Les Complies rouges
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Moments
Des moments de rage et d'orages.
De tendres douceurs complices.
Des regards qui s'assombrissent.
Des silence quiets, des silences morts.
Le soleil du sud, le froid du Nord.
Des gestes de tristitude,
D'habitude ou de solitude.
Des gestes d'amis et d'amants.
Parfois des gestes de maman.
Une voix enthousiaste ou lasse.
Extase folle ou mépris crasse,
Selon tous ces jours qui passent.
Qui passent en couleurs ou en gris,
Et qui font ce qu'on appelle une vie.
Et après, pas de paradis
Ni d'enfer dans l'autre vie,
Rien que toi et moi endormis
Dans le calme d'une longue nuit.
Toi et moi unis pour toujours,
Dans une vêture de velours.
De tendres douceurs complices.
Des regards qui s'assombrissent.
Des silence quiets, des silences morts.
Le soleil du sud, le froid du Nord.
Des gestes de tristitude,
D'habitude ou de solitude.
Des gestes d'amis et d'amants.
Parfois des gestes de maman.
Une voix enthousiaste ou lasse.
Extase folle ou mépris crasse,
Selon tous ces jours qui passent.
Qui passent en couleurs ou en gris,
Et qui font ce qu'on appelle une vie.
Et après, pas de paradis
Ni d'enfer dans l'autre vie,
Rien que toi et moi endormis
Dans le calme d'une longue nuit.
Toi et moi unis pour toujours,
Dans une vêture de velours.
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:49, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: Les Complies rouges
Superbe !
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Hello Invité ! Le du 01 novembre 2024 est en ligne et accessible directement en cliquant sur "Meta-Quizz" .
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Image
Sous le soleil éclatant
Ton image tout en blanc
Tes rêves adolescents
Et moi il y a longtemps.
Ton image tout en blanc
Tes rêves adolescents
Et moi il y a longtemps.
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:45, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Poème philosophique
Et puis non, ne dis pas oui :
C'est trop tôt ou c'est trop tard,
Nul ne sait ce que nous réserve le hasard.
Au gré des circonstances,
Entrons dans la danse.
Ou dans le silence, tuons l'ennui.
Et puis oui, ne dis pas non,
Murmure encore mon prénom
Une dernère fois pour longtemps,
Jusqu'à ce que je te retrouve en une autre
Qui dira non, qui dira oui,
Qui dira oui et non, et puis
Les jours s'allongeront ou bien diminueront
Après tout, de la vie que sait-on ?
Tu peux rester, tu peux partir,
Avec ou sans sourire.
Dans les deux cas
Tu changeras mon parcours :
Il n'y a là rien d'indélicat
Au fond : tout est affaire de hasard
Et de nécessité, c'est notre origine
Et c'est notre destinée :
Aucune intervention divine,
Rien n'est prédestiné.
Tu te souviens où nous nous sommes rencontrés ?
C'était dans un endroit que je n'avais jamais fréquenté… .
C'est trop tôt ou c'est trop tard,
Nul ne sait ce que nous réserve le hasard.
Au gré des circonstances,
Entrons dans la danse.
Ou dans le silence, tuons l'ennui.
Et puis oui, ne dis pas non,
Murmure encore mon prénom
Une dernère fois pour longtemps,
Jusqu'à ce que je te retrouve en une autre
Qui dira non, qui dira oui,
Qui dira oui et non, et puis
Les jours s'allongeront ou bien diminueront
Après tout, de la vie que sait-on ?
Tu peux rester, tu peux partir,
Avec ou sans sourire.
Dans les deux cas
Tu changeras mon parcours :
Il n'y a là rien d'indélicat
Au fond : tout est affaire de hasard
Et de nécessité, c'est notre origine
Et c'est notre destinée :
Aucune intervention divine,
Rien n'est prédestiné.
Tu te souviens où nous nous sommes rencontrés ?
C'était dans un endroit que je n'avais jamais fréquenté… .
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Rupture
Doucement
Te dire adieu.
Simplement
Quitter ces lieux.
Malheureusement
Je pleure un peu.
Dire que nous étions deux,
Et maintenant
C'est à la grâce de Dieu.
Peut-être un dernier vœu,
Celui d'être heureux.
Nous ne vivions plus que d'habitudes
C'est la plus perverse des solitudes.
Juste un regard vers la fenêtre
De laquelle tu as entrouvert le rideau.
Certains projets doivent être radicaux.
Nous ne pouvions plus supporter ce mal-être.
Non, au loin, là-bas,
Quelqu'une ne m'attend pas,
Rassure-toi.
Au loin, il y a je ne sais pas quoi,
J'irai au fur et à mesure de mes pas.
La route défile et défile, comme dans un rêve.
Les haltes sont dures et brèves,
Avec des envies de revenir en arrière.
Mais voici soudain une frontière,
Tout est désormais loin derrière.
