Le travail est-il une aliénation ?
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Le travail est-il une aliénation ?
Le travail est une nécessité, car
- il faut bien manger, donc travailler la terre, élever des bêtes.
- Pour le moment, et compte tenu de notre physiologie et des climats, de notre psychologie et du besoin de séduire, il faut bien se vêtir, et s'abriter, donc construire,
- l'homme ne se nourrit pas que de pain, il lui faut aussi du beau et du rêve, d'où les professions artistiques
on peut ainsi envisager la santé, l'éducation, etc..
- dans toutes les productions du secteur primaire, du secteur secondaire et dans sa vie quotidienne, l'homme produit des déchets, qu'il faut éliminer,
Maintenant, vous savez qu'il y a encore 100 ans la France était à 70% paysanne.
Aujourd'hui, c'est seulement 2 à 3% de la population active qui nourrit la France.
Pourquoi ?
Grâce à la mécanisation de l'agriculture.
Or, cette mécanisation, qui va jusqu'à la robotisation ( Cela existe dans les usines, et on peut très bien imaginer d'ores et déjà des machines agricoles robots se passant d'un conducteur. ) atteindra tous les secteurs de l'activité humaine.
- Même la création artistique ? Oui et non, en tant qu'aide, oui, c'est déjà le cas.
- Et le secteur tertiaire ? C'est déjà le cas, dans la santé par exemple, il existe une assistance extraordinaire de la robotique en chirurgie.
Je ne vais pas vous assommer avec des exemples, vous les connaissez ou pouvez les trouver vous-mêmes.
Par extrapolation, on peut très bien imaginer qu'un jour, la plupart des activités humaines nécessaires à sa survie, seront accomplies par des robots.
Les hommes pourront alors soit ne rien faire, consommer. Mais comme l'a dit quelqu'un ci-dessus, ne rien faire est très déprimant.
Ils pourront par contre se consacrer à:
- l'exploration
- la recherche
- la création
- le sport
Toutes activités qui nécessitent du travail, et comme l'a fait remarquer Pierre, un travail nécessaire, certes, mais loin d'être aliénant même s'il peut être contraignant.
Or, que constate-t-on de nos jours?
Rien de pire que le chômage.
Evidemment, puisque c'est en travaillant qu'on gagne de l'argent grâce auquel on peut survivre.
Mais il y a aussi la dimension psycho-sociale, à savoir que travailler donne le sentiment d'appartenir à la communauté humaine.
Le plus souvent, le chômage est perçu comme honteux aussi bien par le chômeur que par les autres.
C'en est au point que , pour ces trois raisons, la première étant sans doute la plus contraignante, que des personnes, même diplômées , acceptent des petits boulots, que je me permets de désigner comme indignes d'un humain, par exemple " homme sandwich", " distributeurs de pub dans les boites au lettres", "videur dans des boites de nuit", etc. Il y a aussi ceux qui acceptent de travailler dans des emplois "normaux" et correctement payés pour des entreprises nuisibles au genre humain.
Mais il y a une raison que, ce me semble, on n'a pas évoquée ci-dessus, c'est la sacralisation du travail, héritée sans doute de cette malédiction divine: " tu travailleras à la sueur de ton front". Le travail est sacré puisque le malédiction est divine.
Or, il est une autre malédiction divine dont les hommes ont réussi à se purger la cervelle: " Tu enfanteras dans la douleur".
De la même façon, nous devons purger notre cervelle de ce caractère sacré du travail.
Bien sûr, cette malédiction divine arrange bien ceux qui activent la pompe à finance et sont du côté du robinet. Pour en revenir à Karl, il parle de la plus-value qu'apporte le travail aux objets manufacturés ou aux services.
Que les capitalistes prennent une part de cette plus value qu'ont créée les travailleurs, c'est non seulement normal, mais nécessaire, puisque:
1- il faut bien qu'ils s'octroient un salaire, car ils ont conçu et réalisé leur entreprise, et se démènent pour la rentabiliser
2- il faut amortir, entretenir le matériel et le changer de temps en temps
3- éventuellement diversifier la production donc agrandir l'entreprise
4- il faut récompenser les actionnaires qui ont participé financièrement à la création de l'entreprise.
