pratique depuis cent ans.
Il est complètement niqué de la tête ce mec, et il n’est pas le seul. Ce que je ne comprends pas, c'est comment on peut être "oie" au point de gober ces couleuvres.
Moi je sais ce qu’on pourrait reprocher à la langue arabe, mais je le dirai pas.
_bradou- EXCLU DU FORUM
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Re: Le carcan de la langue arabe
à Zurich, j'ai entendu un chauffeur de taxi parler un parfait arabe "littéral" au téléphone. Etonnée, je lui demande confirmation, et pourquoi il parle le fusha. Il me réponds qu'il est syrien, et sa femme marocaine, et ils n'arrivent pas à se comprendre avec les dialectes, alors ils sont passé au fusha.
Je ne connais que la différence entre l'égyptien du sud et l'arabe: les conjugaisons sont fort simplifiées, beaucoup de mots viennent du copte ou du français, il prononcent certaines lettres différemment (le qaf est simplement omis, remplacé par un hamza). J'ai vu, en Belgique, un égyptien d'Alexandrie parler anglais avec un égyptien de Louxor... parce qu'ils ne se comprenaient pas. Par contre, tous comprennent l'égyptien de la tv, même au Maroc et en Syrie, à cause des nombreux films.
J'ai vu aussi en Egypte, la difficulté pour les jeunes élèves d'aborder l'arabe, à cause de ces différences. C'est très perturbant pour eux.
Je ne connais que la différence entre l'égyptien du sud et l'arabe: les conjugaisons sont fort simplifiées, beaucoup de mots viennent du copte ou du français, il prononcent certaines lettres différemment (le qaf est simplement omis, remplacé par un hamza). J'ai vu, en Belgique, un égyptien d'Alexandrie parler anglais avec un égyptien de Louxor... parce qu'ils ne se comprenaient pas. Par contre, tous comprennent l'égyptien de la tv, même au Maroc et en Syrie, à cause des nombreux films.
J'ai vu aussi en Egypte, la difficulté pour les jeunes élèves d'aborder l'arabe, à cause de ces différences. C'est très perturbant pour eux.
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
Et les Français qu'est-ce qu'ils croivent? Qu'ils savent conjuguer croire avant d'aller à l'école?
Leela, il ne s'agit pas d'ajouter quelque chose à ce que j'ai écrit. Regarde bien les points que j'ai ciblés et la lumière t'apparaitra. Ce docteur devrait alle se faire soigner. Exerce ton esprit critique sur son texte, regarde ce que j'en ai dit.
Leela, il ne s'agit pas d'ajouter quelque chose à ce que j'ai écrit. Regarde bien les points que j'ai ciblés et la lumière t'apparaitra. Ce docteur devrait alle se faire soigner. Exerce ton esprit critique sur son texte, regarde ce que j'en ai dit.
_bradou- EXCLU DU FORUM
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Date d'inscription : 15/05/2008
Re: Le carcan de la langue arabe
je répondais simplement à l'argument que tu soutiens, que tous les "arabophones" parlent une langue +/- commune et se comprennent facilement, même à venant de régions éloignées Je n'ai pas le temps de lire tout ce qui est écrit, et de tout vérifier, sorry.
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
Ce qu'il raconte est totalement décousu et peut être dit de n'importe quelle langue. ET puis pourquoi la Syrie devrait-elle parler la même langue que le Maroc. C'est obligatoire? N'y a-t-il pas un parler américain en Amérique et un parler anglais différent(même plusieurs) en Angleterre? En quoi cela les a-t-il gêné?
