De la sensation à l'être
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Re: De la sensation à l'être
Ça y est, j'ai compris, merci Régis.
Geveil- Akafer
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Re: De la sensation à l'être
Mais je t'en prie, Gereve, c'est pas trop tôtGereve a écrit:Ça y est, j'ai compris, merci Régis.
Régis- Sorti de l'oeuf
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Re: De la sensation à l'être
Toujours sur le même thème :
"Il y a une subtile différence entre le mot anglais "vérité" et le mot japonais ma-koto. Dans le monde d'aujourd'hui, ce que l’on appelle "la vérité" est quelque chose que l’on considère comme objectif — une réalité qui doit être atteinte "en la visant". Je sens que sont présentes ici des influences trop académiques, qu’il y a trop d'intellectualisme au lieu d’une attitude sincère d’un être dans un engagement absolu avec un mystère inconnu, divin.
Le mot japonais ma-koto (vérité) est également difficile à définir ou expliquer. Il est dérivé de koto, qui peut être traduit à partir des caractères chinois pour y comprendre aussi la notion de "vérité", accompagnée de l'idée d'un "événement". Il évoque un écho survenant entre un être unique et un autre. Un exemple de ceci, serait la réaction d'un être humain à un pétale de rose flottant dans la lumière du soir. Voyant la rose, je la reçois tout simplement en moi-même et la reconnais comme un koto. La rose me parle comme un vrai mot, qui peut être reconnu comme étant un "mot-événement".
Un mot-évènement pourrait être ensuite traduit en un mot-idée, afin d’être introduit dans notre conscience, mais les mots-idées ne peuvent jamais réellement remplacer les mots-événements. En ce qui concerne son origine, un mot-idée est lui-même un mystère. C'est quelque chose qui est conçu en nous face à un mot-événement. Nous appelons cela un "concept". Il porte en son sein un écho du mot-événement qui le produit.
Le mot japonais hito (homme ou être humain) est la combinaison de hi (feu ou esprit) et de to (rester ou résider). Hito est donc l’être où réside le feu ou l'esprit. Ce genre de réalité, celle d’un concept, est différent d'un concept pouvant être manipulé logiquement, sans référence direct au "mot-événement" originel — par exemple, parler d'une "patte de poulet", qui pourrait être une patte droite ou une patte gauche ou les deux pattes. Ce type de "mot-idée" ne peut exister que dans nos esprits sans aucune référence concrète et spécifique.
Lors de nos rencontres et de nos échanges, l’attitude et la manière d'être d'une personne sont nécessairement impliqués. Koto est en effet révélée dans une personne en fonction de sa manière d'être et de son attitude. Koto se révèle d’autant plus profondément que la personne est plus profondément centrée sur elle. Ainsi il y a une demande de "plus de koto réel". Ma signifie "vrai" ou "réel". Ma-koto porte toujours, je crois, un écho de cette demande sous-jacente. C'est la raison pour laquelle ma-koto est exprimée en caractères japonais comme un mot sans trait d'union, c'est-à-dire, "sincérité". Une personne et son attitude sont une. Il y a une unité entre eux. Les deux sont inséparables.
Makoto peut parvenir à être vraie seulement lorsque nous sommes devenus tout à fait simples et sincères. Ce qui nous arrive dans nos périodes de profond silence. Le mot Makoto en lui-même ne pointe pas vers quoi que ce soit dans ses aspirations, ce qui peut être le cas chez le pauvre d'esprit, ou chez quelqu'un dont les bouddhistes diraient : "Il est devenu comme Bouddha" et est baigné de lumière divine."
Vincent Shigeto Oshida, Evangelization and Inculturation, grossièrement traduit par mes soins.
"Il y a une subtile différence entre le mot anglais "vérité" et le mot japonais ma-koto. Dans le monde d'aujourd'hui, ce que l’on appelle "la vérité" est quelque chose que l’on considère comme objectif — une réalité qui doit être atteinte "en la visant". Je sens que sont présentes ici des influences trop académiques, qu’il y a trop d'intellectualisme au lieu d’une attitude sincère d’un être dans un engagement absolu avec un mystère inconnu, divin.
Le mot japonais ma-koto (vérité) est également difficile à définir ou expliquer. Il est dérivé de koto, qui peut être traduit à partir des caractères chinois pour y comprendre aussi la notion de "vérité", accompagnée de l'idée d'un "événement". Il évoque un écho survenant entre un être unique et un autre. Un exemple de ceci, serait la réaction d'un être humain à un pétale de rose flottant dans la lumière du soir. Voyant la rose, je la reçois tout simplement en moi-même et la reconnais comme un koto. La rose me parle comme un vrai mot, qui peut être reconnu comme étant un "mot-événement".
Un mot-évènement pourrait être ensuite traduit en un mot-idée, afin d’être introduit dans notre conscience, mais les mots-idées ne peuvent jamais réellement remplacer les mots-événements. En ce qui concerne son origine, un mot-idée est lui-même un mystère. C'est quelque chose qui est conçu en nous face à un mot-événement. Nous appelons cela un "concept". Il porte en son sein un écho du mot-événement qui le produit.