Et c'est à partir du point 4 que ça se pervertit, en effet, les actionnaires ont investi non pour les beaux yeux de l'entrepreneur ( Enfin, ça peut arriver ) ni même par philanthropie, si la société est socialement utile, ( Enfin, ça peut arriver ), mais pour faire du profit.
Il est vrai que les actionnaires ont pris un risque.
Donc, le PDG va prélever une part de la plus value pour satisfaire les actionnaires. Encore ça de moins aux salariés. Mais ça peut se comprendre, après tout, sans actionnaires, il n'y aurait pas eu d'entreprise.
Là où ça devient pervers, c'est que les actionnaires exigent une récompense beaucoup trop importante en regard du risque qu'ils ont prit.
Si le PDG ne leur donne pas satisfaction, que vont-ils faire? Ils vont vendre leurs actions et en acheter ailleurs, chez le concurrent par exemple. Ce qui veut dire que par intermédiaires, ils vont reprendre les sous qu'ils ont investi dans l'entreprise.( Je ne connais pas les détails, mais au final, c'est à cela que ça revient )
Alors, pour l'entreprise, c'est la cata. Que va faire son PDG? Ce qu'il faut pour la rendre plus performante, donc:
- augmenter les cadences de travail ( Faute de pouvoir augmenter les heures, réglementées par la loi )
- retarder le plus possible les augmentations de salaire
- licencier le plus possible et remplacer les employés par des robots
- et finalement, délocaliser.
C'est là que le travail devient aliénant, augmentation des cadences, risques de licenciement, diminution du pouvoir d'achat.
Est-ce inhérent au capitalisme?
Oui et non .
Si on désigne par capitalisme le fait qu'il y ait des entrepreneurs disposant de capitaux pour créer des entreprises, non.
Mais comme les entrepreneurs ne commencent pas forcément très riches, et qu'ils ont besoin de capitaux, donc d'actionnaires, oui.
Que les PDG touchent aussi des salaires monstrueux, c'est une partie du problème, mais pas la plus grande. En effet, le PDG d'une multinationale employant 15000 salariés. S'il touche 30 000 000 €/an, ça fait 2000€/an environ an par salarié. Ce n'est pas n'est pas négligeable, mais ce n'est pas ça qui les rendraient riches et hors de toute aliénation.
On l'aura compris, le problème vient de la gourmandise des actionnaires.
Et la gourmandise des actionnaires induit la gourmandise des consommateurs, puisque la concurrence incite à produire plus,
- du coup les producteurs incitent à acheter plus, mais comme le pouvoir d'achat diminue, on est obligé de travailler plus ( De plus en plus de gens cumulent deux emplois ,
- mais travailler plus est frustrant, et on compense la frustration en achetant plus
- mais comme le pouvoir d'achat diminue, on achète de moins bonne qualité, on est alors déçu
- de plus, la publicité incite à acheter des produits superflus, la frustration subsiste, etc..
Nous sommes dans une spirale descendante qui mène aux enfers, et dans ce cas, oui, le travail est aliénant.
Pour en finir avec l'aliénation du travail, il faut donc une réglementation stricte et appliquée pour limiter la gourmandise des actionnaires.
- il faut bien manger, donc travailler la terre, élever des bêtes.
- Pour le moment, et compte tenu de notre physiologie et des climats, de notre psychologie et du besoin de séduire, il faut bien se vêtir, et s'abriter, donc construire,
- l'homme ne se nourrit pas que de pain, il lui faut aussi du beau et du rêve, d'où les professions artistiques
on peut ainsi envisager la santé, l'éducation, etc..
- dans toutes les productions du secteur primaire, du secteur secondaire et dans sa vie quotidienne, l'homme produit des déchets, qu'il faut éliminer,
Maintenant, vous savez qu'il y a encore 100 ans la France était à 70% paysanne.
