Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
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Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
Voici une version merveilleusement chantée par Amina Alaoui, de ce poème qui résume à lui tout seul ma philosophie:
Traduction:
Maintenant mon cœur est devenu capable de recevoir toutes les formes: une prairie pour les gazelles, un couvent pour les moines, un temple pour les idoles, la Kaaba du pèlerin, les tables de la Thora, le livre du Coran. Je professe la religion de l'Amour, et quelque direction que prenne sa monture, l'Amour est ma religion et ma Foi.
Traduction:
Maintenant mon cœur est devenu capable de recevoir toutes les formes: une prairie pour les gazelles, un couvent pour les moines, un temple pour les idoles, la Kaaba du pèlerin, les tables de la Thora, le livre du Coran. Je professe la religion de l'Amour, et quelque direction que prenne sa monture, l'Amour est ma religion et ma Foi.
Invité- Invité
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
C'est vrai qu'il est beau ce texte, Leela. J'en ai un autre du même auteur, moins connu, plus théorique, qui parle de la manière dont Allah, que son Nom soit Exalté, exerce Sa Suprématie à l'endroit de ses serviteurs:
"(...)L'enfant exerce un pouvoir sur l'adulte.
Ne vois tu pas comme il influence celui-ci par ces privilèges: l'adulte dépose sa dignité pour jouer avec lui, il gazouille, veut se mettre à la portée de son intelligence et tombe sous son pouvoir sans en avoir conscience. Ensuite l'enfant l'oblige à s'occuper de lui pour l'éduquer, le protéger, veiller à ces intérêts, le réconforter pour prévenir de son angoisse. Tout cela montre l'influence qu'il exerce sur l'adulte gràce à la force de sa station. En effet, il est demeuré proche de son Seigneur car sa venue au monde est récente, alors que l'adulte en est plus éloigné. Celui qui est plus proche d'Allah exerce sa domination sur celui qui en est plus éloigné de la même manière que l'entourage d'un roi, du fait de sa proximité, exerce son pouvoir sur ceux qui en sont loin." Tiré du livre du Chaton des Sagesses.
C'est un genre de raisonnement auquel on est pas forçément habitué... Pour ma part je le trouve à la fois juste et beau.
"(...)L'enfant exerce un pouvoir sur l'adulte.
Ne vois tu pas comme il influence celui-ci par ces privilèges: l'adulte dépose sa dignité pour jouer avec lui, il gazouille, veut se mettre à la portée de son intelligence et tombe sous son pouvoir sans en avoir conscience. Ensuite l'enfant l'oblige à s'occuper de lui pour l'éduquer, le protéger, veiller à ces intérêts, le réconforter pour prévenir de son angoisse. Tout cela montre l'influence qu'il exerce sur l'adulte gràce à la force de sa station. En effet, il est demeuré proche de son Seigneur car sa venue au monde est récente, alors que l'adulte en est plus éloigné. Celui qui est plus proche d'Allah exerce sa domination sur celui qui en est plus éloigné de la même manière que l'entourage d'un roi, du fait de sa proximité, exerce son pouvoir sur ceux qui en sont loin." Tiré du livre du Chaton des Sagesses.
C'est un genre de raisonnement auquel on est pas forçément habitué... Pour ma part je le trouve à la fois juste et beau.
Abdallah- Maître du Temps
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Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
Merci Abdallah.
Si tu as d'autres beaux textes musulmans, n'hésite pas à les poster ! J'aimerais vraiment en connaître plus, pour compenser tout ce qui, dans l'Islam, me rebute. Dans le fond de moi-même, je suis persuadée que c'est une belle voie, mais sa face extérieure me bloque.
Je ne réagis pas du tout comme toi au texte que tu as posté.
D'abord parce que si l'adulte s met "à genoux" devant son enfant, c'est parce qu'il est "lui", c'est un instinct très fort, il se projette en lui, il ne perd pas sa dignité, au contraire.
Ensuite parce que la comparaison avec les serviteurs de Dieu (s'il existe) ne tient pas, puisque Dieu est omniprésent et en chacun d'entre nous et chaque molécule de l'univers, il n'y a pas de distance, mais seulement un manque de communication.
