au paradis perdu
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au paradis perdu
C'est, proche de la Chine, un coin de paradis,
Ça se passe au temps où peu de nous étaient chastes,
Les amours d'occasion ne semblaient pas néfastes,
Le monde, depuis lors, s'est un peu affadi.
Un pays merveilleux, cent poètes l'ont dit.
Des habitants très purs, ne formant nulle caste,
Beaux corps et ventres plats comme autant de gymnastes,
Ignorant tout à fait notre monde maudit.
Nous étions là-bas deux voyageurs ordinaires,
Vivant une passion nullement littéraire...
S'il y eut des amants fous, nous en avons été.
Que reste-t-il du feu de ces jours dans nos âmes?
Ce qu'il reste d'un feu quand il n'a plus de flammes,
Ce qu'il reste en hiver des souffles de l'été.
Re: au paradis perdu
j'aime bien tes sonnets!
je voudrais y répondre en écho, mais mon esprit est en panne depuis quelques temps, les mots pour le dire n'arrivent plus aisément, et si mon coeur soupire, ce n'est assurément que parce qu'il profane les rimes en ce moment!
je voudrais y répondre en écho, mais mon esprit est en panne depuis quelques temps, les mots pour le dire n'arrivent plus aisément, et si mon coeur soupire, ce n'est assurément que parce qu'il profane les rimes en ce moment!
Invité- Invité
Re: au paradis perdu
je voudrais faire escale sur cette île éphémère
tout petit point sur l'onde bleue des mers du sud
y écrire le journal de mon imaginaire
pendant un court séjour de fausse solitude...
tout petit point sur l'onde bleue des mers du sud
y écrire le journal de mon imaginaire
pendant un court séjour de fausse solitude...
Invité- Invité
Re: au paradis perdu
Myrrha - île - ce mot m'a inspiré -
Je dédis ces mots à mon jeune Escape qui me parla ainsi du Tao.
L'île.
Assise face à ce littoral
Pensive et d'1 amour total
Fracas d'écume au goût lascif
Les vagues à l'âme sur ce récif
Au fond du gouffre l'entraînent
Entre les vagues qui s'enchaînent
Elle refait surface sur son île
Celle de ses dernières idylles
Marcher vers le Tao en silence
Exempt de passion, essence
Spirituelle ; fermer la porte
Attirée du vide qui l'exhorte
A ne plus combattre le temps
Stagner dans l'éternel printemps
Se fondre dans la force vitale
Suivre le fil du Tao, Vestale
Guetteuse, avide de plénitude
Où s'accomplit l'infinitude.
Assise face à ce littoral
Pensive et d'1 amour total
Fracas d'écume au goût lascif
Les vagues à l'âme sur ce récif
Au fond du gouffre l'entraînent
Entre les vagues qui s'enchaînent
Elle refait surface sur son île
Celle de ses dernières idylles
Marcher vers le Tao en silence
Exempt de passion, essence
Spirituelle ; fermer la porte
Attirée du vide qui l'exhorte
A ne plus combattre le temps
Stagner dans l'éternel printemps
Se fondre dans la force vitale
Suivre le fil du Tao, Vestale
Guetteuse, avide de plénitude
Où s'accomplit l'infinitude.
Je dédis ces mots à mon jeune Escape qui me parla ainsi du Tao.
Invité- Invité
Re: au paradis perdu
Réponse au premier poème de Cochonfucius (j'ai pris modèle sur toi pour écrire mon premier sonnet !)
Mais voyons : si ce monde n'est qu'illusion,
Le temps ne peut avoir de prise sur ton âme.
Tu crois ne plus aimer, n'est-ce qu'une impression,
Peut-être pas plus vraie que ton ancienne flamme ?
Et si pour l'au-delà tu quittais ton vieux corps
Serais-tu étonne de voir ce paradis
Avec tes sentiments renaissant dans la mort ?
Tout passe et tout revient, tant de sages l'ont dit.
Cela dit, je n'en sais rien, sinon que le temps
Nous joue de mauvais tours : n'as-tu point remarqué
Comme tout dans la vie nous semble permanent
Alors que c'est contraire à la réalité ?
Parfois quand on se retourne sur son passé,
On ne reconnait pas celui qu'on a été :
Combien de vies changeantes avons nous vécu ?
On ne peut jamais se fier à notre mémoire :
Elle reste trompeuse et garde notre histoire
Morcelée, cachée en nous, mais jamais perdue.
PS : "fier", s'il vous plaît : un ou deux pieds ? J'aurais tendance à dire un, mais peut-être que c'est fi-er, éh! éh !
Mais voyons : si ce monde n'est qu'illusion,
Le temps ne peut avoir de prise sur ton âme.
Tu crois ne plus aimer, n'est-ce qu'une impression,
Peut-être pas plus vraie que ton ancienne flamme ?
Et si pour l'au-delà tu quittais ton vieux corps
Serais-tu étonne de voir ce paradis
Avec tes sentiments renaissant dans la mort ?
Tout passe et tout revient, tant de sages l'ont dit.