_bradou- EXCLU DU FORUM
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Re: Le carcan de la langue arabe
Il n’entre pas dans mes intentions de commenter la grossièreté et le manque d’éducation du sieur Bradou mais il pourrait utilement s’instruire en consultant l’ouvrage de M. Chérif El Choubachy intitulé : « Le Sabre Et La Virgule ; La Langue Du Coran Est-Elle A L'Origine Du Mal Arabe ? » publié aux éditions Archipel et qui va dans le même sens que l'article du Dr. Alrabaa.
http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/choubachy-c/le-sabre-et-la-virgule-la-langue-du-coran-est-elle-a-l-origine-du-mal-arabe,1386461.aspx
Gage de sérieux de cet ouvrage ( titre original en arabe : لتحيا اللغة العربية.. ويسقط سيبويه ), en 2004, au « parlement » égyptien, un député des Frères musulmans a jugé bon de réclamer l’interdiction du livre .
Journaliste et écrivain,Chérif Choubachy a été vice-ministre de la Culture de l’Egypte après une carrière de diplomate à l’Unesco et de directeur du bureau du journal Al Ahram à Paris.
http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/choubachy-c/le-sabre-et-la-virgule-la-langue-du-coran-est-elle-a-l-origine-du-mal-arabe,1386461.aspx
Gage de sérieux de cet ouvrage ( titre original en arabe : لتحيا اللغة العربية.. ويسقط سيبويه ), en 2004, au « parlement » égyptien, un député des Frères musulmans a jugé bon de réclamer l’interdiction du livre .
Journaliste et écrivain,Chérif Choubachy a été vice-ministre de la Culture de l’Egypte après une carrière de diplomate à l’Unesco et de directeur du bureau du journal Al Ahram à Paris.
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: Le carcan de la langue arabe
mais cher ami, où aurais-je dit que c'était un mal, ou qu'il serait obligatoire de tous parler la même chose ??? J'ai beau chercher, je ne vois pas... J'ai simlement voulu répondre à ton affirmationbradou a écrit:Ce qu'il raconte est totalement décousu et peut être dit de n'importe quelle langue. ET puis pourquoi la Syrie devrait-elle parler la même langue que le Maroc. C'est obligatoire? N'y a-t-il pas un parler américain en Amérique et un parler anglais différent(même plusieurs) en Angleterre? En quoi cela les a-t-il gêné?
Bien sûr certain comprennent tous les dialectes, ils ne sont pas difficiles à apprendre quand on en connaît un puisqu'ils ont tous la même base, mais beaucoup n'ont pas appris, et donc ont du mal à comprendre les autres.Je veux dire arabe tout court, arabe relâché à la maison et arabe soutenu à l’école, avec tout son vocabulaire scientifique, littéraire etc.Comme tout le monde, merde.
-« un syrien parlant à un algérien comprend 5% ». Non monsieur, je comprends 105%.
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
bradou je suis ok avec toi.
Leela, on designe tt ces pays par pays arabe avec chacun son propre dialecte, leur force c'est dans le fait d'avoir une langue commune, un allemand ne se comprendra jamais avec un français sauf si l'un parle la langue de l'autre ou si ils parlent anglais. L'anglais est la langue la plus parlée en occident n'est ce pas?pourtant tt les français ne maitrisent pas 2phrases de suite en anglais, pour parler l'anglais il faut faire des etudes universitaires, l'anglais est une langue complétement différente du français n'est ce pas?
chez les arabes c'est simple, on etudie tous la mm langue ce qui nous permet de nous comprendre mm si on a pas le mm dialecte, au final c'est le systéme arabe qui est plus brillant.
moi a force de regarder les films les series egyptienne syriennes, je comprend parfaitement l'egyptien le syrien lybanais, je comprend mm les dialectes des pays du golf, j'en parle certaine et d'autres non.
Sachant que je n'ai pas vraiment etudié l'arabe, dans mon travail parfois j'ai été amené a parler avec des arabes, lorsque je ne connaissais pas leur dialecte je parlais arabe fusha, mal parlé mais on se comprenais.