Aujourd'hui, c'est seulement 2 à 3% de la population active qui nourrit la France.
Pourquoi ?
Grâce à la mécanisation de l'agriculture.
Or, cette mécanisation, qui va jusqu'à la robotisation ( Cela existe dans les usines, et on peut très bien imaginer d'ores et déjà des machines agricoles robots se passant d'un conducteur. ) atteindra tous les secteurs de l'activité humaine.
- Même la création artistique ? Oui et non, en tant qu'aide, oui, c'est déjà le cas.
- Et le secteur tertiaire ? C'est déjà le cas, dans la santé par exemple, il existe une assistance extraordinaire de la robotique en chirurgie.
Je ne vais pas vous assommer avec des exemples, vous les connaissez ou pouvez les trouver vous-mêmes.
Par extrapolation, on peut très bien imaginer qu'un jour, la plupart des activités humaines nécessaires à sa survie, seront accomplies par des robots.
Les hommes pourront alors soit ne rien faire, consommer. Mais comme l'a dit quelqu'un ci-dessus, ne rien faire est très déprimant.
Ils pourront par contre se consacrer à:
- l'exploration
- la recherche
- la création
- le sport
Toutes activités qui nécessitent du travail, et comme l'a fait remarquer Pierre, un travail nécessaire, certes, mais loin d'être aliénant même s'il peut être contraignant.
Or, que constate-t-on de nos jours?
Rien de pire que le chômage.
Evidemment, puisque c'est en travaillant qu'on gagne de l'argent grâce auquel on peut survivre.
Mais il y a aussi la dimension psycho-sociale, à savoir que travailler donne le sentiment d'appartenir à la communauté humaine.
Le plus souvent, le chômage est perçu comme honteux aussi bien par le chômeur que par les autres.
C'en est au point que , pour ces trois raisons, la première étant sans doute la plus contraignante, que des personnes, même diplômées , acceptent des petits boulots, que je me permets de désigner comme indignes d'un humain, par exemple " homme sandwich", " distributeurs de pub dans les boites au lettres", "videur dans des boites de nuit", etc. Il y a aussi ceux qui acceptent de travailler dans des emplois "normaux" et correctement payés pour des entreprises nuisibles au genre humain.
Mais il y a une raison que, ce me semble, on n'a pas évoquée ci-dessus, c'est la sacralisation du travail, héritée sans doute de cette malédiction divine: " tu travailleras à la sueur de ton front". Le travail est sacré puisque le malédiction est divine.
Or, il est une autre malédiction divine dont les hommes ont réussi à se purger la cervelle: " Tu enfanteras dans la douleur".
De la même façon, nous devons purger notre cervelle de ce caractère sacré du travail.
Bien sûr, cette malédiction divine arrange bien ceux qui activent la pompe à finance et sont du côté du robinet. Pour en revenir à Karl, il parle de la plus-value qu'apporte le travail aux objets manufacturés ou aux services.
Que les capitalistes prennent une part de cette plus value qu'ont créée les travailleurs, c'est non seulement normal, mais nécessaire, puisque:
1- il faut bien qu'ils s'octroient un salaire, car ils ont conçu et réalisé leur entreprise, et se démènent pour la rentabiliser
2- il faut amortir, entretenir le matériel et le changer de temps en temps
3- éventuellement diversifier la production donc agrandir l'entreprise
4- il faut récompenser les actionnaires qui ont participé financièrement à la création de l'entreprise.
Et c'est à partir du point 4 que ça se pervertit, en effet, les actionnaires ont investi non pour les beaux yeux de l'entrepreneur ( Enfin, ça peut arriver ) ni même par philanthropie, si la société est socialement utile, ( Enfin, ça peut arriver ), mais pour faire du profit.
Il est vrai que les actionnaires ont pris un risque.
Donc, le PDG va prélever une part de la plus value pour satisfaire les actionnaires. Encore ça de moins aux salariés. Mais ça peut se comprendre, après tout, sans actionnaires, il n'y aurait pas eu d'entreprise.