Cela n'empêche que c'est un beau texte, auquel je vais sûrement réfléchir, on peut le voir sous différents angles, j'ai donné ici ma réaction "primaire", celle qui m'est venue à l'esprit pendant que je le lisais.
Si tu as d'autres beaux textes musulmans, n'hésite pas à les poster ! J'aimerais vraiment en connaître plus, pour compenser tout ce qui, dans l'Islam, me rebute. Dans le fond de moi-même, je suis persuadée que c'est une belle voie, mais sa face extérieure me bloque.
Je ne réagis pas du tout comme toi au texte que tu as posté.
D'abord parce que si l'adulte s met "à genoux" devant son enfant, c'est parce qu'il est "lui", c'est un instinct très fort, il se projette en lui, il ne perd pas sa dignité, au contraire.
Ensuite parce que la comparaison avec les serviteurs de Dieu (s'il existe) ne tient pas, puisque Dieu est omniprésent et en chacun d'entre nous et chaque molécule de l'univers, il n'y a pas de distance, mais seulement un manque de communication.
Cela n'empêche que c'est un beau texte, auquel je vais sûrement réfléchir, on peut le voir sous différents angles, j'ai donné ici ma réaction "primaire", celle qui m'est venue à l'esprit pendant que je le lisais.
Invité- Invité
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
Ensuite parce que la comparaison avec les serviteurs de Dieu (s'il existe) ne tient pas, puisque Dieu est omniprésent et en chacun d'entre nous et chaque molécule de l'univers, il n'y a pas de distance, mais seulement un manque de communication.
Oui Leela, Dieu est partout. On le trouve chez le juste comme chez le tyran. En un sens, il est aussi proche de l'un que de l'autre. Mais dans un autre sens, il existe une hierarchie. Hierarchie qui se fonde sur l'idée que celui qui s'efforce à la justice n'est pas semblable à celui qui a décider de n'en tenir compte que lorsqu'elle s'exprime à son avantage.
Ainsi le juste n'est pas semblable au méchant; et Socrate n'était pas semblable à ceux qui l'ont mené au tribunal.
Tu trouveras Dieu partout, chez lez juste et l'injuste, mais il est injuste de faire un amalgame en disant que le juste est semblable à l'injuste.
Distinguer le juste et l'injuste, le vrai du faux... Voilà ce qu'on appelle le discernement. Et opérer ces distinctions ce n'est pas en encore juger; ni soi même, ni son prochain.
Dans un sens plus biologique cette hiérarchie peut effectivement être comparé aux différents organes du corps humain. les homme sont aussi proche de leur rectum que de l'extremité de leurs doigts. Il n'y aurait aucun sens à dire que l'homme est plus proche de l'un que de l'autre. Néanmoins si tu veux faire honneur à cet homme mentionne plutôt son talent de pianiste que la qualité de sa digestion.
L'homme n'est qu'un monceau de terre qui peut briller de l'éclat des joyaux ou se complaire de sa ressemblance avec les excréments. Non pas que l'un ou l'autre soit plus utile à l'équilibre du monde. Les deux sont nécessaires...
De toute façon jamais avec nos petits bras musclés nous ne saurons y changer quoique ce soit à l'équilibre du monde. Par contre nous avons la possibilité, au moins dans une certaine mesure, de décider de la place que nous occupons au sein de cet équilibre.
Abdallah- Maître du Temps
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Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
Ce que tu dis diverge fort de l'approche d'extrême Orient, qui intègre beaucoup plus le"bon" et le "mauvais" comme étant deux faces de la même chose (la dualité est inhérente à notre nature, quand elle aura disparu, nous ne serons plus de ce monde, et les deux faces ont leur utilité pour notre apprentisage). L'avantage est que cela engendre l'humilité, la tolérance, la compassion, selon le principe de l'interdépendance et cela n'empêche pas qu'on cherche à améliorer ses actions et ses pensées vers la pensée juste, l'action juste...