Seulement voilà : on part toujours avec soi-même,
Donc rien peut-être ne va changer vraiment.
Ou alors il faudra dire je me mens.
Un jour donc, j'irai sans doute te redire je t'aime.
Te dire adieu.
Simplement
Quitter ces lieux.
Malheureusement
Je pleure un peu.
Dire que nous étions deux,
Et maintenant
C'est à la grâce de Dieu.
Peut-être un dernier vœu,
Celui d'être heureux.
Nous ne vivions plus que d'habitudes
C'est la plus perverse des solitudes.
Juste un regard vers la fenêtre
De laquelle tu as entrouvert le rideau.
Certains projets doivent être radicaux.
Nous ne pouvions plus supporter ce mal-être.
Non, au loin, là-bas,
Quelqu'une ne m'attend pas,
Rassure-toi.
Au loin, il y a je ne sais pas quoi,
J'irai au fur et à mesure de mes pas.
La route défile et défile, comme dans un rêve.
Les haltes sont dures et brèves,
Avec des envies de revenir en arrière.
Mais voici soudain une frontière,
Tout est désormais loin derrière.
Seulement voilà : on part toujours avec soi-même,
Donc rien peut-être ne va changer vraiment.
Ou alors il faudra dire je me mens.
Un jour donc, j'irai sans doute te redire je t'aime.
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:44, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Malgré...
Mon amante mon amie
Il fait gris sous la pluie
Ne tentons pas la nuit
Et jetons donc l'ennui
Taisons nos habitudes
Cassons cette solitude
Cessons cette tristitude.
Toi mon amante mon amie
Bien sûr tu n'as plus vingt ans
Moi non plus depuis longtemps
Souviens-toi de nos serments
De tous ces étés d'antan
Notre naïveté un peu folle.
Puis aujourd'hui tu t'isoles
Un chapelet entre les doigts
Dans la pénombre en émoi.
Mais demain dans le matin blême
A table devant mon café-crème
Je te redirai que je t'aime.
Malgré les ans,
Malgré le vent.
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:43, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Fuite
Simplement un geste,
Un geste de tendresse.
Mais qui es-tu, où es-tu ?
Tu ne me vois même plus,
Tu as laissé de côté le réel,
Tu ne vis plus qu'en virtuel.
Elle est comment cette femme sur ton écran ?
Te dit-elle des choses que je n'arrive plus à dire ?
Te fait-elle rire, sourire ou bien jouir ?
Bien sûr, elle est plus jeune que moi,
Bien sûr elle est plus jolie que moi,
Moi que tu n'entends même pas.
Tu t'es réfugié loin de nous deux,
Comme si nous étions une erreur,
Un accident de parcours sans bonheur.
Pourquoi d'antan tous ces désaveux ?
Nous étions pourtant si amoureux :
Essaie de t'en souvenir au moins un peu… .
Un geste de tendresse.
Mais qui es-tu, où es-tu ?
Tu ne me vois même plus,
Tu as laissé de côté le réel,
Tu ne vis plus qu'en virtuel.
Elle est comment cette femme sur ton écran ?
Te dit-elle des choses que je n'arrive plus à dire ?
Te fait-elle rire, sourire ou bien jouir ?
Bien sûr, elle est plus jeune que moi,
Bien sûr elle est plus jolie que moi,
Moi que tu n'entends même pas.
Tu t'es réfugié loin de nous deux,
Comme si nous étions une erreur,
Un accident de parcours sans bonheur.
Pourquoi d'antan tous ces désaveux ?
Nous étions pourtant si amoureux :
Essaie de t'en souvenir au moins un peu… .
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:42, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Apocalypse
Temples incendiés et vierges déflorées.
Nature mortelle et dévastatrice.
Virus fabriqués, opinions diffamatrices.
Textes haineux, écrans falsifiés.
Enfants assassinés, réseaux de la honte.
Tout se bat, s'égorge et s'affronte.
Politiciens fous sur les ondes.
Propos délirants ou immondes.
Ames dégénérées, tabous transgressés.
Décadences ignominieuses.
Théories pernicieuses.
Relations vicieuses.
Amours affolées.
Tristesses étalées.
Visages de robots.
Solitudes délétères.
Mensonges sacerdotaux.
Amitiés éphémères.
Contacts blasphématoires.
Liaisons diffamatoires.
Elans cassés.
Rêves brisés.
Futur anéanti.
Dialogues empuantis.
On fait du sexe et pas l'amour.
On verse dans le sombre et le lourd.
Il s'agit de jouir,
On ne fait que périr.
Mais j'ai rencontré ton sourire
Et quelques mots tendres et forts.
Ô Toi mon ultime réconfort.
Nature mortelle et dévastatrice.
Virus fabriqués, opinions diffamatrices.
Textes haineux, écrans falsifiés.
Enfants assassinés, réseaux de la honte.
Tout se bat, s'égorge et s'affronte.