Le mot japonais hito (homme ou être humain) est la combinaison de hi (feu ou esprit) et de to (rester ou résider). Hito est donc l’être où réside le feu ou l'esprit. Ce genre de réalité, celle d’un concept, est différent d'un concept pouvant être manipulé logiquement, sans référence direct au "mot-événement" originel — par exemple, parler d'une "patte de poulet", qui pourrait être une patte droite ou une patte gauche ou les deux pattes. Ce type de "mot-idée" ne peut exister que dans nos esprits sans aucune référence concrète et spécifique.
Lors de nos rencontres et de nos échanges, l’attitude et la manière d'être d'une personne sont nécessairement impliqués. Koto est en effet révélée dans une personne en fonction de sa manière d'être et de son attitude. Koto se révèle d’autant plus profondément que la personne est plus profondément centrée sur elle. Ainsi il y a une demande de "plus de koto réel". Ma signifie "vrai" ou "réel". Ma-koto porte toujours, je crois, un écho de cette demande sous-jacente. C'est la raison pour laquelle ma-koto est exprimée en caractères japonais comme un mot sans trait d'union, c'est-à-dire, "sincérité". Une personne et son attitude sont une. Il y a une unité entre eux. Les deux sont inséparables.
Makoto peut parvenir à être vraie seulement lorsque nous sommes devenus tout à fait simples et sincères. Ce qui nous arrive dans nos périodes de profond silence. Le mot Makoto en lui-même ne pointe pas vers quoi que ce soit dans ses aspirations, ce qui peut être le cas chez le pauvre d'esprit, ou chez quelqu'un dont les bouddhistes diraient : "Il est devenu comme Bouddha" et est baigné de lumière divine."
Vincent Shigeto Oshida, Evangelization and Inculturation, grossièrement traduit par mes soins.
Régis- Sorti de l'oeuf
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Re: De la sensation à l'être
C'est toute la subtilité de la différence entre orient et occident particulièrement dans les méthodes de travail et dans les relations entre humains...
Cofonficius qui a vécut en Chine devrait pouvoir en rajouter une couche ..
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Re: De la sensation à l'être
Gereve a écrit:Leela, si après tes réflexions, tu peux m'éclairer sur la troisième patte du poulet et sur les messages de Curare, je t'en serai reconnaissant.
Cher Gereve, ton avatar à lui seul permet toutes les constellations du monde des symboles ..de la splendeur de ton esprit, n'évite jamais les interprétations spontanées et intuitives ... ta vérité ne sera jamais la mienne.
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Re: De la sensation à l'être
Curare, sentiment que tu es dans une profonde solitude.
Geveil- Akafer
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Re: De la sensation à l'être
Mais quand même, on est quelques-uns à vouloir devenir ses copains virtuels.
Re: De la sensation à l'être
Ô cher Gereve,
ta pensée me va droit au coeur..
Je ne suis pas seule,
mais seule quand même
Et cet état me convient.
Toi Cochondélateur tu perds rien pour attendre !
ta pensée me va droit au coeur..
Je ne suis pas seule,
mais seule quand même
Et cet état me convient.
Toi Cochondélateur tu perds rien pour attendre !
Invité- Invité
Re: De la sensation à l'être
M'ouais tout le monde sait que les cons damnés sont les ...cons vaincus
Le copinage virtuel c'est bien si c'est léger moussaillon ..pardon prof ..
Je suis là pour apprendre à connaître dieu dabord ..
craché juré si j'mens j'vais en enfer ..
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Je suis là pour apprendre à connaître dieu dabord ..
craché juré si j'mens j'vais en enfer ..
Invité- Invité
Re: De la sensation à l'être
Enfin, ça peut aussi m'arriver de donner des bribes d'enseignement, mais je ne me vois pas le faire à plein temps.
Re: De la sensation à l'être
Avec les précédents messages, c'est ce qu'on appelle troller, si j'ai bien compris le sens de ce mot franglais.
Régis, je n'ai rien compris au rapport qu'il peut y avoir entre mon message de départ et ma-koto.
Régis, je n'ai rien compris au rapport qu'il peut y avoir entre mon message de départ et ma-koto.
Geveil- Akafer
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Re: De la sensation à l'être
Je n'ai pas lu ton message de départ en fait. Ma-koto me semble avoir un rapport avec le message de Escape auquel j'ai répondu initialement sur ce topic et qui s'est poursuivi sur l'image de la troisième patte du poulet.Gereve a écrit:Avec les précédents messages, c'est ce qu'on appelle troller, si j'ai bien compris le sens de ce mot franglais.
Régis, je n'ai rien compris au rapport qu'il peut y avoir entre mon message de départ et ma-koto.
Je lirai ton message de départ plus tard.