Mais bon, c'est un autre sujet. Je reste à l'écoute pour d'autres beaux textes soufis [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Mon prochain post en Bouddhisme sera sur l'interdépendance, mais je dois encore beaucoup travailler pour faire un résumé lisible.
Invité- Invité
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
Bon aller un autre qui aurait pu aller sur le sujet sur la difficulté d'interprétation des textes sacrés:
"Le Coran est comme une jeune mariée qui ne te laisserait voir son visage quand bien même tu enlèverais le voile. Si tu le regardes et ne découvre rien ni n'en recoit de joie, c'est parce que tu as essayé d'écarté le voile et que la jeune mariée, employant la ruse et se rendant indésirable, se montre à toi sous l'apparence de la laideur, comme pour dire:"Je ne suis pas cette beauté que tu cherches." De la même façon le Coran peut se montrer sous n'importe quel jour. Si tu ne lève pas le voile et ne cherche qu'à lui plaire; si tu en prend soin comme tu arroserais un champ ensemmençé, sans t'en approcher trop, exerçant ton labeur là où il préfère, alors il te laissera le voir sans que tu aies à écarter le voile." Rumi, le livre du dedans.
"Le Coran est comme une jeune mariée qui ne te laisserait voir son visage quand bien même tu enlèverais le voile. Si tu le regardes et ne découvre rien ni n'en recoit de joie, c'est parce que tu as essayé d'écarté le voile et que la jeune mariée, employant la ruse et se rendant indésirable, se montre à toi sous l'apparence de la laideur, comme pour dire:"Je ne suis pas cette beauté que tu cherches." De la même façon le Coran peut se montrer sous n'importe quel jour. Si tu ne lève pas le voile et ne cherche qu'à lui plaire; si tu en prend soin comme tu arroserais un champ ensemmençé, sans t'en approcher trop, exerçant ton labeur là où il préfère, alors il te laissera le voir sans que tu aies à écarter le voile." Rumi, le livre du dedans.
Abdallah- Maître du Temps
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Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
Bonjour,
Comme quoi il n'y a pas que les musulmans ou les chrétiens qui ne veulent pas voir les mauvais côtés d'un bonhomme qu'ils ont déclaré bon par principe et par habitude... :sicroll:
à+
Pas si sûr pour Socrate. J'avais lancé un fil là-dessus sans beaucoup d'échos (5 réponses en tout). [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Abdallah a écrit:Ainsi le juste n'est pas semblable au méchant; et Socrate n'était pas semblable à ceux qui l'ont mené au tribunal.
Comme quoi il n'y a pas que les musulmans ou les chrétiens qui ne veulent pas voir les mauvais côtés d'un bonhomme qu'ils ont déclaré bon par principe et par habitude... :sicroll:
à+
_Spin- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
Bonjour Abadallah, Leela, Spin,
Moi aussi je vais arrêter ma lecture ici pour réfléchir à ces beaux textes qui nous poussent à dépasser les apparences, et même les apparences des apparences, qui nous poussent à chercher pour ne rencontrer que de plus grandes contradictions et des questions plus fondamentales encore car les choses sont ce qu'elles nous apparaissent en fonction de nos possibilités et des exigences de notre esprit....et de notre coeur.
Bon week-end à tout le monde,
Yasmina
Moi aussi je vais arrêter ma lecture ici pour réfléchir à ces beaux textes qui nous poussent à dépasser les apparences, et même les apparences des apparences, qui nous poussent à chercher pour ne rencontrer que de plus grandes contradictions et des questions plus fondamentales encore car les choses sont ce qu'elles nous apparaissent en fonction de nos possibilités et des exigences de notre esprit....et de notre coeur.
