Les Complies rouges
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Une nuit...
Une nuit de satin gris
Pour une mémoire fléchie
Et dans l'ombre discrète
Des anciennes tempêtes
Se meuvent les louves
Des love d'un seul jour
Aux matins cuités.
Deux ou trois draps floutés,
Fantômes du passé.
Un sourire vide sur une lucarne.
C'était je crois en Seine-et-Marne
Ou n'importe où ailleurs
De fugues et fuites en pleurs
A cause d'un cri de coeur.
L'ivressse ambigüe du malheur.
Les nuages passent et se tassent,
Les vies se lassent et trépassent.
Alors, une fois de plus, dans mon éternel grenier,
Je me vois pleurer sur un chiffon usé.
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 17:51, édité 1 fois
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MES POEMES :
*****************
Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
*****************
Re: Les Complies rouges
Emouvant, et excellent !!
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Tu...
Tu sortais la nuit sans raison,
Sans raison et sans amants,
Juste pour élargir le temps
Dans un autre horizon.
Tu me disais "je t'aime"
Pour un oui ou pour un non,
C'était comme un poème,
Un hymne à mon prénom.
Parfois tu pleurais en silence,
Car une image te traversait.
Tu étais comme en absence,
Sans doute quelque part dans l'imparfait.
Et quand il y avait de l'or dans tes yeux,
Tout était fou, fabuleux et prodigieux,
Ton âme et ton corps explosaient de mille feux.
En ces instants-là, je croyais en Dieu.
Sans raison et sans amants,
Juste pour élargir le temps
Dans un autre horizon.
Tu me disais "je t'aime"
Pour un oui ou pour un non,
C'était comme un poème,
Un hymne à mon prénom.
Parfois tu pleurais en silence,
Car une image te traversait.
Tu étais comme en absence,
Sans doute quelque part dans l'imparfait.
Et quand il y avait de l'or dans tes yeux,
Tout était fou, fabuleux et prodigieux,
Ton âme et ton corps explosaient de mille feux.
En ces instants-là, je croyais en Dieu.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: Les Complies rouges
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Re: Les Complies rouges
De toutes les peurs, la nuit est le véhicule.
Il a laissé son vieux manteau dans le vestibule,
Pour aller se déhancher et boire et fumer
Au rythme violé saccadé déchaîné
D'une musique abîmée sous des lumières déchirées.
Il reviendra demain peut-être, chancelant et ridicule.
Il a laissé son vieux manteau dans le vestibule,
Pour aller se déhancher et boire et fumer
Au rythme violé saccadé déchaîné
D'une musique abîmée sous des lumières déchirées.
Il reviendra demain peut-être, chancelant et ridicule.
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(Jean Anouilh)
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Re: Les Complies rouges
Quelle tristesse en toi !
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Rupture
Comment te dire que je m'en vais
En ces jours tristes et mauvais,
Il y a des pleurs sur ton visage
Mon propre cœur est en ravage.
Mais vois-tu, loin, très loin là bas
Je voudrais vivre bien d'autres choix
Où ta voix sera encore en moi,
Où le souvenir de ton sourire
Bercera mes nuits solitaires.
Rêves déchirés et qui errent.
Puis, quand je reviendrai
Ta porte sera fermée.
Je crierai haut ton nom,
Sorte de sursaut abscons.
Comment me dire que tu t'en es allée,
Que tu es là quelque part allongée
Et par les vers hélas déjà rongée.
Cette sorte de long et bête entracte,
Sans le moindre plan, sans le moindre pacte
M'aura épargné ta dernière grimace.
Mais aussi ton seul authentique je t'aime
Celui du début de l'éternité.
Dans le cimetière, il fait pâle et blême.
A t'offrir, je n'ai plus qu'un chrysanthème.
En réalité, c'est bientôt l'été.
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(Jean Anouilh)
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Re: Les Complies rouges
Que de tristesse !
