Le voyage de Nadia
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Le voyage de Nadia
Suite à mon sujet sur le livre de Fawzia Koofi, voici une critique du film Le voyage de Nadia.
Écrit à Montréal le 1 juin 2007
C'est l'hydre de la pensée unique avec pour trois têtes, la tradition, la religion et la bêtise des hommes, kabyles en l'occurrence mais algériens en général. Et des algériennes. Ne venez pas me dire que la gent masculine ne soit pas spécifiquement coupable! Dans le contexte du film, si! Que Dieu ait sa part de responsabilité ou qu'Adam et Ève -surtout Ève- participent à toute la malédiction qu'endossent à leur corps défendant les boucs émissaires que sont les femmes, convenons-en, par dépit. Ce que je constate cependant, moi, algérien, c'est que ces hommes, du village de Nadia, sont des lâches!
Leur ignorance de l'histoire des civilisations et notamment celle du développement des sociétés modernes telles que la nôtre, ici, à Montréal, avec laquelle l'Algérie tisse des liens politiques et sympathiques, cette ignorance n'est pas une excuse. Ceux qui ont un peu de jugeote parmi mes compatriotes savent que tout cela est vrai : Nietzsche, malgré ses défauts, avait parfaitement raison lorsqu'il décriait la servitude maladive des peuples sous la férule de dictatures institutionnalisées dont l'autel sert à sacrifier les révoltés (es), en particulier ceux et celles qui cherchent à se libérer de leurs chaînes.
J'ai donc assisté à la projection du film à l'ONF*. Je suis resté pour la période des discussions animées par une journaliste du Devoir en compagnie de la réalisatrice Carmen Garcia et de la scénariste Nadia Zouaoui. Ces deux charmantes et courageuses femmes répondaient aux questions et aux objections avec tact et fermeté. J'étais particulièrement satisfait de la perspicacité dont Nadia faisait preuve lorsqu'elle défendait son film et les femmes algériennes sans voix, esclaves intemporelles dans des pays modernes et civilisés sur le bord de la méditerranée. Je lui tire mon chapeau. Non, je ne crois pas que son film sera vendu de si tôt en Algérie. Les Algériens ne sont pas prêts. Mais ce qui est désespérant, c'est qu'au Canada et en France, un nombre considérable de citoyens les confortent dans leurs hésitations machistes. Il suffisait d'entendre le son de cloche qui nous parvenait des divers intervenants pour réaliser la difficulté que Nadia Zouaoui dut et doit affronter, en toute lucidité, pour promouvoir son film. Je vous en donne quelques brefs exemples.
Un homme d'une belle prestance se lève et se présente, micro en main. Il est algérien et journaliste vivant au Québec. "Articulé", comme on dit ici, il est scandalisé par le fait que ce film soit présenté dans le cadre de la semaine de "Femmes et Islam" aujourd'hui. D'après lui, c'est un amalgame. Le scénario n'a rien à voir avec la femme musulmane mais traite d'une situation et d’un lieu particuliers, le village de Nadia sur le flanc d'une montagne de la Kabylie; ce problème local est causé par la tradition et non l'islam.
Puis, un homme, derrière moi, prend la parole; il travaille pour une organisation humanitaire, "Human Rights Watch". Selon lui, il faut élargir le débat car le mal vient de plus loin. D’après son raisonnement, la civilisation occidentale et le capitalisme jouent un rôle crucial et néfaste dans cet arc-boutement des hommes envers la liberté des femmes. Je me suis retourné pour observer celui qui tenait ce discours politico-spirituel. C'était un grand noir en compagnie d'une jeune femme blonde. Il conclue que le Coran ne préconise en aucun cas la domination de la femme par l'homme. J'ai tiqué. On noyait le poisson dans l’eau.
