D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
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Magnus
JO
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D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
J'ouvre ce sujet pour éviter de polluer le sujet referendum sur évolution et création, qui a un but d'affirmation de laïcité nécessaire en ces temps de renouveau fondamentaliste envahissant même les couloirs de nos universités et des ministères . Lutte nécessaire pour préserver la spécificité républicaine de notre enseignement public .
Celà posé, chacun peut dire comment il explique le fait d'être là et d'en parler : en somme, remonter le cordon ombilical qu'il imagine le relier à la fondation originelle du monde .
Celà posé, chacun peut dire comment il explique le fait d'être là et d'en parler : en somme, remonter le cordon ombilical qu'il imagine le relier à la fondation originelle du monde .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
Une fois remonté sur son arbre, le singe contemple la savane et ne voit rien venir . Mais, une fois descendu de son arbre, il a parcouru le monde, a inventé la technique, appris la parole, qui permet de communiquer des idées . Marrant, les idées, non ?
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
Je ne comprends pas... Pourquoi voudrais-tu courir dans une étagère ?
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MES POEMES :
*****************
Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
*****************
Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
joke absolument incompréhensible pour grand-mère Lucy : c'est quoi , une étagère ?
Formidable, non, le langage, ces sons qui s'alignent , et l'écriture, donc! et le sens que tout ça véhicule... grand-mère Lucy devait rigoler quand son mâle ( elle était peut-être polyandre, la coquine) bricolait des planches pour faire sécher les bananes ...
où allait-il chercher tout ça ?
Formidable, non, le langage, ces sons qui s'alignent , et l'écriture, donc! et le sens que tout ça véhicule... grand-mère Lucy devait rigoler quand son mâle ( elle était peut-être polyandre, la coquine) bricolait des planches pour faire sécher les bananes ...
où allait-il chercher tout ça ?
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
Entre cent et une réponses possibles... :
D'où viens-je ?
Je me plais à m'imaginer un arbre généalogique capable de remonter au moins jusqu'à la préhistoire.
Quand Magnus s'appelait CroMagnus.
Ou courge ? Où cours-je, pardon.
Je ne cours pas, je me promène. Mais où vais-je ?
(Répondre à une telle question un jour de Toussaint...!)
Je m'en vais peut-être vers un pays où je serai enfin celui que je suis.
Dans quelle étagère ? Dans quel état je gère ? Dans quel état j'erre ?
Dans l'Etat de Wallonie, en Belgique.
D'où viens-je ?
Je me plais à m'imaginer un arbre généalogique capable de remonter au moins jusqu'à la préhistoire.
Quand Magnus s'appelait CroMagnus.
Je ne cours pas, je me promène. Mais où vais-je ?
(Répondre à une telle question un jour de Toussaint...!)
Je m'en vais peut-être vers un pays où je serai enfin celui que je suis.
Dans l'Etat de Wallonie, en Belgique.
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
Peut-être parce que c'est sur les étagères que l'on trouve le plus de poussière aussi...Magnus a écrit:Je ne comprends pas... Pourquoi voudrais-tu courir dans une étagère ?
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
D'où viens-je,?
D'un endroit situé entre le méa et l'anus.
où cours-je
Je ne cours pas non plus : je nage, je vole, je m'ballade...
dans quel état j'erre?
Dans l'état boulimique de qui aime vivre et est conscient que la ligne d'arrivée est plus proche que la ligne de départ.
D'un endroit situé entre le méa et l'anus.
où cours-je
Je ne cours pas non plus : je nage, je vole, je m'ballade...
dans quel état j'erre?
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
réponses intéressantes . A mon tour :
d'où viens-je ??loin, loin, j'ai une vision saisissante de passer de l'état animal à l'état préhumain , au cours d'un "rêve éveillé" ou "régression" ( comme vous voul'). C'était très inconfortable, parceque j'étais refoulée par les pré-hominiens et par les hominiens, dites : atypique! Déjà ...
où cours-je ? faut-il vraiment courir ? agaçant de savoir que c'est bientôt . Plus le temps de faire de la varappe, d'apprendre la danse sportive, de voyager seule au volant de ma voiture ...Et qu'est-ce qu'il y a derrière la porte noire?