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Re: Les Complies rouges
Cela fait la 2ième fois que tu me le dis, et c'est bien vrai.Bulle a écrit:Que de tristesse !
Mais ça, c'est pour le fond.
Que penses-tu de la forme ?
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(Jean Anouilh)
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Re: Les Complies rouges
Je trouve la forme extra ! Je crois qu'elle participe à la transmission, au partage de la tristesse des séparations.
Alors tu vas peut-être me dire que j'ai beaucoup d'imagination mais comme je connais ton perfectionisme quant à la rédaction, pour moi il y a une esthétique dans la répartition graphique :
- Partie 1 : qui se passe dans la tête, la question du "comment", du "rêve".
- Partie 2 : la gorge se serre (crierai, sursauts)
- Partie 3 : on est dans la réalité matérielle : tant pour la morte que pour celui qui reste (allongée, rongée, grimace, l'offrande du chrysanthème)
Et il y a peut-être même un problème digestif, un truc qui reste en travers : "Mais aussi ton seul authentique je t'aime / Celui du début de l'éternité."
Je dois dire que cela m'a interpellée...
La partie 1 dessine possiblement une tête, la 2 un cou, et la 3 une cage thoracique.
Il manquerait les jambes ? Pas si le corps ne peut plus avancer : et cela semble le cas puisqu'à la veille de l'été, il est encore à la Toussaint.
Alors tu vas peut-être me dire que j'ai beaucoup d'imagination mais comme je connais ton perfectionisme quant à la rédaction, pour moi il y a une esthétique dans la répartition graphique :
- Partie 1 : qui se passe dans la tête, la question du "comment", du "rêve".
- Partie 2 : la gorge se serre (crierai, sursauts)
- Partie 3 : on est dans la réalité matérielle : tant pour la morte que pour celui qui reste (allongée, rongée, grimace, l'offrande du chrysanthème)
Et il y a peut-être même un problème digestif, un truc qui reste en travers : "Mais aussi ton seul authentique je t'aime / Celui du début de l'éternité."
Je dois dire que cela m'a interpellée...
La partie 1 dessine possiblement une tête, la 2 un cou, et la 3 une cage thoracique.
Il manquerait les jambes ? Pas si le corps ne peut plus avancer : et cela semble le cas puisqu'à la veille de l'été, il est encore à la Toussaint.
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Commentaires
Merci, Bulle, pour ton analyse et pour ton attention. C'est très intéressant de savoir ce que le public perçoit et ressent.
Je ne fais aucun schéma avant d'écrire. Les images me viennent spontanément (ce qui ne signifie pas que je finis en 30 secondes, loin de là) et je tente de donner à ces images la meilleure musicalité possible.
Je dois dire que je n'ai pas du tout pensé à ça en écrivant ce poème.Bulle a écrit:La partie 1 dessine possiblement une tête, la 2 un cou, et la 3 une cage thoracique.
Je ne fais aucun schéma avant d'écrire. Les images me viennent spontanément (ce qui ne signifie pas que je finis en 30 secondes, loin de là) et je tente de donner à ces images la meilleure musicalité possible.
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Re: Les Complies rouges
En tous les cas cela donne une idée de l'"effet que [peut] faire" un travail sur les mots...
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Re: Les Complies rouges
Alors d'accord bonsoir
Sur ce bête trottoir
Alors va, va donc je ne sais pas où
Je vais aussi, je vais sans doute nulle part
Il pleut, je m'en fous de ça et du noir.
Tiens et si j'allais donc à Katmandou
Fleuri de douce came et de chants fous
Très loin de ce trottoir vraiment bête
De cette ville de paillassons serviles
De ces imbéciles de ces trop dociles
De ces prêtres débiles et de ces traîtres
. Sur ce bête trottoir
Alors va, va donc je ne sais pas où
Je vais aussi, je vais sans doute nulle part
Il pleut, je m'en fous de ça et du noir.
