Jacques Brel
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Jacques Brel
Amsterdam
Cette chanson est d'une telle force que je me la passerais en boucle. Des paroles dures, un piano virevoltant, une caisse pleine qui résonne comme le tonnerre au rythme d'un bateau qui tangue, et cette voix, quelle puissance! quelle grandeur!
Bon, on va s'arrêter là, et écouter, ou plus probablement réécouter ce chef d'oeuvre de Jacques Brel.
Une petite citation. Le 6 janvier 1969, chez les beaux-parents du journaliste Cristiani, se réunissent Georges Brassens, Jacques Brel et Léo Ferré. Brassens vient de s'expliquer sur sa non croyance, et Brel qui résume le tout par ceci: Ne se mettre à genoux que pour cueillir une fleur.
Si ça c'est pas du poète!
Cette chanson est d'une telle force que je me la passerais en boucle. Des paroles dures, un piano virevoltant, une caisse pleine qui résonne comme le tonnerre au rythme d'un bateau qui tangue, et cette voix, quelle puissance! quelle grandeur!
Bon, on va s'arrêter là, et écouter, ou plus probablement réécouter ce chef d'oeuvre de Jacques Brel.
Une petite citation. Le 6 janvier 1969, chez les beaux-parents du journaliste Cristiani, se réunissent Georges Brassens, Jacques Brel et Léo Ferré. Brassens vient de s'expliquer sur sa non croyance, et Brel qui résume le tout par ceci: Ne se mettre à genoux que pour cueillir une fleur.
Si ça c'est pas du poète!
Invité- Invité
Re: Jacques Brel
Georges Brassens, Jacques Brel et Léo Ferré, mes trois chanteurs préférés.
Ils se rejoignent par la simplicité de leurs êtres, et la poésie de leurs textes.
Merci Tony.
De Léo Ferré, sa plus belle chanson : La mémoire et la mer. Un texte très poétique, qu'il faut écouter souvent pour en apprécier la beauté.
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Ils se rejoignent par la simplicité de leurs êtres, et la poésie de leurs textes.
Merci Tony.
De Léo Ferré, sa plus belle chanson : La mémoire et la mer. Un texte très poétique, qu'il faut écouter souvent pour en apprécier la beauté.
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jlouisalpha- Aka Maitre Capello
- Nombre de messages : 385
Localisation : Au Québec
Identité métaphysique : Athée !
Humeur : sereine
Date d'inscription : 22/03/2008
Re: Jacques Brel
Brel, Brassens et aussi dans un autre registre Pierre Perret, ont bercé ma jeunesse, j'aime aussi Ferré, j'ai presque tous ses disques mais je les connais moins
je connaissais par coeur la plupart des chansons de Brel mes préférées sont "Jeff" et "ne me quitte pas" mais elles sont toutes si belles !
"une île" qu'il nous reste à bâtir... et Amsterdam aussi
quand à Brassens, impossible de choisir je l'aime "tout"
pour ceux qui ne connaîtraient pas Perret, je conseille d'écouter "lili" et "mon petit loup"
je connaissais par coeur la plupart des chansons de Brel mes préférées sont "Jeff" et "ne me quitte pas" mais elles sont toutes si belles !
"une île" qu'il nous reste à bâtir... et Amsterdam aussi
quand à Brassens, impossible de choisir je l'aime "tout"
pour ceux qui ne connaîtraient pas Perret, je conseille d'écouter "lili" et "mon petit loup"
ElBilqîs- Aka Peace & Love
- Nombre de messages : 4073
Localisation : là haut dans les étoiles
Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Jacques Brel
Je connaissais pas léo ferré, juste de nom. C'est très beau.
De brel, magnifique :salut:
Il avait vraiment le sens de la scène ce type.
De brel, magnifique :salut:
Il avait vraiment le sens de la scène ce type.
Invité- Invité
Re: Jacques Brel
Les toros.
C'est pas aussi percutant que la chanson de cabrel contre la corrida, mais pas mal:
C'est pas aussi percutant que la chanson de cabrel contre la corrida, mais pas mal:
Invité- Invité
Re: Jacques Brel
3 grands poêtes, qui resterons graver sur le granite de la poésie.
Quand j'ai decouvert Léo Ferré c'est par un disque que l'on m'a offert.
"Il n'y a plus rien". Sur ce disque un texte magnifique sur la poésie.
Depuis je suis toujours rester un grand admirateur de Léo.