Je me souviens également du témoignage d'une Québécoise, si je ne m'abuse. Ce film, pour elle, n'était pas une juste représentation de la culture islamique telle qu'elle la percevait et la vivait… au Canada, s’entend. Elle incarnait le pendant féminin à la Cats Stevens, le fameux musicien des années 60, converti à l'islam. (Aujourd’hui, en 2010, bien que toujours musulman, il s’est adouci et a repris la musique.)
Vint le tour d’un autre maghrébin, tout aussi éloquent. Il était d'avis lui aussi qu'il fallait distinguer la religion de la tradition. Les têtes opinèrent dans la salle. Ce film, d’après lui, plaçait les coutumes paysannes et archaïques sous les feux de la rampe et risquait de concourir à la confusion qui affecte les Occidentaux dans leur partialité envers le monde islamique.
D'autres encore s'exprimèrent sur le fait que l'on ne devait surtout pas mettre l'islam en cause, ce que d’ailleurs le film ne permettait pas. Par un tour de caméra adroit et artistique, la réalisatrice avait réussi à éviter cet écueil. La pomme de discorde ne se situait pas chez le religieux.
Personnellement, j'étais mal à l'aise avec ces avis. Je trouvais que l'auditoire se laissait couler dans cette ambiguïté. L'islam, comme toutes les religions, est un handicap au développement des sociétés lorsque celles-ci veulent en faire leur fer de lance. Je sens, cependant, les Canadiens naïfs. La population cherche à éviter de remettre en question le supposé bien fondé d'un islam revendicateur d'un mode de vie alternatif et progressiste, sain pour les peuples qui l'encourageraient et soutiendraient son développement en lui accordant ses voix. Imaginez, en 2004, le gouvernement ontarien recommandait d'autoriser des tribunaux islamiques à exercer les lois de la charia sur leur territoire! Il a dû faire marche arrière devant le tollé qu'il a provoqué, grâce notamment aux féministes. Dans nos démocraties nous avons appris à critiquer les évangélistes américains par exemple, à juste titre, qui estiment que Jésus Christ est la seule voie menant à Dieu, vouant le reste du monde en enfer pour l’éternité. Mais les musulmans, qui tiennent un langage similaire en tous points, sinon plus dur encore vu le peu d'encadrement laïc dans lequel la doctrine évolue, sont tolérés dans un laxisme incongru. L’ignorance des Canadiens en la matière n'est pas une excuse. Car il y a autre chose qui les pousse à se voiler la face, si je puis user de ce jeu de mots : une idéologie qui prône, par soi-disant ouverture d'esprit envers les autres cultures, que nous n’avons pas à nous mêler des autres nations. «On leur a assez imposé notre volonté impérialiste durant les colonisations», leur dicte leur conscience.
Bref, avant de partir, lorsque j'ai voulu remercier personnellement les auteurs du film, j'ai été interpellé par une dame élégante qui avait deux mots à me dire. Elle n’acceptait pas mon objection quant à la responsabilité de ce destin qui frappait la condition féminine algérienne. Dans le film, d’ailleurs, la femme, vétérinaire, la seule dans tout le village qui a réussi à se sortir de cet asservissement et à s'imposer en tant qu'être humain libre (enfin, plus ou moins), déclarait à l’écran qu'il ne fallait pas culpabiliser ces hommes car ils étaient aussi les pantins de la société, ce n'était donc pas absolument leur faute si les femmes sont battues et enfermées sans jamais pouvoir sortir de chez elles. Et des têtes opinèrent.
