Règles du haïku
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Règles du haïku
Pour ceux que les règles intéressent:
Cordialement, Allégorie
- Spoiler:
La forme typographique
La présentation
En japonais, le haïku s'écrit en une seule ligne verticale, de haut en bas.
Classiquement, on peut écrire, en alphabet latin, le haïku en une seule ligne, avec séparation des trois parties par une virgule.
Chaque partie étant séparée par une pause, on trouve plus pratique, dans les langues occidentales d'écrire le haïku en trois lignes.
La typographie
Il existe diverses typographies. Aucune n'est évidemment justifiée par le japonais.
1. "Forme classique"
Le haiku présente "obligatoirement" une césure, il ne peut être composé d'une phrase unique repliée en trois. Cette césure sépare généralement des images différentes.
La forme classique occidentale instaurée par Blyth, place une majuscule au début de chaque partie (début de la ligne 1 et 2 ou 3 selon la place de la césure). La césure est marquée par un point-virgule.
2. Une majuscule au début et une ponctuation interne et finale.
3. Une majuscule au début et une ponctuation finale.
4. Absence de majuscules mais ponctuation interne
5. Absence de majuscules et de ponctuation. Une présentation minimaliste, effacant la forme au profit du fond. Elle laisse le lecteur reconstruire le parcours de l'auteur, générant ainsi des significations multiples (technique utilisée dans la poésie chinoise de l'époque Tang).
Ponctuation interne
On utilise classiquement : : et . arrêt
; une pause, la césure
... quelque chose est laissé en suspens
-- dire la même chose avec d'autres mots
Le blanc
Contrairement à la poésie occidentale, le haïku accepte un blanc comme temps. Il est classiquement marqué par un "~" et est généralement situé à la fin de la troisième partie.
Le blanc se situe aussi aussi à la fin de la première partie.
En japonais, un ou deux temps font une unité de prononciation. Par exemple, on prononce le haïku de la grenouille de Bashô :
furu(2) ike(2) ya(1) < blanc>
kawa(2) zu(2) tobi(2) komu(2)
mizu(2) no(1) oto(2)
Ce haïku se compose de 5-7-5 syllabes (temps), et de 4-4-4 pas. 4 pas se répètent 3 fois, cette structure stabilise le haïku et 2 blancs fonctionnent aussi pour y donner un petit mouvement. Ce secret du rythme a été découvert il y a 50 ans à peine.
Dans le cas du tanka (5-7-5-7-7), 4 pas se répètent 5 fois)
yume(2) kayo(2) u(1)
michi(2) saë(2) tae(2) nu(1)
kure(2) take(2) no(1)
fushi(2) mino(2) sato(2) no (1)
yuki(2) no(1) shita(2) ore(2)
Ariie Fujiwara
La prononciation ne suit pas la découpe des mots.
Par exemple : fushimi no (découpe des deux mots) se prononce fushi mino
L'intervalle entre les pas ne s'écrivent pas mais se sentent inconsciemment.
Le comptage des syllabes
Formellement, le haïku est une poésie composée de trois vers de respectivement 5, 7 et 5 syllabes.
En japonais... Mais en japonais, il s'agit plutôt de temps.Une syllabe peut être longue ou brève. On compte plutôt en mores (onjii en japonais), dont la durée est équivalente à une voyelle brève.
Par exemple Tokyo est composé de deux syllabes to-kyo, l'une et l'autre longue et donc quatre mores to-o-kyo-o.
- une voyelle brève compte pour une more.
- une voyelle longue pour deux mores
- une consonne géminée vaut une more
- la nasale n en clôture de syllabe compte pour une more.
La raison des 17 temps est liée à la durée de l'élocution. Un haïku doit pouvoir être lu, à haute voix, en une seule respiration.
Dans les autres langages, la transposition est difficile. L'anglais est plus concis, le français et l'allemand, plus long encore.
La règle des 17 syllabes en 5-7-5 n'est pas unanimement reconnue dans les langues autres que le japonais. Pour des raisons liées au langage, elle parait artificielle et certains pensent qu'elle ne peut être transposée. En effet, l'anglais est nettement plus à l'aise dans 5 syllabes que le français.
La question divise la communauté haïku.
On adopte alors plusieurs voies :
1° Une métrique variable selon la langue : on trouve 3-5-3 en anglais. On admet que 17 temps japonais font +/- 11 syllabes anglaises.
2° Un schéma court-long-court, plus souple
A mon avis, il vaut mieux avoir une légère erreur de métrique que d'utiliser une cheville ou d'abandonner une image. On reconnait la possibilité d'avoir un écart d'une syllabe sur une ligne ou deux lignes si on respecte le schémà court-long-court ET que les images sont belles.
En pratique, le poète même classique dépasse souvent le comptage strict On trouve 17,18 et même 20 mores. On trouve chez lui plus rarement moins.
Note personnelle
J'essaie de respecter le nombre de syllabes mais jamais au prix des images. Un écart d'une syllabe en respectant le schéma court-long-court me semble raisonnable.
Pierre gravée d'un haiku
Le haïku (俳句, haiku?), terme créé par le poète et théoricien Shiki Masaoka (1867-1902), est une forme poétique très codifiée d'origine japonaise, à forte composante symbolique, et dont la paternité, dans son esprit actuel, est attribuée au poète Bashō Matsuo (1644-1694). Le haïku tire son origine du tanka (ou waka) de 31 mores (un découpage des sons plus fin que les syllabes) composé d'un hokku de 17 mores et un verset de 14 mores. Bashō Matsuo isola les modules et ne conserva que celui de 17 mores, qu'on appelait le hokku ou le haïkaï.
Il s'agit d'un petit poème extrêmement bref visant à dire l'évanescence des choses. Encore appelé haïkaï (d'après le haïkaï no renga ou haïkaï-renga, forme antérieure plus triviale développée par Sōkan au XVIe siècle) ou hokku (son nom d'origine), ce poème comporte traditionnellement 17 mores en trois segments 5-7-5, et est calligraphié sur une seule ligne verticale. Le haïku doit donner une notion de saison (le kigo) et doit comporter une césure (le kireji). Si le haïku n'indique ni saison, ni moment particulier, on l'appellera un moki.