Dans quel état errerai-je ?je m'imagine, consciente et sans consistance, dans une immensité merveilleuse mais angoissante . Ya quelqu'un ? s'il vous plait !!
d'où viens-je ??loin, loin, j'ai une vision saisissante de passer de l'état animal à l'état préhumain , au cours d'un "rêve éveillé" ou "régression" ( comme vous voul'). C'était très inconfortable, parceque j'étais refoulée par les pré-hominiens et par les hominiens, dites : atypique! Déjà ...
où cours-je ? faut-il vraiment courir ? agaçant de savoir que c'est bientôt . Plus le temps de faire de la varappe, d'apprendre la danse sportive, de voyager seule au volant de ma voiture ...Et qu'est-ce qu'il y a derrière la porte noire?
Dans quel état errerai-je ?je m'imagine, consciente et sans consistance, dans une immensité merveilleuse mais angoissante . Ya quelqu'un ? s'il vous plait !!
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
D'où viens-je,?
de mes parents ... l'Origine
où cours-je ?
vers mes enfants ... l'éternité
dans quel état j'erre?
aux aguets ... survie
de mes parents ... l'Origine
où cours-je ?
vers mes enfants ... l'éternité
dans quel état j'erre?
aux aguets ... survie
_L'Olivier- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
....Et il a eu l'idée de construire des arbres de pierre puis de béton de plus en plus grand. Lui qui rêve de gratter le ciel, espérant voir la couche des Dieux. Traversant l'espace, voilà que ce n'est plus la savane qu'il observe mais l’univers. Alors repoussera-t-il une nouvelle fois les limites de son territoire? Prendra-t-il conscience de tous ces espaces dont il ignore l'existence, mais qui pourtant existe dans une autre réalité qu'il n'a pas encore observée?JO a écrit:Une fois remonté sur son arbre, le singe contemple la savane et ne voit rien venir . Mais, une fois descendu de son arbre, il a parcouru le monde, a inventé la technique, appris la parole, qui permet de communiquer des idées ....
D'où viens-je
D'une pensé, d'une idée, d'une envie, d'une rencontre, d'une unité.
où cours-je
Là où mon cœur sera.
Dans quel état j'erre?
Celle des gros livres remplis d’imaginaire.
Invité- Invité
Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
D'où viens-je ? D'un acte d'amour. Je suis là car il n'y avait pas la pilule, ni la télé en ces temps là (C'est ce qui s'appelle avoir du bol).
Où cours-je ? Je ne cours pas. Je réserve mes forces pour mes "plus" vieux jours.
Dans quel état j'erre ? Sur le chemin du bien-être à l’école du jardin d’Épicure.
Où cours-je ? Je ne cours pas. Je réserve mes forces pour mes "plus" vieux jours.
Dans quel état j'erre ? Sur le chemin du bien-être à l’école du jardin d’Épicure.
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
Ladysan,
J'ai quand même la nette sensation que le sens profond des questions ne t'ai pas acquis.
courir ... n'est pas l'acte physique de mettre ses jambes l'une devant l'autre d'une manière excessivement rapide ....
Mais simplement "à quoi je m'active si intensivement ?"
que ce soit dans la précipitation ... ou non ....
Marrant de voir à quel point beaucoup de sens restent obscures à beaucoup de gens ....
Ma belle ... pour opposer une idée, il faut aller au plus profond du sens, surtout dans le monde des idées qu'est la métaphysique.
... ne pas rester superficielle ...
J'ai quand même la nette sensation que le sens profond des questions ne t'ai pas acquis.
courir ... n'est pas l'acte physique de mettre ses jambes l'une devant l'autre d'une manière excessivement rapide ....
Mais simplement "à quoi je m'active si intensivement ?"
que ce soit dans la précipitation ... ou non ....
Marrant de voir à quel point beaucoup de sens restent obscures à beaucoup de gens ....
Ma belle ... pour opposer une idée, il faut aller au plus profond du sens, surtout dans le monde des idées qu'est la métaphysique.
... ne pas rester superficielle ...
_L'Olivier- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
A certaines époques de la vie, le plus gros de l'activité cérébrale intensive est passé et si nous naissons pour la plupart d'entre nous pauvres, on s'est probablement tout de même quelque peu enrichis...L'Olivier a écrit:Ladysan,
J'ai quand même la nette sensation que le sens profond des questions ne t'ai pas acquis.
courir ... n'est pas l'acte physique de mettre ses jambes l'une devant l'autre d'une manière excessivement rapide ....
Mais simplement "à quoi je m'active si intensivement ?"
que ce soit dans la précipitation ... ou non ....
Par contre, quand la fin de vie sera plus proche, sauf pour ceux qui ont pris la bonne habitude de le faire de manière régulière, arrivera immanquablement la grosse activité cérébrale du bilan final (le purgatoire en quelque sorte)... Et là j'imagine que c'est "chaud" comme on dit...