Oui, madame, élargissons le débat; noyons le poisson. Mais je ne mange pas de cette chair-là, non plus. Car même envers les animaux, j’éprouve de la compassion. Que dire des femmes! (Ça, bien sûr, ce sont des équations éthiques qui les dépassent…) Vous êtes pour l’égalité dîtes-vous? Vous avez vu le martyre que subissent tous les jours ces femmes? Et leur révolte! Vous les avez entendues s’exprimer et se plaindre de leur condition alors que les hommes, tous, du plus petit au plus grand, juraient que leur honneur était en jeu, bafoué, si on laissait sortir les femmes de leur prison, si elles gagnaient l’égalité de Droit. Madame, ces hommes sont trop bêtes pour changer les choses! C’est sur vous, les femmes, que reposent les espoirs, des femmes comme Nadia Zouaoui! Alors, je vous en prie, ne leur donnez pas le bâton sous prétexte, qu’après tout, ils ne sont que des hommes poings et pieds liés par la Tradition; soyez plus fermes, vous qui vivez en pays libre, soyez plus solidaires avec leurs souffrances et condamnez -sans équivoques- cet enfer dans lequel l’homme algérien jette sa femme le jour de son mariage, sanctifié par un viol physique! Un viol institutionnalisé! Honte à eux! Honte à l’Algérie! Honte aux pays du Maghreb! Et honte à tous ceux qui lisent ces lignes et qui ne s’écrient pas : « Il faut que cela cesse! »
Surtout, n’allez pas m’invoquer Allah pour justifier ce comportement! Ne prononcez même pas son nom, misérables! Tout comme Dieu l’a exigé des juifs. Car ce Nom, vous le souillez par votre animalité.
Algériens, libérez-vous! Libérez vos femmes de ces contraintes avilissantes qui ridiculisent l’Algérie aux yeux du monde. Exploitez plutôt la beauté du pays et de nos âmes chaleureuses et poétiques aujourd’hui dénaturées par la nescience du code de l’honneur et de la fierté. Ces sentiments portent un nom nous dit Sartre, « c’est l’orgueil. L’orgueil stoïcien, l’orgueil métaphysique que n’alimentent ni les distinctions sociales, ni la réussite, ni aucune supériorité reconnue, rien enfin de ce monde mais qui se pose comme un événement absolu, une élection a priori sans raison, et se situe bien au dessus du terrain où les échecs pourraient l’abattre et les succès le soutenir. Cet orgueil est aussi malheureux qu’il est pur car il tourne à vide et se nourrit de lui-même. »
Cessez d’être à la remorque de l’histoire! En plus, vous renâclez sur cette alternative culturelle occidentale ?! Soit! Ayez alors du bon sens et de la perspicacité; créez, innovez! Ceux de ma trempe seront les premiers à s’en réjouir, à vous suivre dans ce nouveau paradigme.
Mais en attendant que vous vous décidiez seulement à sauter dans le train de l’évolution, sachez que les nombreux vices des démocraties occidentales sont de loin moins pénibles et ravageurs que vos carcans de règles désuètes et que vos oukases.
*L'Office national du film du Canada
Écrit à Montréal le 1 juin 2007
C'est l'hydre de la pensée unique avec pour trois têtes, la tradition, la religion et la bêtise des hommes, kabyles en l'occurrence mais algériens en général. Et des algériennes. Ne venez pas me dire que la gent masculine ne soit pas spécifiquement coupable! Dans le contexte du film, si! Que Dieu ait sa part de responsabilité ou qu'Adam et Ève -surtout Ève- participent à toute la malédiction qu'endossent à leur corps défendant les boucs émissaires que sont les femmes, convenons-en, par dépit. Ce que je constate cependant, moi, algérien, c'est que ces hommes, du village de Nadia, sont des lâches!
Leur ignorance de l'histoire des civilisations et notamment celle du développement des sociétés modernes telles que la nôtre, ici, à Montréal, avec laquelle l'Algérie tisse des liens politiques et sympathiques, cette ignorance n'est pas une excuse. Ceux qui ont un peu de jugeote parmi mes compatriotes savent que tout cela est vrai : Nietzsche, malgré ses défauts, avait parfaitement raison lorsqu'il décriait la servitude maladive des peuples sous la férule de dictatures institutionnalisées dont l'autel sert à sacrifier les révoltés (es), en particulier ceux et celles qui cherchent à se libérer de leurs chaînes.