Les haïkus ne sont connus en Occident que depuis le tout début du XXe siècle. Les écrivains occidentaux ont alors tenté de s'inspirer de cette forme de poésie brève. La plupart du temps, ils ont choisi de transposer le haïku japonais, qui s'écrivait sur une seule colonne sous la forme d'un tercet de 3 vers de 5, 7 et 5 syllabes pour les haïkus occidentaux. Quand on compose un haïku en français, on remplace en général les mores par des syllabes ; cependant, une syllabe française peut contenir jusqu'à trois mores, ce qui engendre des poèmes irréguliers.
La personne écrivant des haïkus est appelé haijin (俳人?), ou parfois également « haïdjin » ou « haïkiste ».
Sommaire
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• 1 Exemple
• 2 Style
• 3 Règle du kigo
• 4 Transgressions
• 5 Les haïkus en langue française
• 6 Maîtres japonais de haïku
• 7 Bibliographie
• 8 Sources
• 9 Références
• 10 Voir aussi
• 11 Liens externes
Exemple [modifier]
Tombe de Matsuo Bashō
À titre d'exemple, voici l'un des plus célèbres haïkus japonais, écrit par le premier des quatre maîtres classiques, Bashō :
dans le vieil étang,
une grenouille saute,
un ploc dans l'eau[1].
L'original japonais est :
furuike ya
(古池や)
(fu/ru/i/ke ya): 5
kawazu tobikomu
(蛙飛込む)
(ka/wa/zu to/bi/ko/mu): 7
mizu no oto
(水の音)
(mi/zu no o/to): 5
(5-7-5, soit 17 mores)
Ce haïku est celui que l'on présente le plus lorsqu'il s'agit d'expliquer ce qu'est un haïku. Il en existe de multiples traductions. C'est surtout le troisième vers qui pose problème. De nombreux haijin (poètes pratiquant l'art du haïku) préfèrent « le bruit de l'eau », plus proche du sens littéral, à « un ploc dans l'eau ».
La traductrice Corinne Atlan en a même proposé une version différente en s'attachant plus à un effet visuel, « l'eau se brise »,[2] qu'à un effet sonore.
Style [modifier]
Le haïku ne se contente pas de décrire les choses, il nécessite le détachement de l'auteur. Il est comme une sorte d'instantané. Il n'exclut cependant pas l'humour[3], les figures de style, mais tout cela doit être utilisé avec parcimonie. Il doit pouvoir se lire en une seule respiration et de préférence à voix haute. Il incite à la réflexion. Il est préférable de le lire deux fois afin d'en saisir complètement le sens et la subtilité[3]. C'est au lecteur qu'il revient de se créer sa propre image. Ainsi, le haïku ne doit pas décrire mais évoquer. Plutôt qu'une phrase répartie sur trois lignes, le haïku procède par une notion de césure, le kireji.
L'une des principales difficultés pour les haïkistes francophones est de retrouver une notion de flou qui est plus appropriée à la langue japonaise, celle-ci étant davantage contextuelle que le français, et utilisant moins d'articles et de formes de conjugaison. Des débats ont également lieu pour tenter de donner des pistes sur la ponctuation. Des tirets, des espaces ou signes d'ondulation paraissent le mieux s'approcher de la façon d'écrire très sobre des Japonais.[réf. nécessaire]
Règle du kigo [modifier]
Mais ce n'est pas la seule règle que doit respecter un haïku, car il lui faut contenir un kigo (mot de saison), c'est-à-dire une référence à la nature ou un mot clé concernant l'une des quatre saisons[4]. Notons qu'au-delà des quatre saisons traditionnelles, le jour de l'an est très important et peut être considéré en haïku comme une saison à part entière. Si la saison peut être nommée, le cadre poétique impose le plus souvent de l'évoquer. Cerisier en fleurs pour le printemps, vol de hannetons pour été, etc. Mais « pleine lune », qui ne peut être rattachée à une saison en particulier, constitue également un excellent kigo. Au Japon, des livres spécialisés recensent les expressions les plus courantes pouvant être utilisées comme kigo. Ceux-ci sont généralement placés dans le premier vers.
Division approximative des saisons selon l'ancien calendrier lunaire :
• printemps : 4 février - 5 mai
• été : 6 mai - 7 août
• automne : 8 août - 6 novembre
• hiver : 7 novembre - 3 février
Quand le haïku ne contient pas d'élément indiquant la saison, on l'appellera un muki-haïku (littéralement « haïku-sans-mot-de-saison »).
Transgressions [modifier]
Il n'est pas rare de trouver, même chez les classiques, des haïkus qui transgressent les règles. Mais de l'ensemble doit se dégager ce que certains appellent un « esprit haïku » – indéfinissable en tant que tel. Il procède du vécu, du ressenti, de choses impalpables. Généralement, la structure court-long-court est conservée. Cela dit, la structure 5-7-5 est encore la plus courante.
Les haïkus avec quelques mores de plus ou de moins sont parfois tolérés, sous la forme hachō (rythme brisé), et des termes techniques les désignent : un haïku de plus de 17 mores est dit ji-amari (« lettres en trop »), et un de moins de 17 mores est dit ji-tarazu (« lettres en moins ») ; cependant, ils ne sont considérés comme de bons haïkus que si la brisure semble inévitable pour obtenir l'effet produit. Les haïkus de type 5-5-7 ou 7-5-5 (voire 5-12 ou 12-5 quand un mot enjambe une division) sont plus fréquents. (L'œuvre du troisième maître classique, Issa, présente de nombreux exemples de chacune de ces transgressions.)
Il existe de multiples écoles de haïku, de multiples tendances. Le haïku zen, le haïku urbain, le haïku engagé... Chacune pouvant ou non respecter les règles de base.
Le senryū est une forme de poésie similaire mais qui met l'accent sur l'humour au lieu de la nature, et où l'auteur se met plus facilement en avant. Il est généralement plus léger que le haïku. Le kigo n'est pas nécessaire pour écrire un senryū.