C'est peut-être de cela que parle Ladysan non ?
Exact... D'où l'utilité du sujet ouvertMarrant de voir à quel point beaucoup de sens restent obscures à beaucoup de gens ....
ICI
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_L'Olivier- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
L'Olivier a écrit:Ladysan,
J'ai quand même la nette sensation que le sens profond des questions ne t'ai pas acquis.
courir ... n'est pas l'acte physique de mettre ses jambes l'une devant l'autre d'une manière excessivement rapide ....
Mais simplement "à quoi je m'active si intensivement ?"
que ce soit dans la précipitation ... ou non ....
Marrant de voir à quel point beaucoup de sens restent obscures à beaucoup de gens ....
Ma belle ... pour opposer une idée, il faut aller au plus profond du sens, surtout dans le monde des idées qu'est la métaphysique.
... ne pas rester superficielle ...
On ne court pas forcément avec ses jambes, mais aussi avec sa tête, son esprit. On court aussi quandon veut tout gérer en même temps pour gagner du temps, il y a des gens comme ça...A la longue, l'âge aidant, cela devient épuisant...On essaie d'arrêter la cadence...de sa vie et réserver ses forces mentales et physiques en essayant de vivre le plus sereinement possible. Ne plus vouloir "courir", ne plus devoir penser à son avenir...Surtout quand on aimerait flâner et se promener comme le commun des mortels...
Juste une petite mise au point.
Faut aussi faire un effort L'Olivier. Il arrive aussi que l'on s'exprime mal, mais rien ne t'empêche de le signaler, en évitant si possible de faire un procès d'intention chaque fois que tu n’as pas saisi le sens donné à un mot. Et puis...Rien ne sert d'avoir des idées intéressantes comme les tiennes et ne pas faire un petit effort pour améliorer la syntaxe de tes textes et de développer autrement tes idées afin d'en faciliter la lecture. C'est que c'est fatiguant de devoir à chaque fois relier des mots isolés par ci par là et laisser au lecteur le soins d'en faire une synthèse pour en comprendre le sens.
Note que personnellement, cela ne me pose aucun problème, mais comme tu aimes "chipoter" sur les détails... Mon vocabulaire n'est peut-être pas aussi riche que le tien, mais je pense que je ne me débrouilles pas mal pour essayer de me faire comprendre.
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
OuiLadysan a écrit:mais je pense que je ne me débrouilles pas mal pour essayer de me faire comprendre.
_L'Olivier- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
Je viens de la lumière, je suis la lumière et je retourne à la lumière.
Tibouc- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
de quelle manière y retourner, c'est la question existentielle .
Elle se pose différemment, dans :" cours, Forrest, cours!"
et dans "qu'est-ce qui fait courir le monde ?"
Les psys de ma jeunesse m'avaient appris que l'homme a trois moteurs, mais n'en utilise qu'un , intensément, parcequ'il le "sent" conforme à son tempérament inné .
On serait "hylique", "cardiaque" ou intellectuel ( les termes étaient peut-être autres, mais le sens y est), donc, être de tripes, de coeur ou de tête, selon que l'émotionnel, l'affectif ou le mental domine .
L'ideal étant l'équilibre des trois ... quoique, alors, le caractère reste sans grande force .
Elle se pose différemment, dans :" cours, Forrest, cours!"
et dans "qu'est-ce qui fait courir le monde ?"
Les psys de ma jeunesse m'avaient appris que l'homme a trois moteurs, mais n'en utilise qu'un , intensément, parcequ'il le "sent" conforme à son tempérament inné .
On serait "hylique", "cardiaque" ou intellectuel ( les termes étaient peut-être autres, mais le sens y est), donc, être de tripes, de coeur ou de tête, selon que l'émotionnel, l'affectif ou le mental domine .
L'ideal étant l'équilibre des trois ... quoique, alors, le caractère reste sans grande force .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
Tu es sûre que c'étaient des psys ?
Parce que les hyliques, pneumatiques etc cela tient plus de la philosophie gnostique et remonte à ... Tertulien !
Après c'est ce qui a servi à définir l'introversion et l'extraversion chez Jung.
Parce que les hyliques, pneumatiques etc cela tient plus de la philosophie gnostique et remonte à ... Tertulien !
Après c'est ce qui a servi à définir l'introversion et l'extraversion chez Jung.