J'ai donc assisté à la projection du film à l'ONF*. Je suis resté pour la période des discussions animées par une journaliste du Devoir en compagnie de la réalisatrice Carmen Garcia et de la scénariste Nadia Zouaoui. Ces deux charmantes et courageuses femmes répondaient aux questions et aux objections avec tact et fermeté. J'étais particulièrement satisfait de la perspicacité dont Nadia faisait preuve lorsqu'elle défendait son film et les femmes algériennes sans voix, esclaves intemporelles dans des pays modernes et civilisés sur le bord de la méditerranée. Je lui tire mon chapeau. Non, je ne crois pas que son film sera vendu de si tôt en Algérie. Les Algériens ne sont pas prêts. Mais ce qui est désespérant, c'est qu'au Canada et en France, un nombre considérable de citoyens les confortent dans leurs hésitations machistes. Il suffisait d'entendre le son de cloche qui nous parvenait des divers intervenants pour réaliser la difficulté que Nadia Zouaoui dut et doit affronter, en toute lucidité, pour promouvoir son film. Je vous en donne quelques brefs exemples.
Un homme d'une belle prestance se lève et se présente, micro en main. Il est algérien et journaliste vivant au Québec. "Articulé", comme on dit ici, il est scandalisé par le fait que ce film soit présenté dans le cadre de la semaine de "Femmes et Islam" aujourd'hui. D'après lui, c'est un amalgame. Le scénario n'a rien à voir avec la femme musulmane mais traite d'une situation et d’un lieu particuliers, le village de Nadia sur le flanc d'une montagne de la Kabylie; ce problème local est causé par la tradition et non l'islam.
Puis, un homme, derrière moi, prend la parole; il travaille pour une organisation humanitaire, "Human Rights Watch". Selon lui, il faut élargir le débat car le mal vient de plus loin. D’après son raisonnement, la civilisation occidentale et le capitalisme jouent un rôle crucial et néfaste dans cet arc-boutement des hommes envers la liberté des femmes. Je me suis retourné pour observer celui qui tenait ce discours politico-spirituel. C'était un grand noir en compagnie d'une jeune femme blonde. Il conclue que le Coran ne préconise en aucun cas la domination de la femme par l'homme. J'ai tiqué. On noyait le poisson dans l’eau.
Je me souviens également du témoignage d'une Québécoise, si je ne m'abuse. Ce film, pour elle, n'était pas une juste représentation de la culture islamique telle qu'elle la percevait et la vivait… au Canada, s’entend. Elle incarnait le pendant féminin à la Cats Stevens, le fameux musicien des années 60, converti à l'islam. (Aujourd’hui, en 2010, bien que toujours musulman, il s’est adouci et a repris la musique.)
Vint le tour d’un autre maghrébin, tout aussi éloquent. Il était d'avis lui aussi qu'il fallait distinguer la religion de la tradition. Les têtes opinèrent dans la salle. Ce film, d’après lui, plaçait les coutumes paysannes et archaïques sous les feux de la rampe et risquait de concourir à la confusion qui affecte les Occidentaux dans leur partialité envers le monde islamique.
D'autres encore s'exprimèrent sur le fait que l'on ne devait surtout pas mettre l'islam en cause, ce que d’ailleurs le film ne permettait pas. Par un tour de caméra adroit et artistique, la réalisatrice avait réussi à éviter cet écueil. La pomme de discorde ne se situait pas chez le religieux.