Là où ça devient pervers, c'est que les actionnaires exigent une récompense beaucoup trop importante en regard du risque qu'ils ont prit.
Si le PDG ne leur donne pas satisfaction, que vont-ils faire? Ils vont vendre leurs actions et en acheter ailleurs, chez le concurrent par exemple. Ce qui veut dire que par intermédiaires, ils vont reprendre les sous qu'ils ont investi dans l'entreprise.( Je ne connais pas les détails, mais au final, c'est à cela que ça revient )
Alors, pour l'entreprise, c'est la cata. Que va faire son PDG? Ce qu'il faut pour la rendre plus performante, donc:
- augmenter les cadences de travail ( Faute de pouvoir augmenter les heures, réglementées par la loi )
- retarder le plus possible les augmentations de salaire
- licencier le plus possible et remplacer les employés par des robots
- et finalement, délocaliser.
C'est là que le travail devient aliénant, augmentation des cadences, risques de licenciement, diminution du pouvoir d'achat.
Est-ce inhérent au capitalisme?
Oui et non .
Si on désigne par capitalisme le fait qu'il y ait des entrepreneurs disposant de capitaux pour créer des entreprises, non.
Mais comme les entrepreneurs ne commencent pas forcément très riches, et qu'ils ont besoin de capitaux, donc d'actionnaires, oui.
Que les PDG touchent aussi des salaires monstrueux, c'est une partie du problème, mais pas la plus grande. En effet, le PDG d'une multinationale employant 15000 salariés. S'il touche 30 000 000 €/an, ça fait 2000€/an environ an par salarié. Ce n'est pas n'est pas négligeable, mais ce n'est pas ça qui les rendraient riches et hors de toute aliénation.
On l'aura compris, le problème vient de la gourmandise des actionnaires.
Et la gourmandise des actionnaires induit la gourmandise des consommateurs, puisque la concurrence incite à produire plus,
- du coup les producteurs incitent à acheter plus, mais comme le pouvoir d'achat diminue, on est obligé de travailler plus ( De plus en plus de gens cumulent deux emplois ,
- mais travailler plus est frustrant, et on compense la frustration en achetant plus
- mais comme le pouvoir d'achat diminue, on achète de moins bonne qualité, on est alors déçu
- de plus, la publicité incite à acheter des produits superflus, la frustration subsiste, etc..
Nous sommes dans une spirale descendante qui mène aux enfers, et dans ce cas, oui, le travail est aliénant.
Pour en finir avec l'aliénation du travail, il faut donc une réglementation stricte et appliquée pour limiter la gourmandise des actionnaires.
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Le travail est-il une aliénation ?
Salut Gereve :yahoo:
Je te suis sur beaucoup de points. Mais tu abordes plusieurs problèmes qui, à mon avis, mériteraient des fils séparés
1. le sens du travail en général, ce qu'il signifie pour l'individu et pour la société
2. le système capitaliste avec le jeu des actions
3. et le remplacement de l'homme par des robots
1. sujet intéressant
2. Le système des actionnaires-rois est nuisible. Mais il y a en plus la gourmandise sans limite des patrons dont, heureusement, on commence à critiquer et même réglementer les parachutes dorés. Mais vaudrait mieux qu'ils soient punis quand ils font perdre des emplois inutilement.
3. Ghandi avait son opinion là dessus et favorisait le travail manuel. Un juste milieu est sans doute possible, encore faut-il que les décideurs aient comme but le bien être des humains et non pas le profit personnel... ou celui des actionnaires.
Pour répondre à la question du titre, je dirais : non, quand on fait un travail qu'on aime et qu'on en retire du bien être, c'est une des grandes joies de la vie. J'apprécie la phrase de Jean XXIII: "travailler, c'est participer à l'oeuvre de la Création" (mais je remplace "création" par Nature)
Je te suis sur beaucoup de points. Mais tu abordes plusieurs problèmes qui, à mon avis, mériteraient des fils séparés
1. le sens du travail en général, ce qu'il signifie pour l'individu et pour la société
2. le système capitaliste avec le jeu des actions
3. et le remplacement de l'homme par des robots
1. sujet intéressant
2. Le système des actionnaires-rois est nuisible. Mais il y a en plus la gourmandise sans limite des patrons dont, heureusement, on commence à critiquer et même réglementer les parachutes dorés. Mais vaudrait mieux qu'ils soient punis quand ils font perdre des emplois inutilement.