Tiens et si j'allais donc à Katmandou
Fleuri de douce came et de chants fous
Très loin de ce trottoir vraiment bête
De cette ville de paillassons serviles
De ces imbéciles de ces trop dociles
De ces prêtres débiles et de ces traîtres
Loin du macadam hostile, des dévots du Temple et de la Banque
Et l'on dira que là où il est c'est bien sûr qu'il se planque.
Alors oui d'accord bonsoir
Bonsoir à tout jamais et pour toujours
Fais bien la bise à nos beaux jours.
Mais viens, si tu le veux, entrons dans ce bistrot
Prenons un dernier café ou un sirop.
Car peut-être, peut-être n'avons-nous pas tout dit… .
Faisons comme s'il n'était encore que midi.
Et l'on dira que là où il est c'est bien sûr qu'il se planque.
Alors oui d'accord bonsoir
Bonsoir à tout jamais et pour toujours
Fais bien la bise à nos beaux jours.
Mais viens, si tu le veux, entrons dans ce bistrot
Prenons un dernier café ou un sirop.
Car peut-être, peut-être n'avons-nous pas tout dit… .
Faisons comme s'il n'était encore que midi.
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Re: Les Complies rouges
Mais où donc vont les amours désenlacées ?
Errent-elles à vie dans nos mémoires ?
Sont-elles vraiment tous de gris ou de noir ?
N'y a-t-il aucune nuance pour les colorier ?
Errent-elles à vie dans nos mémoires ?
Sont-elles vraiment tous de gris ou de noir ?
N'y a-t-il aucune nuance pour les colorier ?
Dernière édition par Magnus le Dim 13 Oct 2024 - 18:11, édité 1 fois
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
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Re: Les Complies rouges
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D'une nuit
Amours d'une nuit,
Amours cuitées
Amours terminées
Avant même d'avoir commencé.
Ca vient d'un soir, un soir de cafard,
Dans un bistrot glauque et noir.
Lui a l'air un peu fou, elle a l'air abîmé.
Et plus tard, dans le lit,
Elle aura des gestes désabusés,
Ou bien s'endormira à peine allongée.
Au petit matin blême, ils se regarderont comme on regarde une erreur.
Sans savoir que dire, ils prendront une bière, elle partira au bout d'un quart d'heure.
Qui est-elle vraiment ? Où va-t-elle ?
Qui ou quoi l'avait jetée, la veille,
Dans ce lieu où elle semblait déjà vieille ?
Amours cuitées
Amours terminées
Avant même d'avoir commencé.
Ca vient d'un soir, un soir de cafard,
Dans un bistrot glauque et noir.
Lui a l'air un peu fou, elle a l'air abîmé.
Et plus tard, dans le lit,
Elle aura des gestes désabusés,
Ou bien s'endormira à peine allongée.
Au petit matin blême, ils se regarderont comme on regarde une erreur.
Sans savoir que dire, ils prendront une bière, elle partira au bout d'un quart d'heure.
Qui est-elle vraiment ? Où va-t-elle ?
Qui ou quoi l'avait jetée, la veille,
Dans ce lieu où elle semblait déjà vieille ?
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(Jean Anouilh)
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M'endormir...
M'endormir dans tes bras,
Ne plus penser à rien,
Surtout pas à demain
Ni non plus à là-bas :
Je ne sais quels ciels bas
Ni quels vents fous et soûls,
Quels naufrages à la proue.
Ne plus penser à rien,
Surtout pas à demain
Ni non plus à là-bas :
Je ne sais quels ciels bas
Ni quels vents fous et soûls,
Quels naufrages à la proue.
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Re: Les Complies rouges
Elles passent toutes sans s'arrêter,
Ou bien alors juste un café,
Saupoudré de banalités.
Il est bien fade, l'été.
Il faut dire qu'à cinquante ans,
Je vis encore chez maman,
Qui n'a que moi comme enfant.
Je n'ai pas assez d'argent.
Une sale timidité,
Qui remonte à mon enfance,
M'a jeté dans l'errance.
Je leur fais vraiment pitié.