Personnellement, j'étais mal à l'aise avec ces avis. Je trouvais que l'auditoire se laissait couler dans cette ambiguïté. L'islam, comme toutes les religions, est un handicap au développement des sociétés lorsque celles-ci veulent en faire leur fer de lance. Je sens, cependant, les Canadiens naïfs. La population cherche à éviter de remettre en question le supposé bien fondé d'un islam revendicateur d'un mode de vie alternatif et progressiste, sain pour les peuples qui l'encourageraient et soutiendraient son développement en lui accordant ses voix. Imaginez, en 2004, le gouvernement ontarien recommandait d'autoriser des tribunaux islamiques à exercer les lois de la charia sur leur territoire! Il a dû faire marche arrière devant le tollé qu'il a provoqué, grâce notamment aux féministes. Dans nos démocraties nous avons appris à critiquer les évangélistes américains par exemple, à juste titre, qui estiment que Jésus Christ est la seule voie menant à Dieu, vouant le reste du monde en enfer pour l’éternité. Mais les musulmans, qui tiennent un langage similaire en tous points, sinon plus dur encore vu le peu d'encadrement laïc dans lequel la doctrine évolue, sont tolérés dans un laxisme incongru. L’ignorance des Canadiens en la matière n'est pas une excuse. Car il y a autre chose qui les pousse à se voiler la face, si je puis user de ce jeu de mots : une idéologie qui prône, par soi-disant ouverture d'esprit envers les autres cultures, que nous n’avons pas à nous mêler des autres nations. «On leur a assez imposé notre volonté impérialiste durant les colonisations», leur dicte leur conscience.
Bref, avant de partir, lorsque j'ai voulu remercier personnellement les auteurs du film, j'ai été interpellé par une dame élégante qui avait deux mots à me dire. Elle n’acceptait pas mon objection quant à la responsabilité de ce destin qui frappait la condition féminine algérienne. Dans le film, d’ailleurs, la femme, vétérinaire, la seule dans tout le village qui a réussi à se sortir de cet asservissement et à s'imposer en tant qu'être humain libre (enfin, plus ou moins), déclarait à l’écran qu'il ne fallait pas culpabiliser ces hommes car ils étaient aussi les pantins de la société, ce n'était donc pas absolument leur faute si les femmes sont battues et enfermées sans jamais pouvoir sortir de chez elles. Et des têtes opinèrent.
Oui, madame, élargissons le débat; noyons le poisson. Mais je ne mange pas de cette chair-là, non plus. Car même envers les animaux, j’éprouve de la compassion. Que dire des femmes! (Ça, bien sûr, ce sont des équations éthiques qui les dépassent…) Vous êtes pour l’égalité dîtes-vous? Vous avez vu le martyre que subissent tous les jours ces femmes? Et leur révolte! Vous les avez entendues s’exprimer et se plaindre de leur condition alors que les hommes, tous, du plus petit au plus grand, juraient que leur honneur était en jeu, bafoué, si on laissait sortir les femmes de leur prison, si elles gagnaient l’égalité de Droit. Madame, ces hommes sont trop bêtes pour changer les choses! C’est sur vous, les femmes, que reposent les espoirs, des femmes comme Nadia Zouaoui! Alors, je vous en prie, ne leur donnez pas le bâton sous prétexte, qu’après tout, ils ne sont que des hommes poings et pieds liés par la Tradition; soyez plus fermes, vous qui vivez en pays libre, soyez plus solidaires avec leurs souffrances et condamnez -sans équivoques- cet enfer dans lequel l’homme algérien jette sa femme le jour de son mariage, sanctifié par un viol physique! Un viol institutionnalisé! Honte à eux! Honte à l’Algérie! Honte aux pays du Maghreb! Et honte à tous ceux qui lisent ces lignes et qui ne s’écrient pas : « Il faut que cela cesse! »
Surtout, n’allez pas m’invoquer Allah pour justifier ce comportement! Ne prononcez même pas son nom, misérables! Tout comme Dieu l’a exigé des juifs. Car ce Nom, vous le souillez par votre animalité.