Politiciens fous sur les ondes.
Propos délirants ou immondes.
Ames dégénérées, tabous transgressés.
Décadences ignominieuses.
Théories pernicieuses.
Relations vicieuses.
Amours affolées.
Tristesses étalées.
Visages de robots.
Solitudes délétères.
Mensonges sacerdotaux.
Amitiés éphémères.
Contacts blasphématoires.
Liaisons diffamatoires.
Elans cassés.
Rêves brisés.
Futur anéanti.
Dialogues empuantis.
On fait du sexe et pas l'amour.
On verse dans le sombre et le lourd.
Il s'agit de jouir,
On ne fait que périr.
Mais j'ai rencontré ton sourire
Et quelques mots tendres et forts.
Ô Toi mon ultime réconfort.
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:40, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Remonter le fleuve...
Remonter le fleuve obsessionnellement,
Pour retrouver les fantômes de mon cher passé.
L'adolescence guerrière tire de tous les côtés.
Et puis ce tout jeune enfant naïvement,
Implorant souvent avec confiance sa maman.
Se retrouver seul mais ouaté de tendresse,
Dans cet ancien univers rempli de promesses.
Soudain évidemment tout explose !
Et le néant est là,
Que je ne vois même pas.
Avec le rien je suis en symbiose.
Les siècles défilent à toute allure,
Jusqu'à la toute première imposture.
Et bien avant Eve et Adam, légendaires amants,
Bien avant le premier printemps tristement déchiré,
Et les premières amours bibliques si bêtement brisées...
... Une bactérie.
Au total, curieuse folie,
Qui au seul hasard obéit.
Pour retrouver les fantômes de mon cher passé.
L'adolescence guerrière tire de tous les côtés.
Et puis ce tout jeune enfant naïvement,
Implorant souvent avec confiance sa maman.
Se retrouver seul mais ouaté de tendresse,
Dans cet ancien univers rempli de promesses.
Soudain évidemment tout explose !
Et le néant est là,
Que je ne vois même pas.
Avec le rien je suis en symbiose.
Les siècles défilent à toute allure,
Jusqu'à la toute première imposture.
Et bien avant Eve et Adam, légendaires amants,
Bien avant le premier printemps tristement déchiré,
Et les premières amours bibliques si bêtement brisées...
... Une bactérie.
Au total, curieuse folie,
Qui au seul hasard obéit.
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:39, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Les Vieux
Ils ont la tendresse fatiguée,
Ils se meuvent lents et silencieux,
Comme s'ils n'étaient pas vraiment heureux.
Leurs mots sont rares et usés.
Mais ils sont là, ensemble,
Même si un peu ils tremblent.
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:38, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Juste un peu de tristesse
Juste un peu de tristesse dans tes gestes.
Et quelque chose de résigné dans ton regard.
Quelques vagues mots qui arrivent en retard.
Une attitude étrangement modeste.
Distraitement tu caresses le chien,
Aplati près de toi dans un coin.
Passer près de moi sans vraiment m'apercevoir.
Rester beaucoup trop longtemps assise dans le noir.
Voir une fleur ou un enfant sans plus s'émouvoir.
Je n'ai pas encore osé te le dire,
Mais tu devines déjà que je vais partir.
Ce sera au petit matin quand tu dormiras.
Ce sera quant tout autour de nous sera sans voix.
Il y a des chemins qui se décroisent pour rien,
Et des démissions sans entrain et pour seul lointain
Qu'un horizon ne rimant que trop bien avec "rien".
Et quelque chose de résigné dans ton regard.
Quelques vagues mots qui arrivent en retard.
Une attitude étrangement modeste.
Distraitement tu caresses le chien,
Aplati près de toi dans un coin.
Passer près de moi sans vraiment m'apercevoir.
Rester beaucoup trop longtemps assise dans le noir.
Voir une fleur ou un enfant sans plus s'émouvoir.
Je n'ai pas encore osé te le dire,
Mais tu devines déjà que je vais partir.
Ce sera au petit matin quand tu dormiras.
Ce sera quant tout autour de nous sera sans voix.
Il y a des chemins qui se décroisent pour rien,
Et des démissions sans entrain et pour seul lointain
Qu'un horizon ne rimant que trop bien avec "rien".
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:37, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Je reviens
Je reviens demain matin,
Mais vide sera la maison,
Celle d'une autre saison.
Je reviens demain matin,
Errer dans le quartier,
Visiter le passé,
Un passé calciné.
Peux-tu me pardonner ?
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:36, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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La page blanche
De ma vie je voudrais vous conter une tranche,
Mais hélas je suis en proie à l'obsession blanche.
Aussi en ville vais-je aller me promener
Pour l'une ou l'autre belle femme bien observer.
D'un instant j'en ferai ma douce bien-aimée,
Cette fiction je la coucherai sur papier,
Si toutefois la muse daigne me toucher.