3. Ghandi avait son opinion là dessus et favorisait le travail manuel. Un juste milieu est sans doute possible, encore faut-il que les décideurs aient comme but le bien être des humains et non pas le profit personnel... ou celui des actionnaires.
Pour répondre à la question du titre, je dirais : non, quand on fait un travail qu'on aime et qu'on en retire du bien être, c'est une des grandes joies de la vie. J'apprécie la phrase de Jean XXIII: "travailler, c'est participer à l'oeuvre de la Création" (mais je remplace "création" par Nature)
Invité- Invité
Re: Le travail est-il une aliénation ?
+ 1 avec leela !
Sujet très riche et qui mérite d'être débattu point par point.
Juste une question si je puis me permettre mais je suis très nulle en économie :
Que les actions soient revendues ne veut donc pas dire que les actionnaires "reprennent des sous", l'action change juste de main, enfin il me semble...
Sujet très riche et qui mérite d'être débattu point par point.
Juste une question si je puis me permettre mais je suis très nulle en économie :
Lorsqu'une entreprise a besoin d'argent elle en cherche en émettant des actions. Si les actions sont achetées, l'entreprise a ses sous non?Si le PDG ne leur donne pas satisfaction, que vont-ils faire? Ils vont vendre leurs actions et en acheter ailleurs, chez le concurrent par exemple. Ce qui veut dire que par intermédiaires, ils vont reprendre les sous qu'ils ont investi dans l'entreprise.( Je ne connais pas les détails, mais au final, c'est à cela que ça revient )
Que les actions soient revendues ne veut donc pas dire que les actionnaires "reprennent des sous", l'action change juste de main, enfin il me semble...
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Re: Le travail est-il une aliénation ?
Très juste, c'est pour ça que j'ai mis ( je ne connais pas les détails )Bulle a écrit:
Lorsqu'une entreprise a besoin d'argent elle en cherche en émettant des actions. Si les actions sont achetées, l'entreprise a ses sous non?
Que les actions soient revendues ne veut donc pas dire que les actionnaires "reprennent des sous", l'action change juste de main, enfin il me semble...
J'appelle un économiste au secours ! :hey:
Mais ce qui flatte mon ego :sri: c'est que je constate que tu lis très attentivement les messages et que tu réfléchis.
Quant à dire comme leela qu'il y a plusieurs sujets dans un, je ne suis pas sûr, car tout se tient. Il est vrai qu'à ce compte, on n'aurait pas besoin de faire autant de sections dans le forum, même le coin " maths" aurait sa place en économie, la religion, qui est l'opium du peuple, etc, etc.
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Le travail est-il une aliénation ?
Une simple précision : en règle générale, les grosses entreprises ont un bon portefeuille de leurs propres actions . Pour faire monter le prix de leurs propres actions ( et accroître la valeur des stock-options que possèdent leurs dirigeants ), elles les achètent en Bourse sans tenir compte des ratios . Spéculation pure, mais payante ; l'entreprise est le mieux à même de savoir quand il faut vendre pour en tirer le maximum de profit . Mais , parfois, la cata..., et maintenant, on paye !
Mais paraît-il que je suis un gauchiste absolu...
Mais paraît-il que je suis un gauchiste absolu...
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
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Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Le travail est-il une aliénation ?
Merci de la précision. Ça me fait penser qu'on voit sur les factures ou autres la mention: Société au capital de xxxxx.
Ce qui veut dire le capital est fixé par la loi.
Cependant, il arrive qu'elle fasse , la société, une augmentation de capital. Pourquoi ?
