Je lance un débat en racontant une petite histoire (un peu longue ceci dit, lol)

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Message par dailledy Jeu 25 Mar 2010 - 16:05

Ses mains lui font tellement mal qu'il ne parvient même plus à évaluer l'intensité de sa douleur. Depuis qu'il a commencé sa tentative de créer la flamme qui lui permettrait de faire un feu pour réchauffer sa tribu, le soleil a eu le temps de passer de la cime à la branche la plus basse de cet arbre positionné à distance de lancé d'attaque de mammouth. L'air humide et froid ne favorise pas cet exercice qui quand les conditions sont favorables, lui permettent de très rapidement donner naissance à ce feu si précieux et salvateur. Sa détermination, son instinct de survie, l'amour de ses semblables sont les seules choses qu'il possède vraiment. Un abandon qui se déciderait uniquement à cause d'une simple douleur était donc inenvisageable et inenvisagée. Seule la pluie, la tempête, ou la mort le contraindrait à la résignation. Que ferait-il sans ce feu, il se réveillerait probablement avec le même constat que le matin précédent: un bébé, une femelle et un vieillard morts, les pleurs et les tentatives de réveil ne pourraient rien y faire. Heureusement depuis quelques jours la pluie n'est plus tombée, le bois avait fini un peu par sécher et la persévérance avait payé, une lueur rougeâtre apparaissait au beau milieu de cette touffe d'herbe sèche qu'il avait positionné au point le plus chaud de son mécanisme ingénieux permettant de fabriquer du feu. L'attitude de ce dieu intérimaire avait immédiatement était décodée par ses congénères, ils s'approchèrent tous lentement fatigués et déposèrent tour à tour quelques brindilles sèches qu'ils avaient gardé précieusement pour ce moment tant attendu, les autres bouts de bois plus humides qu'ils avaient collecté permettraient d'entretenir le feu. Tout d'un coup, il n'y avait plus de souci, certes la tribu pouvait être décimée dans la nuit par une horde de bête féroces, la pluie pouvait à nouveau faire rage et inonder la grotte, les soucis n'existent finalement que pour ceux capables de se projeter dans le futur et de l'appréhender. Le futur c'est maintenant. Les soucis c'est une dent qui se casse, une pierre qui vous tombe sur la tête ou à la limite un feu qui s'éteint tout doucement car la réserve de bois n'est pas suffisante. Le chef de la tribu décide un jour qu'il fallait s'en aller vers d'autres horizon, non pas parce qu’il y avait murement réfléchi mais parce que instinctivement il savait que c'était la meilleure des choses à faire. Il se trouvait que les jours passaient et la nourriture se raréfiait. Les forces de la tribu diminuaient ainsi que son nombre. Ce périple ne fut pas sans connaitre de gros soucis de ci de là, hommes dévorés tout cru par des bêtes encore plus instinctives qu'eux, maladies foudroyantes, noyades, fractures et autres plaies inguérissables. Au bout de plusieurs semaines de marches, la tribu finit miraculeusement par tomber sur une autre tribu localisée dans un secteur où la nature semblait s'épanouir bien plus que de là où elle venait. Ils entrèrent dans cette tribu dont ses membres vivaient dans de drôles de logements, des logements qui semblaient avoir été construits par la main de l'homme. A l'approche du centre de cette tribu qui semblait un peu plus petite que celle de notre grand chef, une odeur de viande grillée parvint au nez de nos courageux voyageurs affamés. Ils se rendirent tous à l'endroit où était situé le festin et ils se servirent, naturellement, comme ils le faisaient quand le repas était prêt à l'époque où ils étaient capables d'en bénéficier. Les habitants de cette tribu originale qui vivaient dans des logements fabriqués de leurs propres mains aidèrent les femelles à nourrirent leurs petits. A la suite de ce festin, ils se mirent tous ensemble à fabriquer des logements pour les nouveaux venus, et tous les males, des deux tribus, partirent ensembles le lendemain à la chasse avec une envie commune de ramener dans leur tribu, désormais un peu plus grande, un gros mammouth bien dodu. Que serait le monde aujourd'hui si la première réaction de l'homme vis à vis de ses congénères avait été l'accueil, le partage, et la fraternité. Que serait le monde aujourd'hui si la première des réactions de l'homme vis à vis de ses congénères n'avait pas été de protéger ses territoires, sa nourriture au profit de ceux qu'il ne considérait comme les siens que ceux qui vivent dans la même grotte que la leur ou le même village que le leur. Il y a t-il une logique à l'une ou l'autre de ces réactions primaires. En effet, qui a t-il de logique à donner autant à un autre qu'à soit et qui a t-il de logique de protéger autant ce que l'on a, du besoin de l'autre.

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Je lance un débat en racontant une petite histoire (un peu longue ceci dit, lol) Empty Confluence des eaux sur terre

Message par Cochonfucius Jeu 25 Mar 2010 - 16:31

La nature de l'eau est plus douce que celle de l'homme.

Les cours d'eau fusionnent naturellement pour former des rivières, alors que pour les groupes humains, ce n'est pas acquis d'avance (rappelons-nous l'enlèvement des Sabines).
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