Cela dit, je n'en sais rien, sinon que le temps
Nous joue de mauvais tours : n'as-tu point remarqué
Comme tout dans la vie nous semble permanent
Alors que c'est contraire à la réalité ?
Parfois quand on se retourne sur son passé,
On ne reconnait pas celui qu'on a été :
Combien de vies changeantes avons nous vécu ?
On ne peut jamais se fier à notre mémoire :
Elle reste trompeuse et garde notre histoire
Morcelée, cachée en nous, mais jamais perdue.
PS : "fier", s'il vous plaît : un ou deux pieds ? J'aurais tendance à dire un, mais peut-être que c'est fi-er, éh! éh !
Dernière édition par Babylon5 le Mer 17 Fév 2010 - 9:43, édité 2 fois
Re: au paradis perdu
LiLitH a écrit:
A ne plus combattre le temps
Stagner dans l'éternel printemps
Se fondre dans la force vitale
Suivre le fil du Tao, Vestale
Guetteuse, avide de plénitude
Où s'accomplit l'infinitude.
Je reprends juste un passage de ton beau poème, j'aime beaucoup l'image du "fil du Tao" (que je connais très mal, mais qui m'attire... rien que le mot, déjà )
diérèse
Babylon5 a écrit:
"fier", un ou deux pieds?
Un pour moi.
Mais Pascal Kaeser, dans Pour un iota,
http://ellisllk.lautre.net/mathematique/oumathpo/oulipo
(vers le milieu de la page) rappelle qu'au besoin ça peut faire deux (ce qu'on appelle une "diérèse" qui a deux ou trois pieds suivant qu'on met une diérèse à "diérèse" et trois ou quatre si une consonne vient derrière et fait un pied avec son "e" final...)
Pascal Kaeser, Pour un iota
Quatre ou cinq pieds ?
Faut se méfier
Des vicieux pas.
Diérèse ou pas ?
Les i captieux
Sont capricieux
Dans les arias.
Ave Maria !
Re: au paradis perdu
Rigolote la page, dommage que j'ai pas le temps de tout lire ! Bon, bien, donc "deux pieds ou pas", c'est comme on veut ?
Alors le petit poème se lit comme on veut... Sauf que je ne m'entends pas dire : Ah ! c'est le pi-ed, ça colle pas, je dirais plutôt "le pié" (son /je/)
Alors le petit poème se lit comme on veut... Sauf que je ne m'entends pas dire : Ah ! c'est le pi-ed, ça colle pas, je dirais plutôt "le pié" (son /je/)
dévier du langage ordinaire (licence poétique)
Oui, c'est le principe, la diérèse et la synérèse jouent dans le sens le plus favorable.
synérèse: "ouvrier" devient comme "courrier", pas non plus très proche du langage courant.
synérèse: "ouvrier" devient comme "courrier", pas non plus très proche du langage courant.
diérèse et synérèse villoniennes
autre exemple, un vers de François Villon:
lecture moderne
La+pluie+nous+a+dé+bu+és+et+la+vés
(dé+bu+és)=3
lecture de son temps
La+plui+ye+nous+a+dé+bués+et+la+vés
(dé+bués)=2 par synérèse
et (plui+ye)=2 par diérèse
lecture moderne
La+pluie+nous+a+dé+bu+és+et+la+vés
(dé+bu+és)=3
lecture de son temps
La+plui+ye+nous+a+dé+bués+et+la+vés
(dé+bués)=2 par synérèse
et (plui+ye)=2 par diérèse
Re: au paradis perdu
LiLitH a écrit:J'avoue Babylone
que je prends de plus en plus plaisir
à te lire ...
C'est gentil de dire ça, Lilith, ça m'encourage, surtout pour les moments où fuit l'inspiration. (Je sais pas où elle va, d'ailleurs)
- Spoiler:
- Toi et Cochonfucius avez beaucoup fait, vous en rendez-vous compte, espèces de voyoux qui m'avez dévoyée ?
c'est un pays (Tumbolia)
Où va notre inspiration quand elle ne vient pas aux rendez-vous qu'on lui donne?
Douglas Hofstadter
http://en.wikipedia.org/wiki/Tumbolia
appelle ça le "pays de Tumbolia"...
(où va aussi le hoquet quand il cesse, le vent quand il ne souffle pas,
les espèces disparues,
http://en.wikipedia.org/wiki/Talk:Tumbolia
les souffles de l'été quand survient l'hiver de notre vie, qui lui, ne va pas vers un autre été.)
Douglas Hofstadter
http://en.wikipedia.org/wiki/Tumbolia
appelle ça le "pays de Tumbolia"...
(où va aussi le hoquet quand il cesse, le vent quand il ne souffle pas,
les espèces disparues,
http://en.wikipedia.org/wiki/Talk:Tumbolia
les souffles de l'été quand survient l'hiver de notre vie, qui lui, ne va pas vers un autre été.)
Re: au paradis perdu
Pourquoi ? Je ne donne pas de rendez-vous à l'inspiration, quelle drôle d'idée !Cochonfucius a écrit:Où va notre inspiration quand elle ne vient pas aux rendez-vous qu'on lui donne?