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
oui... le fil fut long à dérouler et il est notoire que je manque de rigueur dans la forme, parceque je cours après le fond . Mea culpa , donc . Mais il y a un peu plus, chez Jung, qu'extraversion et introversion .
L'idée demeure que nous sommes plus ou moins émotifs, plus ou moins raisonneurs et plus ou moins spontanés . Il ya eu , aussi la classification des N ou EA ou NA primaires ou secondaires, et, actuellement l'ennéagramme ...Saucissonage, mais pas seulement, et pas pour tous les psys .
L'idée demeure que nous sommes plus ou moins émotifs, plus ou moins raisonneurs et plus ou moins spontanés . Il ya eu , aussi la classification des N ou EA ou NA primaires ou secondaires, et, actuellement l'ennéagramme ...Saucissonage, mais pas seulement, et pas pour tous les psys .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
bien se connaitre, c'est utile, pour répondre aux questions du sujet
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
Une Réalité à saisir.
Le XXème siècle et celui en cours ont propulsé les hommes dans une connaissance et une maîtrise des techniques bien au-delà de tout ce qui était envisageable et la vitesse à laquelle tout cela évolue est exponentielle. Il n'en reste pas moins que nous ne sommes que des ignorants encombrés au regard de la Réalité. Nous possédons des données, des concepts, des théories et nous les mettons en pratique. Des scientifiques ont atteint un niveau de connaissances absolument fascinant mais personne n'est en mesure malgré tout, dans ce registre scientifique, d'expliquer le fond des choses. Non pas les "Comment" mais le "Pourquoi" ?
"Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?"
Cette question fondamentale a été posée par Leibniz dans le 7ème article des "Principes de la nature et de la grâce fondés en raison."
Je n'ai évidemment pas la réponse mais je m'interroge au préalable sur ce "quelque chose". Car ce "quelque chose" dont nous pensons être conscient, il me semble que nous sommes très loin d'en avoir saisi l'étendue. Il n'y a pas de création artistique mais un modelage personnalisé de l'émotion au regard des perceptions de ce que nous jugeons comme étant la Réalité. Mais quelle est-elle cette Réalité, quel est donc ce "quelque chose" ?
Les scientifiques ont parcouru la matière puis ils ont rencontré l'énergie. Ils ont établi les liens qui existent entre ces deux composantes de la Réalité. Le meccano qu'ils ont décrit est d'une complexité sans nom. Innommé parce qu'intraduisible, non pas dans son architecture mais dans la raison même de son existence.
Rien ne l'explique.
Ce fameux Rien est d'ailleurs, lui aussi, tout autant insaisissable que le Tout. Dès lors que je cherche à identifier le Rien, je lui donne une existence, aussi métaphysique qu'elle soit, aussi inconstante et informelle. Parler du Rien, penser au Rien, imaginer le Rien est un non sens. Il n'y a Rien que le Néant et ce Néant n'est pas accessible puisqu'il n'existe pas. Le Néant ne peut éventuellement être perçu qu'en lui opposant la Réalité ou le "quelque chose."
L'autre question insoluble revient à s'interroger sur le point de départ. Comment concevoir l'idée que quelque chose est apparue du Néant ? S'il n'y a Rien, comment pourrait-il en jaillir quelque chose ? Dans toute la réalité que nous percevons, quelque chose existe nécessairement par rapport à autre chose. Jamais par rapport à un Rien qui aurait donné Quelque chose. C'est inconcevable. Il existe nécessairement une matière ou une énergie intitiale.
Alors puisque ces questions resteront, pour ma part, de l'ordre de l'irrésolu, je m'en tiens à la perception de cette Réalité. Elle est tangible, palpable, matérielle, saisissable, à défaut de nous offrir les raisons de sa survenue.
Mais est-ce que pour autant, j'en connais "réellement" l'étendue. Je ne peux pas conceptualiser le Rien de part son inexistence mais la multiplicité phénoménale des formes prises par la Réalité n'a-t-elle pas fini par créer un voile qui couvre la conscience totale de cette Réalité ? Ne suis-je pas au regard de la Réalité dans le même état d'ignorance que pour le Néant ?
D'un côté, nous avons donc le Néant inconnaissable et de l'autre une Réalité encore inconnue. Et nous vivons pourtant dans une illusion de puissance.
Même si je finissais par comprendre le fonctionnement de mon ordinateur et l'étonnante passerelle offerte par la mise en forme des mots et de sa diffusion, je ne comprendrai pas pour autant la Réalité qui sous-tend cette matérialisation. Nous savons en user mais nous n'en comprenons pas la structure, ni encore moins l'apparition. Je ne parle pas de la technologie mise en oeuvre mais de la possibilité que cette technologie existe.