Voici le texte sur la poésie et la chanson "Il n'y a plus rien",
La poésie contemporaine ne chante plus... Elle rampe
Elle a cependant le privilège de la distinction...
Elle ne fréquente pas les mots mal famés... elle les ignore
On ne prend les mots qu'avec des gants: à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du Codex.
Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain.
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes.
Le poète d'aujourd'hui doit appartenir à une caste, à un parti ou au Tout-Paris.
Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé.
La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique.
Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche.
L'embrigadement est un signe des temps.
De notre temps les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes.
Les sociétés littéraires sont encore la Société.
La pensée mise en commun est une pensée commune.
Mozart est mort seul,
Accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes.
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes.
Ravel avait une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique.
Beethoven était sourd.
Il fallut quêter pour enterrer Béla Bartok.
Rutebeuf avait faim.
Villon volait pour manger.
Tout le monde s'en fout...
L'Art n'est pas un bureau d'anthropométrie !
La Lumière ne se fait que sur les tombes...
Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique
La musique se vend comme le savon à barbe.
Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver la formule.
Tout est prêt:
Les capitaux
La publicité
La clientèle
Qui donc inventera le désespoir ?
Avec nos avions qui dament le pion au soleil,
Avec nos magnétophones qui se souviennent de "ces voix qui se sont tues",
Avec nos âmes en rade au milieu des rues,
Nous sommes au bord du vide,
Ficelés dans nos paquets de viande,
A regarder passer les révolutions
N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la Morale,
C'est que c'est toujours la Morale des autres.
Les plus beaux chants sont les chants de revendications
Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations.
A L'ÉCOLE DE LA POÉSIE ET DE LA MUSIQUE ON N'APPREND PAS
ON SE BAT !
(Léo Ferré, Il n'y a plus rien, 1973)
Quand j'ai decouvert Léo Ferré c'est par un disque que l'on m'a offert.
"Il n'y a plus rien". Sur ce disque un texte magnifique sur la poésie.
Depuis je suis toujours rester un grand admirateur de Léo.
Voici le texte sur la poésie et la chanson "Il n'y a plus rien",
La poésie contemporaine ne chante plus... Elle rampe
Elle a cependant le privilège de la distinction...
Elle ne fréquente pas les mots mal famés... elle les ignore
On ne prend les mots qu'avec des gants: à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du Codex.
Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain.
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes.
Le poète d'aujourd'hui doit appartenir à une caste, à un parti ou au Tout-Paris.
Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé.
La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique.
Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche.
L'embrigadement est un signe des temps.
De notre temps les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes.
Les sociétés littéraires sont encore la Société.
La pensée mise en commun est une pensée commune.
Mozart est mort seul,
Accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes.
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes.
Ravel avait une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique.
Beethoven était sourd.
Il fallut quêter pour enterrer Béla Bartok.
Rutebeuf avait faim.
Villon volait pour manger.
Tout le monde s'en fout...
L'Art n'est pas un bureau d'anthropométrie !
La Lumière ne se fait que sur les tombes...
Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique
La musique se vend comme le savon à barbe.
Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver la formule.
Tout est prêt:
Les capitaux
La publicité
La clientèle
Qui donc inventera le désespoir ?
Avec nos avions qui dament le pion au soleil,
Avec nos magnétophones qui se souviennent de "ces voix qui se sont tues",
Avec nos âmes en rade au milieu des rues,
Nous sommes au bord du vide,
Ficelés dans nos paquets de viande,
A regarder passer les révolutions
N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la Morale,
C'est que c'est toujours la Morale des autres.
Les plus beaux chants sont les chants de revendications
Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations.
A L'ÉCOLE DE LA POÉSIE ET DE LA MUSIQUE ON N'APPREND PAS
ON SE BAT !
(Léo Ferré, Il n'y a plus rien, 1973)
Soulfly- Sorti de l'oeuf
- Nombre de messages : 43
Localisation : Tournai, Belgique
Identité métaphysique : sans
Humeur : bonne
Date d'inscription : 01/06/2008
Re: Jacques Brel
Bravo, Soulfly, un article plein de poésie et de nostalgie qui émeut profondément!
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Jacques Brel
Que dire, rien, seulement écouter et se laisser emporter par les émotions de cette très belle chanson.
"Mon enfance" du grand Jasques Brel.
"Mon enfance" du grand Jasques Brel.
Soulfly- Sorti de l'oeuf
- Nombre de messages : 43
Localisation : Tournai, Belgique
Identité métaphysique : sans
Humeur : bonne
Date d'inscription : 01/06/2008
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