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ANDRÉ DUHAIME
"H A I K U & C O"
quelques expériences poétiques
"l'accomplissement suprême de l'art est l'art de dissimuler l'art"
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Introduction - Haïku - Haïkus japonais classiques - Haïkus japonais contemporains
Haïkus québécois - Haïkus français - Tanka - Tankas japonais classiques - Renku - Bibliographie
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INTRODUCTION
En venant à cet atelier, vous avez peut-être soupçonné un dépaysement mystérieux. S'il y a lieu, je tiens à corriger cette impression: ni kimono, ni sushi, ni hara-kiri en vue...
Bonsaï, ikebana, kabuki, koto, origami et sumo sont des mots récemment entrés dans notre quotidien et qui ont affiné l'idée que l'on se fait du Japon. La curiosité pour les arts traditionnels du Japon a crû, peu à peu, avec l'impressionnante réussite économique d'un pays qui n'a ouvert ses portes sur l'Occident que depuis un peu plus d'un siècle. Il n'est pas étonnant que cette culture en fascine plus d'un et suscite le désir d'aller au-delà de certains clichés. C'est donc dans un esprit d'exploration que nous aborderons les formes poétiques japonaises: "se rapatrier par le détour du dépaysement" comme le disait Jacques Brault.
En vue d'une utilisation pédagogique, vous trouverez les principales caractéristiques des trois formes poétiques japonaises que sont le haïku, le tanka et le renku, ainsi que plusieurs textes de divers poètes d'ici et d'ailleurs.
Il serait peut-être souhaitable de préciser quelques termes de la poésie japonaise classique. Un tercet de 17 (5/7/5) syllabes est appelé haïku (le terme haïkaï est encore parfois utilisé pour désigner un tercet). Il y a aussi le tanka (uta ou waka) formé de 31 syllabes réparties en 17 (5/7/5) et 14 (7/7) syllabes. Outre le haïku et le tanka, il y a le poème lié ou renku (terme qui remplace renga, haïkaï, haïkaï no renga ou haïkaï-renga). Le hokku est en quelque sorte l'unité de base de la poésie japonaise; c'est l'ancien nom du haïku, le premier verset du poème lié ou encore un verset détaché.
HAIKU
C'est à Basho (1644-1694) que l'on attribue la fragmentation du tanka ou du poème lié (les opinions diffèrent selon les spécialistes), c'est-à-dire la pratique d'écrire un hokku sans souci d'enchaînement. Bien longtemps après Basho, Shiki (père du haïku et du tanka modernes, 1867-1902) donne un nom à ce "chaînon" isolé: haïku (haïkaï-hokku).
Qu'est-ce donc que le haïku? C'est un poème sans mots, c'est-à-dire très bref, un tercet d'habituellement 17 (5/7/5) syllabes. Il contient une référence à la nature (kigo), à une réalité non seulement humaine. Sobre, précis, subtil, dense, sans artifice littéraire, il évite les marques habituelles du poétique, telles la rime et la métaphore. Loin du grand souffle lyrique occidental, le haïku peut sembler anodin au premier abord; en fait, il est banal ou sublime, tout se jouant sur la corde raide tendue entre le poète et le lecteur.
Juxtaposition de l'immuable et de l'éphémère. Légèreté humoristique désamorçant tout pathos. Art du détail. Fragment de vie, de souvenir, de rêve. Lire et écrire des haïkus, c'est découvrir une conception autre de la poésie. Par son caractère unique, cette forme poétique permet à la fois la prise de conscience et l'expression de l'ici-maintenant; il ne donne aucun espace à l'abstraction, à l'élaboration des sentiments, à la rêverie. Le haïku est un poème concret, une poésie des sens et non des idées. Prenons quelques exemples pour illustrer notre propos. Dans les Calepins de Félix Leclerc, il y a des textes brefs dont la manière nous est habituelle, c'est-à-dire qui font appel à des notions abstraites.
Ce qu'il faut de saleté pour faire une fleur!
On court à celui qu'on aime
A celui qui nous aime, on marche.
Tout s'use: les habits, les célébrités, les maisons, l'amour. La seule inusable: l'espérance.
D'autre part, il y a de petites proses qui, comme le haïku, sont des "illuminations", de simples faits quotidiens mais prenant une dimension autre.
Un bon signe de printemps: deux petits vieux qui ont posé la veste sur le clos et nettoient la cour avec des râteaux et font un petit feu.
Elle avait perdu son collier de perles dans une touffe d'herbes. Croyant le ramasser, elle plonge la main sur de grosses gouttes de rosée.
Le vieux n'arrivait pas à trouver la monnaie dans son portefeuille pour payer le mandat poste. Une jeune fille l'aida, se souvenant de son père.
Et il y a de véritables haïkus.
Première neige cette nuit.
Mais la trace de tes petits pas est absente.
Ce temps-là est loin!
Sous le vent d'un soir de novembre,
la balançoire du jardin berce toute seule...
Ce que fera celui des deux qui restera.
Quelle solitude
dans la lettre qu'écrit à ses parents
le pensionnaire de dix ans!
Une dernière remarque. Le haïku pourrait être un texte développé, mais il ne l'est pas et c'est là toute sa toute force évocatrice. Prenons un exemple. Gabrielle Roy dit avoir écrit la nouvelle "L'Enfant morte" à la suite d'un flash: "Mais pourquoi, pourquoi donc ce souvenir de l'enfant morte est-il venu m'assaillir aujourd'hui en plein milieu de l'été qui chante? Est-ce le parfum des roses, tout à l'heure, sur le vent, qui me l'a apporté?" D'une sensation qui peut être une expérience unique et, éventuellement, donner naissance à un texte élaboré recréant un certain univers, le haïkiste, dans son poème à la fois bref et ouvert, ne garde que le flash initial. C'est là son défi, c'est là son art.
HAIKUS JAPONAIS CLASSIQUES
Dans le vieil étang
Une grenouille saute
Un ploc dans l'eau!