Si je me pose la même interrogation concernant mon existence, là, je me place au bord d'un gouffre sans fond...Inexploré et terrifiant. Et c'est bien cette terreur qui nous pousse à rester dans l'illusoire utilisation des choses sans nous interroger sur leur raison d'être.
Une raison d'être.
Une autre question. Car s'il y a une raison, cela signifie qu'il y a une intention. Dès lors que nous mettons en avant notre raison, dès lors que nous en usons, il y a une intention, un objectif, et préalablement il est probable qu'il y ait une cause. Nous n'agissons pas initialement, nous nous efforçons juste de réagir à bon escient. Si je tente de clarifier mes idées, c'est uniquement parce qu'un trouble existe. Je ne fais que réagir à ce trouble en usant de ma raison pour avancer. Et ce trouble lui-même n'est pas venu du Néant. Il existe en moi depuis que ma raison s'est éveillée et m'a permis d'oeuvrer à la compréhension de la Réalité. Rien ne vient de Rien. Tout existe à travers une existence déjà réelle et qui se dévoile peu à peu. Il n'y a pas de Création spontanée dans ce qui est déjà créé.
Mais alors s'il y a une intention, il est nécessaire qu'elle soit issue d'une intelligence. Ou alors, si cette intention est totalement incompréhensible, c'est qu'elle est issue d'un pur hasard. J'éprouve une véritable nausée à concevoir la Réalité comme un pur hasard car cela signifierait que ce hasard, qui jusque-là s'est montré particulièrement fabuleux et créatif, pourrait tout aussi bien tomber dans une dégénérescence catastrophique au regard de la Vie. Est-ce que l'enchaînement évolutif pourrait s'inverser et tendre vers une involution dissipatrice qui conduirait à une extinction de tout ? Si tout n'est que hasard, rien n'est établi. Si rien n'est établi, tout peut disparaître.
Je n'ai pas tenté d'éclairer mes inquiétudes existentielles par hasard mais bien parce que je dispose d'un intellect qui me permet de me projeter vers une intention évolutive. En comprenant ce qui me trouble, j'use de mon potentiel. Si tout cela n'était qu'un hasard, il ne pourrait y avoir d'intention, ni encore moins de raisonnement, ni encore moins de trouble puisque rien n'aurait de raison d'être et qu'il n'y aurait par conséquent aucune raison d'expliquer ce Rien. Le Néant ne peut avoir de raison d'être.
Quelle est par conséquent la raison d'être de la Réalité ? A-t-elle une intention ? Et s'il y a une raison et une intention, d'où viennent-elles, qui en est l'instigateur, quelle est l'étendue de cette intelligence ?
Je n'en sais rien.
Je n'ai aucune réponse.
Ca ne m'est pas accessible.
Et les réponses données, établies par des penseurs reconnus ou des entités manipulatrices ne m'intéressent pas. Si je suis arrivé à ce point d'interrogation, ça n'est sûrement pas pour tomber dans des réponses rapportées et admises.
Je préfère rester au bord de mon gouffre et contempler le vide en moi.
Comment pourrais-je comprendre la Réalité en me contentant d'adopter la version de la réalité des autres ? Je n'ai aucune angoisse existentielle et je regarde ce vide en moi avec une infinie délectation.
On peut concevoir cette Réalité comme se trouvant de l'autre côté du mur.
Nous sommes tous et toutes au coeur d'un gigantesque show. Nous ne percevons que la réalité pour laquelle nous avons été conditionnés, éduqués, formatés.
Il faut pousser la Porte de l'ineffable.
"Ce n'est pas la connaissance extérieure
ce n'est pas la connaissance intérieure
pas plus que la suspension de la connaissance
ce n'est pas savoir
ce n'est pas ignorer
pas plus que ce n'est l'ignorance elle-même
ce ne peut pas être davantage vu que compris
on ne peut pas y indiquer de frontière
c'est ineffable et au-delà de la pensée
c'est indéfinissable
ce n'est connu qu'en le devenant."
Mandakuya Upanishad.
__________________________________________________________________________________________________________________
La Présence ne peut pas être saisie par l'individu tant que l'individu exerce une observation du même ordre que celle qui l'anime à travers son existence. Car en cherchant à observer la Présence, il s'extrait lui-même de cette Présence. Cela revient à chercher la source de la Lumière dans une chambre noire alors que la Lumière émane de nous-même mais que nous ne pouvons en situer l'origine. La Lumière existe mais elle n'est ni contrôlable, ni identifiable, ni mesurable, ni soumise. Elle ne nous appartient pas mais elle est en nous.