Algériens, libérez-vous! Libérez vos femmes de ces contraintes avilissantes qui ridiculisent l’Algérie aux yeux du monde. Exploitez plutôt la beauté du pays et de nos âmes chaleureuses et poétiques aujourd’hui dénaturées par la nescience du code de l’honneur et de la fierté. Ces sentiments portent un nom nous dit Sartre, « c’est l’orgueil. L’orgueil stoïcien, l’orgueil métaphysique que n’alimentent ni les distinctions sociales, ni la réussite, ni aucune supériorité reconnue, rien enfin de ce monde mais qui se pose comme un événement absolu, une élection a priori sans raison, et se situe bien au dessus du terrain où les échecs pourraient l’abattre et les succès le soutenir. Cet orgueil est aussi malheureux qu’il est pur car il tourne à vide et se nourrit de lui-même. »
Cessez d’être à la remorque de l’histoire! En plus, vous renâclez sur cette alternative culturelle occidentale ?! Soit! Ayez alors du bon sens et de la perspicacité; créez, innovez! Ceux de ma trempe seront les premiers à s’en réjouir, à vous suivre dans ce nouveau paradigme.
Mais en attendant que vous vous décidiez seulement à sauter dans le train de l’évolution, sachez que les nombreux vices des démocraties occidentales sont de loin moins pénibles et ravageurs que vos carcans de règles désuètes et que vos oukases.
*L'Office national du film du Canada
ahmed II- Jeune Padawan
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Humeur : jovial non évident
Date d'inscription : 25/06/2011
Re: Le voyage de Nadia
ahmed, j'ose une réponse pour lancer la discussion, sans plus. Je ne suis pas un spécialiste de la question, mais il m' arrive souvent de défendre les musulmans quand les attaques contre eux sont trop violentes. Et puis
mon métier a fait que j' ai trop vu d' ouvriers d' AFN traités comme des esclaves sur les chantiers, vivant dans des conditions de sous-hommes, acceptant de vivre cette vie de paria pour faire vivre leur famille au bled. Présenter ces gens comme un repaire de délinquants ou un nid de terroristes me met en rage !
Par contre, je pense que ce qui pèse le plus sur la marche du monde islamique vers la modernité, c' est le fardeau " soumission" du croyant . Islam, me semble-t-il, veut dire soumission .On ne se débarrasse pas facilement de tant de siècles de soumission...Il est symptomatique d' ailleurs de voir que les femmes musulmanes, mêmes instruites, restent sans voix, comme anesthésiées . Elles n' ont pas toutes des maris violents . Mais elles sont simplement programmées comme ça depuis toujours . Et, pour les hommes, c' est la même chose . Pas question de bouffer du cochon, d' échapper à la circoncision ou de tuer un animal sans le faire souffrir . Et cette éternelle dispersion du monde musulman qui l' empêche de se réunir en un genre de concile et de prendre en commun le chemin vers le modernisme et le progrès. L' Algérie n' est qu' un détail de cette incapacité à évoluer.
mon métier a fait que j' ai trop vu d' ouvriers d' AFN traités comme des esclaves sur les chantiers, vivant dans des conditions de sous-hommes, acceptant de vivre cette vie de paria pour faire vivre leur famille au bled. Présenter ces gens comme un repaire de délinquants ou un nid de terroristes me met en rage !
Par contre, je pense que ce qui pèse le plus sur la marche du monde islamique vers la modernité, c' est le fardeau " soumission" du croyant . Islam, me semble-t-il, veut dire soumission .On ne se débarrasse pas facilement de tant de siècles de soumission...Il est symptomatique d' ailleurs de voir que les femmes musulmanes, mêmes instruites, restent sans voix, comme anesthésiées . Elles n' ont pas toutes des maris violents . Mais elles sont simplement programmées comme ça depuis toujours . Et, pour les hommes, c' est la même chose . Pas question de bouffer du cochon, d' échapper à la circoncision ou de tuer un animal sans le faire souffrir . Et cette éternelle dispersion du monde musulman qui l' empêche de se réunir en un genre de concile et de prendre en commun le chemin vers le modernisme et le progrès. L' Algérie n' est qu' un détail de cette incapacité à évoluer.
bernard1933- Aka Tpat
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Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Le voyage de Nadia
bernard1933 a écrit:ahmed, j'ose une réponse pour lancer la discussion, sans plus.