Régis- Sorti de l'oeuf
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Re: De la sensation à l'être
Bon, ben Gereve, je n'ai pas compris grand-chose non plus à ton post de départ...Je ne suis pas en état. Je vais allez lire un Thorgal, tiens, je devrais comprendre, pfouu...Fatigué.
Thierry- Maître du Temps
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Re: De la sensation à l'être
Voilà qui m'étonne, après avoir lu ton message dans " `Gregory Colbert ". Mais je suis prêt à faire des efforts de pédagogieThierry a écrit:Bon, ben Gereve, je n'ai pas compris grand-chose non plus à ton post de départ...Je ne suis pas en état. Je vais allez lire un Thorgal, tiens, je devrais comprendre, pfouu...Fatigué.
Geveil- Akafer
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Date d'inscription : 18/05/2008
Re: De la sensation à l'être
Gereve a écrit:Voilà qui m'étonne, après avoir lu ton message dans " `Gregory Colbert ". Mais je suis prêt à faire des efforts de pédagogieThierry a écrit:Bon, ben Gereve, je n'ai pas compris grand-chose non plus à ton post de départ...Je ne suis pas en état. Je vais allez lire un Thorgal, tiens, je devrais comprendre, pfouu...Fatigué.
C'est pas à toi de faire des efforts cher Gereve mais de moi à monter d'un cran...En même temps je ne vois pas en quoi mon texte dans "Gregory Colbert" soit si "élevé" mais je prends au vol avec plaisir, merci.
Thierry- Maître du Temps
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Date d'inscription : 03/06/2009
Re: De la sensation à l'être
Je trouve ce texte d'une haute élévation spirituelle."Plénitude de l'unité".
Il s’est levé à cinq heures. Très peu dormi.
Il marche vers le sommet des Grands Moulins. Il a garé le 4x4 sur le terre-plein habituel. Il est parti de bonne heure et espère atteindre au moins le col sous la dernière arête.
Autant il a pu voir dans l’apparition de la neige une similitude avec son esprit réclamant l’ensevelissement provisoire sous un tissu protecteur, la construction d’un refuge, autant la fonte actuelle de la neige et l’apparition d’un nouveau paysage révèlent immanquablement dans son esprit l’élévation de forces neuves.
Il marche dans son âme comme il marche sur la Terre. Avec un respect immuable et l’attente de nouvelles apparitions.
L’idée jaillit à la sortie d’un sous-bois. La Nature est le temple offert à l’homme pour se lancer dans la Voie. Mais l’homme, sans aucune reconnaissance, gonflé par ses prétentions, s’est extirpé de cette Nature impassible. La science affirme sans cesse qu’en expliquant les « comment », elle maîtrise les « pourquoi. » Ce n’est qu’une illusion. L’accumulation et la complexité des « comment » déjà identifiés par l’humanité ne lui a pas permis d’élaborer clairement la moindre explication originelle à tout cela. Nous sommes capables de comprendre les structures les plus diverses mais nous ne sommes pas pour autant capables d’expliquer, fondamentalement, l’existence de cette structure. Nous connaissons l’architecture du temple, ses contours, ses piliers, ses sculptures les plus abouties mais nous ne pouvons rien dire sur l’âme de l’architecte. En cherchant à expliquer cette architecture, nous avons oublié de l’aimer, en voulant imposer notre esprit nous avons délaissé l’Esprit. Notre égocentrisme a étouffé notre compassion et la nécessité absolue de contemplation. Seuls, les peuples appelés « primitifs » continuent d’adorer cet Esprit. C’est une des raisons profondes de notre volonté à les faire disparaître. Ils sont trop en opposition avec notre soif de puissance pour leur laisser la liberté de vivre différemment. Ils représentent tout ce que nous avons perdu et les éliminer favorisera la disparition de toute mémoire, l’anéantissement de la nostalgie. Il s’agit avant tout d’un problème spirituel, une certaine forme insidieuse de la mondialisation.
Dieu. Il a toujours autant de mal à se dégager des images imposées par la religion. Il ne pense pas à ce Dieu là. Celui qu’il ressent, il n’en a aucune représentation. Il s’agit bel et bien d’un Esprit et de rien d’autre. Et il n’a aucunement besoin d’un Jésus ni de ses apôtres, ni de toutes ces pratiques dogmatiques et étroites.
La Vie est son prophète.
La Terre est son église.
Les deux sont unis par l’Esprit.
Il ne comprendrait pas qu’un scientifique puisse exécuter son travail sans être frappé par la Foi. La Foi en la Vie. Non une Foi religieuse mais une Foi tournée vers l’Univers. Quel est donc le secret caché ? Et comment comprendre l’Architecte ? Qu’il soit pur Esprit ou inconnaissable Energie ou les deux à la fois, quel que soit le nom qu’on lui donne, comment pourrait-on étudier tout cela sans succomber à l’Amour.
Il s’efforce sitôt achevée cette projection verticale d’en instaurer l’opposé.