Bon week-end à tout le monde,
Yasmina
Yasmina- Sorti de l'oeuf
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Date d'inscription : 20/12/2008
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
" Ibn 'Arabi admet l'équivalence de toutes les croyances religieuses. La variété des doctrines, la multiplicité des Lois, la spécificité des rituels ne constituent que des formalisations particulières destinées à verbaliser l'ardeur divine qui habite l'homme. Situant l'expérience religieuse en dehors de la mesure morale, en dehors du partage entre le châtiment et la récompense, amené de ce fait à nier l'existence des Enfers comme séjour, sinon provisoire, considérant que le Paradis accueillera, pour l'éternité. tout être, Ibn 'Arabi fut souvent combattu par les théologiens sunnites, notamment le Syrien Ibn Tay-miyya (XIIIè s.)".
Je ne peux être que d'accord mais qu'en pensent les musulmans aujourd'hui ?
Je ne peux être que d'accord mais qu'en pensent les musulmans aujourd'hui ?
Invité- Invité
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
Abdallah a écrit:
[i]"(...)L'enfant exerce un pouvoir sur l'adulte.
Ne vois tu pas comme il influence celui-ci par ces privilèges: l'adulte dépose sa dignité pour jouer avec lui, il gazouille, veut se mettre à la portée de son intelligence et tombe sous son pouvoir sans en avoir conscience. Ensuite l'enfant l'oblige à s'occuper de lui pour l'éduquer, le protéger, veiller à ces intérêts, le réconforter pour prévenir de son angoisse. Tout cela montre l'influence qu'il exerce sur l'adulte gràce à la force de sa station. En effet, il est demeuré proche de son Seigneur car sa venue au monde est récente, alors que l'adulte en est plus éloigné. Celui qui est plus proche d'Allah exerce sa domination sur celui qui en est plus éloigné....
Ce Ibn el Arabi, moi aussi je le trouve génial!
Tu te rends compte! L'enfant de naissance plus récente, donc plus proche de Dieu,est plus puissant que l'adulte qui est plus ancien et donc éloigné de Dieu. Plus puissant, l'enfant asservit l'adulte et le met à son service. Vraiment génial, j'aurais jamais trouvé ça.
Grace à Ibn en Arabi, je comprends maintenant pourquoi ma tête qui est plus proche du ciel est moins bête que mes pieds qui en sont éloignés.
Formidable!
_bradou- EXCLU DU FORUM
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Date d'inscription : 15/05/2008
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
Bradou
Voilà un exemple typique de la liberté dont jouissent les incroyants.
Il sont tout à fait libres d'apprécier un texte sans pour cela se sentir obligé d'en admirer l'auteur ou ses autres textes.
Pourquoi ne restes pas dans le sujet ? Tu peux en ouvrir un autre sur d'autres textes, ici on parle de tolérance entre les religions.
merci
Voilà un exemple typique de la liberté dont jouissent les incroyants.
Il sont tout à fait libres d'apprécier un texte sans pour cela se sentir obligé d'en admirer l'auteur ou ses autres textes.
Pourquoi ne restes pas dans le sujet ? Tu peux en ouvrir un autre sur d'autres textes, ici on parle de tolérance entre les religions.
merci
Invité- Invité
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
Mais Leela, Bradou te dit lui-même qu'il a la tête dans le ciel ! Il l'a d'autant plus qu'il est perché sur son cheval !
bernard1933- Aka Tpat
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Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
Ce texte me fait penser aux paroles du Christ qui demandait a ses disciple d'etre semblable a des enfants. L'enfant c'est celui qui n'est pas encore civilisé, normalisé. Libérons nous de la culture et dansons!
dio- Sorti de l'oeuf
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Date d'inscription : 27/08/2009
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
L'origine du Soufisme
Par Sheykh Nuh Ha Mim KellerEn ce qui concerne l'origine du terme Tasawwuf ou Soufisme, comme pour beaucoup d'autres disciplines Islamiques, son nom n'était pas connu de la première génération de Musulmans. L'historien Ibn Khaldun note dans sa Muqaddima :
"Cette science est une branche des sciences de la Loi Sacrée qui a vu le jour au sein de la commnauté Musulmane (Umma). Dès de début, la voie de ces personnes a également été considérée comme le chemin de la vérité et de la guidance par la communauté Musulmane des Prédécesseurs, les notables, les Compagnons du Prophète , ceux qui ont appris d'eux et ceux qui sont venus après eux".