Tous ceux qui croient en Dieu sont soumis. De toute façon tout le monde est soumis. Par exemple, à la science ou à la pub. Ces deux entités commandent la marche à suivre de l'éducation. Enlève Allah, Jéhovah ou Bouddha et on switchera pour le Sport ou Michael Jackson, en gros quoi... Mais pour ce qui est des musulmans, être soumis à Dieu ne signifie pas nécessairement être un âne, au contraire. La religion, quand elle est primaire et politisée, ne fait que renforcer la tradition. Mais en général, oui, tu as raison, l'islam est une expression qui permet de mieux exploiter les femmes en les rendant dociles.
ahmed II- Jeune Padawan
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Humeur : jovial non évident
Date d'inscription : 25/06/2011
Re: Le voyage de Nadia
Es-tu sûr d'être au Canada?
Je pose la question parce que je ne comprends pas comment tu peux à la fois laper dans l'écuelle canadienne et parler des Algériens.
Algériens libérez-vous, éveillez-vous!!!!! lances-tu de ta niche canadienne. Mais monsieur le supposé intellectuel, ne sais-tu pas que c'est celui qui se dit intellectuel sans comprendre que l'intellectuel qu'il est a des responsabilités et le devoir d'éveiller les consciences......que c'est celui-là qui n'est pas éveillé. Et que pour le faire, il doit être là! Au lieu de fuir lâchement et de vouloir donner des leçons de loin, il fallait être là au milieu de son peuple pour le faire avancer. Enfin c'est une façon de parler, parce que tu n'es pas plus intellectuel que je ne suis danseuse de cabaret.
Tu sais ce qu'ils te diraient les Algériens s'ils t'entendaient? Eh bien rien, parce que tu salirais tout ce dont ils t'affubleraient.
Tu as donc émigré et tout ce que tu trouves à dire, c'est fustiger le pays, le peuple, sa culture, sa religion, ses écrivains, ses femmes, ses artistes.....
C'est ta seule et unique passion.
Est-ce pour payer ta soupe que tu fais ça?
Est-ce pour satisfaire les caprices de tes maîtres.
Au fait, elle est comment la pâtée canadienne?
Des renégats!
Quelle pitié!
J'ai du chagrin pour vous!
Je pose la question parce que je ne comprends pas comment tu peux à la fois laper dans l'écuelle canadienne et parler des Algériens.
Algériens libérez-vous, éveillez-vous!!!!! lances-tu de ta niche canadienne. Mais monsieur le supposé intellectuel, ne sais-tu pas que c'est celui qui se dit intellectuel sans comprendre que l'intellectuel qu'il est a des responsabilités et le devoir d'éveiller les consciences......que c'est celui-là qui n'est pas éveillé. Et que pour le faire, il doit être là! Au lieu de fuir lâchement et de vouloir donner des leçons de loin, il fallait être là au milieu de son peuple pour le faire avancer. Enfin c'est une façon de parler, parce que tu n'es pas plus intellectuel que je ne suis danseuse de cabaret.
Tu sais ce qu'ils te diraient les Algériens s'ils t'entendaient? Eh bien rien, parce que tu salirais tout ce dont ils t'affubleraient.
Tu as donc émigré et tout ce que tu trouves à dire, c'est fustiger le pays, le peuple, sa culture, sa religion, ses écrivains, ses femmes, ses artistes.....
C'est ta seule et unique passion.
Est-ce pour payer ta soupe que tu fais ça?
Est-ce pour satisfaire les caprices de tes maîtres.
Au fait, elle est comment la pâtée canadienne?
Des renégats!
Quelle pitié!
J'ai du chagrin pour vous!
_bradou- EXCLU DU FORUM
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Date d'inscription : 15/05/2008
Re: Le voyage de Nadia
Pour les connections, je m'aperçois que ton intuition fonctionne de temps en temps.bradou a écrit: Enfin c'est une façon de parler, parce que tu n'es pas plus intellectuel que je ne suis danseuse de cabaret.
ahmed II- Jeune Padawan
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Date d'inscription : 25/06/2011
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