Sinon je vous mettrai en prose ou en vers
Mes fantasmes et folies d'aujourd'hui ou d'hier.
En attendant sois indulgent ô mon lecteur,
L'inspiration c'est aussi beaucoup de sueur.
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:35, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Jusqu'où
Jusqu'où donc iront mes lendemains
En ces temps troubles et incertains ?
Les gens ont l'air triste et las
Dis-moi ? Viendras-tu me voir néanmoins
Semer sur les pages nues d'un paria
Quelques virgules pour redonner du sens,
Une parenthèse dans son existence ?
Ou alors vais-je devoir aller, sans espoir, me cuiter
Dans l'un ou l'autre de ces bistrots vomissant sur le pavé
L'histoire banale sans intérêt de quelques paumés ?
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:35, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Te retrouver
Te retrouver,
Te retrouver un été,
Le jour de nos vingt ans.
Nous revoir en amants,
Nous revoir en amants insouciants
Sous un ciel bleu d'antan.
Un ciel bleu d'antan et pour toujours,
Pour toujours au même instant,
Au même instant d'amour,
Quand il y a, tout autour,
Du relief et des couleurs vives
Et de belles promesses décisives.
Voir tout en clair,
Et de ce coup de foudre l'éclair,
Très loin de ces journées amères,
Quand on regrette l'hier,
Lorsque c'est l'hiver,
Qu'on se balance sur une chaise,
Que l'humeur n'est que mauvaise,
Que derrière la fenêtre
Rien n'est à renaître.
Une pièce familière.
Une table où l'autre ne dépose plus son bol.
Survivre quand même malgré les ras-le-bol.
Raconter sa vie à son chien
Qui, lui, se fout de demain.
Une courte prière
Et quelques somnifères
Pour voir la nuit en rose.
Enfin faire une pause
En attendant l'éternité,
Le retour de ce bel été…
…Que le temps impitoyable a crucifié
Sans même montrer la moindre once de pitié.
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:34, édité 1 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Les femmes qui passent (2)
Les femmes qui passent, maman,
Ne restent même pas un an ;
Et les femmes d'une nuit, maman,
Me rendent le petit matin chagrin ;
Et les femmes de l'ennui, maman,
Me donnent trop souvent l'envie
De partir voir ailleurs mais où bon dieu ?
De délaisser la vie pour aller vers d'autres cieux.
Et pour pleurer je n'ai que mes yeux et personne
Pour poser la main sur la mienne et qui questionne
Mon âme, ses tumultes et ses grandeurs, personne
D'autre que ces femmes qui passent, maman.
Dis-moi, maman, qu'un jour au détour d'un bonjour
Il y aura dans l'air un parfum de toujours.
Ne restent même pas un an ;
Et les femmes d'une nuit, maman,
Me rendent le petit matin chagrin ;
Et les femmes de l'ennui, maman,
Me donnent trop souvent l'envie
De partir voir ailleurs mais où bon dieu ?
De délaisser la vie pour aller vers d'autres cieux.
Et pour pleurer je n'ai que mes yeux et personne
Pour poser la main sur la mienne et qui questionne
Mon âme, ses tumultes et ses grandeurs, personne
D'autre que ces femmes qui passent, maman.
Dis-moi, maman, qu'un jour au détour d'un bonjour
Il y aura dans l'air un parfum de toujours.
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 18:15, édité 2 fois
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Le curé
Il avait le pardon au bout de l'hostie,
Il les voulait tous amis
Dans la fraternité de la nuit,
En ce monde qui petit à petit
Fait crever les plus faibles,
Où il n'y a plus de règles.
Il contemplait le crucifix,
Et les lueurs des bougies,
Et la statue de Marie,
Et dans l'église vide
Quelques figures livides
De saints martyrs,
Et un chien errant
Venu s'aplatir
Entre les rangs :
Ceux des absents
Aux silhouettes de déments,
Vers l'enfer tristement filants
Celui de la terre s'entend.
Pourquoi ont-ils fui l'enclos
Où ils étaient en repos ?
Il les voulait tous amis
Dans la fraternité de la nuit,
En ce monde qui petit à petit
Fait crever les plus faibles,
Où il n'y a plus de règles.
Il contemplait le crucifix,
Et les lueurs des bougies,
Et la statue de Marie,
Et dans l'église vide
Quelques figures livides
De saints martyrs,
Et un chien errant
Venu s'aplatir
Entre les rangs :
Ceux des absents
Aux silhouettes de déments,
Vers l'enfer tristement filants
Celui de la terre s'entend.
Pourquoi ont-ils fui l'enclos
Où ils étaient en repos ?
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Les dialogues de l'absence (Exercice déclamatoire, à la Fabrice Luchini si possible.)