Si l’Univers n’avait finalement aucun objectif, qu’il n’était qu’une succession anarchique d’informations ayant extraordinairement, et non « miraculeusement », aboutie à une organisation viable, si tout n’était qu’un formidable hasard, si toute l’évolution n’était qu’un sursis à chaque instant maintenu, fragile équilibre, qu’une information malencontreusement insérée dans l’ensemble pourrait dérégler, alors nous ne serions également qu’un amalgame judicieusement assemblé à travers des millénaires de hasards, sous la menace permanente d’un grain de sable qui perturberait l’ensemble et entraînerait une évolution gigantesque ou peut-être notre disparition totale, ce qui à l’échelle de l’Univers, ne serait d’ailleurs qu’un infime changement. Ajouté à ce hasard dans lequel Dieu n’a aucune place, la Vie, si elle est considérée sous l’angle de la chair, n’est qu’une effroyable boucherie et cette abomination rejette avec encore plus de forces l’idée même d’un Créateur. Tuer pour vivre, telle est la règle. Tout, absolument tout, se transforme et évolue à partir d’autre chose. Tout est nourriture. Celui qui dévore sera un jour dévoré et chaque jour qui passe sur cette Terre voit se dérouler un épouvantable massacre dont il vaut mieux sans doute ne pas prendre conscience. L’incommensurable multitude de proies saisies à chaque seconde, ces chairs dépecées, ces ventres déchiquetés, ces herbes tendres broyées par des molaires d’herbivores et mâchées et remâchées dans l’ignorance du cri des herbes, ces êtres animés qui sitôt sortis du ventre maternel ou de l’œuf, pétrifiés par l’accession brutale à ce monde inconnu, vont périr déchirés par les dents acérées des prédateurs affamés qui veulent « naturellement » calmer les douleurs de leur ventre. La vie dans les océans est un condensé de ce monumental carnage. Les nuages d’œufs pondus, ces masses incroyables de vies larvaires, ces milliards d’alevins frétillants ne sont que les proies d’animaux plus grands et seuls quelques individus chanceux ou plus vifs survivront, permettant à chaque fois à l’espèce concernée de se sauver et de se reproduire, déclenchant aussitôt une nouvelle curée. Et tous les prédateurs qui se sont nourris de ces embryons et de ces diverses victimes n’ayant goûté à la vie qu’une poignée d’heures, seront à leur tour, alors qu’ils n’ont pas encore digéré leur festin, la proie d’autres animaux affamés, qui à peine rassasiés, serviront de pâture aux suivants, tout aussi voraces, impitoyables, indifférents. Tout se résume ainsi à un infiniment petit englouti par un infiniment moyen englouti par un infiniment énorme et tout cela massacré dans le même instant par l’homme, l’infiniment tueur. Car cet étripage constant mais naturel n’est sans doute qu’une fioriture si on le compare à ce que l’homme a commis, commet et commettra. Les millions de tonnes de poissons entassés et étouffés dans les filets dérivants et toutes les espèces « inutiles » rejetées aussitôt par-dessus bord sont avant tout des êtres frétillants de vie, et les monceaux de viande dépecés dans des abattoirs ruisselants de coulées sanglantes, ces agneaux, ces poulets, ces porcins hurlants sont des êtres vivants qui vomissent leur terreur.
Que dire des régiments d’enfants décimés dans les guerres, parfois en premières lignes, poussés par leurs pères, leurs viscères coulants dans leurs mains impuissantes, leurs jambes arrachées sur des mines anti-personnelles, leurs yeux crevés par des éclats d’obus, et les mères enceintes violées par des armées de monstres avant d’être éventrées et les bébés vivants cuits dans des marmites d’eaux bouillantes, les sexes coupés qu’on enfonce dans les bouches des prisonniers avant la dernière balle, les pendus qu’on lacère pour accompagner leurs derniers instants des rires ignobles des bourreaux qui se déchaînent, les blessés imbibés d’essence et autour desquels les tueurs dansent au rythme des flammes et des hurlements de ceux qui brûlent, il sait tout cela, il en a lu tout ce qu’il est possible de supporter. Le reste n’a jamais été écrit. Les lecteurs vomiraient sur les pages.
Si, sur cette Terre ensanglantée, chaque être vivant qui meurt poussait un cri puissant à l’instant où il succombe, qu’il soit animal, végétal ou humain, ce monde ne serait qu’un atroce hurlement indéfiniment prolongé et nous mutilerions certainement nos oreilles, préférant être sourds. Ce monde, sous l’angle de la chair, n’est que souffrance et notre naissance est le symbole même de ce piédestal sur lequel tout se bâtit car c’est notre mère qui souffre, parfois pendant des heures, pour nous donner vie.
Il s’arrête et sort le thermos de thé. Un gobelet. Les yeux fixés sur les mondes intérieurs.
