Bébé éprouvette
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Bébé éprouvette
Amandine, le premier bébé-éprouvette, fête ses 30 ans.
"Le 24 février 1982 à Clamart, Amandine, le premier bébé éprouvette français, voit le jour. Depuis des milliers de couples ont eu recours à cette technique pour avoir un enfant. Trente ans après cette prouesse médicale, le Professeur René Frydman, à l'origine de cette fécondation in vitro, fait le bilan.
24 février 1982, Clamart. Amandine, un bébé de 3,4 kilos et 51 centimètres naît à l'Hôpital Antoine Béclère. C'est le premier bébé-éprouvette de France, quatre ans après Louise Brown en Grande-Bretagne. Trente ans ont passé depuis, Amandine a bien grandi et évolue dans le milieu des sciences. Normal, dirions-nous, vu son parcours.
Cette méthode de fécondation s'est aujourd'hui démocratisée mais le Professeur René Frydman, à l'origine de cette première naissance en France, regrette le manque de considération du thème de la reproduction. Il fait le point sur la situation actuelle des fécondations médicalement assistées, les dernières avancées et les points à améliorer.
En 1982, comment a été perçue la première fécondation in vitro (FIV) que vous avez réussie?
Il y avait déjà eu une naissance en Angleterre quatre années auparavant et quelques autres en Australie ou aux Etats-Unis. Nous n'étions pas les premiers mais ce procédé était tout récent et il a donc suscité beaucoup d'interrogations en France. Certaines personnes étaient étonnées que cela fonctionne mais la plupart étaient enthousiastes: "enfin une solution à l'infertilité!" se disaient-elles. Mais évidemment, d'autres étaient inquiètes et un peu méfiantes, nous manipulions l'embryon et cela leur posait problème.
Et le débat autour du statut de l'embryon perdure...
Depuis 30 ans, on tourne autour du pot car deux visions s'affrontent. L'une refuse de dissocier acte sexuel et procréation, et donc condamne avortement, contraception, FIV sans parler de recherche sur l'embryon. L'autre point de vue donne aux hommes et aux femmes la liberté de maîtriser leur reproduction. On accepte donc l'idée de mener des recherches tout en les encadrant.
Vous, considérez-vous l'embryon comme une personne?
Je crois que l'embryon est une personne potentielle. Mais il ne le devient que s'il y a un projet de mise au monde, de vie, avec des parents... pas s'il est conçu pour être étudié. L'Eglise catholique qui est la première à dénoncer ces méthodes connaît en son sein des divergences d'opinions autour de cette question. Si le Pape considère que l'on est une personne au moment de la fécondation, d'autres hommes d'église estiment, comme Saint-Thomas d'Aquin le disait, que l'âme arrive de façon différée... En France, la recherche sur l'embryon est interdite. Mais autorisée dans certains cas, à condition que ce soit au nom de "progrès médicaux majeurs". C'est cette confusion qui perdure et qui nuit à l'innovation.
En parlant d'innovation, quelles sont les dernières avancées en matière de fécondation médicalement assistée?
La congélation d'ovocyte est très certainement la grande avancée de ces dernières années. On savait la congélation du sperme et de l'embryon possible mais jusque-là, celles des ovules étaient sporadique et peu fiable. Mais l'an dernier, nous avons donné naissance aux premiers jumeaux issus de la congélation d'oeufs. La législation interdisait encore la méthode la plus efficace, celle par vitrification, mais la loi bioéthique a été approuvée et les décrets devraient bientôt prendre effet. Et puis, sans parler d'innovation, nous continuons de consolider les résultats des techniques déjà existantes.
En France, sur 70000 FIV par an, seules 20000 aboutissent à la naissance d'un enfant alors que d'autres pays comme les Etats-Unis obtiennent presque 35% de réussite. Comment l'expliquez-vous?