Il (le Tasawwuf) consiste essentiellement au dévouement dans l'adoration, un dévouement total envers Allâh le Très-Haut, l'indifférence pour la parure et l'ornement de ce monde, l'abstinence du plaisir, de la richesse et du prestige recherché par la plupart des hommes et se mettre en retrait par rapport aux autres de manière à adorer seul. Telle était la règle générale chez les Compagnons du Prophète et les premiers Musulmans, mais quand l'implication dans les choses de ce bas monde à commencé à se répandre, à partir du deuxième siècle Islamique, les gens ont alors été absorbés par les mondanités et ceux qui étaient assidus dans l'adoration ont été appelés Sufiyya ou "Gens du Tasawwuf".
Dans les termes d'Ibn Khaldun, le fond du Soufisme, c'est à dire "le dévouement total à Allâh le Très-Haut", était "la règle générale parmi les Compagnons du Prophète et des premiers musulmans". Par conséquent, si le terme Tassawuf [Soufisme] n'existait pas dans les premiers temps, nous ne devons pas oublier que c'est également le cas pour beaucoup d'autres disciplines Islamiques, comme le Tafsir [l'Exégèse Coranique], 'ilm al-Jarh wa Ta'dil [la science des facteurs positifs et négatifs qui affectent l'acceptabilité des narrateurs de hadith], 'ilm al-Hadith [la science des traditions Prophétiques], ou même les principes islamiques de la Foi, dont le nom 'Aqida n'est pas mentionné une seule fois dans l'ensemble du corpus du Qour'an ou des hadiths. Toutes ces sciences se sont avérées d'une importance primordiale à la bonne conservation et à la transmission de la religion, mais aucune n'a été connue par son nom dans l'Islam des débuts, cela illustre bien pourquoi les savants traditionnels ont dit, "la qadh fi al-istilah", ou "il n'y a aucune objection à cette terminologie".
elmakoudi- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 17/08/2010
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
bradou a écrit:
Ce Ibn el Arabi, moi aussi je le trouve génial!
Tu te rends compte! L'enfant de naissance plus récente, donc plus proche de Dieu,est plus puissant que l'adulte qui est plus ancien et donc éloigné de Dieu. Plus puissant, l'enfant asservit l'adulte et le met à son service. Vraiment génial, j'aurais jamais trouvé ça.
Grace à Ibn en Arabi, je comprends maintenant pourquoi ma tête qui est plus proche du ciel est moins bête que mes pieds qui en sont éloignés.
Formidable!
Tu avais bien raison Bradou. Ces images de l'ascendant de l'enfant sur l'adulte et de tête proche du ciel sont d'une niaiserie insondable. Ce ibn arabi a peut être séduit par son éloquence.Mais ça s'arrête là.
Et puis , on nous parle des Soufi comme d'une toute petite secte nickel qui serait à l'opposé de la grande majorité des musulman, dans le but justement de rabaisser ces derniers.
Tout cela est faux, rien de significatif ne distingue les soufi des autres musulmans, ni dans le dogme, ni dans les rites, ni dans les pratiques. Le même livre, la meme croyance, les memes prières, les mêmes temples, la même philosophie.
Tout le reste est intox de l'occident
_bradou- EXCLU DU FORUM
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Date d'inscription : 15/05/2008
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
pas la même volonté de dominer le monde...Le même livre, la meme croyance, les memes prières, les mêmes temples, la même philosophie.
_athéesouhaits- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 22/03/2008
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
...AMENE DE CE FAIT A NIER L'EXISTENCE DES ENFERS COMME SEJOUR,CONSIDERANT QUE LE PARADIS ACCUEILLERA,POUR L'ETERNITE.TOUT ETRE/i]Invité a écrit:" Ibn 'Arabi admet l'équivalence de toutes les croyances religieuses. La variété des doctrines, la multiplicité des Lois, la spécificité des rituels ne constituent que des formalisations particulières destinées à verbaliser l'ardeur divine qui habite l'homme. Situant l'expérience religieuse en dehors de la mesure morale, en dehors du partage entre le châtiment et la récompense, amené de ce fait à nier l'existence des Enfers comme séjour, sinon provisoire, considérant que le Paradis accueillera, pour l'éternité. tout être, Ibn 'Arabi fut souvent combattu par les théologiens sunnites, notamment le Syrien Ibn Tay-miyya (XIIIè s.)".