Je suis gauche et maladroit
Pourtant, les idées sont là,
Qui, sur le papier glacé,
Brillent avec tant d'éclat.
Elles trouvent ça trop compliqué.
Je ne suis pas sur les réseaux sociaux.
Pour m'y vanter de quoi, de quels exploits ?
Je ne suis jamais qu'un sans-voix,
Même quand je veux crier très haut.
Sur un site, j'ai mis :
« Cherche une femme pour quand maman partira. »
Elles ont toutes ri.
Et puis voilà.
Les gens sont bêtes et méchants.
Je vais dormir maintenant.
Ou bien alors juste un café,
Saupoudré de banalités.
Il est bien fade, l'été.
Il faut dire qu'à cinquante ans,
Je vis encore chez maman,
Qui n'a que moi comme enfant.
Je n'ai pas assez d'argent.
Une sale timidité,
Qui remonte à mon enfance,
M'a jeté dans l'errance.
Je leur fais vraiment pitié.
Je suis gauche et maladroit
Pourtant, les idées sont là,
Qui, sur le papier glacé,
Brillent avec tant d'éclat.
Elles trouvent ça trop compliqué.
Je ne suis pas sur les réseaux sociaux.
Pour m'y vanter de quoi, de quels exploits ?
Je ne suis jamais qu'un sans-voix,
Même quand je veux crier très haut.
Sur un site, j'ai mis :
« Cherche une femme pour quand maman partira. »
Elles ont toutes ri.
Et puis voilà.
Les gens sont bêtes et méchants.
Je vais dormir maintenant.
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Re: Les Complies rouges
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Forums
Quelles sont ces belles phrases creuses,
Auxquelles je me suis abonné
Pour le temps sans doute tuer
Ou pour les mieux étudier ?
Quelles sont ces bonnes idées pieuses
Censées bien sûr nous consoler
Pour l'angoisse sans doute apaiser
Ou pour les mieux écraser ?
Mais qui sont donc vraiment tous ces anonymes
Qui cherchent aux mots des rimes et des synonymes.
Des savants, des fous, des sages,
Des idiots qui crèvent de rage,
Quel est donc leur vrai visage,
Peuvent-ils faire des ravages ?
Quelle est la valeur de leurs idées,
Les ont-ils copiées ou plagiées,
Leur imagination est-elle fertile ou stérile,
Leurs longues proses étalées : apaisées ou fébriles ?
Sont-ils entendus ailleurs aussi ou seulement ici,
Font-ils semblant ou bien ont-ils chez eux une vraie vie ?
Ah ! nos copains d'écran,
Si proches et si lointains !
Avec leurs questions pour demain
Car pour l'heure je n'ai plus le temps.
Auxquelles je me suis abonné
Pour le temps sans doute tuer
Ou pour les mieux étudier ?
Quelles sont ces bonnes idées pieuses
Censées bien sûr nous consoler
Pour l'angoisse sans doute apaiser
Ou pour les mieux écraser ?
Mais qui sont donc vraiment tous ces anonymes
Qui cherchent aux mots des rimes et des synonymes.
Des savants, des fous, des sages,
Des idiots qui crèvent de rage,
Quel est donc leur vrai visage,
Peuvent-ils faire des ravages ?
Quelle est la valeur de leurs idées,
Les ont-ils copiées ou plagiées,
Leur imagination est-elle fertile ou stérile,
Leurs longues proses étalées : apaisées ou fébriles ?
Sont-ils entendus ailleurs aussi ou seulement ici,
Font-ils semblant ou bien ont-ils chez eux une vraie vie ?
Ah ! nos copains d'écran,
Si proches et si lointains !
Avec leurs questions pour demain
Car pour l'heure je n'ai plus le temps.
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Re: Les Complies rouges
Te redire je t'aime là où tu m'as quitté.
Et te donner enfin le vrai baiser d'éternité.
Et te donner enfin le vrai baiser d'éternité.
_________________
MES POEMES :
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(Jean Anouilh)
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Re: Les Complies rouges
Retourne donc chez toi.