Ce sont les dialogues de l'absence :
Ils parlent à une photo, à un mur, à une silhouette furtive dans la rue, à une chaise vide, un chien errant, un nuage bas, ou bien ils ne parlent pas du tout, ou bien de soi-même à soi-même, en soupirs et sans sourire, au passé et sans avenir, et ils marchent tête basse dans la foule indifférente, ils s'assoient sur un banc sans voisin, ou dans un bar à l'écart, évitent les miroirs, retirent de leurs tiroirs quelque inutile souvenir, ou quelque imbécile prose d'adolescence périmée ; et ils crachent sur le sol mouillé de brins d'amours avortées ; puis dans une tourmente trop longtemps refoulée, ils se mettent à hurler, jurer, injurier, ils deviennent fous mais en secret, se trempent la face sur l'oreiller pour tenter d'étouffer tout : amours foutues, amis disparus, spermes inféconds, monde trop con, univers balayé d'incertitudes, accordéons rances, voluptés âcres, nuits désentoilées, promesses avortées, traitrises sournoises, fourberies assassines ; et certains soirs noirs la gueule dans le whisky, vomissant leur chagrin ; c'est à se jeter sous un train le lendemain matin qui ne rime à rien.
Puis le tunnel, l'indicible bleu, les visages familiers, enfin un nouveau printemps, un refrain d'éternité apaisée, tout est fini mais tout commence, l'aube est d'espérance ; et s'approche l'âme-sœur, doucement, tranquillement.
Cœur contre cœur.
Et une main, qui se tend… .
Ils parlent à une photo, à un mur, à une silhouette furtive dans la rue, à une chaise vide, un chien errant, un nuage bas, ou bien ils ne parlent pas du tout, ou bien de soi-même à soi-même, en soupirs et sans sourire, au passé et sans avenir, et ils marchent tête basse dans la foule indifférente, ils s'assoient sur un banc sans voisin, ou dans un bar à l'écart, évitent les miroirs, retirent de leurs tiroirs quelque inutile souvenir, ou quelque imbécile prose d'adolescence périmée ; et ils crachent sur le sol mouillé de brins d'amours avortées ; puis dans une tourmente trop longtemps refoulée, ils se mettent à hurler, jurer, injurier, ils deviennent fous mais en secret, se trempent la face sur l'oreiller pour tenter d'étouffer tout : amours foutues, amis disparus, spermes inféconds, monde trop con, univers balayé d'incertitudes, accordéons rances, voluptés âcres, nuits désentoilées, promesses avortées, traitrises sournoises, fourberies assassines ; et certains soirs noirs la gueule dans le whisky, vomissant leur chagrin ; c'est à se jeter sous un train le lendemain matin qui ne rime à rien.
Puis le tunnel, l'indicible bleu, les visages familiers, enfin un nouveau printemps, un refrain d'éternité apaisée, tout est fini mais tout commence, l'aube est d'espérance ; et s'approche l'âme-sœur, doucement, tranquillement.
Cœur contre cœur.
Et une main, qui se tend… .
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Vivisection
Lentement déshabiller
Ton lointain souvenir.
Boule de cristal sur le passé,
Ou le discerner dans le marc de café
D'un ton neutre et détaché,
Sans maudire et sans sourire.
Et tout découper
Avec de l'avenir le scalpel.
Oh bien sûr tu étais belle,
Mais le futur aurait été tel
Que vraiment aucune merveille
N'aurait chanté
L'éternité.
Il y aurait eu un long tunnel
Au bout duquel,
D'infidélités
En traitrises mutuelles,
Nous nous serions enfermés,
Empoisonnés délétérés étouffés :
Thriller certifié
Lubrique mais Kubrick.
Reste une vision,
Douce comme le vison,
D'un coup de foudre
Eclatant d'intensité,
Venu absoudre
L'univers et ses péchés
D'Eve d'Adam du Serpent
Ou de l'hasardeuse nécessité
D'une bactérie sans serment
Qui d'heures en heures
Mène tout à son malheur.
Jusqu'à l'extase promise
Par quelques visionnaires
Ne sachant se résoudre à l'éphémère,
Fiers d'annoncer enfin la lumière.
Ton lointain souvenir.
Boule de cristal sur le passé,
Ou le discerner dans le marc de café
D'un ton neutre et détaché,
Sans maudire et sans sourire.
Et tout découper
Avec de l'avenir le scalpel.
Oh bien sûr tu étais belle,
Mais le futur aurait été tel
Que vraiment aucune merveille
N'aurait chanté
L'éternité.
Il y aurait eu un long tunnel
Au bout duquel,
D'infidélités
En traitrises mutuelles,
Nous nous serions enfermés,
Empoisonnés délétérés étouffés :
Thriller certifié
Lubrique mais Kubrick.
Reste une vision,
Douce comme le vison,
D'un coup de foudre
Eclatant d'intensité,
Venu absoudre
L'univers et ses péchés
D'Eve d'Adam du Serpent
Ou de l'hasardeuse nécessité
D'une bactérie sans serment
Qui d'heures en heures
Mène tout à son malheur.