Je ne peux être que d'accord mais qu'en pensent les musulmans aujourd'hui ?
Sacréééééééé...Ibn Arabi tu es vraiment le CHEIKH AKBAR.
Tu etais terrible de ton vivant.Après la mort illusoire de ton corp physique tu l'es encore..tu es vraiment le grand maitre....
je ne suis pas étonné que les théologiens"sunnite" ignorant te combattent.
C'est ainsi qu'est le destin des êtres de ton acabit.YES
[i]Ô Allah ! prie sur Ibn Arabi l'andaloue
Invité- Invité
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
L'origine du Soufisme
(suite)
Par Sheykh Nuh Ha Mim Keller(suite)
Quant à l'origine du mot Tasawwuf, elle doit venir de Soufi, la personne qui pratique le Tasawwuf, qui semble lui être étymologiquement antérieur, car la plus ancienne mention de l'un des deux termes remonte à Hasan al-Basri , décédé 110 ans après l'Hégire, qui a personnellement connu un grand nombre des Compagnons du Messager d'Allâh , et qui a dit :
" J'ai vu un Soufi effectuer le tour de la Kaaba, et lui ai offert quelque chose, mais il ne voulait pas le prendre, disant :
" J'ai quatre daniqs [2], ce que j'ai me suffit [3] ". Il semble donc préférable de comprendre ce qu'est le Tasawwuf en demandant d'abord ce qu'est un Soufi, et peut-être la meilleure définition à la fois du Soufi et de sa voie, certainement l'une des plus fréquemment citées par les Maîtres de la discipline, est celle issue de la Sunnah du Prophète , qui a dit :
" Allâh le Très-Haut a dit :
« Quiconque montre de l'hostilité à un de Mes bien aimés, Je lui déclare la guerre. Mon serviteur ne s'approche de Moi par rien de plus excellent que ce que Je lui ai prescrit comme œuvres obligatoires, et Mon serviteur continue de se rapprocher de Moi par des œuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Et quand Je l'aime, Je suis l'oreille par laquelle il entend, l'œil par lequel il voit, la main par laquelle il frappe et le pied avec lequel il marche. Qu'il Me demande [quelque chose], et Je la lui donnerai sûrement, et qu'il Me demande refuge, Je le lui accorderai sûrement. Aucune chose ne Me répugne plus que [de prendre] l'âme de Mon fidèle serviteur : il déteste la mort et Je déteste le blesser ".[4]
Ce hadith est rapporté par l'Imam Bukhari, Ahmad ibn Hanbal, al-Bayhaqi et d'autres avec de multiples chaînes de transmission contigües, et il est authentique [Sahih]. Il révèle la réalité centrale du Tasawwuf, qui est précisément le changement tout en décrivant le chemin à prendre pour procéder à ce changement, conformément à une définition traditionnelle, utilisée par les maîtres du Moyen-Orient et qui définissent un Soufi comme étant "Faqihun ‘amila bi ‘ilmihi fa awrathahu Llahu ‘ilma ma lam ya‘lam", c'est-à-dire "Un faqih [5]qui applique sa science, de sorte qu'Allâh lui donne la science de ce qu'il ignorait."