Le moi qui sous-tend toute expérience ne peut pas lui-même être expérimenté par ce moi. Toute expérience implique deux composantes : l'expérimentateur et l'expérimenté. Lorsque je suis ému, je peux observer cette émotion. L'émotion est l'objet expérimenté et je suis l'expérimentateur. Mais je ne peux pas expérimenter l'expérimentateur puisque ce moi expérimentateur deviendrait immanquablement l'objet expérimenté.
Les Upanishad ont décrit cette problématique tout autant que le Tao Te King.
"Le Tao qui peut être décrit n'est pas le Tao éternel."
Dans un ancien traité Bouddhiste, Ashvaghosha écrivait : "Depuis le commencement, toutes choses sont dans leur nature, l'Etre lui-même."
Il n'est pas question ici de Dieu dans sa dimension religieuse mais bien de l'Energie créatrice. Le terme de Dieu est bien trop souillé par les hommes pour permettre une démarche lucide.
Alors, est-il possible, à notre niveau, de conscientiser ce moi expérimentateur ? Est-il possible de nous extraire de nous-même pour appréhender pleinement cette Présence sans donner à cette Présence la dimension d'un objet expérimenté étant donné qu'elle est elle-même ce qui permet à l'expérimentateur d'exercer son pouvoir d'expérimentation.
Est-il possible d'expérimenter l'expérimentateur sans que celui-ci ne devienne l'expérimenté ?
A quoi cela servirait-il d'ailleurs ? Est-ce qu'il est nécessaire que je comprenne le fonctionnement des particules électriques qui éclairent la pièce où j'écris ? Est-ce qu'il est utile que je comprenne les mécanismes internes qui permettent aux pensées d'apparaître ? Est-ce qu'il est indispensable que je saisisse le phénomène biologique qui fait que mon coeur fonctionne sans aucune intervention volontaire de ma part ?
Nous dérivons quotidiennement dans des phénomènes qui nous échappent constamment. Pourquoi vouloir absolument entrer dans des quêtes aussi abstraites ?
Pour ma part, c'est uniquement en raison de la puissance indéfinissable des émotions que cette quête m'a déjà offerte. Rien, jamais, n'a été aussi flamboyant et je veux bien continuer à user de mon potentiel jusqu'à ma mort si c'est pour revivre, ne serait-ce qu'une fois, la plénitude qui en résulte.
Le XXème siècle et celui en cours ont propulsé les hommes dans une connaissance et une maîtrise des techniques bien au-delà de tout ce qui était envisageable et la vitesse à laquelle tout cela évolue est exponentielle. Il n'en reste pas moins que nous ne sommes que des ignorants encombrés au regard de la Réalité. Nous possédons des données, des concepts, des théories et nous les mettons en pratique. Des scientifiques ont atteint un niveau de connaissances absolument fascinant mais personne n'est en mesure malgré tout, dans ce registre scientifique, d'expliquer le fond des choses. Non pas les "Comment" mais le "Pourquoi" ?
"Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?"
Cette question fondamentale a été posée par Leibniz dans le 7ème article des "Principes de la nature et de la grâce fondés en raison."
Je n'ai évidemment pas la réponse mais je m'interroge au préalable sur ce "quelque chose". Car ce "quelque chose" dont nous pensons être conscient, il me semble que nous sommes très loin d'en avoir saisi l'étendue. Il n'y a pas de création artistique mais un modelage personnalisé de l'émotion au regard des perceptions de ce que nous jugeons comme étant la Réalité. Mais quelle est-elle cette Réalité, quel est donc ce "quelque chose" ?
Les scientifiques ont parcouru la matière puis ils ont rencontré l'énergie. Ils ont établi les liens qui existent entre ces deux composantes de la Réalité. Le meccano qu'ils ont décrit est d'une complexité sans nom. Innommé parce qu'intraduisible, non pas dans son architecture mais dans la raison même de son existence.
Rien ne l'explique.
Ce fameux Rien est d'ailleurs, lui aussi, tout autant insaisissable que le Tout. Dès lors que je cherche à identifier le Rien, je lui donne une existence, aussi métaphysique qu'elle soit, aussi inconstante et informelle. Parler du Rien, penser au Rien, imaginer le Rien est un non sens. Il n'y a Rien que le Néant et ce Néant n'est pas accessible puisqu'il n'existe pas. Le Néant ne peut éventuellement être perçu qu'en lui opposant la Réalité ou le "quelque chose."