Leela, on designe tt ces pays par pays arabe avec chacun son propre dialecte, leur force c'est dans le fait d'avoir une langue commune, un allemand ne se comprendra jamais avec un français sauf si l'un parle la langue de l'autre ou si ils parlent anglais. L'anglais est la langue la plus parlée en occident n'est ce pas?pourtant tt les français ne maitrisent pas 2phrases de suite en anglais, pour parler l'anglais il faut faire des etudes universitaires, l'anglais est une langue complétement différente du français n'est ce pas?
chez les arabes c'est simple, on etudie tous la mm langue ce qui nous permet de nous comprendre mm si on a pas le mm dialecte, au final c'est le systéme arabe qui est plus brillant.
moi a force de regarder les films les series egyptienne syriennes, je comprend parfaitement l'egyptien le syrien lybanais, je comprend mm les dialectes des pays du golf, j'en parle certaine et d'autres non.
Sachant que je n'ai pas vraiment etudié l'arabe, dans mon travail parfois j'ai été amené a parler avec des arabes, lorsque je ne connaissais pas leur dialecte je parlais arabe fusha, mal parlé mais on se comprenais.
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
c'est exactement ce que je dis depuis le début de ce post, Loubna
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
Le plus important dans l' exercice d'une langue, c'est de pouvoir se comprendre . Tous ne sont pas des intellectuels . Or, je remarque que les gens qui parlent arabe se parlent sans trop de difficulté, quel que soit leur origine . Les différences sont certainement beaucoup moindres qu'entre le français et les patois locaux . Il est d'ailleurs fort regrettable que ceux-ci se perdent définitivement . Les jeunes ont des choses plus importantes à apprendre, mais les retraités devraient garder le témoin !
Je n'ai trouvé qu' un livre , et avec difficulté, sur le patois bourguignon:
" Dictionnaire du français régional de Bourgogne " , de Gérard Taverdet.
Et ce patois est définitivement perdu, car basé sur l' oral. Dommage !
Et le Français ne comprend pas les patois s 'il ne les a pas appris.
Je n'ai trouvé qu' un livre , et avec difficulté, sur le patois bourguignon:
" Dictionnaire du français régional de Bourgogne " , de Gérard Taverdet.
Et ce patois est définitivement perdu, car basé sur l' oral. Dommage !
Et le Français ne comprend pas les patois s 'il ne les a pas appris.
bernard1933- Aka Tpat
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Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Le carcan de la langue arabe
mnt en plus du dialecte, il y a les langues berbéres, moi mm je suis berbéres originaire du rif, au maroc on enseigne desormais la langue berbére, il y a les infos en berbere et mm la pub en bérbére!
Leela,
ben enfaite c'est la remarque a propos du coran qui ne m'a pas trop plus, je trouve dommage qu'on raméne tt à l'islam et au coran chaque fois
Leela,
ben enfaite c'est la remarque a propos du coran qui ne m'a pas trop plus, je trouve dommage qu'on raméne tt à l'islam et au coran chaque fois
Invité- Invité
Re: Le carcan de la langue arabe
Tu en es tout beurdalé on diraitbernard1933 a écrit:Dommage !
Et le Français ne comprend pas les patois s 'il ne les a pas appris.
Re: Le carcan de la langue arabe
Je comprends, mais il me semble que les musulmans ramènent facilement tout à l'Islam au Coran aussi, non ? Votre religion est celle qui intervient dans le plus de domaines: l'habillement, le port de la barbe, la ségrégation entre hommes et femmes (problèmes pour une femme de se déshabiller devant un médecin), les obligations de prière qui émaillent la journée (je trouve cela très beau, d'ailleurs), le Ramadan dont on entend parler tous les jours... et même le "insha allah" et toutes les invocations qui émaillent vos conversations.loubnaen86 a écrit:Leela,
ben enfaite c'est la remarque a propos du coran qui ne m'a pas trop plus, je trouve dommage qu'on raméne tt à l'islam et au coran chaque fois
Invité- Invité
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