Pour clarifier, un Soufi est un homme de science religieuse, parce que le hadith dit :
« Mon serviteur ne s'approche de Moi par rien de plus excellent que ce que Je lui ai prescrit comme œuvres obligatoires »,
et c'est seulement à travers la science que le Soufi peut connaître le commandement d'Allâh ou ce qui lui a été rendu obligatoire. Il met en pratique ce qu'il a appris car le hadith indique qu'il se rapproche d'Allâh non seulement par l'obligatoire, mais aussi par le fait qu'il « continue de s’approcher de Moi par des œuvres surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime ». Et à son tour, Allâh lui lègue la connaissance de ce qu'il ne savait pas , parce que le hadith dit : « Et quand Je l'aime, Je suis l'oreille par laquelle il entend, l'œil par lequel il voit, la main par laquelle il frappe et le pied avec lequel il marche », qui est une métaphore pour une prise de conscience parfaite du Tawhid, ou "Unicité d'Allâh", qui dans le contexte d'actions humaines telles que l'audition, la vue, le fait de saisir, de marcher, consiste à prendre conscience des mots du Qour'an, au sujet d'Allâh, qui est « Celui qui vous a créés ainsi que ce que vous faites». [6]
L'origine de la voie des Soufis se situe dans la Sunnah Prophétique. La sincérité envers Allâh qu'elle implique était la règle parmi les premiers Musulmans, pour lesquels c'était tout simplement un état d'être, sans nom, tandis que cela est devenu une discipline distincte seulement lorsque la majorité de la Communauté s'en est détaché et a changé de cet état. Les Musulmans des générations subséquentes ont du recourir à un effort systématique pour l'atteindre [ndt : cet état], et c'est en raison du changement dans l'environnement Islamique après les premières générations, qu'une discipline sous le nom de Tasawwuf est venue à exister.
Notes du traducteur :
[1] Al-Muqaddima, 467
[2] Un daniq est équivalent à quatre carats, ou 1/6 du dirham. Il égale 0,525 grammes.
[3] Al-Tusi : al-Luma'
[4] Bukhari, 8.131: 6502. S
[5] Le Faqih est celui qui maîtrise le Fiqh (la Jurisprudence)
[6] Qour'an V37 S96
Source : Sunnisme.com
elmakoudi- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 280
Date d'inscription : 17/08/2010
Ib'n Arabi
j'ai eu par la gràce de Dieu la visite de ce maitre en rêve je laisse quelques poemes
salutations
Qu'il était silencieux l'instant, le verbe absent;
et derrière le visage, il y avait un point,
derrière le point, le mouvement;
ce mouvement s'alchimisait en forme,
et cette forme répandait l'Amour,
l'Amour délicieux dans son élan déployait un son qui prolongeait le temps, et l'Amour
semblable aux souhaits,noblement,en pluie bénie,à son titre,retombait sur le point;
certes la grâce est bien l'étalon du discernement;
loin des certitudes, des affirmations, des égarements, et de toutes ces croyances qui naissent
par défaut dans l'effondrement
la ligne médiane
Je vivais la nostalgie, le silence à bon coeur de s'y épancher;
ni jaseries, ni larmes, ni peines, ni aspirations vaines;
rien à ruminer;
en cette terre bénie le temps s'est prolongé;
abandonne tes montures, laisse les habitants tourmentés!
dans cet élan, dans ce souhait l'excès est une grâce, où la fidélité et son contraire
n'ont plus de place;
comme j'agréais cet espace, comme j'agréais ce moment!
et noblement Sa Fixité murmurait à mon désarroi:
Voici Mon règne, J'ai ravi l'évitement;Ma demeure serra la tienne J'ai consumé l'égarement.
salutations
Qu'il était silencieux l'instant, le verbe absent;
et derrière le visage, il y avait un point,
derrière le point, le mouvement;
ce mouvement s'alchimisait en forme,
et cette forme répandait l'Amour,
l'Amour délicieux dans son élan déployait un son qui prolongeait le temps, et l'Amour
semblable aux souhaits,noblement,en pluie bénie,à son titre,retombait sur le point;
certes la grâce est bien l'étalon du discernement;
loin des certitudes, des affirmations, des égarements, et de toutes ces croyances qui naissent
par défaut dans l'effondrement
la ligne médiane
Je vivais la nostalgie, le silence à bon coeur de s'y épancher;
ni jaseries, ni larmes, ni peines, ni aspirations vaines;
rien à ruminer;
en cette terre bénie le temps s'est prolongé;
abandonne tes montures, laisse les habitants tourmentés!