Basho
Sur la cloche du temple
S'est posé un papillon
Qui dort tranquille.
Buson
Tout a brûlé
heureusement, les fleurs
avaient achevé de fleurir.
Hokushi
Sur les écrans de papier
Elles font des arabesques
Les chiures de mouches.
Issa
Un superbe cerf-volant
S'est envolé
De la hutte du mendiant.
Issa
Sur mon chapeau
La neige me paraît légère
Car elle est mienne.
Kikaku
Sur mon chapeau
La neige me paraît légère
Car elle est mienne.
Kikaku
De bouger il n'a pas l'air.
Pourtant il travaille dure
Son champ, le paysan!
Kyorai
Une fleur tombée
Remonte à sa branche
Non, c'est un papillon!
Moritake
Cet automne
Je n'ai pas d'enfant sur les genoux
Pour contempler la lune.
Onitsura
Le voleur
M'a tout emporté, sauf
La lune qui était à ma fenêtre.
Ryokan
Que n'ai-je un pinceau
Qui puisse peindre les fleurs du prunier
Avec leur parfum!
Shoha
Qui se soucie de regarder
La fleur de la carotte sauvage
Au temps des cerisiers?
Sodo
Quand elle fond,
La glace avec l'eau
Se raccommode.
Teitoku
J'éternue
et perds de vue
l'alouette
Yayu
Occupé à transplanter les pousses
Il va pisser dans la rizière
Du voisin.
Yayu
HAIKUS JAPONAIS CONTEMPORAINS
Rivière d'été
le bout d'une chaîne rouge
pend mollement dans l'eau
Yamaguchi Seishi
Un papillon
vole au milieu
de la guerre froide
Nakamura Kusatao
Soir d'automne
la marée emporte
les restes d'un grand poisson
Saito Sanki
Hôpital pour maladies vénériennes
seule touche de fraîcheur:
la fiente des pigeons
Suzuki Murio
Labourés
par les bombes
Où sont leurs os?
Sawaki Kinichi
Même le cimetière a brûlé
des cigales comme de la viande calcinée
sur les arbres
Kaneko Tota
Chaque pli de la montagne
elles les écoutent apaisées
Les oreilles enterrées
Takayanagi Shigenobu
HAIKUS QUEBECOIS
pendant ton sommeil
je joue avec les nuages
et tu n'en sais rien
Lisa Carducci
dans l'aube indécise
des senteurs de foin coupé
embaument mes pas
Florian Chrétien
Neigent des oiseaux
Comme des pensées
Sur des novembres blêmes
Cécile Cloutier
sur les vitres
des traces de nez et de doigts
regardent la pluie
André Duhaime
seul le vieux fauteuil
de grand-mère nous attend
sous le saule en pleurs
Célyne Fortin
Une femme enceinte
Cherche sa monnaie dans la neige
L'autobus patiente
Eddy Garnier
Train du matin --
Entrant dans le tunnel
Tout à coup: mon visage
Marco Fraticelli
La fin de semaine
de leur père
deux chambres vides
Dorothy Howard
le bar est vide
le serveur lit son journal
je n'attends personne
Carol Lebel
boules de naphtaline:
dans les placards
on range l'hiver
Marie-Christine Mouranche
Sur le patio
mêlé au bavardage de l'apéritif
le cri du bois pourri
Robert Melançon
Un souvenir vieil
informe la solitude
il neige à plein ciel
Alphonse Piché
Comme un athlète nu
ce bouleau dans l'aurore!
Félix-Antoine Savard
Le ciel dans l'eau.
Les poissons se faufilent
sous les nuages.
Jocelyne Villeneuve
ombres sur le gazon:
les pieds de plus en plus froids
on parle d'anciens amis
Rod Willmot
HAIKUS FRANCAIS
premier fauchage
la rouille de l'année
disparaît dans l'herbe
Jean Antonini
Chapeau de paille sur le nez
Un homme se gratte la main
Un chien éternue
Gilbert Aubert
Ce bouquet de fleurs
aplati dans la grand-rue
pour qui était il?
Patrick Blanche
le grand vent emporte
toutes les grandes pensées
les petites restent
Jacques Bussy
le robinet fuit
un chien hurle dans la rue
soudain, ma fille tousse
Sam Yada Cannarozzi
Nappe de la cuisine
Immense damier
Pour une seule mouche
Pierre Courtaud
Sortant du sommeil,
la servante sent
qu'il neige, sourit.
Robert Davezies
Odeur de pourriture
près du banc
attendant l'autobus
Jean-Marc Demabre
A moitié petite,
La petite
Montée sur un banc.
Paul Éluard
Le jeu du soleil
Sur le tronc du chêne,
Le temps d'un bonheur.
Eugène Guillevic
Durant la sieste
nous étions ennemis farouches
la mouche et moi
Bruno Hulin
A petits coups de crocs
La mer mordille
Les jambes des baigneuses
Alain Kervern
L'escalier de bois,
Nous le montions ensemble.
Son écho me fait mal.
René Maublanc
Pruniers en fruits
sur le chemin de l'école
Haleines sucrées
Jean-Pierre Poupas
Une présence étrangère
dans la chambre vide --
tiens! la pluie
Kenneth White
Quelques règles
Le haïku obéit à des règles très strictes de composition (fond et forme).
En voici quelques unes inspirées d'un article de Jane Reichhold : http://www.faximum.com/aha.d/haiku.htm et de commentaires de Ryu Yotsuya.
Il faut choisir un maximum de règles en fonction des circonstances, mais la règle principale est de ne pas casser les images.
Je marque d'une "# " les règles que je m'efforce de respecter. Dans la pratique, chacun se fait son style qui est plus ou moins proche du haiku classique.
Dix-sept syllabes en une ligne. (surtout le haiku japonais)
En japonais, on écrit presque toujours un haïku en une seule ligne. Seuls Shigenobu Takayanagi et son groupe ont essayé le haiku en plusieurs lignes. Quand les japonais écrivent artistiquement le haïku sur un shikishi (papier carré), ils le coupent en plusieurs lignes; mais uniquement pour l'apparence. Dans les traductions, les haïkus japonais sont habituellement imprimés en trois lignes, parce que cette manière aide à exprimer la nuance subtile de la césure, difficile à mettre en évidence en une ligne dans une langue autre que le japonais.
