Le bio: la bonne nourriture pour nos enfants ?

[Invité]

J'ai assisté hier à la projection d'un film documentaire, fait par un ami: le premier d'une série, où un fermier Sicilien raconte son passage progressif à l'agriculture biologique.

Il veut aussi préserver les semences locales, qui sont victimes d'une véritable attaque organisée, jusqu'à la destruction de ses champs. En effet, elles sont de qualité supérieures aux semences "Monsanto" qui envahissent le monde, et se vendent trrrrrrrès cher avec interdiction de prélever ses semences pour l'année suivante, et l'obligation d'acheter les produits phytosanitaires fabriquée par le même producteur pour compenses leurs déficiences spécifiques, entraînant une dépendance de plus en plus forte.

Les semence traités chimiquement ou OGM présentent des avantages au niveau de la productivité, mais d'après lui résoudre la faim dans le monde" n'est que le prétexte pour prendre possession de la totalité des la vente de semences dans le monde.

Présentation de ce docu, retenez le titre et ne le ratez pas s'il passe à la TV:


"La Clé volée de la Cité du grain"

Documentaire vidéo ( 27 minutes ) V.O. italienne sous-titré en français
Réalisation: Jean-Christophe Lamy et Paul-Jean Vranken
Production: Koan & Mandala Organic Growers

Ce documentaire est un portrait sensible de Giuseppe Li Rosi, agriculteur italien établi à
Raddusa, en Sicile. Dans sa famille, on cultive les céréales depuis trois générations.
Aujourd’hui, il cultive 220 hectares de blé, dont la moitié en agriculture biologique. Mais
Giuseppe n'est pas heureux: les semences achetées aux multinationales sont issues du
Creso, une variété de blé modifiée génétiquement en 1974 dans les laboratoires de la Centrale nucléaire de la Casaccia, à Rome.

Toutes les variétés de blé en Europe ont été fabriquées à partir de cette variété hybride, et les intolérances au gluten semblent bien, aujourd'hui, provenir de là. Il a alors décidé de cultiver en biologique une vingtaine d'hectares de variétés siciliennes anciennes, longtemps interdites à la vente. Giuseppe a créé une boulangerie coopérative pour faire du pain bio à partir de ses blés anciens . Tiraillé entre la nécessité de gagner sa vie et l'aspiration à faire de la qualité, Giuseppe se définit comme un rebelle dont l'engagement sonne comme une véritable "déclaration de guerre" contre les dérives de l'agriculture conventionnelle.

La Projection aura lieu en présence de Giuseppe et des producteurs/réalisateurs.
Ce documentaire fait partie d'un projet de production TV d'une durée de 2 heures environ,
appelé "Les LiberTerres".
Il a pour objectif de faire les portraits croisés de quelques agriculteurs "rebelles" vivant en
Europe, en Afrique, en Asie et en Amérique du Nord. Au-delà des langues et des cultures, ils
ont un langage commun: la terre.

[raphael-rodolphe]

Je suis dans l'alimentaire et j'ai des contactes avec des producteurs de fruits, légumes ...
J'ai discuté bien des fois avec quelques uns, et il en ressort qu'ils sont relativement "pour" le bio; mais qu'avant que la terre soit véritablement bio (la base), il faut au moins cinq ans de traitement totalement naturel et qu'aucun agriculteur voisin ou proches ne se servent de produits "non-bio" ... à cause des vents portant les nuages de poussières aux moments des traitements, labours ... et aussi des fleuraisons à cause des insectes ...

[Invité]

ben oui, c'est exactement ce que me disent les voisins fermiers. Ils évoluent vers la culture bio et les semences "saines" mais refusent d'entrer dans le système bio pour les raisons que tu dis, et pour la difficulté d'obtenir le label.

Cet après midi, j'ai été arpenter ses champs avec lui, il m'expliquait que le voisin, en aspergeant ses cultures par temps venteux, avait brûlé une bande de 30m de bettraves. Pas demander comme ces produits sont toxiques...