Champs tristes
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Champs tristes
Champs tristes
Les champs de blé calmes, profonds et sourds
Masquent la pesanteur du chagrin des ans lourds
Il n'y pénètre aucun rayon radieux et gai
Et il ne reste qu'un écho lointain de fées
...Je traverse les champs de la mémoire
Errante dans la fumée et le silence noir
Les voies y croisent et le retour est impossible
Pas de direction, et la réalité est pénible
L'automne s'installe à long cours sur les champs
C'est le temps d'adieu et les tristes chants
Je sème les pleurs sur long du chemin
Et se sème dans mon cœur un amer venin !
la-hija- Jeune Padawan
- Nombre de messages : 94
Date d'inscription : 08/04/2011
Re: Champs tristes
Oui, triste à en mourir... Le venin...
Quitte à faire, je préfère celui de Baudelaire...C' est plus réjouissant !
A celle qui est trop gaie - Les Fleurs du Mal
Ta tête, ton geste, ton air
Sont beaux comme un beau paysage ;
Le rire joue en ton visage
Comme un vent frais dans un ciel clair.
Le passant chagrin que tu frôles
Est ébloui par la santé
Qui jaillit comme une clarté
De tes bras et de tes épaules.
Les retentissantes couleurs
Dont tu parsèmes tes toilettes
Jettent dans l'esprit des poètes
L'image d'un ballet de fleurs.
Ces robes folles sont l'emblème
De ton esprit bariolé ;
Folle dont je suis affolé,
Je te hais autant que je t'aime !
Quelquefois dans un beau jardin
Où je traînais mon atonie,
J'ai senti, comme une ironie,
Le soleil déchirer mon sein ;
Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j'ai puni sur une fleur
L'insolence de la Nature.
Ainsi je voudrais, une nuit,
Quand l'heure des voluptés sonne,
Vers les trésors de ta personne,
Comme un lâche, ramper sans bruit,
Pour châtier ta chair joyeuse,
Pour meurtrir ton sein pardonné,
Et faire à ton flanc étonné
Une blessure large et creuse,
Et, vertigineuse douceur !
A travers ces lèvres nouvelles,
Plus éclatantes et plus belles,
T'infuser mon venin, ma soeur !
Quitte à faire, je préfère celui de Baudelaire...C' est plus réjouissant !
A celle qui est trop gaie - Les Fleurs du Mal
Ta tête, ton geste, ton air
Sont beaux comme un beau paysage ;
Le rire joue en ton visage
Comme un vent frais dans un ciel clair.
Le passant chagrin que tu frôles
Est ébloui par la santé
Qui jaillit comme une clarté
De tes bras et de tes épaules.
Les retentissantes couleurs
Dont tu parsèmes tes toilettes
Jettent dans l'esprit des poètes
L'image d'un ballet de fleurs.
Ces robes folles sont l'emblème
De ton esprit bariolé ;
Folle dont je suis affolé,
Je te hais autant que je t'aime !
Quelquefois dans un beau jardin
Où je traînais mon atonie,
J'ai senti, comme une ironie,
Le soleil déchirer mon sein ;
Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j'ai puni sur une fleur
L'insolence de la Nature.
Ainsi je voudrais, une nuit,
Quand l'heure des voluptés sonne,
Vers les trésors de ta personne,
Comme un lâche, ramper sans bruit,
Pour châtier ta chair joyeuse,
Pour meurtrir ton sein pardonné,
Et faire à ton flanc étonné
Une blessure large et creuse,
Et, vertigineuse douceur !
A travers ces lèvres nouvelles,
Plus éclatantes et plus belles,
T'infuser mon venin, ma soeur !
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Champs tristes
Tristesse blanche,
Et nos coeurs sont profonds et vides comme un gouffre,
Ma chère, allons-nous-en, tu souffres et je souffre.
Fuyons vers le castel de nos Idéals blanc,
Oui, fuyons la Matière aux yeux ensorcelants.
Aux plages de Thule, vers l'île des Mensonges,
Sur la nef des vingt ans fuyons somme des songes.
Il est un pays d'or plein de lieds et d'oiseaux
Nous dormirons tous deux aux frais lits des roseaux.
Nous nous reposerons des intimes désastres,
Dans des rythmes de flûte, à la vase des astres.
Fuyons vers le château de nos Idéals blancs,
Oh ! fuyons la Matière aux yeux ensorcelants.
Veux-tu mourir, dis moi ? Tu souffres et je souffre,
Et nos coeurs sont profonds et vides comme en gouffre.
Émile Nelligan
Et nos coeurs sont profonds et vides comme un gouffre,
Ma chère, allons-nous-en, tu souffres et je souffre.
Fuyons vers le castel de nos Idéals blanc,
Oui, fuyons la Matière aux yeux ensorcelants.
Aux plages de Thule, vers l'île des Mensonges,
Sur la nef des vingt ans fuyons somme des songes.
Il est un pays d'or plein de lieds et d'oiseaux
Nous dormirons tous deux aux frais lits des roseaux.
Nous nous reposerons des intimes désastres,
Dans des rythmes de flûte, à la vase des astres.
Fuyons vers le château de nos Idéals blancs,
Oh ! fuyons la Matière aux yeux ensorcelants.
Veux-tu mourir, dis moi ? Tu souffres et je souffre,
Et nos coeurs sont profonds et vides comme en gouffre.
Émile Nelligan
Nailsmith- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1675
Localisation : Québec,Canada
Identité métaphysique : Chrétien lucide
Humeur : Égale
Date d'inscription : 06/01/2011
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