# Dix-sept syllabes en trois lignes.(surtout le haiku en langue étrangère)
# Dix-sept syllabes en trois lignes divisées en 5-7-5. L'anglais fait parfois
3-5-3.
Moins de dix-sept syllabes en trois lignes mais en forme court-long-court.
Moins de dix-sept syllabes en trois lignes verticales mais en forme court-long-court.
Ecrire pour être lu en une seule respiration.
# Utiliser un mot de saison (kigo) ou une référence saisonnière. (un ancrage dans le monde)
# Utiliser une césure à la fin de la première ou seconde ligne, mais pas aux deux. Les trois lignes ne doivent pas être une même sentence.
Avoir deux images qui sont seulement mises en comparaison par une troisième.
Avoir deux images qui sont seulement reliées par une troisième.
Avoir deux images qui sont seulement mis en opposition par une troisième.
Classiquement, on trouve deux sortes de haiku, du temps de Bashô et de nos jours :
a) le haiku avec deux images (haiku de juxtaposition)
b) le haïku qui n'a qu'une image
# Toujours écrire au présent, ici et maintenant. On peut écrire aussi au passé ou au futur, ce qui important c'est de présenter une image vivante. On y arrive mieux en écrivant au présent.
Limiter au maximum l'usage des pronoms personnels
Utiliser les pronoms personnels en minuscules.
# Eliminer l'usage des participes présents (gérondifs). Pour les langues étrangères, il n'y a pas de participe présent en japonais.
# Limiter l'utilisation des articles. Pour les langues étrangères, il n'y a pas d'article en japonais.
# Utiliser une syntaxe simple.
# Utiliser des sentences fragmentaires.
Etudier l'ordre de présentation des images.
D'abord le grand-angle, puis le moyen, terminer par le zoom.
Réserver l'effet pour la fin.
Rendre les premières lignes attractives et éveillant l'attention.
# Seulement écrire sur des choses ordinaires de manière ordinaire dans une langue ordinaire.
# Respecter l'attitude du bouddhiste, observer les choses bien avant de les critiquer, laisser le haïku exprimer des images sans besoin de commentaire.
Laisser un écho philosphique en arrière-plan du haïku.
# Utiliser généralement des images concrètes. C'est l'idée de Shiki. Mais Bashô et d'autres haikistes adoptent des expressions abstraites.
# Inventer des expressions lyriques décrivant l'image.
Utiliser le paradoxe.
Utiliser des jeux de mots.
# Décrire l'impossible de manière ordinaire.
# Ecrire des images transcendantes (ni guerre, ni sexe offensant, ni crime).
# Intégrer son image dans le monde réel.
# Eviter toute référence à soi-même.
# Se référer à soi-même de manière externe.
# Eviter la ponctuation pour créer l'ambiguïté
Utiliser des ponctuations normales
: Arrêt
; pause
... quelque chose n'est pas dit
, légère pause
-- la même chose en d'autres mots
. Arrêt
Mettre en majuscule le premier mot de chaque ligne.
Mettre en majuscule le premier mot.
Utiliser la majuscule anglaise.
Tous les mots en majuscules
# Tous les mots en minuscules.
# Eviter les rimes.
Rimer la première et dernière ligne.
Utiliser des rimes internes.
Utiliser l'allitération.
# Utiliser des sons reliés à l'image.
Toujours terminer par un nom.
# Ecrire seulement le haïku pour exprimer une épiphanie (aha moment).
# Utiliser chaque inspiration comme point de départ.
# Eviter trop de verbes, supprimer si possible.
# Eviter les prépositions (dans, sur , entre,parmi), spécialement dans le début de la phrase.
# Eliminer les adverbes.
# Ne pas utiliser plus d'un qualificatif par nom. L'usage doit être limité au seul sens du haïku.
# Le haiku doit être considéré comme une poésie et non une carte de voeux en vers.
# Ecrire tous les haïku conçus, même les mauvais, qui peuvent en inspirer de meilleurs.
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La poésie japonaise, c'est transcender les mots, créer des émotions tout en respectant des règles qui peuvent paraître contraignantes au départ... ajoutons que, dans la poésie japonaise, de la contrainte naît la liberté.
Vous pouvez commencer par la lecture de quelques Haïku et, si cela vous a plu, pourquoi ne pas lire quelques Senryû ?
Voici les principes de base pour écrire des Haïku et des Senryû.
Les règles de base du Haïku
Historique : Bashô (1644-1694) est à l'origine de ce genre poétique basé sur la nature, l'observation de l'environnement à travers le Japon. Le Haïku est en prose. C'est un style poétique très populaire au Japon.
Les règles à respecter : Il est toujours composé de 17 syllabes en 3 séquences (5-7-5)
Le Haikû peut être léger, espiègle ou moqueur. Les thèmes sont les saisons, la vie quotidienne... en bref, tout ce qui se passe sous nos yeux. Le haïku n'est pas un culte à la nature, ni une forme de la pensée zen ou bouddhiste. Il ne faut pas rechercher de rime dans le Haïku. Il doit être compris de tous, c'est son but.
En ce monde nous marchons
Sur le toit de l'Enfer
Et regardons les fleurs
(Haïku traduit du japonais)
Les règles de base du Senryû
Historique : Karaï Senryû (1718-1790) est le créateur de ce genre poétique (littéralement Senryû signifie : saule de la rivière). Le senryû est teinté d'humour et était au début utilisé à des fins satiriques.
Les règles à respecter : le Senryû est plus subversif que le Haiku, il peut dénoncer nos travers, notre société, les institutions... En fait, le Senryû ne respecte rien ni personne et n'a pas à rougir de certaines chansons paillardes pourtant bien de chez nous!
Le Senryû dans sa construction doit être composé de 17 syllabes mais réparties librement (ex: 2-3-6-6 ou 7-5-3-2...)