Jusqu'à l'extase promise
Par quelques visionnaires
Ne sachant se résoudre à l'éphémère,
Fiers d'annoncer enfin la lumière.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
*****************
Un vieux couple
Tout bêtement là,
Planté sur une idée noire,
A attendre qu'elle te parle.
C'est déjà le soir,
Descendu de nulle part.
Dehors, un vent fort qui râle.
Tu t'assieds
Comme si tu n'étais pas chez toi.
Où sont passés les anciens émois ?
T'es paumé.
Elle ouvre la télé :
Un truc de série-B,
De la débilité ;
Tu te mets à bâiller.
Alors tu t'en vas discuter avec ton chien.
Evidemment, elle ne les aime pas, les chiens.
Pour un oui ou pour un non,
C'est toujours le même refrain.
Ce que tu en as marre, putain,
Pour un oui ou pour un non.
Sûr que qu'elle aurait trouvé un bel amant,
Si aucun ravage n'avait fané ses ans.
Sûr aussi que t'as tes défauts,
Mais puisqu'elle les prend de haut,
Tout comme tes qualités, d'ailleurs,
Tu restes paralysé tel le dernier des cons,
Devant ses grimaces et devant ses allusions.
T'as vraiment envie d'aller te faire pendre ailleurs.
Il est quatre heures du matin.
Rien n'a plus aucun teint.
Tout doucement, tu quittes votre chambre.
Dehors, c'est moche, c'est la nuit et c'est novembre.
Sûr que c'est pas très malin
De fuir sans savoir où aller
Et de ne faire que piétiner le pavé.
Donc eh bien tu reviens
Te prostrer dans la salle-à-manger
Devant un whisky bien tassé.
Et plus tard son regard décoloré
Et somme toute résigné. Destinée.
Silhouette inélégante flottant entre les meubles.
Muette indifférente, et aux sentiments aveugles.
Pénombre des repas silencieux,
Chacun pour soi sur sa chaise.
S'inflitre chafouin un malaise.
Sorte de calme fallacieux,
Précurseur de non-dits odieux :
Ici on hurle en silence, monsieur !
Est-ce qu'un jour, dans l'éternité,
Vous finirez par vous aimer ? ...
Planté sur une idée noire,
A attendre qu'elle te parle.
C'est déjà le soir,
Descendu de nulle part.
Dehors, un vent fort qui râle.
Tu t'assieds
Comme si tu n'étais pas chez toi.
Où sont passés les anciens émois ?
T'es paumé.
Elle ouvre la télé :
Un truc de série-B,
De la débilité ;
Tu te mets à bâiller.
Alors tu t'en vas discuter avec ton chien.
Evidemment, elle ne les aime pas, les chiens.
Pour un oui ou pour un non,
C'est toujours le même refrain.
Ce que tu en as marre, putain,
Pour un oui ou pour un non.
Sûr que qu'elle aurait trouvé un bel amant,
Si aucun ravage n'avait fané ses ans.
Sûr aussi que t'as tes défauts,
Mais puisqu'elle les prend de haut,
Tout comme tes qualités, d'ailleurs,
Tu restes paralysé tel le dernier des cons,
Devant ses grimaces et devant ses allusions.
T'as vraiment envie d'aller te faire pendre ailleurs.
Il est quatre heures du matin.
Rien n'a plus aucun teint.
Tout doucement, tu quittes votre chambre.
Dehors, c'est moche, c'est la nuit et c'est novembre.
Sûr que c'est pas très malin
De fuir sans savoir où aller
Et de ne faire que piétiner le pavé.
Donc eh bien tu reviens
Te prostrer dans la salle-à-manger
Devant un whisky bien tassé.
Et plus tard son regard décoloré
Et somme toute résigné. Destinée.
Silhouette inélégante flottant entre les meubles.
Muette indifférente, et aux sentiments aveugles.
Pénombre des repas silencieux,
Chacun pour soi sur sa chaise.
S'inflitre chafouin un malaise.
Sorte de calme fallacieux,
Précurseur de non-dits odieux :
Ici on hurle en silence, monsieur !
Est-ce qu'un jour, dans l'éternité,
Vous finirez par vous aimer ? ...
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MES POEMES :
*****************
Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
*****************
Adieu...
De fugues inutiles en amourettes piégées,
De cuites imbéciles en défaites névrosées,
Toutes les femmes et tous les bordels y sont passés,
Tous les drames et toutes les querelles de tourmenté.
Des rimes et des vers aux encriers écrasés.
Des révoltes résignées mais non apaisées.
De piétés déplacées en pitiés effrayées.
Des paresses langoureuses.
Des caresses onduleuses.
Des morsures impudiques.
Des gestes équivoques.
D'obscurs soliloques.
Des intuitions aux barbituriques,
En extase devant des poètes maudits.