Un hasard pourrait expliquer une évolution aussi monstrueuse mais un Dieu ? Se peut-il qu’un Etre créateur instaure volontairement une telle forme de Vie ? Et peut-on dès lors la qualifier de supérieure ? La supériorité par la mort. Voilà donc apparue la putain du Maître. Toujours prête à se donner, à s’ouvrir, indécente, à tout ce qui passe à sa portée. Faire mourir pour vivre, il n’y pas d’autre issue. Et la douleur, comme un soldat fidèle et attentif aux ordres de son Maître, insensible aux cris de pitié, viendrait ajouter à ce goût du massacre l’insupportable plongée dans les délires de l’âme humaine lorsque plus rien ne la maintient à flot et qu’elle s’abandonne à la répugnante délectation du sang. Et Dieu se cacherait là-dedans ? Difficile à admettre.
Le sac sur les épaules, reprendre les bâtons, relancer la mécanique des pas.
Il reste une dernière solution à laquelle la main mise inconsciente des religions lui avait interdit de penser. Se pourrait-il que Dieu soit un être fondamentalement mauvais qui s’amuse à nos dépends ? Se pourrait-il que cette nature que nous adorons ne soit qu’un terrain de jeu pour un Esprit pervers ? Que la beauté du décor ne soit destinée qu’à apaiser les douleurs que le Maître du jeu s’amuse à infliger à la troupe d’acteurs ? Se pourrait-il que la complexité de l’être humain, son évolution lente et obstinée ne soit pas un progrès mais une déchéance, l’éloignement sans fin du point d’équilibre ? Croyant courir après le bonheur, l’humanité, engagée dans une fausse direction, ne serait-elle pas finalement en train de le perdre de vue, de laisser disparaître dans les horizons lointains, dans une Histoire antédiluvienne, la Vie simple et belle, immuable, sans désirs de conquêtes, juste installée dans la contemplation du lever du soleil ? Dieu n’aurait-il pas choisi de laisser en paix les créatures les plus simples, de l’amibe au ver de terre en passant par la baleine bleue et de condamner l’espèce humaine à l’angoisse du néant, l’obligeant à s’épuiser dans une quête matérialiste totalement stupide mais qui l’amuse au plus haut point ?
Ne serions-nous pas ses victimes préférées ?
Mon texte est disons plus abstrait, quoiqu'il prenne ses racines dans des méditations très profondes. Donc, si tu veux des éclaircissements sur certains passages, c'est avec plaisir que je te les prodiguerai.
Ceci, et ça aussi me fait plaisir, il est vrai que certains textes ont besoin d'être lus et relus pour être compris. Ça m'arrive de le faire.
Geveil- Akafer
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Date d'inscription : 18/05/2008
Re: De la sensation à l'être
" En diminuant le nombre et l’intensité des stimuli."
C'est cette partie de phrase qui m'a le plus frappé Gereve. Elle m'a renvoyé en fait à cette sur-activité que j'ai connue à travers l'alpinisme. Tu parlais d'accoutumance et de la nécessité d'aumenter les doses...J'en étais là et c'était de plus en plus tendu dans l'engagement...Je n'analysais rien en fait, c'était une course en avant, sans cesse rehaussée d'un cran. Bien que ça soit passé tout près à quelques reprises ça ne m'arrêtait pas parce que les stimulis avaient une telle puissance que rien d'autre dans ma vie ne pouvait me procurer l'impression d'exister. Il a fallu que je perde mon intégrité physique pour que ça s'arrête. La décision s'est imposée et j'ai dû tout réapprendre. C'est là que la conscience de ces stimulis s'est révélée, que la réalité de ma quête s'est dessinée. J'ai donc appris, non pas à diminuer les stimulis mais à les éprouver différemment, avec un autre regard. La perdition dans laquelle j'étais engagé depuis des années m'a sauté à la gorge. Je n'avais plus besoin de cette surenchère dès lors que je connaissais la source. Je cherchais à "humilier" la mort pour éprouver la vie alors qu'en fait je me séparais de la vie en croyant lutter contre une entité qui n'avait aucune existence. Je n'avais pas besoin de diminuer le nombre ou la puissance des stimulis étant donné que je n'en avais plus besoin. La façon dont j'éprouvais la vie ne se nourrissait plus de combats épiques mais d'une contemplation infinie. Il ne s'agissait pas de stimulis nécessairement réactivés mais d'une captation entière de chaque instant. J'ai continué à aller en montagne mais avec une autre démarche, sans l'objectif du sommet à tous prix, juste l'exploitation de la vie en moi. Ca n'a pas empêché quelques galères supplémentaires mais je ne les ai plus vécues de la même façon. Au leiu de les concevoir comme des "échecs", elles devenaient des opportunités de lucidité. Alors qu'autrefois elles m'auraient poussé encore plus en avant, elles devenaient des retours sur moi, des introspections révélatrices. Je n'étais plus dans l'aveuglement des stimulis. Je ne le suis plus. Je sais d'où je viens et je sais donc où je suis. L'objectif n'est plus de savoir où je vais. Je ne cours plus après ce que je ne suis pas.
Tu vois à quel point ton texte est important pour moi. Merci.