La femme étant sagace
impossible de lui vendre les feuilles d'automne
(Senryû traduit du japonais)
Source
Cordialement, Allégorie
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Règles du haïku
J'comprends rien ! J'peux pas faire de Haïku ...
Ils sont comment tes Haïku toi Cochonfucius ?
Ils sont comment tes Haïku toi Cochonfucius ?
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Règles du haïku
Extrêmement simples.
Un bon site :
http://mtpham75.free.fr/haiku/haiku_01.htm
("L'instant d'un haîku") avec expication et exemples.
Un bon site :
http://mtpham75.free.fr/haiku/haiku_01.htm
("L'instant d'un haîku") avec expication et exemples.
Re: Règles du haïku
En poésie, les règles sont faites pour être transgressées.
zizanie- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Règles du haïku
Ha merci Cochonfucius !
J'ai du mal à comprendre l'explication, car pour ma lisibilité personnelle, il faudrait que ce soit plus aéré, des mots qui ressortent dans les phrases explicatives, et des exemples détaillés, en faite, pour chaque mot que je ne connais ou comprends pas (pour chaque phrase qui explique quelque chose en faite). Et il y a beaucoup de mots ..... !
Je m'accroche à lire les explications depuis hier, et je viens seulement de réussir à finir de lire le texte en plein.
- J'ai déjà un premier problème, c'est pour les syllabes.
C'est à dire qu'à l'école, je n'ai pas tout compris, et encore moins retenu.
Par exemple : "séisme" il y a combien de syllabes ? 2 ou 3 ? sé-isme ou sé-i-sme ou sé-is-me ?
Et "secours". C'est : se-cour ou se-cou-re ?
Et qu'en il y a des apostrophes ? "d'honneur". C'est : do-nneur ou do-nneu-re ?
- Et ça peut faire plus de trois lignes un Haïku, c'est ça ? Du moment que cela peut se dire en une seule fois en une seule respiration.
J'ai du mal à comprendre l'explication, car pour ma lisibilité personnelle, il faudrait que ce soit plus aéré, des mots qui ressortent dans les phrases explicatives, et des exemples détaillés, en faite, pour chaque mot que je ne connais ou comprends pas (pour chaque phrase qui explique quelque chose en faite). Et il y a beaucoup de mots ..... !
Je m'accroche à lire les explications depuis hier, et je viens seulement de réussir à finir de lire le texte en plein.
- J'ai déjà un premier problème, c'est pour les syllabes.
C'est à dire qu'à l'école, je n'ai pas tout compris, et encore moins retenu.
Par exemple : "séisme" il y a combien de syllabes ? 2 ou 3 ? sé-isme ou sé-i-sme ou sé-is-me ?
Et "secours". C'est : se-cour ou se-cou-re ?
Et qu'en il y a des apostrophes ? "d'honneur". C'est : do-nneur ou do-nneu-re ?
- Et ça peut faire plus de trois lignes un Haïku, c'est ça ? Du moment que cela peut se dire en une seule fois en une seule respiration.
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Règles du haïku
Nuage a écrit:
(1) les syllabes.
Par exemple : "séisme",
"secours" et "d'honneur".
(2) plus de trois lignes
(1) Séisme, deux ou trois syllabes (trois quand le mot suivant commence par une consonne).
Secours et D'honneur, deux.
(2) Plus de trois lignes : en fait, le haïku est formé d'un seul vers, et traditionnellement découpé en trois fragments. Si c'est en cinq, on parlera plutôt de tanka. Mais comme dit plus haut, les règles sont faites pour être transgressées (en connaissance de cause).
Re: Règles du haïku
A-a-a-a-a-a-a-a-a-a-a-a-a .... (émoticône panique totale)Cochonfucius a écrit:(1) Séisme, deux ou trois syllabes (trois quand le mot suivant commence par une consonne).
Heu, tu peux donner un exemple, s'il te plait, avec le mot "séisme" (en mettant un tiret entre chaque syllabe pour mieux voir), pour les deux situations ?
Et "le mot suivant", c'est dans la même ligne ou dans le même texte ?
Et qu'est-ce-qui fait cette différence par rapport aux autres mots, "Secours" et "D'honneur", qui eux ne changent pas apparemment suivant si c'est une consonne ou une voyelle qu'il y a juste après dans le mot suivant ?
_ _ _________________________________________ _ _
Alors là je mets pour moi, pour retenir :
Voyelles : A, E, I, O, U, Y sont des voyelles en français.
Lettre de l’alphabet qui représente ce son, qu’il est possible de prononcer isolément.
Consonnes : Tout le reste : B C D F G H J K L M N P Q R S T V W X Z.
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Règles du haïku
La différence, c'est le "e muet" en fin de mot.
"séisme grondant", cinq syllabes ;
"séisme ardent", quatre syllabes ;
"secours grondant", quatre ;
"secours ardent", quatre.
"séisme grondant", cinq syllabes ;
"séisme ardent", quatre syllabes ;
"secours grondant", quatre ;
"secours ardent", quatre.
Re: Règles du haïku
Ha .... Y'a des "e" muets ..... pouf !
Ha quelle plaie ... alors ça c'est bien le coup de grâce après la décomposition de la syllabe ; ça a comme un goût d'enfer de l'école. Pour peu que je ne mesurais plus bien l'atmosphère, là on est tout de suite dedans et ses méandres dans mon cerveau.
Trop compliqué pour moi sans décorticage, mille et une questions, et surtout entendre les sons (et les visualiser).
Parce-que "séisme" , moi le "e" à la fin, je l'entends quand je prononce !
Même "secours" et "honneur", je l'entends le "e" de fin, invisible.
Après avoir tenté un désespoir petit sursaut sur le net, j'ai lu qu'il ne fallait pas confondre le "e" muet et le "e" caduc, qui ne sont pas la même chose. (Finalement j'peux bien appeler le mien "invisible" ....)
- Le "e" muet, ils disent que c'est des mots comme "oie", "pie".
- Et le "e" caduc, des mots comme "huître" , "astre" , "suite" , "truite" , "spectre" , "strophe".