De toutes façons, ce sont les actions mises sur la marché qui ont apporté le capital. Ensuite, quand les bénéfices permettent de rentabiliser l'entreprise, son capital actif augmente, si je ne m'abuse. C'est alors que la valeur des actions augmente.
Mais si la société n'est pas rentable et qu'on fait augmenter artificiellement les actions, par des bruits qui courent, des annonces bidons, etc, alors c'est.............. la crise !!!
Est-ce que je me trompe ?
Ce qui veut dire le capital est fixé par la loi.
Cependant, il arrive qu'elle fasse , la société, une augmentation de capital. Pourquoi ?
De toutes façons, ce sont les actions mises sur la marché qui ont apporté le capital. Ensuite, quand les bénéfices permettent de rentabiliser l'entreprise, son capital actif augmente, si je ne m'abuse. C'est alors que la valeur des actions augmente.
Mais si la société n'est pas rentable et qu'on fait augmenter artificiellement les actions, par des bruits qui courent, des annonces bidons, etc, alors c'est.............. la crise !!!
Est-ce que je me trompe ?
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Le travail est-il une aliénation ?
Je voulais surtout dire qu'il y avait plusieurs notions sur lesquelles on pouvait rencontrer divers avis ...
Quant à dire comme leela qu'il y a plusieurs sujets dans un, je ne suis pas sûr, car tout se tient.
Comme celle de ce que le travail apporte à l'homme.
Au delà de la contrepartie financière il y a, par exemple, les grades reconnus qui ont leur importance puisque l'on habitue depuis les premiers rapports sociaux, les enfants à être récompensés pour ce qu'ils ont fait.
Ce n'est pas tant le côté "sacré" du travail dans ce cas que le côté "reconnaissance".
On peut même se poser la question de savoir si c'est une bonne ou une mauvaise habitude ... Pas si simple de répondre d'ailleurs parce que l'on constate qu'un enfant qui voit ses efforts pour réussir quelque chose considérés comme au pire insuffisants et au mieux normaux, a parfois tendance à ne se reconnaître, d'emblée, aucune valeur...
Bon c'est peut-être hors sujet ça
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Re: Le travail est-il une aliénation ?
Je ne sais pas si c'est hors sujet, mais je ne comprends pas bien où tu veux en venir.
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
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Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Le travail est-il une aliénation ?
Le travail n'est pas une aliénation en soi. Comme l'a dit leela, si on fait un boulot qu'on aime ce n'est pas aliénant. Mais il faut travailler par plaisir, voire par devoir envers la communauté mais pas pour gagner de l'argent ! C'est à partir de là que ça devient aliénant.
Le problème c'est que dans une société capitaliste on est contraint de travailler. On a décider péremptoirement que tout le monde devait travailler, et que celui qui travail plus devait gagner plus. Alors les gens s'emmerdent (voire se tuent dans certains cas) au travail toute l'année pour un salaire de misère pendant que les patrons et les actionnaires se remplissent les poches. C'est cela qui est aliénant ! Notre travail ne nous appartiens plus, il est exploité par d'autres qui en font leur profit.
Dans une société capitaliste, le travail permet de perdre se vie à tenter de la gagner ! Sarko n'a pas arreté de nous dire pendant sa campagne qu'il fallait "liberer le travail", mais que le travail soit libre ça ne devrait pas plutot vouloir dire que ça ne doit pas etre une contrainte ??? Chacun doit travailler à son rythme, selon ses possibilités, ses envies. Et les richesses produites doivent être distribuées de manière équitable. De cette façon, et de cette façon seulement,le travail ne sera plus aliénant.
(ps : on dirait un discours de Besancenot !!! )
Le problème c'est que dans une société capitaliste on est contraint de travailler. On a décider péremptoirement que tout le monde devait travailler, et que celui qui travail plus devait gagner plus. Alors les gens s'emmerdent (voire se tuent dans certains cas) au travail toute l'année pour un salaire de misère pendant que les patrons et les actionnaires se remplissent les poches. C'est cela qui est aliénant ! Notre travail ne nous appartiens plus, il est exploité par d'autres qui en font leur profit.
