Le père

[Doudou37]

Bonjour,
Je voudrais savoir votre conception du 'père'. Non pas du rôle paternel, mais de votre propre père.

Ce qu'il représente pour vous. Présent ou décèdé.
Comment il a façonné votre personne.
Le cheminement de votre conception avec le temps.

Merci

[Trouvère]

Bonjour,
Je voudrais savoir votre conception du 'père'. Non pas du rôle paternel, mais de votre propre père.
Ce qu'il représente pour vous. Présent ou décèdé.
Comment il a façonné votre personne.
Le cheminement de votre conception avec le temps.
Merci

Question particulièrement émouvante pour ceux qui l'ont vu disparaître jeune..
C'est malheureusement mon cas..Je pense à lui tous les jours..
Il était courageux, travailleur et honnête.. un mineur de fond qui avait été blessé lors d'un éboulement dans la mine de Dourges et avait perdu une jambe..et cela pendant la dernière guerre, sous l'occupation allemande (1942). Il allait souvent à Helfaut ou à Liessies dans le Nord-Pas-de-Calais pour se faire insuffler de l'air dans les poumons. Il est mort de silicose non reconnue comme beaucoup de mineurs.. d'où mon caractère de révolté.
Gâcher un morceau de pain était comme un crime pour lui..
Un aristocrate du travail qui était descendu au fond à 12 ans : 1915, pendant la première guerre..
Je n'ai pas connu mes deux grands-pères, mineurs eux aussi, qui étaient morts avant ma naissance.

On peut sans problème être pauvre et honnête comme mon papa. Ces valeurs sont universelles.. inscrites dans la nature des humains.

[Nailsmith]

Bonjour,
Je voudrais savoir votre conception du 'père'. Non pas du rôle paternel, mais de votre propre père.
Ce qu'il représente pour vous. Présent ou décèdé.
Comment il a façonné votre personne.
Le cheminement de votre conception avec le temps.
Merci

Question particulièrement émouvante pour ceux qui l'ont vu disparaître jeune..
C'est malheureusement mon cas..Je pense à lui tous les jours..
Il était courageux, travailleur et honnête.. un mineur de fond qui avait été blessé lors d'un éboulement dans la mine de Dourges et avait perdu une jambe..et cela pendant la dernière guerre, sous l'occupation allemande (1942). Il allait souvent à Helfaut ou à Liessies dans le Nord-Pas-de-Calais pour se faire insuffler de l'air dans les poumons. Il est mort de silicose non reconnue comme beaucoup de mineurs.. d'où mon caractère de révolté.
Gâcher un morceau de pain était comme un crime pour lui..
Un aristocrate du travail qui était descendu au fond à 12 ans : 1915, pendant la première guerre..
Je n'ai pas connu mes deux grands-pères, mineurs eux aussi, qui étaient morts avant ma naissance.

On peut sans problème être pauvre et honnête comme mon papa. Ces valeurs sont universelles.. inscrites dans la nature des humains.

On a pas le même profil point de vue croyance, une chose est sur, nous sommes tous les deux fils de mineur. Mon père a travaillé une partie de sa vie dans une mine pour subvenir à une famille de 8 enfants. Il était un peu espiègle, aimait jouer avec les enfants. Il a passé des moments difficiles suite à un éboulement sous terrain, il a faillit perdre son avant bras gauche. Dans ce temps là, quand tu travaillais pas, tu n'avais pas de salaire, avec 8 bouches à nourrir. Je suis certain, dans les mines de houille et de charbon, les conditions devaient être très difficile aussi. J'ai travaillé quelques été dans les mines pour gagner mes études, je connais ces types d'hommes. Comme ton père, le mien était pauvre point de vue monétaire mais riche en valeur humaine. Il est décédé d'un cancer des os provoqué par un accident en aidant à construire la cabane à sucre d'un ami.

[JO]

Mon père, ce héros ... D'abord, il m'a voulue - ils m'ont voulue, dès le coït fondateur- affirmait ma mère . Puis, ils ont été épatés d'avoir commis cette merveille, mais ils ont eu à coeur de la faire éclore dans l'amour, la compréhension, l'ACCEPTATION de ce que j'étais .
Merci papa, merci maman ... Après, j'ai fait comme tout le monde : j'ai vieilli! disait Zazie en sortant du métro ...

[JO]

Bon, j'y reviens . Vu d'ici, mon père était un fameux réactionnaire, farci d'idées nauséabondes à la mode à l'époque . Je vous parle d'un temps ... Et pourtant, cultivé, courtois, tolérant. Tolérant , au point que ma mère le traitait de "béni oui- oui", cette Espagnole bouillante et partiale . D'aucuns le trouvait "jésuite", parcequ'il n'aimait pas contrarier un interlocuteur inintelligent , affirmant qu'être pris pour un idiot par un imbécile était un pur délice . Sens de l'humour, patience, attention ... il a guidé mes premières lectures, éveillée au langage et il m'a aimée, quoi ...

[troubaadour]

Bonjour,
Je voudrais savoir votre conception du 'père'. Non pas du rôle paternel, mais de votre propre père.

Ce qu'il représente pour vous. Présent ou décèdé.
Comment il a façonné votre personne.
Le cheminement de votre conception avec le temps.

Merci

Une grande déception, une grande incompréhension, un grand gachis.