Et des cervoises baveuses qui puent l'ennui.
La griserie des mots et des couleurs.
L'humaine folie des maux et des douleurs.
La pesante légèreté de l'être.
L'inodore saleté du paraître.
Les convulsions érotiques,
L'extradition vers les flics,
L'obscénité des constats d'adultère ;
On ne pourra bientôt plus aimer qu'en solitaire.
De la vie, la saloperie
Et l'éternelle idiotie,
Eteintes par la fulgurance
D'un éclair de bonté magique,
Sur des textes pouvant tout changer.
Mais de la plèbe l'impiété
Casse tout ce qui est sacré.
Elle passe ancrée dans sa dogmatique,
Basse, morne et quotidienne flatulence
De la médiocrité aux heures d'affluence.
Et des nuits et des pages blanches,
Toutes ces inspirations qui flanchent
Sous l'égide d'une démone frigide
Poussant lentement au suicide.
J'ai failli être un génie.
Adieu de l'Art les amis.
Je vous aurai bien haïs.
De cuites imbéciles en défaites névrosées,
Toutes les femmes et tous les bordels y sont passés,
Tous les drames et toutes les querelles de tourmenté.
Des rimes et des vers aux encriers écrasés.
Des révoltes résignées mais non apaisées.
De piétés déplacées en pitiés effrayées.
Des paresses langoureuses.
Des caresses onduleuses.
Des morsures impudiques.
Des gestes équivoques.
D'obscurs soliloques.
Des intuitions aux barbituriques,
En extase devant des poètes maudits.
Et des cervoises baveuses qui puent l'ennui.
La griserie des mots et des couleurs.
L'humaine folie des maux et des douleurs.
La pesante légèreté de l'être.
L'inodore saleté du paraître.
Les convulsions érotiques,
L'extradition vers les flics,
L'obscénité des constats d'adultère ;
On ne pourra bientôt plus aimer qu'en solitaire.
De la vie, la saloperie
Et l'éternelle idiotie,
Eteintes par la fulgurance
D'un éclair de bonté magique,
Sur des textes pouvant tout changer.
Mais de la plèbe l'impiété
Casse tout ce qui est sacré.
Elle passe ancrée dans sa dogmatique,
Basse, morne et quotidienne flatulence
De la médiocrité aux heures d'affluence.
Et des nuits et des pages blanches,
Toutes ces inspirations qui flanchent
Sous l'égide d'une démone frigide
Poussant lentement au suicide.
J'ai failli être un génie.
Adieu de l'Art les amis.
Je vous aurai bien haïs.
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MES POEMES :
*****************
Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
*****************
Toussaint
Un ciel bas et las, et dans le cimetière
Tous ceux-là qui sont à jamais sous terre.
Plus aucune rancune sur les visages éplorés,
Car voici qu'ici il n'y a plus de danger ;
Ici ne gisent que ceux que tu as aimés :
Tu les imagines heureux et consolés
Près de Marie cette mère attentionnée.
D'ailleurs n'ont-ils pas crié « Maman ! »
Au tout dernier moment ? et en ces instants
Elle, tu lui as tenu la main, tu t'en souviens.
Les familles se réunissent et s'embrassent ;
De leurs petites désunions plus de trace.
Au fond, entre les larmes, ce jour est un jour faste.
Mais là-bas, un homme seul,
Une furtive larme à l'oeil,
Au regard un peu fou
Mais infiniment doux,
Se penche sur une motte sans croix et sans fleurs
Et quelque part il a l'air d'avoir un peu peur.
Tous ceux-là qui sont à jamais sous terre.
Plus aucune rancune sur les visages éplorés,
Car voici qu'ici il n'y a plus de danger ;
Ici ne gisent que ceux que tu as aimés :
Tu les imagines heureux et consolés
Près de Marie cette mère attentionnée.
D'ailleurs n'ont-ils pas crié « Maman ! »
Au tout dernier moment ? et en ces instants
Elle, tu lui as tenu la main, tu t'en souviens.
Les familles se réunissent et s'embrassent ;
De leurs petites désunions plus de trace.
Au fond, entre les larmes, ce jour est un jour faste.
Mais là-bas, un homme seul,
Une furtive larme à l'oeil,
Au regard un peu fou
Mais infiniment doux,
Se penche sur une motte sans croix et sans fleurs
Et quelque part il a l'air d'avoir un peu peur.
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MES POEMES :
*****************
Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
*****************
A cinq heures du matin
Un bistrot ouvert à cinq heures du matin
Pour ceux qui sortent d'un travail de nuit.
Mais aussi pour les paumés du petit matin
Qui ont été danser tard leur ennui,
Qui s'en vont là finir leur cuite
Dans un ultime moment de fuite.
Assise seule dans un coin,
Elle est venue faire le point,
Un verre de vin à la main.
Il l'a quittée la veille,
Tout juste à son réveil.