C'est cette partie de phrase qui m'a le plus frappé Gereve. Elle m'a renvoyé en fait à cette sur-activité que j'ai connue à travers l'alpinisme. Tu parlais d'accoutumance et de la nécessité d'aumenter les doses...J'en étais là et c'était de plus en plus tendu dans l'engagement...Je n'analysais rien en fait, c'était une course en avant, sans cesse rehaussée d'un cran. Bien que ça soit passé tout près à quelques reprises ça ne m'arrêtait pas parce que les stimulis avaient une telle puissance que rien d'autre dans ma vie ne pouvait me procurer l'impression d'exister. Il a fallu que je perde mon intégrité physique pour que ça s'arrête. La décision s'est imposée et j'ai dû tout réapprendre. C'est là que la conscience de ces stimulis s'est révélée, que la réalité de ma quête s'est dessinée. J'ai donc appris, non pas à diminuer les stimulis mais à les éprouver différemment, avec un autre regard. La perdition dans laquelle j'étais engagé depuis des années m'a sauté à la gorge. Je n'avais plus besoin de cette surenchère dès lors que je connaissais la source. Je cherchais à "humilier" la mort pour éprouver la vie alors qu'en fait je me séparais de la vie en croyant lutter contre une entité qui n'avait aucune existence. Je n'avais pas besoin de diminuer le nombre ou la puissance des stimulis étant donné que je n'en avais plus besoin. La façon dont j'éprouvais la vie ne se nourrissait plus de combats épiques mais d'une contemplation infinie. Il ne s'agissait pas de stimulis nécessairement réactivés mais d'une captation entière de chaque instant. J'ai continué à aller en montagne mais avec une autre démarche, sans l'objectif du sommet à tous prix, juste l'exploitation de la vie en moi. Ca n'a pas empêché quelques galères supplémentaires mais je ne les ai plus vécues de la même façon. Au leiu de les concevoir comme des "échecs", elles devenaient des opportunités de lucidité. Alors qu'autrefois elles m'auraient poussé encore plus en avant, elles devenaient des retours sur moi, des introspections révélatrices. Je n'étais plus dans l'aveuglement des stimulis. Je ne le suis plus. Je sais d'où je viens et je sais donc où je suis. L'objectif n'est plus de savoir où je vais. Je ne cours plus après ce que je ne suis pas.
Tu vois à quel point ton texte est important pour moi. Merci.
Thierry- Maître du Temps
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Re: De la sensation à l'être
Extrait: "Les Eveillés"
Humilier la Mort.
Intégrale de l’aiguille de la Persévérance. Avec Denis. Ils sont partis au lever du soleil. Longue marche d’approche. A toute vitesse comme d’habitude. Toujours ces défis physiques. « Pousser la machine. » Il a pris la tête de la cordée. Itinéraire complexe. Pas de protections en place, escalade sur coinceurs et sangles. Terrain d’aventure. Architecture chaotique. Piliers, dalles, fissures, blocs instables. Ils étaient seuls. Pas d’autres cordées.
Il s’était fourvoyé. Une fois de plus. Il n’était plus dans la voie. Il avait contourné un angle. Denis n’était plus visible. La corde frottait sur l’arête, il devait lutter de toutes ses forces pour gagner un mètre. Le dernier point d’assurance, trois mètres sous lui, juste un coinceur de la taille d’un écrou. Impossible de juger de sa résistance. Une dalle lisse au-dessus de la tête. Prochaine fissure à quatre mètres. Légère traversée ascendante. Pas le choix. Il devait monter. Denis ne pouvait pas l’entendre, il devait s’inquiéter, la corde n’avançait que par à-coups entre de longues hésitations.
Tout est là, inscrit dans une mémoire émotionnelle, un antre cloisonné.
La peur, les muscles qui tremblent, les crampes dans ses avant-bras, les mollets tendus, l’appel du vide, le poids du sac, des coinceurs, des mousquetons, un regard entre ses jambes, un chaos rocheux dans l’axe de la chute, il s’écrasera dessus s’il tombe, il s’efforce de respirer, de retrouver son calme, de concentrer ses forces, de rester objectif, il a déjà réussi des passages similaires. Lecture du rocher, deviner les prises, anticiper chaque geste, construire un cheminement et s’arracher à la glue mortifère. L’immobilité est un piège au service de l’épuisement. Symbolisme de la vie. Toujours avancer.
La pesanteur. La peur de la chute. La transpiration et les doigts qui glissent sur des prises insuffisantes, l’incertitude, l’inconnu. Les faiblesses qui renforcent l’appréhension envers le chemin à parcourir. Et pourtant relever le défi.
Humilier la Mort.
Elle était là. Comme dans la chambre d’hôpital. La même présence. Il en sentait le parfum immonde, une odeur âcre de morve, le pus ruisselant de ses victimes broyées.