L'autre question insoluble revient à s'interroger sur le point de départ. Comment concevoir l'idée que quelque chose est apparue du Néant ? S'il n'y a Rien, comment pourrait-il en jaillir quelque chose ? Dans toute la réalité que nous percevons, quelque chose existe nécessairement par rapport à autre chose. Jamais par rapport à un Rien qui aurait donné Quelque chose. C'est inconcevable. Il existe nécessairement une matière ou une énergie intitiale.
Alors puisque ces questions resteront, pour ma part, de l'ordre de l'irrésolu, je m'en tiens à la perception de cette Réalité. Elle est tangible, palpable, matérielle, saisissable, à défaut de nous offrir les raisons de sa survenue.
Mais est-ce que pour autant, j'en connais "réellement" l'étendue. Je ne peux pas conceptualiser le Rien de part son inexistence mais la multiplicité phénoménale des formes prises par la Réalité n'a-t-elle pas fini par créer un voile qui couvre la conscience totale de cette Réalité ? Ne suis-je pas au regard de la Réalité dans le même état d'ignorance que pour le Néant ?
D'un côté, nous avons donc le Néant inconnaissable et de l'autre une Réalité encore inconnue. Et nous vivons pourtant dans une illusion de puissance.
Même si je finissais par comprendre le fonctionnement de mon ordinateur et l'étonnante passerelle offerte par la mise en forme des mots et de sa diffusion, je ne comprendrai pas pour autant la Réalité qui sous-tend cette matérialisation. Nous savons en user mais nous n'en comprenons pas la structure, ni encore moins l'apparition. Je ne parle pas de la technologie mise en oeuvre mais de la possibilité que cette technologie existe.
Si je me pose la même interrogation concernant mon existence, là, je me place au bord d'un gouffre sans fond...Inexploré et terrifiant. Et c'est bien cette terreur qui nous pousse à rester dans l'illusoire utilisation des choses sans nous interroger sur leur raison d'être.
Une raison d'être.
Une autre question. Car s'il y a une raison, cela signifie qu'il y a une intention. Dès lors que nous mettons en avant notre raison, dès lors que nous en usons, il y a une intention, un objectif, et préalablement il est probable qu'il y ait une cause. Nous n'agissons pas initialement, nous nous efforçons juste de réagir à bon escient. Si je tente de clarifier mes idées, c'est uniquement parce qu'un trouble existe. Je ne fais que réagir à ce trouble en usant de ma raison pour avancer. Et ce trouble lui-même n'est pas venu du Néant. Il existe en moi depuis que ma raison s'est éveillée et m'a permis d'oeuvrer à la compréhension de la Réalité. Rien ne vient de Rien. Tout existe à travers une existence déjà réelle et qui se dévoile peu à peu. Il n'y a pas de Création spontanée dans ce qui est déjà créé.
Mais alors s'il y a une intention, il est nécessaire qu'elle soit issue d'une intelligence. Ou alors, si cette intention est totalement incompréhensible, c'est qu'elle est issue d'un pur hasard. J'éprouve une véritable nausée à concevoir la Réalité comme un pur hasard car cela signifierait que ce hasard, qui jusque-là s'est montré particulièrement fabuleux et créatif, pourrait tout aussi bien tomber dans une dégénérescence catastrophique au regard de la Vie. Est-ce que l'enchaînement évolutif pourrait s'inverser et tendre vers une involution dissipatrice qui conduirait à une extinction de tout ? Si tout n'est que hasard, rien n'est établi. Si rien n'est établi, tout peut disparaître.
Je n'ai pas tenté d'éclairer mes inquiétudes existentielles par hasard mais bien parce que je dispose d'un intellect qui me permet de me projeter vers une intention évolutive. En comprenant ce qui me trouble, j'use de mon potentiel. Si tout cela n'était qu'un hasard, il ne pourrait y avoir d'intention, ni encore moins de raisonnement, ni encore moins de trouble puisque rien n'aurait de raison d'être et qu'il n'y aurait par conséquent aucune raison d'expliquer ce Rien. Le Néant ne peut avoir de raison d'être.
Quelle est par conséquent la raison d'être de la Réalité ? A-t-elle une intention ? Et s'il y a une raison et une intention, d'où viennent-elles, qui en est l'instigateur, quelle est l'étendue de cette intelligence ?