La demande de FIV en France est assez tardive. Quand elles viennent nous voir, les patientes ont souvent dépassé les 35 ans. Ce que je préconise, c'est un contrôle de fécondité pour les femmes entre 33 et 35 ans, comme l'on fait un test de cancer du col de l'utérus ou une mammographie. Si la fertilité d'une femme baisse, on pourrait lui proposer des réponses, comme de congeler ses ovocytes. Pourquoi une femme qui veut devenir mère mais qui n'a pas encore rencontré son prince charmant devrait y renoncer alors que l'on pourrait conserver ses ovules?
La France connaît également un problème de délais et de manque de donneuses. D'ailleurs, de plus en plus de couples se dirigent vers l'étranger. Comment y remédier?
Une solution simple consiste à sensibiliser l'opinion publique. Mettre en place des campagnes d'information me semble nécessaire. Fin 2009, en France, 1673 couples étaient en attente d'un ovocyte pour seulement 328 donneuses. Dans des pays voisins, le don est beaucoup plus courant. Il faudrait donc mieux informer les femmes sur la possibilité de donner des ovules, les accueillir, leur avancer les frais et développer la congélation. La reproduction devrait devenir un thème de société au même titre que le cancer ou Alzheimer. Après tout, y a-t-il de plus beau qu'une naissance?"
Source
Remercions, la science, la médecine, la recherche qui a permis à des milliers de femmes de connaître les joies de la maternité, des couples heureux d'avoir un enfant malgré les problèmes rencontrés.
"Le 24 février 1982 à Clamart, Amandine, le premier bébé éprouvette français, voit le jour. Depuis des milliers de couples ont eu recours à cette technique pour avoir un enfant. Trente ans après cette prouesse médicale, le Professeur René Frydman, à l'origine de cette fécondation in vitro, fait le bilan.
24 février 1982, Clamart. Amandine, un bébé de 3,4 kilos et 51 centimètres naît à l'Hôpital Antoine Béclère. C'est le premier bébé-éprouvette de France, quatre ans après Louise Brown en Grande-Bretagne. Trente ans ont passé depuis, Amandine a bien grandi et évolue dans le milieu des sciences. Normal, dirions-nous, vu son parcours.
Cette méthode de fécondation s'est aujourd'hui démocratisée mais le Professeur René Frydman, à l'origine de cette première naissance en France, regrette le manque de considération du thème de la reproduction. Il fait le point sur la situation actuelle des fécondations médicalement assistées, les dernières avancées et les points à améliorer.
En 1982, comment a été perçue la première fécondation in vitro (FIV) que vous avez réussie?
Il y avait déjà eu une naissance en Angleterre quatre années auparavant et quelques autres en Australie ou aux Etats-Unis. Nous n'étions pas les premiers mais ce procédé était tout récent et il a donc suscité beaucoup d'interrogations en France. Certaines personnes étaient étonnées que cela fonctionne mais la plupart étaient enthousiastes: "enfin une solution à l'infertilité!" se disaient-elles. Mais évidemment, d'autres étaient inquiètes et un peu méfiantes, nous manipulions l'embryon et cela leur posait problème.
Et le débat autour du statut de l'embryon perdure...
Depuis 30 ans, on tourne autour du pot car deux visions s'affrontent. L'une refuse de dissocier acte sexuel et procréation, et donc condamne avortement, contraception, FIV sans parler de recherche sur l'embryon. L'autre point de vue donne aux hommes et aux femmes la liberté de maîtriser leur reproduction. On accepte donc l'idée de mener des recherches tout en les encadrant.
Vous, considérez-vous l'embryon comme une personne?
Je crois que l'embryon est une personne potentielle. Mais il ne le devient que s'il y a un projet de mise au monde, de vie, avec des parents... pas s'il est conçu pour être étudié. L'Eglise catholique qui est la première à dénoncer ces méthodes connaît en son sein des divergences d'opinions autour de cette question. Si le Pape considère que l'on est une personne au moment de la fécondation, d'autres hommes d'église estiment, comme Saint-Thomas d'Aquin le disait, que l'âme arrive de façon différée... En France, la recherche sur l'embryon est interdite. Mais autorisée dans certains cas, à condition que ce soit au nom de "progrès médicaux majeurs". C'est cette confusion qui perdure et qui nuit à l'innovation.
