Re: Grand fourbi : Le Karma est-il biologique et autres blablas ...

[dedale]

Les maîtres du bouddhisme n'ont strictement rien changé à cela

Ils se présentent plus tard comme des personnages quelque peu surhumaines. Surhumains dans le sens où ils ont été capables d'atteindre un tel degré qu'il ne se réincarnera plus. Mais c'est vrai qu'il est plus facile de rester assis pour un aristocrate que pour un pauvre bougre qui doit bosser pour gagner sa vie.
On retrouve ce genre de personnage dans l'entourage d'Helena Blavatsky, qui parle bien de l'existence d'une hiérarchie surhumaine de gurus dans  "La Doctrine secrète" inspirée du Livre de Dzyan. La notion de karma existe d'ailleurs bien dans les principes de la société théosophique.
Il semblerait que ce soit elle qui répandit l'usage de ce concept en Occident à la fin du XIXème siècle.

Oui, c'est au XIX°s, par le biais de courants comme la théosophie, que des notions comme le karma, se sont fait connaître en occident.
Mais il y avait des antécédents remontant au moyen-âge, selon ce que j'ai lu ici et là  :
- D'anciennes missions chrétiennes ainsi que des commerçants érudits européens, visitant le Tibet, l'Asie plus généralement, avaient déjà rapporté depuis longtemps ces notions en Europe. Mais bien évidemment, cela restait inconnu pour le public, probablement interdit par la religion.

Dans le vieil occident antique et la culture méditerranéenne, avant l'avènement du monothéisme, il semble qu'il y ait eu des croyances très proches  de celle du karma, ainsi que de la réincarnation : Le monde antique est dominé par de grandes divinités chtoniennes qui passent par des états de métamorphose et de renaissance. Dans ces religions diverses et variées, cela peut s'appliquer également à l'être humain. Beaucoup de sépultures de ces époques ont été retrouvées, avec des offrandes, des outils ou des armes que lé défunt possédait de son vivant, afin que dans sa prochaine vie, il ne naisse pas démuni.
Dans le polythéisme, la mort est un passage - au même titre que la naissance d'ailleurs : Vie, mort, renaissance. Le monde lui-même est une succession de renaissances intercalées de cataclysmes.

Quant au surhomme, ce n'est pas une exclusivité du bouddhisme. Certains textes chrétiens des premiers siècles, montrent que ce sentiment de mépris envers le commun a toujours été là. Un énorme complexe d'infériorité en gros.

[Bulle]

Oui, c'est au XIX°s, par le biais de courants comme la théosophie, que des notions comme le karma, se sont fait connaître en occident.

Le romantisme allemand, je pense au Narciss et Goldmund d'Herman Hesse tentera de servir la réconciliation des mondes opposés (Inde et Occident)...
Et il faut se souvenir que les recherches d'un certain Ritter aboutissant au "sidérisme" :
"Dans le magnétisme animal, on sort du domaine de la volonté et on entre dans celui de l’involontaire, domaine où le corps organique se porte comme s’il était inorganique, en révélant ainsi les secrets des deux ordres. Là il existe une conscience qui n’a plus besoin de la volonté et de son exercice. Cette conscience involontaire se met en jeu dans le sommeil, ordinaire ou magnétique" (Johann Wilhelm Ritter, Fragmente)... furent encouragées par les théosophes...
Ce qui me fait dire, lorsque je croise quelqu'un qui part de la méditation à l'occidentale pour en arriver aux bienfaits des vibrations des plantes, où aux guérisons de magnétiseurs, qu'il a beau se prétendre zététicien méditant, il ne convaincra pas grand monde, tant il se rapproche plus de l'abbé Bouly que d'Henry Broch...  

[Cochonfucius]

Sur Ritter :

http://sonnets-de-cochonfucius.lescigales.org/johann-wilhelm-ritter.html

«Ce souci d'unification des phénomènes aboutit à une vision globale des choses, dont surgissent de frappantes assertions : l'éclat est au métal ce que la forme est à l'animal, et la beauté à l'homme ; les métaux sont les serviteurs de la lumière ; les pierres les plus anciennes sont aussi les plus dures ; l'or est une flamme ; la végétation est l'algèbre de la nature ; l'optique est une chimie transcendantale ; la rotation est pour le fini ce que la reproduction est pour l'infini, et autres fleurons de la pensée analogique.»

[Bulle]

Merci Cochonfucius

[dedale]

Oui, c'est au XIX°s, par le biais de courants comme la théosophie, que des notions comme le karma, se sont fait connaître en occident.

Le romantisme allemand, je pense au Narciss et Goldmund d'Herman Hesse tentera de servir la réconciliation des mondes opposés (Inde et Occident)...
Et il faut se souvenir que les recherches d'un certain Ritter aboutissant au "sidérisme" :
"Dans le magnétisme animal, on sort du domaine de la volonté et on entre dans celui de l’involontaire, domaine où le corps organique se porte comme s’il était inorganique, en révélant ainsi les secrets des deux ordres. Là il existe une conscience qui n’a plus besoin de la volonté et de son exercice. Cette conscience involontaire se met en jeu dans le sommeil, ordinaire ou magnétique" (Johann Wilhelm Ritter, Fragmente)... furent encouragées par les théosophes...
Ce qui me fait dire, lorsque je croise quelqu'un qui part de la méditation à l'occidentale pour en arriver aux bienfaits des vibrations des plantes, où aux guérisons de magnétiseurs, qu'il a beau se prétendre zététicien méditant, il ne convaincra pas grand monde, tant il se rapproche plus de l'abbé Bouly que d'Henry Broch...  

La zététique de Tchamba était une posture, une manœuvre de diversion. Ou encore, peut être une manière de nous signifier que l'approche sceptique-zététique n'est que l'étendard de certains individus réducteurs.

La théosophie contient en germe tout ce qui fait le new-age moderne : Cela commence par le revival de la tradition ésotérique, de la philosophie occulte, hermétique, des écoles initiatiques. Mais ce n'est pas tout, on trouve aussi dans la littérature théosophique des références à l'archéologie-fiction ou archéologie interdite, aux civilisations antérieures, aux êtres supérieurs (grands initiés), au conspirationnisme, aux révélations faites par des sources surhumaines mais anonymes...bref il ne manque plus que les extraterrestres. Quoi que, la théorie des anciens astronautes ressemble à une version moderne des théoï, les Célestes dont les Annunaki sont une version soucoupiste. A croire que ça vient des mêmes mouvances.

Le mesmérisme est inspiré de la philosophie occulte, dans laquelle l'âme est un corps astral, c'est à dire de la nature d'un astre : En gros, une entité céleste lumineuse. Les étoiles sont des âmes qui ne sont pas toutes forcément humaines. Il existe donc un fluide astral, un éther, qui relie tout, par lequel ces âmes célestes exercent une volonté sur le corps physique, et pour certains, d'autres forces comme le magnétisme ou la gravitation, l'attraction.
Faut pas trop me demander de sources, je ne sais si je serais capable de les retrouver.