Dieu : un de Ses noms

[Danièle]

"Pour la tradition de la Cabbale, le Nom de la divine Présence est : Peut-être.

Extraordinaire et vivifiante intuition que celle qui consiste à accrocher le possible au nom de Dieu !
Dieu comme l’ad-venue d’un inédit, d’un inouï dans le tissu de nos vies. Dieu comme une ouverture de l’esprit, comme une parole infinie pour dire que tout n’a pas été dit, pour rappeler que le dernier mot n’appartient à personne, même pas à Lui.

Le Nom imprononçable, YHWH, n’est pas un concept, mais l’énergie d’un verbe ! Non pas ce (Celui) qui est, mais ce (Celui) qui advient à travers le mouvement qui porte et traverse tout ce qui est.  

Ce n’est pas un nom – sur lequel, comme  dans le polythéisme, par la magie, on aurait un pouvoir. C’est un verbe. C’est lui qui a le pouvoir. Et c’est une promesse. L’inaccompli ne cesse de …s’accomplir. Henri Meschonnic

Spoiler:

Ce Dieu-là se tient du côté d’une dynamique plutôt que d’une assise dans l’être.
Il se donne comme une impulsion, comme une invitation à s’inventer encore, autrement, plus avant.
Ce Dieu-là ne dit rien de lui, mais il nous révèle à nous-mêmes.
C'est quelque chose comme un appel d’air, un appel d’être, un pouvoir être.
Il dépend de notre seul oui que notre être bascule vers un peut-être…

Qu’est-ce que vivre dans cette perspective, sinon traverser le désordre d’un monde brisé, affronter la saga du désir et de la mort, sans autre assurance que la fidélité du souffle d’un peut-être qui nous maintient vivants au-dessus de l’abime ? Peut-être que oui, peut-être que non. C’est une ouverture, mais aussi une incertitude. La foi en YHWH ne met pas la vie sous garantie, elle incite au courage de vivre.

Dans ce clignotement du peut-être (expression empruntée à Catherine Chalier), il y a de quoi retourner la croyance qui colle comme au divin tous les attributs du surmoi, il y a de quoi "dé-croire" nos croyances paresseuses, celles qui ne laissent pas place au doute et au questionnement.
Dans ce peut-être, il y a surtout de quoi ne pas désespérer de soi-même, de quoi se relever quand on est tombé. Reconnaître que ce qui nous travaille de l’intérieur n’est pas le « Tout-Puissant », mais le « Tout-Peut-Être », c’est là un véritable retournement de l’être. C’est entendre la voix qui dit non pas « tu dois », mais « tu peux ».


Je suis un marcheur voûté par ses doutes. Mais il arrive que des souffles bienheureux m’emportent. Philippe Jaccottet

Le malheur nous vient de souvent de croire que plus rien ne peut nous arriver, que plus rien ne peut nous alléger, mais nous pouvons aussi choisir de revoir notre posture et d’ouvrir en nous un espace pour ce « il arrive que » qui nous délivre de l’inéluctable". Francine Carillo : "Jonas comme un feu dévorant" Petite bibliothèque de spiritualité

[Bean]

"Pour la tradition de la Cabbale, le Nom de la divine Présence est : Peut-être.

Je ne savais pas les cabalistes agnostiques.

[Danièle]

..."Dieu a créé le doute pour que nous puissions douter de lui" Un autre pensée de la Cabbale

[Nailsmith]

Avant que la matière fût, ils étaient "Un". Avant que la matière fût, l'homme était néant.
De l'image de l'Un, l'homme fut.
L'homme n'était que vie mais sans connaissance. L'homme fut, vie et connaissance, par la matière et le temps, par la naissance et la mort. De cette matière baignée dans le temps, l'homme doit être deux pour être en vie et trois pour tendre à la Vie....

[Bean]

... et quatre afin de se mettre en quatre pour aider les autres ...

[Nailsmith]

Les noms servent à identifier. Les noms Bean et nailsmith sont identitaires mais ne font pas Un parce qu'il n'y a rien d'inter relié     Par contre , l'espace et le temps sont identitaires mais indissociables. Les propriétés sont différentes mais ne font qu'un. Il ne peut y avoir d'espace sans temps et de temps sans espace. Leurs rôles ou leurs actions sont différentes et font partis de l'espace-temps ramené à une seule identité par le trait d'union.  

[Bean]

Et donc quatre dimensions. Plus une cinquième pour courber l'univers.