Tu m'importunes avec ta tendresse sucrée,
Tes mots niais ridicules et tout faits,
Tes caresses mécaniques,
Tes tocs et tes tics.
Oui, va, retourne chez toi.
L'amour sans âme, je n'y crois pas.
Tu m'importunes avec ta tendresse sucrée,
Tes mots niais ridicules et tout faits,
Tes caresses mécaniques,
Tes tocs et tes tics.
Oui, va, retourne chez toi.
L'amour sans âme, je n'y crois pas.
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: Les Complies rouges
Une pluie qui tombe sur l'ennui.
Une absence de tendresse la nuit.
Un matin sans le moindre bonjour.
Un soir sans personne de retour.
Une journée qui ne sert à rien.
Une fenêtre qui donne sur un jardin
Clos par des murs anciens
Où tourne fou un vieux chien.
Des photos jaunies d'un autre univers.
Des poèmes froissés datant d'un vieil hiver.
Un grenier empoussiéré, un écrin vidé.
Pour les secret enfouis, un encrier.
Un parler solitaire pour des amis imaginaires.
Des fantômes balbutiant quelques formules familières.
Un ange ou un saint implorés, une courte prière.
Un chapelet brièvement sorti de son inutilité,
Pour tenter sans doute d'être un petit peu consolé,
Pour avertir les Cieux qu'il y a maintenant danger.
On dit qu'il est parti un samedi,
Et qu'on ne l'a su qu'un vendredi.
On dit qu'il y avait seulement un curé
Devant sa tombe commune nue, emprunté ;
Juste une croix en terre plantée.
Mais, un peu plus loin, à l'écart,
Comme si elle venait d'autre part,
Ou d'une tout autre histoire,
On dit qu'il y avait là une femme,
Jeune, belle et mystérieuse.
On dit qu'il s'agissait de Marie.
Il fallait bien que le dessus soit repris par la vie.
Et que la fin se devait bien entendu d'être heureuse.
Une absence de tendresse la nuit.
Un matin sans le moindre bonjour.
Un soir sans personne de retour.
Une journée qui ne sert à rien.
Une fenêtre qui donne sur un jardin
Clos par des murs anciens
Où tourne fou un vieux chien.
Des photos jaunies d'un autre univers.
Des poèmes froissés datant d'un vieil hiver.
Un grenier empoussiéré, un écrin vidé.
Pour les secret enfouis, un encrier.
Un parler solitaire pour des amis imaginaires.
Des fantômes balbutiant quelques formules familières.
Un ange ou un saint implorés, une courte prière.
Un chapelet brièvement sorti de son inutilité,
Pour tenter sans doute d'être un petit peu consolé,
Pour avertir les Cieux qu'il y a maintenant danger.
On dit qu'il est parti un samedi,
Et qu'on ne l'a su qu'un vendredi.
On dit qu'il y avait seulement un curé
Devant sa tombe commune nue, emprunté ;
Juste une croix en terre plantée.
Mais, un peu plus loin, à l'écart,
Comme si elle venait d'autre part,
Ou d'une tout autre histoire,
On dit qu'il y avait là une femme,
Jeune, belle et mystérieuse.
On dit qu'il s'agissait de Marie.
Il fallait bien que le dessus soit repris par la vie.
Et que la fin se devait bien entendu d'être heureuse.
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Re: Les Complies rouges
Je le trouve superbe !
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Re: Les Complies rouges
La pièce est tapissée d'ombre.
La rue floute les passants voûtés par la pluie.
Ton visage est las et sombre.
Les gens ont l'oeil fatigué par l'ennui.
Un chien hirsute grogne dans un coin.
Un clodo chafouin mendie du vin.
La rue floute les passants voûtés par la pluie.
Ton visage est las et sombre.
Les gens ont l'oeil fatigué par l'ennui.
Un chien hirsute grogne dans un coin.
Un clodo chafouin mendie du vin.
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