Mais en même temps dans le caduc, ils disent qu'il y a une contradiction entre la forme orale et la forme écrite d’un même mot se terminant selon la forme : consonne(s) + "e" caduc.
Alors déjà que je priais pour qu'il n'y ait pas d'autres lettres que le "e", qui soient muet à la fin d'un mot .... , mais alors là .....
Mais dans tout ça, "séisme", c'est un "e" muet ou un "e" caduc ..... ? Parce-que là finalement on dirait un "e" caduc .... et avec la consonne qui suit dans le mot suivant ("séisme grondant"), c'est carrément un aqueduc ....
- Alors j'ai trouvé un site qui parle du "e" muet dans la poésie, tant qu'à faire essayons de comprendre .....
Et là ils parlent même du "e" muet au milieu d'un mot, à comptabiliser les syllabes ou pas .... (si la langue française ce n'est pas des mathématiques, moi je me les coupe ..... ! les cheveux, les cheveux, voyons ! [couper les cheveux en quatre] ). Lien du site ICI
Alors dans tout ça, qu'est-ce-que j'ai pu retirer comme épingle du jeux .... ?
Bon ben moi il ne me reste plus qu'à prendre des cours de syllabes normales, pour la décomposition normale des sons, dans un mot, et je vais me faire un petit test ORL et orthophoniste ; parce-que le traitement auditif ... c'est pas vraiment au point finalement ....
Cochonfucius, de m'avoir grandement épaulé dans ces marécages
Ha quelle plaie ... alors ça c'est bien le coup de grâce après la décomposition de la syllabe ; ça a comme un goût d'enfer de l'école. Pour peu que je ne mesurais plus bien l'atmosphère, là on est tout de suite dedans et ses méandres dans mon cerveau.
Trop compliqué pour moi sans décorticage, mille et une questions, et surtout entendre les sons (et les visualiser).
Parce-que "séisme" , moi le "e" à la fin, je l'entends quand je prononce !
Même "secours" et "honneur", je l'entends le "e" de fin, invisible.
Après avoir tenté un désespoir petit sursaut sur le net, j'ai lu qu'il ne fallait pas confondre le "e" muet et le "e" caduc, qui ne sont pas la même chose. (Finalement j'peux bien appeler le mien "invisible" ....)
- Le "e" muet, ils disent que c'est des mots comme "oie", "pie".
- Et le "e" caduc, des mots comme "huître" , "astre" , "suite" , "truite" , "spectre" , "strophe".
Mais en même temps dans le caduc, ils disent qu'il y a une contradiction entre la forme orale et la forme écrite d’un même mot se terminant selon la forme : consonne(s) + "e" caduc.
Alors déjà que je priais pour qu'il n'y ait pas d'autres lettres que le "e", qui soient muet à la fin d'un mot .... , mais alors là .....
Mais dans tout ça, "séisme", c'est un "e" muet ou un "e" caduc ..... ? Parce-que là finalement on dirait un "e" caduc .... et avec la consonne qui suit dans le mot suivant ("séisme grondant"), c'est carrément un aqueduc ....
- Alors j'ai trouvé un site qui parle du "e" muet dans la poésie, tant qu'à faire essayons de comprendre .....
Et là ils parlent même du "e" muet au milieu d'un mot, à comptabiliser les syllabes ou pas .... (si la langue française ce n'est pas des mathématiques, moi je me les coupe ..... ! les cheveux, les cheveux, voyons ! [couper les cheveux en quatre] ). Lien du site ICI
Alors dans tout ça, qu'est-ce-que j'ai pu retirer comme épingle du jeux .... ?
C'est la dernière phrase bien sûr que j'ai retenu ... ! Une sorte de sortie de secours, une bouée à la mer pour ceux qui n'ont pas un flotteur intégré .....Le pur classique est catégorique : un mot dont la finale " e " n'est pas élidée doit compter une syllabe de plus. Ainsi, le mot " envie ", s'il est suivi d'une consonne, compte trois syllabes...
Aberration, mais règle suivie pour un poète qui se réclame de cette école classique.
Il est utile alors de rappeler le néo-classicisme, et la poésie libérée... qui s'affranchissent de cette règle.
Bon ben moi il ne me reste plus qu'à prendre des cours de syllabes normales, pour la décomposition normale des sons, dans un mot, et je vais me faire un petit test ORL et orthophoniste ; parce-que le traitement auditif ... c'est pas vraiment au point finalement ....
Cochonfucius, de m'avoir grandement épaulé dans ces marécages
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
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Re: Règles du haïku
D'autres précisions
http://www.lesmotsenfolie.net/t2913-le-rythme-et-les-syllabes#17560
sur cet autre forum, que tu connais sans doute.
http://www.lesmotsenfolie.net/t2913-le-rythme-et-les-syllabes#17560
sur cet autre forum, que tu connais sans doute.
Re: Règles du haïku
Ha sympa Conchonfucius.
Non, non, je ne connaissais pas le site "Les Mots En Folie", bien que cela me dise quelque chose.
Pour tout dire, je ne suis pas une experte en littérature, ni en poésie, ni en français, et je n'ai jamais fait un bout de route sur un forum de poésie.
Perso je suis très Ludica (de ludique) , le summum de l'extase pour moi dans le partage et l'apprentissage. Mais bon c'est rare le ludique , faut même le créer, parce-que ludique dans sa pleine mesure, il n'y a pas beaucoup de personnes qui comprennent ce que cela veut dire.
Moi, je ne sais même pas ce que veut dire un vers, alors un alexendrin ......
Quand j'écris, c'est simple. J'suis tranquille là s'en rien faire, alors que ma pensée vagabonde toute seule sans forme déterminée ;
et là sur le bout des lèvres une phrase se dessine sans que j'en cherche, il faut tout de suite que je chope un stylo et un papier, parce-que ma pensée va dix-mille fois plus vite que ce que je dis, qui va lui même dix-mille fois plus vite que ce que j'écris ;
Et je couche ma phrase, celle-ci entrainant une autre, mot à mot, je n'ai rien besoin de faire ;
quand il y a une sorte de pause au milieu d'une phrase, parce-que le mot de sort pas, j'attends le stylo en l'air le temps qu'il faut, et hop le mot arrive et la phrase continue.