Re: au paradis perdu
Cochonfucius a écrit:
les souffles de l'été quand survient l'hiver de notre vie, qui lui, ne va pas vers un autre été.)
T'es pas très réjouisssant, Cochonfucius. J'entre l'hiver de ma vie (ou disons l'automne), déjà le printemps et l'été n'ont pas été très marrants, je ne pressens pas grand-chose de bon....
Re: au paradis perdu
Cochonfucius a écrit:pareil pour moi.
C'est laconique, mais ça dit bien ce que ça veut dire.... Tiens, je suis entrain de me taper une Leffe, je t'en verse un coup dans le câble de l'ordinateur ?
Re: au paradis perdu
Quoique ça passe par les ondes... bon... je t'envoie de bonnes vibrations ?
Ben oui, des vibrations éthyliques-leffitiques...
Ben oui, des vibrations éthyliques-leffitiques...
Dernière édition par Babylon5 le Jeu 18 Fév 2010 - 17:48, édité 1 fois
Re: au paradis perdu
Tiens, un poème "réaliste" qui explique en partie mon humeur maussade :
Le fils magnifique
J'ai de la chance, j'ai un beau fils
Un fils magnifique, m'a t-on dit
Il est vraiment très beau, ce fils,
Croyez-m'en quand je vous le dit.
Evidemment ce fut facile
De se trouver une amie,
Une brune amie, quelle idylle
Jeune, fûtée et très jolie.
Une amie au coeur tendre, c'est sûr :
A quinze ou seize ans, jeune coeur
S'éprend du garçon un peu mûr,
Aux yeux si bleus, et beau parleur.
Le fils magnifique est parti,
Magnifiquement insouciant,
Faire ses études à Paris :
Il en rêvait depuis longtemps.
Sa belle a laissé au lycée,
Lui laissant l'espoir d'un futur
Elle est restée là sur le quai,
Tout en faisant bonne figure.
De temps en temps il revenait,
Lui parlait de la fac, et puis,
Aussi parfois il l'emmenait
Visiter la ville avec lui.
Mais à Paris on voit des gens,
Des gens au langage affuté,
Filles à l'air intelligent
Mais qui ne sont que des trainées.
Et voilà comment, j'en suis triste
Le fils magnifique est tombé :
Son amour jeté sur la piste
Sans se soucier d'un coeur brisé.
Je suis la mère de ce fils,
Mais pour moi il est étranger
J'ai même honte de ce fils :
Pour moi c'est comme avoir tué.
Le fils magnifique
J'ai de la chance, j'ai un beau fils
Un fils magnifique, m'a t-on dit
Il est vraiment très beau, ce fils,
Croyez-m'en quand je vous le dit.
Evidemment ce fut facile
De se trouver une amie,
Une brune amie, quelle idylle
Jeune, fûtée et très jolie.
Une amie au coeur tendre, c'est sûr :
A quinze ou seize ans, jeune coeur
S'éprend du garçon un peu mûr,
Aux yeux si bleus, et beau parleur.
Le fils magnifique est parti,
Magnifiquement insouciant,
Faire ses études à Paris :
Il en rêvait depuis longtemps.
Sa belle a laissé au lycée,
Lui laissant l'espoir d'un futur
Elle est restée là sur le quai,
Tout en faisant bonne figure.
De temps en temps il revenait,
Lui parlait de la fac, et puis,
Aussi parfois il l'emmenait
Visiter la ville avec lui.
Mais à Paris on voit des gens,
Des gens au langage affuté,
Filles à l'air intelligent
Mais qui ne sont que des trainées.
Et voilà comment, j'en suis triste
Le fils magnifique est tombé :
Son amour jeté sur la piste
Sans se soucier d'un coeur brisé.
Je suis la mère de ce fils,
Mais pour moi il est étranger
J'ai même honte de ce fils :
Pour moi c'est comme avoir tué.
Re: au paradis perdu
Ma mie voyons
c'est bien là la réaction d'1 mère
à Paris que des trainées ..
Je compatis je n'adhère pas
et je me sauve d'ailleurs on me court après
Lance 1 t'M ma Babe ..
c'est bien là la réaction d'1 mère
à Paris que des trainées ..
Je compatis je n'adhère pas
et je me sauve d'ailleurs on me court après
Lance 1 t'M ma Babe ..
Invité- Invité
Re: au paradis perdu
<je ne sais qui tu es, Invité,
C'est vrai que j'ai exagéré
Et puis ce n'est pas à Paris
Juste à côté
Et Paris, j'y ai habité
Je suis donc une trainée
Quel t'M lancer ?
J'ai envie de lancer :
"On n'est pas sérieux quand on a 19 ans, ou X ans"
C'est vrai que j'ai exagéré
Et puis ce n'est pas à Paris
Juste à côté
Et Paris, j'y ai habité
Je suis donc une trainée
Quel t'M lancer ?
J'ai envie de lancer :
"On n'est pas sérieux quand on a 19 ans, ou X ans"
- Spoiler:
- J'ai une réaction excessive car je connais la petite "lâchée", et je l'aimais.
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