Re: Conscience-intelligence

[dedale]

Donc s’il est possible de muscler son intelligence en quelque sorte, la conscience quant à elle et dans son principe n’aurait rien de malléable à mon sens ;

Tout dépend comment on appréhende le principe en question.
La vie fait prendre conscience. L'esprit humain passe par des prises de conscience façonnées par l'expérience que l'on fait du monde. Que cela soit l'intelligence ou la conscience, tout évolue pour le meilleur ou le pire.

[loofrg]

Oui, la définition que je donnais de la conscience et qui légitimait à mes yeux le fait de dire qu'elle n'avait rien de malléable est tout à fait contestable, et ce qui pourrait sembler vrai dans le cadre d'une définition pourrait ne pas apparaître comme tel dans le cadre d'une autre.

[loofrg]

Et donc, concernant cette définition, je considérais les « prises de conscience façonnées par l'expérience que l'on fait du monde » comme conscience de quelque chose, là où la conscience serait dans son principe ce qui rendrait possible le fait de prendre conscience de ces choses. C’est pour cela que je tendais à distinguer ces choses, ces expériences que l’on fait du monde et les prises de conscience qui en découleraient de la conscience par elle-même que je considérais de cette manière comme lieu de transit vis à vis de ces dernières.

[loofrg]

En fait, cette définition de la conscience n'a rien d'original, on peut en effet la retrouver par le biais du mythe de Protéé  "dérivé en -eús de « πρῶτος » prōtos, « premier », en rapport avec prōtogonos (πρωτόγονος) le « primordial », le « premier-né » "

« D’après leurs dires [des anciens philosophes], donc, Protée (Prôteus) est la matière primordiale (prôtogonos), le réceptacle des formes. Il n’est aucune des formes en acte, mais toutes en puissance : les éléments, par exemple, auxquels il [Homère] fait allusion par le “feu”, par l’“eau”, par le “serpent” qui aime la terre, par l’“arbre à haut feuillage” qui s’élance dans l’air ; et non seulement les éléments, mais aussi les animaux et les autres choses que contient le monde».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Protée_(mythologie)

[Bulle]

La conscience devient donc parfaitement malléable non ?

[loofrg]

C'est à dire ?

[loofrg]

Ah oui ! Effectivement, je n'avais pas compris. Dans le sens où elle serait capable de prendre toutes les formes, en effet.

Disons que quand je disais qu'elle n'était pas malléable, c'était pour dire qu'elle ne serait pas conditionnée ou altérée dans sa nature par ces formes prises chacune singulièrement, puisque sa nature serait de pouvoir prendre indistinctement la totalité de ces formes, et ceci jusqu'à celles qui ne seraient qu'en puissance.