Je ne retravaille jamais un texte (poème), je ne cherche pas à écrire des écrits-poèmes, ça sort tel que d'une traite au fur et à mesure que j'écris, du moment que la première phrase s'est dessinée sur mes lèvres. (Comme Miamol, mais en beaucoup moins sophistiqué dans les règles de l'art, le résultat).
Et je ne cherche pas à faire des rimes, ça tombe comme ça tombe, d'ailleurs je ne cherche même pas à faire un poème, juste à coucher sur papier ce que je ressens quand c'est arrivé à maturation après macération à l'intérieur.
En faite j'aurais pu écrire depuis très longtemps, mais c'est seulement depuis quelque temps, que j'ai pris le reflex de chopper un stylo, quand les mots se dessinent, plutôt que les laisser défiler en mots dans ma tête et sur mes lèvres, parce-que là je ne peut rien retenir, ça va trop vite. De l'écrire, dès le départ, cela permet de canaliser le débit de défilement.
Mais bon faut bien que je comprenne le mécanisme du reste pour que ça se forme tout seul dans ma tête. D'ailleurs j'ai compris les rimes toutes simples en fin de phrases, et c'est bien ça qui ressort tout simplement.
- Bon sinon j'étais sur le point de supprime mon dernier post pour le reposter avec un rajout que j'avais oublié ; j'avais copié dans le "citer", j'avais même cliqué sur la petite croix, mais hop, Conchonfucius, à posté entre temps, donc plus possible de supprimer un message en dernière position d'un thread, qui ne l'est plus.
Alors je me le fais là :
C'est compliqué, mais c'est compliqué ...... ! Mazette, dans quel monde vis-je ? Surtout qu'on me dit que c'est simple et que c'est moi qui complique ..... Heuuuuuu j'suis pas sûr qu'on ait le même cerveaux ...... ni qu'on voit la même chose d'ailleurs par moment .....
Allo la Terre ! Y 'a-t-il quelqu'un qui m'entende ? Siquiou siquiou d'y est ...... ! Terrien à terrien .... ; je n'ai pas encore de plumes, alors il me semble bien que je suis là ..... haaaaaa ha haaa lalala la lala la !
Non, non, je ne connaissais pas le site "Les Mots En Folie", bien que cela me dise quelque chose.
Pour tout dire, je ne suis pas une experte en littérature, ni en poésie, ni en français, et je n'ai jamais fait un bout de route sur un forum de poésie.
Perso je suis très Ludica (de ludique) , le summum de l'extase pour moi dans le partage et l'apprentissage. Mais bon c'est rare le ludique , faut même le créer, parce-que ludique dans sa pleine mesure, il n'y a pas beaucoup de personnes qui comprennent ce que cela veut dire.
Moi, je ne sais même pas ce que veut dire un vers, alors un alexendrin ......
Quand j'écris, c'est simple. J'suis tranquille là s'en rien faire, alors que ma pensée vagabonde toute seule sans forme déterminée ;
et là sur le bout des lèvres une phrase se dessine sans que j'en cherche, il faut tout de suite que je chope un stylo et un papier, parce-que ma pensée va dix-mille fois plus vite que ce que je dis, qui va lui même dix-mille fois plus vite que ce que j'écris ;
Et je couche ma phrase, celle-ci entrainant une autre, mot à mot, je n'ai rien besoin de faire ;
quand il y a une sorte de pause au milieu d'une phrase, parce-que le mot de sort pas, j'attends le stylo en l'air le temps qu'il faut, et hop le mot arrive et la phrase continue.
Je ne retravaille jamais un texte (poème), je ne cherche pas à écrire des écrits-poèmes, ça sort tel que d'une traite au fur et à mesure que j'écris, du moment que la première phrase s'est dessinée sur mes lèvres. (Comme Miamol, mais en beaucoup moins sophistiqué dans les règles de l'art, le résultat).
Et je ne cherche pas à faire des rimes, ça tombe comme ça tombe, d'ailleurs je ne cherche même pas à faire un poème, juste à coucher sur papier ce que je ressens quand c'est arrivé à maturation après macération à l'intérieur.
En faite j'aurais pu écrire depuis très longtemps, mais c'est seulement depuis quelque temps, que j'ai pris le reflex de chopper un stylo, quand les mots se dessinent, plutôt que les laisser défiler en mots dans ma tête et sur mes lèvres, parce-que là je ne peut rien retenir, ça va trop vite. De l'écrire, dès le départ, cela permet de canaliser le débit de défilement.
Mais bon faut bien que je comprenne le mécanisme du reste pour que ça se forme tout seul dans ma tête. D'ailleurs j'ai compris les rimes toutes simples en fin de phrases, et c'est bien ça qui ressort tout simplement.
- Bon sinon j'étais sur le point de supprime mon dernier post pour le reposter avec un rajout que j'avais oublié ; j'avais copié dans le "citer", j'avais même cliqué sur la petite croix, mais hop, Conchonfucius, à posté entre temps, donc plus possible de supprimer un message en dernière position d'un thread, qui ne l'est plus.
Alors je me le fais là :
(oui mais lequel de muet ? le muet normal ou le caduc .... ?)- Alors j'ai trouvé un site qui parle du "e" muet dans la poésie, tant qu'à faire essayons de comprendre .....
C'est compliqué, mais c'est compliqué ...... ! Mazette, dans quel monde vis-je ? Surtout qu'on me dit que c'est simple et que c'est moi qui complique ..... Heuuuuuu j'suis pas sûr qu'on ait le même cerveaux ...... ni qu'on voit la même chose d'ailleurs par moment .....
Allo la Terre ! Y 'a-t-il quelqu'un qui m'entende ? Siquiou siquiou d'y est ...... ! Terrien à terrien .... ; je n'ai pas encore de plumes, alors il me semble bien que je suis là ..... haaaaaa ha haaa lalala la lala la !
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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