Il s’était élancé, le souffle court, les yeux ancrés sur les réglettes, les grattons, les excroissances de la roche, maîtriser l’esprit, explorer les moindres réserves de forces, en extraire la sève, libérer les énergies enfouies, la gorge sèche, les pensées projetées vers le haut, oublier la pesanteur, refuser les images d’un corps qui tombe, la sueur dans les yeux, le rythme effréné de son cœur, les torrents de chaleurs dans son ventre, deux mètres sous la fissure, le corps figé dans une posture intenable, un équilibre instable, les tremblements, la corde qui le tire en arrière, le cri qui monte dans ses entrailles, la fureur de la vie, une rage magmatique, une vague de frissons ardents.
« Regarde-moi salope, regarde-moi quand je te parle ! Tu ne m’auras pas, t’entends ! Tu ne m’auras pas ! Je suis plus fort que toi ! Tu n’as pas eu Christian et tu ne me baiseras pas non plus ! Je te crache à la gueule ! Tu m’entends ! Je te crache à la gueule !! »
Un cri prolongé, toute sa haine, toute la force accumulée, une énergie élévatrice.
Deux mouvements. Indescriptibles. Les arabesques de son corps. Une autre dimension. Une réalité au-delà de la conscience. L’intégralité de son être dressée face à la Mort.
Longer la fissure, les doigts comme des crochets de boucher, les yeux ancrés aux prises infimes, la bave aux lèvres, des murmures répétés.
« Tu ne m’auras pas … Salope.»
Enfiler un coinceur, s’assurer, se laisser aller, respirer sur un tempo connu. Réintégrer son mental.
Il a les mains moites. Comme ce jour là. L’esprit embrasé. Une fièvre inconnue, un feu intérieur.
Rien d’impossible. Une force incommensurable. L’envie de crier, de courir, de brûler cette énergie indomptée.
Il se relève, attrape ses bâtons, enfile son sac et lance son corps enflammé dans la pente.
Humilier la Mort.
Intégrale de l’aiguille de la Persévérance. Avec Denis. Ils sont partis au lever du soleil. Longue marche d’approche. A toute vitesse comme d’habitude. Toujours ces défis physiques. « Pousser la machine. » Il a pris la tête de la cordée. Itinéraire complexe. Pas de protections en place, escalade sur coinceurs et sangles. Terrain d’aventure. Architecture chaotique. Piliers, dalles, fissures, blocs instables. Ils étaient seuls. Pas d’autres cordées.
Il s’était fourvoyé. Une fois de plus. Il n’était plus dans la voie. Il avait contourné un angle. Denis n’était plus visible. La corde frottait sur l’arête, il devait lutter de toutes ses forces pour gagner un mètre. Le dernier point d’assurance, trois mètres sous lui, juste un coinceur de la taille d’un écrou. Impossible de juger de sa résistance. Une dalle lisse au-dessus de la tête. Prochaine fissure à quatre mètres. Légère traversée ascendante. Pas le choix. Il devait monter. Denis ne pouvait pas l’entendre, il devait s’inquiéter, la corde n’avançait que par à-coups entre de longues hésitations.
Tout est là, inscrit dans une mémoire émotionnelle, un antre cloisonné.
La peur, les muscles qui tremblent, les crampes dans ses avant-bras, les mollets tendus, l’appel du vide, le poids du sac, des coinceurs, des mousquetons, un regard entre ses jambes, un chaos rocheux dans l’axe de la chute, il s’écrasera dessus s’il tombe, il s’efforce de respirer, de retrouver son calme, de concentrer ses forces, de rester objectif, il a déjà réussi des passages similaires. Lecture du rocher, deviner les prises, anticiper chaque geste, construire un cheminement et s’arracher à la glue mortifère. L’immobilité est un piège au service de l’épuisement. Symbolisme de la vie. Toujours avancer.
La pesanteur. La peur de la chute. La transpiration et les doigts qui glissent sur des prises insuffisantes, l’incertitude, l’inconnu. Les faiblesses qui renforcent l’appréhension envers le chemin à parcourir. Et pourtant relever le défi.
Humilier la Mort.
Elle était là. Comme dans la chambre d’hôpital. La même présence. Il en sentait le parfum immonde, une odeur âcre de morve, le pus ruisselant de ses victimes broyées.
Il s’était élancé, le souffle court, les yeux ancrés sur les réglettes, les grattons, les excroissances de la roche, maîtriser l’esprit, explorer les moindres réserves de forces, en extraire la sève, libérer les énergies enfouies, la gorge sèche, les pensées projetées vers le haut, oublier la pesanteur, refuser les images d’un corps qui tombe, la sueur dans les yeux, le rythme effréné de son cœur, les torrents de chaleurs dans son ventre, deux mètres sous la fissure, le corps figé dans une posture intenable, un équilibre instable, les tremblements, la corde qui le tire en arrière, le cri qui monte dans ses entrailles, la fureur de la vie, une rage magmatique, une vague de frissons ardents.