Et moi je suis là,
Je suis là tout bas,
Qui écoute son silence,
Qui devine son errance.
Elle cherche au hasard
Un quelconque regard :
Casser le désespoir
Nous faisons l'amour,
Mais pas du toujours,
Juste de l'éphémère,
Celui de la misère.
Je ne sais même pas son prénom ;
Elles sont milliers, elles sont millions
Dans ce monde tellement con.
Pour ceux qui sortent d'un travail de nuit.
Mais aussi pour les paumés du petit matin
Qui ont été danser tard leur ennui,
Qui s'en vont là finir leur cuite
Dans un ultime moment de fuite.
Assise seule dans un coin,
Elle est venue faire le point,
Un verre de vin à la main.
Il l'a quittée la veille,
Tout juste à son réveil.
Et moi je suis là,
Je suis là tout bas,
Qui écoute son silence,
Qui devine son errance.
Elle cherche au hasard
Un quelconque regard :
Casser le désespoir
Nous faisons l'amour,
Mais pas du toujours,
Juste de l'éphémère,
Celui de la misère.
Je ne sais même pas son prénom ;
Elles sont milliers, elles sont millions
Dans ce monde tellement con.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
*****************
Nous (il y a longtemps)
Nous
Fous
Fous de nous
Dans une tour d'ivoire
A l'abri des barbares
C'est l'Eden sans le péché
La porte de l'Eternité
Rien encore ne nous a blessés
Personne ne nous a jugés.
Nous
Loin de tout
Loin des armes et du vacarme
N'ayant à sécher aucunes larmes
Ni à survivre à aucun drame.
Mais un jour ce sera la guerre
La guerre dans le pays
Ou entre nous
Nous qui serons mis en misère
Et contre nous
Ces pervers qui manipulent la Terre
A coups de lois et de versets délétères.
Restons donc ici
Loin des ravages et des outrages
Soyons fous et soyons sages
Comme ils étaient au début
Avant de devenir des rebuts
Quand surgit furieux Yahvé.
Et de notre belle nudité
Nous eûmes honte.
De fées le conte
Aux pages déchirées
Fût alors brûlé.
Fous
Fous de nous
Dans une tour d'ivoire
A l'abri des barbares
C'est l'Eden sans le péché
La porte de l'Eternité
Rien encore ne nous a blessés
Personne ne nous a jugés.
Nous
Loin de tout
Loin des armes et du vacarme
N'ayant à sécher aucunes larmes
Ni à survivre à aucun drame.
Mais un jour ce sera la guerre
La guerre dans le pays
Ou entre nous
Nous qui serons mis en misère
Et contre nous
Ces pervers qui manipulent la Terre
A coups de lois et de versets délétères.
Restons donc ici
Loin des ravages et des outrages
Soyons fous et soyons sages
Comme ils étaient au début
Avant de devenir des rebuts
Quand surgit furieux Yahvé.
Et de notre belle nudité
Nous eûmes honte.
De fées le conte
Aux pages déchirées
Fût alors brûlé.
_________________
MES POEMES :
*****************
Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
*****************
A quoi bon ?
Quelques mots pour te dire
Que je n'arrive plus à t'écrire.
Les mots sont vides d'émotion
Quand il n'y a plus personne pour les lire.
Ils se perdent dans le vide, leurs sons
N'évoquent plus aucune chanson.
Tu as éteint tous mes refrains,
Tu as tué nos lendemains
A quoi bon calculer les rimes et les pieds,
Dans le désert il est inutile de crier.
Et ceci n'est qu'un bout de papier
Taché par une encre désenchantée,
Un fichier tout juste bon pour la corbeille,
Une tentative pour sortir du sommeil
Une plume qui ne voit plus le soleil.
Quelques mots pour te dire
Que je n'arrive plus à t'écrire.
Peut-être faut-il en rire
Au lieu de te maudire.
Ou un certain sourire,
Une sorte de grimace
A ce temps qui passe
Jusqu'à ce que trépasse
Le poète et sa race.
Que je n'arrive plus à t'écrire.
Les mots sont vides d'émotion
Quand il n'y a plus personne pour les lire.
Ils se perdent dans le vide, leurs sons
N'évoquent plus aucune chanson.
Tu as éteint tous mes refrains,
Tu as tué nos lendemains
A quoi bon calculer les rimes et les pieds,
Dans le désert il est inutile de crier.
Et ceci n'est qu'un bout de papier
Taché par une encre désenchantée,
Un fichier tout juste bon pour la corbeille,
Une tentative pour sortir du sommeil
Une plume qui ne voit plus le soleil.
Quelques mots pour te dire
Que je n'arrive plus à t'écrire.
Peut-être faut-il en rire
Au lieu de te maudire.
Ou un certain sourire,
Une sorte de grimace
A ce temps qui passe
Jusqu'à ce que trépasse
Le poète et sa race.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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