Silence tactile- (2)

[Curare-]

-Frimas-

Il est son attraction, son tendre polisson
Captif de ses humeurs, de la mort son aimant
Il vit dans son frimas désir au froid mordant
A bon escient lointain, son forcené frisson

Il n'est point dans sa vie, non plus dans son envie
Mais son esprit la mène à voir s'ouvrir son âme
Il est son souverain ; ma foi où est le blâme ?
L'or et aussi sa flamme, peine inassouvie

Il est même fragile, 1 haïku en hiver
1 remède verbal, sirop de vétiver
Il est son ineffable et sans doute 1 peu plus

Le silence est fécond, le serment un peu moins
Ainsi faut il s'unir sans être les témoins ?
Elle passa tout l'été à l'aimer 1 peu plus.

-Eté 2010-

[Cochonfucius]

Lorsque le petit prince apprivoise un renard,
C'est par sa vérité, non par des oeuvres d'art.
Lui qui était tombé d'une lointaine sphère,
Soudain, il se sentit heureux, sur cette terre...

[Half-moon]

Le silence est fécond, le serment un peu moins
Ainsi faut il s'unir sans être les témoins ?
Elle passa tout l'été à l'aimer 1 peu plus.

...dieu réunit ceux qui s'aiment...Edith...

[JO]

peu m'importe, puisque tu m'ai-ai-mes ! Toute ma jeunesse!

[Cochonfucius]

Apprenons chaque jour la force du silence.
Il nous en a fallu, du temps, pour le choisir,
Combien nous en avons débattu, à loisir,
Mettant sincèrement nos coeurs dans la balance.

Je n'écris pas ceci par jeu, par nonchalance,
Ni pour faire de l'art, ou me faire plaisir,
Mais pour exorciser l'intrusion du désir
Bousculant de nos vies la tranquille ordonnance.

Si nous l'apprivoisons, nous verrons survenir
Chacun au fond de soi, les plus beaux souvenirs,
Ni vraiment différents, ni tout à fait semblables:

Comme s'ouvrent deux fleurs d'automne, au même instant,
Dans deux jardins qui sont l'un de l'autre distants,
Et semblent partager un désordre ineffable.

[JO]

quelle belle métaphore ! et que de prudence dans l'émotion ...

[Cochonfucius]

La métaphore des deux jardins s'inspire de l'expression "à bon escient lointain"
(quatrième vers du premier poème).

[Curare-]

Je vous dois 1 explication-
Celle que j'ai envoyé au génie ce matin-
C'est 1 grand mystère pour moi que de l'avoir écrit-
On dirait que j'ai laissé parler mon inconscient-
On a l'impression à la 1ère lecture qu'il s'agit d'1 personne aimée mais non ..
j'en ai été la première surprise -
je parle non pas d'1 être de chair mais de l'espace temps, moment que j'ai volontairement laissé perdurer, le silence virtuel-

Ce sonnet, je m'en rends compte à présent, abonde en jeu de double sens -
on dirait 1 poème d'amour
mais non il s'agit bien de silence
Relisez le en pensant au silence,

Il n'est point dans sa vie non plus dans son envie ...

j'ai décidé que le sirop de vétiver serait 1 potion magique à inventer,
après tout le vétiver fait du bien à la Terre,
pourquoi ne guérirait il pas les hommes de ses blessures morales ? -

S'unir sans être les témoins ?

Pourquoi pas - pourquoi comprendre
ce qu'il n'y a parfois rien à comprendre -
Ma foi-

Je suis en plein rangement- en pleine métamorphose,
j'ai puni mon corps en atteignant le poids record de 88 kg 300
Mais je crois que j'ai envie de m'en sortir..
j'ai pris contact avec 1 endoctrino qui est aussi 1 nutritionniste

Cette nuit j'ai rêvé de ma mère et de ma famille -
Le mari de ma plus jeune soeur décédait-
Ensuite mon plus jeune frère..

Ma mère était encore en vie dans ce rêve
elle était tout en noir.
et personne ne m'avait tenu au courant de ces décès-
- Obsèques sans moi-
juste que je m'approchais de ma mère en pleurant et qu'elle me chassait en disant
- "va t'en laisse moi tranquille" -

Ma mère m'a empoisonné.

J'ai besoin de ce repli encore un peu,
Tendrement,
B.

Voilà la vérité est tout autre.
Mais merci de me lire-

[Cochonfucius]

De forum en forum, plusieurs voix se répondent.
Sur ces pages sans fin, nous sommes des errants,
Auteurs de textes flous, de phrases vagabondes,
Dont les échos, longtemps, flottent sur nos écrans.

Chaque forum fermé se veut un micro-monde.
Qui passe d'un à l'autre, auteur itinérant,
Se construit, de ce fait, l'identité seconde
Ou tierce, où ses propos se vont réverbérant.

C'est, quand même, un bonheur d'accueillir une intruse
Dont on a souvenance au temps qu'elle était muse,
Même si vers l'antan, nul ne peut repartir.

Or donc, dans la nature un ermite se terre,
Car il prend cette vie comme un trop lourd mystère:
Que faire, alors, pour lui... Ecouter, compatir.

[JO]

Tendrement, c'est le plus bel adverbe,
Inusable, retenu et cependant offert
Il n'a pas cure du temps, encore moins des frontières
Et fait du verbe aimer le plus joli des verbes

[Cochonfucius]

D'un sonnet, certains jours, s'entrecoupe un silence,
De mots que, toi ou moi, nous aimons à choisir.
Le poids de quelques vers échangés à loisir,
Qui dira de combien il charge les balances...

Puisque ces jours d'été sont jours de nonchalance,
Puisqu'ils sont consacrés à l'exil, aux plaisirs,
A la satisfaction de modestes désirs,
Accordons-leur d'un chant la subtile ordonnance.

Des jours plus ou moins gris peuvent bien survenir :
Nous irons nous cacher au creux d'un souvenir
Comme au creux d'un rocher, deux escargots semblables.

Comme deux papillons qui, d'instant en instant,
Avancent au jardin, l'un de l'autre distants,
N'ayant pour se parler que gestes ineffables.

[JO]

Nevermore, croasse le corbeau
Les temps sont révolus
Même si on a cru
Entendre un soprano

[Cochonfucius]

[JO]

[Cochonfucius]