Re: Psychanalyse ?

par M'enfin Ven 3 Mai 2013 - 19:49

Tu étais cynique donc, puis tu serais soudainement passé à ironique. Moi, je crois que je suis passé lentement de la gêne quand j'étais jeune à l'auto-dérision-irono-saccastique. Définir notre humour aide à définir notre caractère je crois, mais ni l'un ni l'autre n'est facile à définir. Si je me fie au dictionnaire, tu serais passé d'un humour amoral à un humour moqueur. lol!

par Ladysan Ven 3 Mai 2013 - 22:31

Jo a écrit : Elle ne guérit pas , mais on sait pourquoi on va mal . Le sachant, on se suicide ou on s'en accomode ..

C'est exactement ce que j'ai répondu à une copine qui me demandait conseil. mdr

j'en ai commencé une il y a une trentaine d'année. A troisième consultation, je posais les questions, et j'y répondais toute seule. Je suis rentrée chez moi, et j'ai commencé à écrire tout ce que je croyais être, puis, tout ce que les autres pensaient que j'étais,
et enfin ce que je voulais être et ce que je suis vraiment...Je suis passée par toutes les phases de la dépression...
Mais j'ai gagné ma bataille... lol!

par Ladysan Ven 3 Mai 2013 - 22:59

mirage a écrit:oui jai joué franc jeu, demandant comment je devais faire, pas d echos

Parfois on ne cherche à entendre que ce que l'on veut entendre Mirage...

par M'enfin Ven 3 Mai 2013 - 23:37

Ladysan a écrit:Parfois on ne cherche à entendre que ce que l'on veut entendre Mirage...

Parfaitement, et surtout moi, qu'on se le dise! croule de rire

par mirage Ven 3 Mai 2013 - 23:41

Ladysan a écrit:
Parfois on ne cherche à entendre que ce que l'on veut entendre Mirage...

j 'en suis convaincu.
des fois même, on entend des choses a qui on a rien demandé, dans ce cas c'est une autre personne qu il faut aller voir lol
justement j'aurais voulu qu'il en dise plus des choses, quitte a dire une connerie, puisque je comprenais pas du tout le pourquoi du comment confused

par Jipé Sam 4 Mai 2013 - 7:59

Un psy n'est pas là pour faire le travail à la place du patient, il est là pour guider, accompagner, donner des pistes, aider à franchir des étapes, c'est tout...

par mirage Sam 4 Mai 2013 - 9:13

de mon coté, j'ai tenté le coup, comme ça me coutait rien lol

par mikael Sam 4 Mai 2013 - 9:48

d'accord, mirage, mais ici tu pollues la discussion

par JO Sam 4 Mai 2013 - 10:01

On n'économise pas le travail sur soi, qui arrive à la même pacification avec ce qu'on est, comme Ladysan et moi . Le "patient" qui se contente de l'être ou résiste, ne guérit pas, c'est bien connu .

par mikael Sam 4 Mai 2013 - 10:08

Guérir peut signifier qu'on est vraiment malade, ce qui n'est pas tout à fait exact, étant donné les gradations infinies de blessures de la personne. Nous avons tous des failles à défaut d'être tous névrosés.
Bcp vont en analyse pour pouvoir se défouler des misères faites par l'entourage et les raconter, ce n'est pas ça le travail sur soi.

par JO Sam 4 Mai 2013 - 10:13

C'est même cette attitude qui fait rater les relations . La relation "tu-tu- tu" qui rejette sur le bouc émissaire , évite de considérer ses propres difficultés . C'est difficile, en fait, de démêler ce qui revient à l'autre et ce qui vient de soi .

par mirage Sam 4 Mai 2013 - 10:21

mikael a écrit:d'accord, mirage, mais ici tu pollues la discussion

no soucy

par **Magnus** Sam 4 Mai 2013 - 10:24

J'ai connu une personne qui avait des envies de suicide chaque fois qu'elle sortait de chez son psychanalyste !
Pour ma part, à une époque où j'étais devenu un peu bête du bonnet suite à un certain problème relationnel difficile, je suis allé trouvé une psychologue.
Elle était jolie, mais ses espèces de clichés et de formule gnangnantes m'énervaient, alors j'ai recherché un psychiatre.
Je suis resté un quart d'heure assis sans rien dire, j'attendais qu'il cause.
Il est resté un quart d'heure assis sans rien dire, il attendait que je cause.
Finalement, il m'a juste dit combien je lui devais et "au revoir".
J'ai cherché un autre psychiatre.
Et là je suis tombé sur un mec que j'ai trouvé formidable dès le premier coup d'œil (important, ça, pour ne pas courir à un échec).
De temps en temps, il me sortait quelques petites choses pas spécialement agréables à entendre, mais au total je quittais la séance requinqué pour une quinzaine. Je me sentais spécialement bien quand je sortais de son cabinet. En plus, il avait un humour que j'appréciais particulièrement.
Quand, au bout de cinq ou six mois, il m'a dit que je n'avais plus besoin de ses services, j'ai carrément été déçu ! Je me serais bien inventé des problèmes rien que pour pouvoir continuer à le voir. Je pense que j'avais fait un sacré transfert, et qu'il a dû avoir du boulot avec le contre-transfert.