Je n'en sais rien.
Je n'ai aucune réponse.
Ca ne m'est pas accessible.
Et les réponses données, établies par des penseurs reconnus ou des entités manipulatrices ne m'intéressent pas. Si je suis arrivé à ce point d'interrogation, ça n'est sûrement pas pour tomber dans des réponses rapportées et admises.
Je préfère rester au bord de mon gouffre et contempler le vide en moi.
Comment pourrais-je comprendre la Réalité en me contentant d'adopter la version de la réalité des autres ? Je n'ai aucune angoisse existentielle et je regarde ce vide en moi avec une infinie délectation.
On peut concevoir cette Réalité comme se trouvant de l'autre côté du mur.
Nous sommes tous et toutes au coeur d'un gigantesque show. Nous ne percevons que la réalité pour laquelle nous avons été conditionnés, éduqués, formatés.
Il faut pousser la Porte de l'ineffable.
"Ce n'est pas la connaissance extérieure
ce n'est pas la connaissance intérieure
pas plus que la suspension de la connaissance
ce n'est pas savoir
ce n'est pas ignorer
pas plus que ce n'est l'ignorance elle-même
ce ne peut pas être davantage vu que compris
on ne peut pas y indiquer de frontière
c'est ineffable et au-delà de la pensée
c'est indéfinissable
ce n'est connu qu'en le devenant."
Mandakuya Upanishad.
__________________________________________________________________________________________________________________
La Présence ne peut pas être saisie par l'individu tant que l'individu exerce une observation du même ordre que celle qui l'anime à travers son existence. Car en cherchant à observer la Présence, il s'extrait lui-même de cette Présence. Cela revient à chercher la source de la Lumière dans une chambre noire alors que la Lumière émane de nous-même mais que nous ne pouvons en situer l'origine. La Lumière existe mais elle n'est ni contrôlable, ni identifiable, ni mesurable, ni soumise. Elle ne nous appartient pas mais elle est en nous.
Le moi qui sous-tend toute expérience ne peut pas lui-même être expérimenté par ce moi. Toute expérience implique deux composantes : l'expérimentateur et l'expérimenté. Lorsque je suis ému, je peux observer cette émotion. L'émotion est l'objet expérimenté et je suis l'expérimentateur. Mais je ne peux pas expérimenter l'expérimentateur puisque ce moi expérimentateur deviendrait immanquablement l'objet expérimenté.
Les Upanishad ont décrit cette problématique tout autant que le Tao Te King.
"Le Tao qui peut être décrit n'est pas le Tao éternel."
Dans un ancien traité Bouddhiste, Ashvaghosha écrivait : "Depuis le commencement, toutes choses sont dans leur nature, l'Etre lui-même."
Il n'est pas question ici de Dieu dans sa dimension religieuse mais bien de l'Energie créatrice. Le terme de Dieu est bien trop souillé par les hommes pour permettre une démarche lucide.
Alors, est-il possible, à notre niveau, de conscientiser ce moi expérimentateur ? Est-il possible de nous extraire de nous-même pour appréhender pleinement cette Présence sans donner à cette Présence la dimension d'un objet expérimenté étant donné qu'elle est elle-même ce qui permet à l'expérimentateur d'exercer son pouvoir d'expérimentation.
Est-il possible d'expérimenter l'expérimentateur sans que celui-ci ne devienne l'expérimenté ?
A quoi cela servirait-il d'ailleurs ? Est-ce qu'il est nécessaire que je comprenne le fonctionnement des particules électriques qui éclairent la pièce où j'écris ? Est-ce qu'il est utile que je comprenne les mécanismes internes qui permettent aux pensées d'apparaître ? Est-ce qu'il est indispensable que je saisisse le phénomène biologique qui fait que mon coeur fonctionne sans aucune intervention volontaire de ma part ?
Nous dérivons quotidiennement dans des phénomènes qui nous échappent constamment. Pourquoi vouloir absolument entrer dans des quêtes aussi abstraites ?
Pour ma part, c'est uniquement en raison de la puissance indéfinissable des émotions que cette quête m'a déjà offerte. Rien, jamais, n'a été aussi flamboyant et je veux bien continuer à user de mon potentiel jusqu'à ma mort si c'est pour revivre, ne serait-ce qu'une fois, la plénitude qui en résulte.
Thierry- Maître du Temps
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Re: D'où viens-je, où cours-je, dans quel état j'erre?
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_L'Olivier- Seigneur de la Métaphysique
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