En parlant d'innovation, quelles sont les dernières avancées en matière de fécondation médicalement assistée?
La congélation d'ovocyte est très certainement la grande avancée de ces dernières années. On savait la congélation du sperme et de l'embryon possible mais jusque-là, celles des ovules étaient sporadique et peu fiable. Mais l'an dernier, nous avons donné naissance aux premiers jumeaux issus de la congélation d'oeufs. La législation interdisait encore la méthode la plus efficace, celle par vitrification, mais la loi bioéthique a été approuvée et les décrets devraient bientôt prendre effet. Et puis, sans parler d'innovation, nous continuons de consolider les résultats des techniques déjà existantes.
En France, sur 70000 FIV par an, seules 20000 aboutissent à la naissance d'un enfant alors que d'autres pays comme les Etats-Unis obtiennent presque 35% de réussite. Comment l'expliquez-vous?
La demande de FIV en France est assez tardive. Quand elles viennent nous voir, les patientes ont souvent dépassé les 35 ans. Ce que je préconise, c'est un contrôle de fécondité pour les femmes entre 33 et 35 ans, comme l'on fait un test de cancer du col de l'utérus ou une mammographie. Si la fertilité d'une femme baisse, on pourrait lui proposer des réponses, comme de congeler ses ovocytes. Pourquoi une femme qui veut devenir mère mais qui n'a pas encore rencontré son prince charmant devrait y renoncer alors que l'on pourrait conserver ses ovules?
La France connaît également un problème de délais et de manque de donneuses. D'ailleurs, de plus en plus de couples se dirigent vers l'étranger. Comment y remédier?
Une solution simple consiste à sensibiliser l'opinion publique. Mettre en place des campagnes d'information me semble nécessaire. Fin 2009, en France, 1673 couples étaient en attente d'un ovocyte pour seulement 328 donneuses. Dans des pays voisins, le don est beaucoup plus courant. Il faudrait donc mieux informer les femmes sur la possibilité de donner des ovules, les accueillir, leur avancer les frais et développer la congélation. La reproduction devrait devenir un thème de société au même titre que le cancer ou Alzheimer. Après tout, y a-t-il de plus beau qu'une naissance?"
Source
Remercions, la science, la médecine, la recherche qui a permis à des milliers de femmes de connaître les joies de la maternité, des couples heureux d'avoir un enfant malgré les problèmes rencontrés.
Je note une nouvelle fois la fermeture d'esprit du Pape et le mépris du malheur et chagrin des couples ne pouvant pas avoir d'enfant autrement qu'avec cette méthode...Si le Pape considère que l'on est une personne au moment de la fécondation, d'autres hommes d'église estiment, comme Saint-Thomas d'Aquin le disait, que l'âme arrive de façon différée...
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- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
Re: Bébé éprouvette
Si c'était pas aussi compliqué d'adopter, on aurait pas besoin de procréation assistée.
Avant de créé de nouveaux enfants, faudrait peut-être commencé par s'occuper de ceux, déjà existants, qui n'ont pas de famille.
Avant de créé de nouveaux enfants, faudrait peut-être commencé par s'occuper de ceux, déjà existants, qui n'ont pas de famille.
Tibouc- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4585
Localisation : Pas de ce Monde
Identité métaphysique : Mystique Humaniste
Humeur : Chevalier Solitaire
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Bébé éprouvette
oui, mais c'est aussi un choix, et je comprends qu'une femme souhaite avoir une maternité et un accouchement.Tibouc a écrit:Si c'était pas aussi compliqué d'adopter, on aurait pas besoin de procréation assistée.
Avant de créé de nouveaux enfants, faudrait peut-être commencé par s'occuper de ceux, déjà existants, qui n'ont pas de famille.
L'adoption est très belle et généreuse, j'y suis favorable mais ce ne sera jamais physiologiquement pareil.
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- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
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