par mikael Sam 4 Mai 2013 - 10:50

De temps en temps, il me sortait quelques petites choses pas spécialement agréables à entendre, mais au total je quittais la séance requinqué pour une quinzaine.

voilà, ça c'est un bon ! (euh..je parle du psy)

par Jipé Sam 4 Mai 2013 - 11:03

mikael a écrit:Bcp vont en analyse pour pouvoir se défouler des misères faites par l'entourage et les raconter, ce n'est pas ça le travail sur soi.

Cela peut y contribuer, car parler des autres c'est aussi parler de soi...

par mikael Sam 4 Mai 2013 - 11:10

Oui, mais pour dire au psy : "vous voyez tout le mal que me fait ma mère ?"...alors que le fond du problème n'est pas l'interprétation d'une situation présente, réelle ou fantasmée, mais les noeuds noués 25 ou 30 ans avant...

par Jipé Sam 4 Mai 2013 - 11:13

mikael a écrit:Oui, mais pour dire au psy : "vous voyez tout le mal que me fait ma mère ?"...alors que le fond du problème n'est pas l'interprétation d'une situation présente, réelle ou fantasmée, mais les noeuds noués 25 ou 30 ans avant...

Un psy qui fait correctement son travail, saisira le fil qui dépasse ( le présent) et aidera à dérouler la pelote (le passé) le plus loin possible...

par Ladysan Sam 4 Mai 2013 - 14:39

Bcp vont en analyse pour pouvoir se défouler des misères faites par l'entourage et les raconter, ce n'est pas ça le travail sur soi.

Chez le psy, le "défoulement" est nécessaire, car le psy a aussi besoin de savoir pourquoi la personne est venue consulter.
Au départ, c'est toujours la faute des autres si l'on souffre...C'est à nous à faire la part des choses, et c'est là qu'entre en jeu le degré d'objectivité que l'on va développer ou pas pour se comprendre soi-même et essayer de comprendre les autres.
La guérison, ou l' "'accommodement" dont parle Jo, n'est possible que si on arrive à "voir" au-delà de notre petite personne... sourire

par M'enfin Sam 4 Mai 2013 - 14:46

Ladysan a écrit:Au départ, c'est toujours la faute des autres si l'on souffre...

Tu veux dire: soit on culpabilise les autres de nous avoir fait du tord, soit on se culpabilise soi-même d'avoir fait du tord aux autres, c'est ça?

par Ladysan Sam 4 Mai 2013 - 15:17

M'enfin a écrit:
Ladysan a écrit:Au départ, c'est toujours la faute des autres si l'on souffre...
Tu veux dire: soit on culpabilise les autres de nous avoir fait du tord, soit on se culpabilise soi-même d'avoir fait du tord aux autres, c'est ça?

C'est à peu près ça. Nous faisons parfois des erreurs que l'on préfère justifier en les imputants aux autres au lieu de les assumer, changer ce que l'on peut changer, ou faire avec. sourire

par mikael Sam 4 Mai 2013 - 16:10

Mais.. si on fait des erreurs que l'on impute en plus à autrui, on n'a pas de raison d'en souffrir et d'aller voir un psy !!
A la base de tout, il y a bien notre souffrance...

par **Magnus** Sam 4 Mai 2013 - 16:39

Vaste est la détresse humaine, disait Freud.
J'ai la conviction que nous sommes tous plus ou moins fous et malheureux. Heureux ceux qui ne s'en rendent pas compte; malheureux ceux qui s'en rendent trop compte.

par Jipé Sam 4 Mai 2013 - 16:44

Pas d'accord Magnus, je pense qu'il y a des gens heureux parce qu'ils savent reconnaître les petits bonheurs d'un, parfois banal, quotidien...

par M'enfin Sam 4 Mai 2013 - 16:48

Magnus a écrit:Vaste est la détresse humaine, disait Freud.
J'ai la conviction que nous sommes tous plus ou moins fous et malheureux. Heureux ceux qui ne s'en rendent pas compte; malheureux ceux qui s'en rendent trop compte.

Je crois aussi que nous sommes bien plus insensés que nous le croyons. Pourtant, je m'en rend compte et je ne suis pas malheureux. Peut-être suis encore plus fou que ce que je suis capable d'imaginer?

par mikael Sam 4 Mai 2013 - 16:53

heureux parce qu'ils savent reconnaître les petits bonheurs d'un, parfois banal, quotidien...

Oui, quand la souffrance psychique est inexistante ou faible...
En tout cas, moi, je ne suis pas fou, pas fou, pas fou....