Dans une société capitaliste, le travail permet de perdre se vie à tenter de la gagner ! Sarko n'a pas arreté de nous dire pendant sa campagne qu'il fallait "liberer le travail", mais que le travail soit libre ça ne devrait pas plutot vouloir dire que ça ne doit pas etre une contrainte ??? Chacun doit travailler à son rythme, selon ses possibilités, ses envies. Et les richesses produites doivent être distribuées de manière équitable. De cette façon, et de cette façon seulement,le travail ne sera plus aliénant.
(ps : on dirait un discours de Besancenot !!! )
Tibouc- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4585
Localisation : Pas de ce Monde
Identité métaphysique : Mystique Humaniste
Humeur : Chevalier Solitaire
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Le travail est-il une aliénation ?
Tibouc a écrit:
(ps : on dirait un discours de Besancenot !!! )
Tiens, tu es trostkiste maintenant ?
Ben moi, je pense à 100 % que le travail est une aliénation, si on prend le terme "travail" dans son sens originel qui veut dire "torture" en latin... Même dans la Bible, avec "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", le travail est une punition infligée par Dieu.
Faire quelque chose qui nous plait quand on a envie de le faire n'est pas un "travail" dans ce sens mentionné plus haut : c'est un plaisir. J'insiste sur ce terme, parce que toute réalisation accomplie avec passion, en s'y immergeant totalement, contribue à la réalisation de soi (de ses aspirations et goûts personnels).
Une danseuse d'opéra va s'entraîner des heures et des heures, pareil pour un musicien virtuose, pareil pour un passionné de sport, pareils pour le peintre qui reste des jours et des jours devant sa toile ; même s'il y a des moments plutôt durs, chacun de ces moments difficiles n'est qu'une étape à passer pour réaliser son rêve, son plaisir... D'ailleurs, je trouve ça honteux qu'on donne tant de fric aux vedettes du sport : on les paye en fait pour se faire plaisir !
Il est évident que les tâches désagréables nécessaires à la survie et à la bonne marche de la société ne peuvent pas vraiment être faites avec plaisir, pour elles-mêmes (sauf cas spéciaux, ma mère a bien connu une infirmière qui n'était jamais aussi heureuse que quand elle avait une belle plaie bien purulente à nettoyer...). C'est pourquoi, on devrait inverser tout le système : ceux qui se chargeraient des tâches les plus désagréables et les plus pénibles devraient trouver une compensation à ce "travail" (au sens "pénible") : à la limite ils devraient recevoir autant ou même plus d'argent que le footballeur professionnel ou le chercheur du CNRS (attention, je ne veux pas dire que le pauvre chercheur gagne trop, il ne gagne pas assez par rapport au footballeur...) , ils devraient avoir la possibilité de s'arrêter de travailler plus jeunes, et aussi accès à la formation permanente à tout âge s'ils en ont vraiment ras le bol et veulent faire quelque chose de plus passionnant correspondant plus à leurs aspirations personnelles.
Invité- Invité
Re: Le travail est-il une aliénation ?
Nulle part en particulier, je réagissais simplement à ceci :Gereve a écrit:Je ne sais pas si c'est hors sujet, mais je ne comprends pas bien où tu veux en venir.
Le travail est sacré puisque le malédiction est divine.
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Re: Le travail est-il une aliénation ?
Vient du mot latin tripalum qui était, à l'origine, un instrument fait de 3 morceaux de bois dont on se servait dans les fermes pour aider à la délivrance des animaux.Siva a écrit:
Ben moi, je pense à 100 % que le travail est une aliénation, si on prend le terme "travail" dans son sens originel qui veut dire "torture" en latin...
Donc héhé ! Il faut peut-être aussi envisager que le mot travail soit lié au mot création > le travail de la femme lorsqu'elle accouche ou encore le travail de l'artiste lorsqu'il crée... Ou de toute autre création ou production...
De là, on peut aussi penser que la notion d'aliénation n'est pas vraiment originelle...
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