dans cet élan, dans ce souhait l'excès est une grâce, où la fidélité et son contraire
n'ont plus de place;
comme j'agréais cet espace, comme j'agréais ce moment!
et noblement Sa Fixité murmurait à mon désarroi:
Voici Mon règne, J'ai ravi l'évitement;Ma demeure serra la tienne J'ai consumé l'égarement.
abdeslem- Sorti de l'oeuf
- Nombre de messages : 18
Localisation : france
Identité métaphysique : de quelques cotés tu tournes ton regard Il y a LUI
Humeur : voie médiane
Date d'inscription : 26/09/2010
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
Bonjour Abdeslem !
Pour info, nous avons une section poésie qui est à ta disposition...
Pourrais-tu me dire ce que signifie :
"dans cet élan, dans ce souhait l'excès est une grâce, où la fidélité et son contraire
n'ont plus de place;"
J'avoue que je ne capte pas du tout.
Pour info, nous avons une section poésie qui est à ta disposition...
Pourrais-tu me dire ce que signifie :
"dans cet élan, dans ce souhait l'excès est une grâce, où la fidélité et son contraire
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Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
bonjour, je ne peux te répondre là car il s'agit du début d'un enseignement ésotérique qui necessite du temps et une explication où le verbe a son importance, cependant je peux via un message personnel tenter de t'indiquer une piste afin que tu puisses me saisir un peu
salutations
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abdeslem- Sorti de l'oeuf
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Identité métaphysique : de quelques cotés tu tournes ton regard Il y a LUI
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Date d'inscription : 26/09/2010
vous les reconnaitrez à leurs fruits
quelques soient les affirmations celà reste du vent; l'on est pas ce que l'on prétend combien ai je vu de gens se disant croyants être les plus incroyants possibles et combien ai je vu d'athés être les meilleurs croyants, l'intention et la qualité de l'action déterminent ce que nous sommes au delà des mots à prendre et à jeter; l'amour et la qualité de cet amour reste l'unique vérité; chaque fois que le coeur exprime de l'amour il y a croyance c'est une vérité absolue; il y a en nous un Être qui sait et nous mêmes savont ce qui met dans le confort et l'inconfort.
Salutations
Salutations
abdeslem- Sorti de l'oeuf
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Date d'inscription : 26/09/2010
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
abdeslem a écrit:quelques soient les affirmations celà reste du vent; l'on est pas ce que l'on prétend combien ai je vu de gens se disant croyants être les plus incroyants possibles et combien ai je vu d'athés être les meilleurs croyants, l'intention et la qualité de l'action déterminent ce que nous sommes au delà des mots à prendre et à jeter; l'amour et la qualité de cet amour reste l'unique vérité; chaque fois que le coeur exprime de l'amour il y a croyance c'est une vérité absolue; il y a en nous un Être qui sait et nous mêmes savont ce qui met dans le confort et l'inconfort.
Salutations
Et bien voilà qui nous change radicalement de l'exclusivisme de moustarchid et al makoudi
YOD- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
c'est du miel pour le coeur, des discours comme cela.
J'espère que tu nous parleras encore du soufisme, ya abdel salam, serviteur de la paix.
Cela fait longtemps que je lance des appels ici.
Dis nous ce qu'est le soufisme, si tu veux bien.
J'espère que tu nous parleras encore du soufisme, ya abdel salam, serviteur de la paix.
Cela fait longtemps que je lance des appels ici.
Dis nous ce qu'est le soufisme, si tu veux bien.
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Soufisme: ode d'Ibn el 'Arabi
je ne peux dire ce qu'est le soufisme ce serait trop long je peux dire qu'au delà du bien et du mal il y a un champs et qu'un pas consiste à se dire que la vie reste une effusion du UN dans le multiple:
- que tu es laid ! lui dit on
-qui blames tu le Peintre ou la peinture ?
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abdeslem- Sorti de l'oeuf
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Humeur : voie médiane
Date d'inscription : 26/09/2010
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