« Regarde-moi salope, regarde-moi quand je te parle ! Tu ne m’auras pas, t’entends ! Tu ne m’auras pas ! Je suis plus fort que toi ! Tu n’as pas eu Christian et tu ne me baiseras pas non plus ! Je te crache à la gueule ! Tu m’entends ! Je te crache à la gueule !! »
Un cri prolongé, toute sa haine, toute la force accumulée, une énergie élévatrice.
Deux mouvements. Indescriptibles. Les arabesques de son corps. Une autre dimension. Une réalité au-delà de la conscience. L’intégralité de son être dressée face à la Mort.
Longer la fissure, les doigts comme des crochets de boucher, les yeux ancrés aux prises infimes, la bave aux lèvres, des murmures répétés.
« Tu ne m’auras pas … Salope.»
Enfiler un coinceur, s’assurer, se laisser aller, respirer sur un tempo connu. Réintégrer son mental.
Il a les mains moites. Comme ce jour là. L’esprit embrasé. Une fièvre inconnue, un feu intérieur.
Rien d’impossible. Une force incommensurable. L’envie de crier, de courir, de brûler cette énergie indomptée.
Il se relève, attrape ses bâtons, enfile son sac et lance son corps enflammé dans la pente.
Thierry- Maître du Temps
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Localisation : Savoie
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Humeur : celle qui me convient
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: De la sensation à l'être
Bon, ben voilà, tu as compris, échapper à l'addiction, quelle que soit la drogue. Tu as relevé " en diminuant le nombre et l'intensité des stimuli", mais il y a aussi " en exerçant ses sens pour percevoir toujours plus intensément sans augmenter l'intensité des stimuli" , c'est l'option épicurienne. Ne pas renoncer aux plaisirs de la vie, mais s'entraîner à les éprouver avec plus d'intensité en affinant ses sens.
Mais comme je comprends cet alpiniste qui engueule la mort !
Et comme je comprends l'addiction des sportifs. A part le fait qu'elle peut conduire à la mort, elle est tout de même à l'opposé de l'addiction de consommation. Elle grandit l'homme, alors que la surconsommation l'avilit. Ça fait une sacrée différence.
Mais comme je comprends cet alpiniste qui engueule la mort !
Et comme je comprends l'addiction des sportifs. A part le fait qu'elle peut conduire à la mort, elle est tout de même à l'opposé de l'addiction de consommation. Elle grandit l'homme, alors que la surconsommation l'avilit. Ça fait une sacrée différence.
Geveil- Akafer
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Date d'inscription : 18/05/2008
Re: De la sensation à l'être
C'est pourtant en enrichissant l'enfant en stimuli qu'il s'éveille au monde . De même avec les malades en coma prolongé .
L'homme est un être de milieu : ni trop, ni trop peu . C'est vrai qu'on nous gave de distractions - y compris en sarkozie, mais c'est voulu-, pour éviter que le peuple réfléchisse .
Mais l'abondance de stimuli ne soigne pas le spleen existentiel ( voir les jeunes qui cherchent dans la prédélinquance de quoi se sentir exister). C'est leur qualité qui permet, une fois informé, de se recueillir dans le vide méditatif .
L'homme est un être de milieu : ni trop, ni trop peu . C'est vrai qu'on nous gave de distractions - y compris en sarkozie, mais c'est voulu-, pour éviter que le peuple réfléchisse .
Mais l'abondance de stimuli ne soigne pas le spleen existentiel ( voir les jeunes qui cherchent dans la prédélinquance de quoi se sentir exister). C'est leur qualité qui permet, une fois informé, de se recueillir dans le vide méditatif .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 23/08/2009
Re: De la sensation à l'être
J'ai vraiment du mal à comprendre ce qui se passe en moi en fait...Je ne comprends toujours pas le post de départ Gereve. Comme énormément de posts sur ce forum d'ailleurs, ce qui explique que je n'interviens que très peu. Ca me dépasse.
Et si j'essaie, je m'y perds totalement. Vaut mieux pas que je m'obstine, ça ne sert à rien. J'ai déjà assez de mal à clarifier ce qui me tombe dessus parfois...Désolé.
Et si j'essaie, je m'y perds totalement. Vaut mieux pas que je m'obstine, ça ne sert à rien. J'ai déjà assez de mal à clarifier ce qui me tombe dessus parfois...Désolé.
Thierry- Maître du Temps
- Nombre de messages : 751
Localisation : Savoie
Identité métaphysique : celle qui vous plaira
Humeur : celle qui me convient
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: De la sensation à l'être
Thierry,Thierry a écrit:J'ai vraiment du mal à comprendre ce qui se passe en moi en fait...Je ne comprends toujours pas le post de départ Gereve. Comme énormément de posts sur ce forum d'ailleurs, ce qui explique que je n'interviens que très peu. Ca me dépasse.
Et si j'essaie, je m'y perds totalement. Vaut mieux pas que je m'obstine, ça ne sert à rien. J'ai déjà assez de mal à clarifier ce qui me tombe dessus parfois...Désolé.
je crois que tu cours après la vie de peur qu'elle ne te dépasse..., non ?
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Cervantes
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