[_dede 95]

Mon père? C'était mon père, mon géniteur, et je le l'aimais (le respectais), pour (à cause de) cela!
Je l'ai admiré car jamais il ne m'en a voulu d'avoir suivi un chemin autre que celui qu'il me destinait enfant! Et pourtant j'ai su par la suite que ça lui en avait couté dans tout les sens du terme!

[stana]

J'aime beaucoup mon père,d'ailleurs il vient passer une journée chez moi une fois par mois.C'est toujours une joie de lui prèparer un bon repas,de discuter avec lui...ça a toujours été le cas.Par exemple:nous avons les mêmes goûts artistiques et pouvons donc communier à travers eux,nous comprendre à demi-mot.
Cela dit,je ne pense pas qu'il se soit toujours conduit comme un père accompli devrait le faire.Un père ne doit pas seulement être affectueux et complice vis-à-vis de son enfant,il doit aussi représenter la loi,la protection,la force tranquille.C'est pourquoi,je pense,j'ai cherché toute ma vie cette image paternelle qui m'a tant manquée.La grande majorité des hommes que j'ai aimé,ou même qui m'ont vraiment plus,étaient ou sont plus agés que moi.Mon mari-ainsi qu'un autre homme que j'ai aimé récemment-ont une bonne cinquantaine d'année.En me blottissant dans leurs bras,je me suis sentie protègée,comprise,je me suis abandonnée à cette"force tranquille".
Bon.Quand j'avais entre vingt et trente ans,j'ètais déja comme ça.Ca étonnait beaucoup de monde...maintenant que je suis plus proche de quarante que de trente,ça commence à mieux passer lol!Mais...tout juste...
Je me demande juste une chose:lorsque j'aurai moi-même cinquante ans,aimerais-je enfin les gars de mon age,ou plus agés,ou plus jeunes(cette dernière hypothèse serait étonnante!!)?
Quoi qu'il en soit,ce mot"père"est quasiment magique pour moi!Un besoin d'abandon,de confiance...

[gaston21]

stana, les hommes, c'est comme le vin, ça s'améliore en vieillissant...La fermentation est terminée, le bouchon part moins vite...Le summum, c'est peut-être le vieillard libidineux dont a parlé JO...L'imagination, la longue pratique, et donc l'expérience , et le pétillant conservé par la libido...Et puis, la sérénité...On ne saute plus comme des lapins !

[Geveil]

Est-ce que tu dragues Stana, Gaston ?

[gaston21]

Non, Vieux Lion, c'est, hélas, trop tard ! Mais stana m'est très sympathique et elle a l'esprit large, ouvert , et on la sent curieuse et avide de profiter de la vie . Elle a raison ! Plus tard, c'est trop tard !

[stana]

Merci pour ton message,Gaston^^Toi aussi tu m'es sympathique,et tu as également une grande ouverture d'esprit.
Tu as raison:il faut profiter de tous les plaisirs de la vie en leurs temps et heures.Après,il y a des plaisirs à tout age et pour tous les ages.

[gaston21]

La vie, elle se déroule ...comme la poésie de Voltaire ! Quand on arrive vers la fin, il ne reste que les dernières rimes, hélas !

Si vous voulez que j'aime encore,
Rendez-moi l'âge des amours;
Au crépuscule de mes jours
Rejoignez, s'il se peut, l'aurore.

Des beaux lieux où le dieu du vin
Avec l'Amour tient son empire,
Le temps, qui me prend par la main,
M'avertit que je me retire.

De son inflexible rigueur
Tirons au moins quelque avantage,
Qui n'a pas l'esprit de son âge,
De son âge a tout le malheur.

Laissons à la belle jeunesse
Ses folâtres emportements.
Nous ne vivons que deux moments:
Qu'il en soit un pour la sagesse.

Quoi! pour toujours vous me fuyez,
Tendresse, illusion, folie,
Dons du ciel, qui me consoliez
Des amertumes de la vie!

On meurt deux fois, je le vois bien;
Cessez d'aimer et d'être aimable,
C'est une mort insupportable;
Cesser de vivre, ce n'est rien.

Ainsi je déplorais la perte
Des erreurs de mes premiers ans:
Et mon âme, aux désirs ouverte,
Regrettait ses égarements,

Du ciel alors daignant descendre,
L'Amitié vint à mon secours;
Elle était peut-être aussi tendre,
Mais moins vive que les Amours.

Touché de sa beauté nouvelle,
Et de sa lumière éclairé,
Je la suivis; mais je pleurai
De ne pouvoir plus suivre qu'elle.

[troubaadour]

Tu m'inspires un poème gaston :

La dernière fois chez mon père.....
cela s'est passé
L'avant dernière fois aussi
et aussi l'avant l'avant dernière
et encore avant
et encore
encore
encore
encore encore encore
et ce fut le jour de ma naissance.

[stana]

Ils sont superbes vos poèmes^^
Mais il n'y a pas d'age pour aimer à tout egars!!!Enfin je pense.N'empêche:ceuillir dès à présent les roses de la vie...comme c'est vrai!!Et ça s'applique à tout.J'ai trois devises"chaque chose en son temps,chaque chose à sa place.""Avant l'heure,ce n'est pas l'heure,mais après l'heure non plus...""Suis ton instinct"!
Et voilà!Bref,profiter ici et maintenant,on ne sais pas de quoi demain sera fait.Sinon,on peut le regretté...

[orthon7]

Travailleur
courageux
Reproducteur
Bon vivant
Protecteur
Directeur
Dur avec lui
Bagarreur

je l'aime mon père