Dire l'indicible
2 participants
Page 1 sur 1
Dire l'indicible
Lentement au cours d'une vie consacrée à comprendre le monde comme s'il était une œuvre de l'art divin, et comme un signe, et comme une parole, le langage s'épure.
Je me souviens de ma jeunesse où je multipliais les vocables, où il s'agissait pour moi de faire assaut de vocabulaire et le résultat émietté de l'écriture qui en découlait. Cette absence de discernement entre les éléments premiers et secondaires qui produisait une écriture chaotique et fondamentalement incertaine. Toute fondée sur des émotions bouillonnantes. Et les successions de coqs à l'âne.
Puis vint Dieu. Avec Lui vinrent le sens et l'harmonie, la cohérence et l'enthousiasme, la vision claire et le défi.
Dieu est difficile à dire. Dieu est cette être qui quoi qu'on dise de lui est encore et toujours infiniment au-delà et ailleurs de ce qu'on en dit. De Lui on dira plutôt: "Dieu n'est pas que". Il n'est pas "finissable". Il ne peut y avoir rien de conclusif à son sujet. S'il parle par paraboles c'est parce que l'on ne peut rien dire d'exact à son sujet, car exactitude et vérité ne coïncident pas. Une parabole est dynamique. Elle met des éléments en présence, mais c'est à celui qui les entend de les faire converger vers le (les) sens possibles. Elle donne du grain à moudre et non pas un pain tout fait.
Avec le temps j'ai essayé de dire (mon) Dieu. J'ai toujours et constamment échoué à dire et son qui et son quoi parce qu'Il est toujours pas que ça et au delà de quoi que j'en dise. Sa grandeur échappe aux prises du langage. Car le langage est borné par nos capacités intellectives, ce qui n'est pas le cas de Celui que je veux dire.
Alors les mots se sont raréfiés et concentrés sur leurs analogons premiers. J'ai crée un monde esthétique de symboles simples que j'ai fais dialoguer, symboles tirés des éléments de la nature. Faisant communiquer le vent, le silence, le fleurs, les lointains, les étoiles et les arbres pour RENDRE le sentiment esthétique de la paix et de la vision qui sont miens. Je témoigne ainsi de mes impressions intérieures; ce qui est im-primé en moi, je l'ex-prime.
La nature est comme un livre, les phonèmes qui la décrivent comme un réservoir de symboles dans lequel je puise les éléments de mon discours pour donner à voir l'invisible et chanter l'indicible.
"Mon chant vain et futile" (Grégoire de Narek) est à la fois l'ex-pression de ce que je ressens et l'affinement perpétuel de ce que je conçois de Celui qui demeure inconcevable.
Ma vie en est rendue fort intéressante.
Je me souviens de ma jeunesse où je multipliais les vocables, où il s'agissait pour moi de faire assaut de vocabulaire et le résultat émietté de l'écriture qui en découlait. Cette absence de discernement entre les éléments premiers et secondaires qui produisait une écriture chaotique et fondamentalement incertaine. Toute fondée sur des émotions bouillonnantes. Et les successions de coqs à l'âne.
Puis vint Dieu. Avec Lui vinrent le sens et l'harmonie, la cohérence et l'enthousiasme, la vision claire et le défi.
Dieu est difficile à dire. Dieu est cette être qui quoi qu'on dise de lui est encore et toujours infiniment au-delà et ailleurs de ce qu'on en dit. De Lui on dira plutôt: "Dieu n'est pas que". Il n'est pas "finissable". Il ne peut y avoir rien de conclusif à son sujet. S'il parle par paraboles c'est parce que l'on ne peut rien dire d'exact à son sujet, car exactitude et vérité ne coïncident pas. Une parabole est dynamique. Elle met des éléments en présence, mais c'est à celui qui les entend de les faire converger vers le (les) sens possibles. Elle donne du grain à moudre et non pas un pain tout fait.
Avec le temps j'ai essayé de dire (mon) Dieu. J'ai toujours et constamment échoué à dire et son qui et son quoi parce qu'Il est toujours pas que ça et au delà de quoi que j'en dise. Sa grandeur échappe aux prises du langage. Car le langage est borné par nos capacités intellectives, ce qui n'est pas le cas de Celui que je veux dire.
Alors les mots se sont raréfiés et concentrés sur leurs analogons premiers. J'ai crée un monde esthétique de symboles simples que j'ai fais dialoguer, symboles tirés des éléments de la nature. Faisant communiquer le vent, le silence, le fleurs, les lointains, les étoiles et les arbres pour RENDRE le sentiment esthétique de la paix et de la vision qui sont miens. Je témoigne ainsi de mes impressions intérieures; ce qui est im-primé en moi, je l'ex-prime.
La nature est comme un livre, les phonèmes qui la décrivent comme un réservoir de symboles dans lequel je puise les éléments de mon discours pour donner à voir l'invisible et chanter l'indicible.
"Mon chant vain et futile" (Grégoire de Narek) est à la fois l'ex-pression de ce que je ressens et l'affinement perpétuel de ce que je conçois de Celui qui demeure inconcevable.
Ma vie en est rendue fort intéressante.
Klincksiek- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 129
Localisation : France
Identité métaphysique : verbe
Humeur : fluide
Date d'inscription : 31/08/2011
Sujets similaires
» Dire
» Que doit on dire ou ne pas.......
» On va dire que c'en était
» Penser c'est dire non.
» Dire ses émotions
» Que doit on dire ou ne pas.......
» On va dire que c'en était
» Penser c'est dire non.
» Dire ses émotions
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum