Ecce Homo
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Re: Ecce Homo
Encore une question professeur Lao Tseu : pourquoi on dit Mat ?
Parce que échec et mat ?
Parce que échec et mat ?
Vo trare il Matto ch'è cervel divino
Ça vient de l'italien "il matto", synonyme de "il pazzo", le fou.
Citation:
Par che l'angel, la stella, il sol, la luna
Col mondo, et chi con lui di viver brama,
Odiano la beltà, che il cielo aduna
Nel viso altier de la signora Mama.
Puisque l'ange et l'étoile et que soleil et lune
Et le monde et ceux qui là veulent exister
Détestent le présent du ciel, que la beauté
Noble de notre Dame autant les importune,
Forsi per esser tra le Dee queste una
Che lor spogli del ben, che 'l valor ama,
O pur, per che ne morte, o ria fortuna
Dal fermo suo voler maj la richiama:
Soit qu'en étant déesse (autant qu'il en fut une)
Elle leur prend leur bien et leur chère fierté,
Ou que ni par la mort ni l'incommodité
A son ferme vouloir il n'est mis de lacune:
però dee creder fermamente ognuno
Ch'un spirtito malvagio habbia costej
Supposta solamente al Bagattino
Apparemment chacun ici s'en va croyant
Que dedans cette dame est esprit malveillant
Par le mauvais jongleur surpassé seulement;
Per poter dire i buoni tarocchi mej
Saran, s'avien ch'io giuochi, et questi uno
Vo trare il Matto ch'è cervel divino.
Pour me pouvoir tirer dès lors un bon tarot,
En choisissant je veux me tenir à carreau:
Je tirerai le Mat, divin entendement.
Citation:
Par che l'angel, la stella, il sol, la luna
Col mondo, et chi con lui di viver brama,
Odiano la beltà, che il cielo aduna
Nel viso altier de la signora Mama.
Puisque l'ange et l'étoile et que soleil et lune
Et le monde et ceux qui là veulent exister
Détestent le présent du ciel, que la beauté
Noble de notre Dame autant les importune,
Forsi per esser tra le Dee queste una
Che lor spogli del ben, che 'l valor ama,
O pur, per che ne morte, o ria fortuna
Dal fermo suo voler maj la richiama:
Soit qu'en étant déesse (autant qu'il en fut une)
Elle leur prend leur bien et leur chère fierté,
Ou que ni par la mort ni l'incommodité
A son ferme vouloir il n'est mis de lacune:
però dee creder fermamente ognuno
Ch'un spirtito malvagio habbia costej
Supposta solamente al Bagattino
Apparemment chacun ici s'en va croyant
Que dedans cette dame est esprit malveillant
Par le mauvais jongleur surpassé seulement;
Per poter dire i buoni tarocchi mej
Saran, s'avien ch'io giuochi, et questi uno
Vo trare il Matto ch'è cervel divino.
Pour me pouvoir tirer dès lors un bon tarot,
En choisissant je veux me tenir à carreau:
Je tirerai le Mat, divin entendement.
Dernière édition par Cochonfucius le Mar 30 Mar - 16:56, édité 2 fois
Re: Ecce Homo
Et ça, ça veut dire quoi ?
"Vo trare il Matto ch'è cervel divino"
Il faut traire le Mat à la cervelle divine ?
.
Bon, je sais, c'est nul, je fais exactement comme je veux pas que fassent les élèves avec l'anglais, c'est pas drôle en plus.
"Vo trare il Matto ch'è cervel divino"
Il faut traire le Mat à la cervelle divine ?
.
Bon, je sais, c'est nul, je fais exactement comme je veux pas que fassent les élèves avec l'anglais, c'est pas drôle en plus.
Re: Ecce Homo
Un fou de mathématiques
Alignait plein de zéros
D'une main très frénétique
Cavalant sur son bureau.
Le Mat arriva alors :
Le pauvre fut pris de tics
Au point qu'on le mit dehors,
Avec ses maths et ses tics.
Ce n'était pas très pratique
De compter dans le couloir
Tous ces zéros fantastiques
Surtout qu'il y faisait noir.
Fou furieux il en devint :
Tapant sur le Mat alors,
Il en vint dix-neuf, puis vingt,
Puis deux-cent-vingt Mats très forts.
Même en étant fort en Maths,
Il n'était pas matador
Débordé par tous ces Mats,
Le fou se donna la mort.
Alignait plein de zéros
D'une main très frénétique
Cavalant sur son bureau.
Le Mat arriva alors :
Le pauvre fut pris de tics
Au point qu'on le mit dehors,
Avec ses maths et ses tics.
Ce n'était pas très pratique
De compter dans le couloir
Tous ces zéros fantastiques
Surtout qu'il y faisait noir.
Fou furieux il en devint :
Tapant sur le Mat alors,
Il en vint dix-neuf, puis vingt,
Puis deux-cent-vingt Mats très forts.
Même en étant fort en Maths,
Il n'était pas matador
Débordé par tous ces Mats,
Le fou se donna la mort.
Re: Ecce Homo
Mais si au lieu du fou cela eût été le Jongleur, il aurait tranquillement jonglé dans le couloir avec tous ces zéros et aucun mal ne lui serait arrivé.
Les chiffres sont pour jongler avec.
Les chiffres sont pour jongler avec.
Re: Ecce Homo
Oui, mais ce n'était pas un Jongleur, c'était un fou de mathématiques, comme cela aurait pu être un fou de poésie.
Etant fou de mathématiques, il donnait aux nombres valeur métaphysique et même il se prenait parfois pour Aristote.
Quand il se trouva face au Mat, cela le détruisit, car il se vit lui-même dans tous ces miroirs du Fou (malgré le manque de lumière, mais les Fous étaient comme des éclats de miroirs éblouissants)
Il aurait pu passer de l'autre côté du miroir, comme Alice, mais il n'était pas une petite fille et manquait trop d'imagination.
De toute façon, s'il était passé de l'autre côté, il aurait pris une sacrée raclée de la Reine.
C'est donc peut-être mieux ainsi...
Etant fou de mathématiques, il donnait aux nombres valeur métaphysique et même il se prenait parfois pour Aristote.
Quand il se trouva face au Mat, cela le détruisit, car il se vit lui-même dans tous ces miroirs du Fou (malgré le manque de lumière, mais les Fous étaient comme des éclats de miroirs éblouissants)
Il aurait pu passer de l'autre côté du miroir, comme Alice, mais il n'était pas une petite fille et manquait trop d'imagination.
De toute façon, s'il était passé de l'autre côté, il aurait pris une sacrée raclée de la Reine.
C'est donc peut-être mieux ainsi...
L'ours et la reine
L'ours a tourné le sablier
Et attendu avec patience
Au rendez-vous de l'usurier.
L'usurier avec la balance
Pèse un denier à l'animal,
Sa peau lui servant d'assurance.
Quand un ours meurt il est normal
Qu'un homme son manteau lui prenne
Dont il aura précieux métal.
L'usurier dîne avec la reine
Qui lui a promis des deniers
Si la peau de l'ours elle étrenne.
La reine a trompé l'usurier,
Le payant en monnaie de lune,
Voilà qui lui fera les pieds...
D'ailleurs il n'en a pas rancune.
=======================
(merci au camarade Escape dont le tarot a "dicté" cette fatrasie)
Et attendu avec patience
Au rendez-vous de l'usurier.
L'usurier avec la balance
Pèse un denier à l'animal,
Sa peau lui servant d'assurance.
Quand un ours meurt il est normal
Qu'un homme son manteau lui prenne
Dont il aura précieux métal.
L'usurier dîne avec la reine
Qui lui a promis des deniers
Si la peau de l'ours elle étrenne.
La reine a trompé l'usurier,
Le payant en monnaie de lune,
Voilà qui lui fera les pieds...
D'ailleurs il n'en a pas rancune.
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(merci au camarade Escape dont le tarot a "dicté" cette fatrasie)
Re: Ecce Homo
Y a t-il un ours dans Alice au Pays des Merveilles ? (Je ne me souviens plus bien).
Peut-on établir un rapport quelconque entre l'ours, la Reine, la Mat, le fou de Mathématiques ?
C'est une Reine de Carreaux je crois ?
J'aime beaucoup ces dialogues en cascades : Cochonfucius, je te reconnais comme accoucheur de mots, ou fertilisateur d'imagination. Te l'ai-je déjà dit ?
Je te dois beaucoup, tu sais. Si jamais je devenais une vraie poèteS célèbre (et tragiquement disparue, bien sûr!), je te dédierais mes poèmes.
Peut-on établir un rapport quelconque entre l'ours, la Reine, la Mat, le fou de Mathématiques ?
C'est une Reine de Carreaux je crois ?
J'aime beaucoup ces dialogues en cascades : Cochonfucius, je te reconnais comme accoucheur de mots, ou fertilisateur d'imagination. Te l'ai-je déjà dit ?
Je te dois beaucoup, tu sais. Si jamais je devenais une vraie poèteS célèbre (et tragiquement disparue, bien sûr!), je te dédierais mes poèmes.
A jester and a bear
Merci pour la dédicace.
Sur l'ours carrollien,
http://carroll.classicauthors.net/sylvie/sylvie9.html
(en fait, un déguisement):
"And what do you think your disguise is to be?" And he proceeded to unfold the parcel, the lady watching him in rapture.
"Oh, how lovely!" she cried, when at last the dress was unfolded. "What a splendid disguise! An Esquimaux peasant-woman!"
"An Esquimaux peasant, indeed!" growled the other. "Here, put it on, and look at yourself in the glass. Why, it's a Bear."
Sur l'ours carrollien,
http://carroll.classicauthors.net/sylvie/sylvie9.html
(en fait, un déguisement):
"And what do you think your disguise is to be?" And he proceeded to unfold the parcel, the lady watching him in rapture.
"Oh, how lovely!" she cried, when at last the dress was unfolded. "What a splendid disguise! An Esquimaux peasant-woman!"
"An Esquimaux peasant, indeed!" growled the other. "Here, put it on, and look at yourself in the glass. Why, it's a Bear."
Re: Ecce Homo
Le Clown
Ding ! Ding ! Dong ! Les dix heures sonnent.
Un triste clown au bout d'un quai
Débite des poèmes niais
Dans l'hiver où rien ne résonne.
Ding ! Ding ! Il les dit pour sa mie.
Ses yeux sont cernés par le deuil :
Elle est partie dans un linceul
Par un neigeux après-midi.
Ding ! Ding ! Dong ! A la cathédrale
On dit des messes pour son âme.
Lui ne verra plus sa femme.
C'était son Temple, son Saint Graal.
Ding ! Ding ! Dong ! Du haut de la tour
Les cloches se font solennelles
Dix heures il est, mais plus pour Elle
Le clown est fou sans son amour.
Ding ! Ding ! Ils ne reviendront plus
Ces jours vivants dans sa mémoire :
Les longs matins, langoureux soirs
De doux baisers sur leurs cous nus.
Ding ! Ding ! Dong ! C'est l'heure finale.
Ce n'est qu'un clown à l'air idiot
Au bout d'un quai léché par l' eau,
Eau de grand fleuve ou de canal.
Ding ! Ding ! Voici qu'un train arrive
Un train d'enfer qui entre à quai :
Wagons d'acier, strident sifflet
Train qui court vers une autre rive.
Train d'enfer : si tu l'emmenais
Sous la neige, sous le goudron,
Loin sous la Terre, tout au fond,
Dans l'oubli perdu à jamais.
Ding ! Ding ! Les cloches carillonnent.
Le bronze et l'airain répercutent
L'horreur bleue d'un esprit qui chute
Loin dans la Terre vermillonne.
Fin pour le clown fou, le clown niais.
Le clown est tombé. Son étoile
Brille au loin dans un ciel sans voiles
Partie, partie, très loin du quai.
Ding ! Ding ! Dong ! Les dix heures sonnent.
Un triste clown au bout d'un quai
Débite des poèmes niais
Dans l'hiver où rien ne résonne.
Ding ! Ding ! Il les dit pour sa mie.
Ses yeux sont cernés par le deuil :
Elle est partie dans un linceul
Par un neigeux après-midi.
Ding ! Ding ! Dong ! A la cathédrale
On dit des messes pour son âme.
Lui ne verra plus sa femme.
C'était son Temple, son Saint Graal.
Ding ! Ding ! Dong ! Du haut de la tour
Les cloches se font solennelles
Dix heures il est, mais plus pour Elle
Le clown est fou sans son amour.
Ding ! Ding ! Ils ne reviendront plus
Ces jours vivants dans sa mémoire :
Les longs matins, langoureux soirs
De doux baisers sur leurs cous nus.
Ding ! Ding ! Dong ! C'est l'heure finale.
Ce n'est qu'un clown à l'air idiot
Au bout d'un quai léché par l' eau,
Eau de grand fleuve ou de canal.
Ding ! Ding ! Voici qu'un train arrive
Un train d'enfer qui entre à quai :
Wagons d'acier, strident sifflet
Train qui court vers une autre rive.
Train d'enfer : si tu l'emmenais
Sous la neige, sous le goudron,
Loin sous la Terre, tout au fond,
Dans l'oubli perdu à jamais.
Ding ! Ding ! Les cloches carillonnent.
Le bronze et l'airain répercutent
L'horreur bleue d'un esprit qui chute
Loin dans la Terre vermillonne.
Fin pour le clown fou, le clown niais.
Le clown est tombé. Son étoile
Brille au loin dans un ciel sans voiles
Partie, partie, très loin du quai.
Re: Ecce Homo
Quel beau poème, et comme il est triste !
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Ecce Homo
Babylon5 a écrit:
Un triste clown au bout d'un quai
Débite des poèmes...
Chose qui m'arrive, tôt le matin ou tard le soir, sur les quais ferroviaires de ma banlieue francilienne... Mais "triste clown" pas tout le temps, il y a bien des jours de réjouissance.
Re: Ecce Homo
Merci de me dire que mon poème est beau, Gérève.Gereve a écrit:Quel beau poème, et comme il est triste !
Re: Ecce Homo
J'avais envie d'écrire un poème triste. J'aurais pu écrire un poème sur le joyeux Cochonfucius débitant des poèmes sur le quai de la gare de La-Plaine-Saint-Denis, ç'aurait été un poème pas triste. J'aime bien jouer sur les différentes tonalités. Mais j'ai peur que le Dinc! Ding ! Dong ! soit piqué à un autre poète. Pourtant il est authentique, je l'ai entendu l'autre jour en ville et ça m'a donné envie d'écrire.Cochonfucius a écrit:
Chose qui m'arrive, tôt le matin ou tard le soir, sur les quais ferroviaires de ma banlieue francilienne... Mais "triste clown" pas tout le temps, il y a bien des jours de réjouissance.
Re: Ecce Homo
J'aime bien "Les trois cloches" que chantait Edith Piaf...
Certains pensent que les "voix" de Jeanne d'Arc étaient la traduction par son cerveau délirant du son des cloches d'église.
Certains pensent que les "voix" de Jeanne d'Arc étaient la traduction par son cerveau délirant du son des cloches d'église.
Re: Ecce Homo
Cochonfucius a écrit:J'aime bien "Les trois cloches" que chantait Edith Piaf...
Certains pensent que les "voix" de Jeanne d'Arc étaient la traduction par son cerveau délirant du son des cloches d'église.
pff... Et comment une nana délirante à ce point aurait pu faire ce qu'elle a fait par la suite ?
Ô ! Hommes de peu de foi...
Nan, moi j'ai tendance à penser qu'en fait c'était pas une simple paysanne, peut-être une bâtarde du roi, d'ailleurs elle l'a reconnu bien facilement, et puis son amitié avec Gilles-de-Ray a fait couler beaucoup d'encre... Elle devait pas être une andouille en tout cas.
Pour mon poème : les Ding! Ding ! peuvent aussi faire référence à d'autres sons que ceux des cloches.
Ecce Iohanna
Jeanne sur blanche cavale
Parcourt les noires forêts
Guerriers fous prêtres discrets
Forment sa troupe loyale
Sonne au loin la cathédrale
Le galant Gilles de Rais
Met sa monture à l'arrêt
Et dit à voix sépulcrale
Jeanne un ange parle-t-il
Il se moque le subtil
De la charmante bergère
Jeanne dit C'est Dieu qui parle
Comme plus tard au grand Charles
Dont je suis l'humble héritière
Parcourt les noires forêts
Guerriers fous prêtres discrets
Forment sa troupe loyale
Sonne au loin la cathédrale
Le galant Gilles de Rais
Met sa monture à l'arrêt
Et dit à voix sépulcrale
Jeanne un ange parle-t-il
Il se moque le subtil
De la charmante bergère
Jeanne dit C'est Dieu qui parle
Comme plus tard au grand Charles
Dont je suis l'humble héritière
Re: Ecce Homo
Un jour je narrerai les amours fantastiques de la petite Jeanne et du grand Charles au pays des merveilles.
Faut d'abord que je me documente.
Faut d'abord que je me documente.
Re: Ecce Homo
Mais c'eussent été des amours incestueuses, si mon hypothèse est juste... A moins que tu ne fasses allusion à un autre Charles ?Cochonfucius a écrit:Un jour je narrerai les amours fantastiques de la petite Jeanne et du grand Charles au pays des merveilles.
Re: Ecce Homo
Je pensais
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/charles.html
à Charles de Gaulle...
Amours non pas incestueuses, mais oniriques.
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/charles.html
à Charles de Gaulle...
Amours non pas incestueuses, mais oniriques.
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