LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
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LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
Par Silas
La Bible, Jean 13:34-35
" Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres."
Le Coran – 8 : 62-63, Al Anfal (Le Butin)
C'est Lui qui t'a soutenu par Son secours, ainsi que par (l'assistance) des croyants. Il a uni leurs cœurs (par la foi.) Aurais-tu dépensé tout ce qui est sur terre, tu n'aurais pu unir leurs cœurs; mais c'est Allah qui les a unis, car Il est Puissant et Sage.
INTRODUCTION
Mahomet n'était pas seul dans son entreprise. Il avait à ses côtés une famille et des compagnons tout dévoués qui le vénéraient, buvaient ses paroles et étaient heureux de se battre et de tuer pour lui.
Un petit cercle de familiers, composé de membres de sa famille et de croyants de la première heure, gravitait en permanence autour de lui. Il y avait notamment Aicha, son épouse préférée (Mahomet avait consommé son mariage avec elle alors qu’elle n’avait que neuf ans et elle n’avait que 18 ans quand elle devint sa veuve.), Abu Bakr le père d’Aicha, son ami Omar et encore d’autres amis et parents qui étaient plus proches de lui que la plupart des autres musulmans ainsi qu’en atteste d’ailleurs ce hadith :
« Ne dites pas du mal de mes compagnons, car je jure, par Dieu, que même si l'un d'entre vous donne en aumône l'équivalent de la montagne de Uhud, il n'égalerait pas les mérites d'un seul de mes compagnons. » [ Rapporté par Boukhari et Mouslim ]
A sa mort, ces intimes devinrent à l’un ou l’autre titre les maîtres de l’empire islamique.
C’est ce petit groupe que j’appelle la “Famille Royale.” Ces gens étaient tous plus ou moins apparentés et formaient l’entourage (la Cour) de Mahomet. A ce titre, ils occupent une position privilégiée non seulement dans l’histoire mais aussi dans la théologie de l’islam (en tant que dirigeants et témoins de la « révélation divine ».) Cette appellation est donc appropriée. Ils côtoyaient tous les jours le « prophète de l’islam » et c’est en se targuant de leur parenté et de leur intimité avec Mahomet qu’ils ont pu catéchiser (si j’ose dire !) et gouverner la communauté islamique.
Je vais donc présenter une série d’articles sur la “Famille Royale de l’Islam”. Nous y examinerons comment ils se sont comportés après la mort de Mahomet. Je considère en effet qu’il est honnête de juger l’islam réel à l’aune de leurs actions. Après-tout, ne sont-ils pas considérés comme les meilleurs des musulmans après Mahomet ? En tant que narrateurs de la majorité des sahih hadiths ils ont joué un rôle fondamental (sinon plus important que Mahomet) dans l’élaboration de la doctrine de l’islam et sont devenus les maîtres de l’empire islamique. L’un d’entre eux a même compilé et imposé la version du coran dont nous disposons actuellement. Sur qui donc le message de Mahomet aurait-il pu avoir une influence plus profonde ?
Jésus a dit : “vous reconnaîtrez un arbre à ses fruits.” Jugeons donc l’islam à ses fruits : les meilleurs des musulmans après Mahomet, les compagnons du prophète. Après tout, c’est forcément sur ces gens qui côtoyaient tous les jours « l’envoyé d’Allah » que l’influence de Mahomet et de l’islam a été la plus forte !
Les musulmans aiment faire des comparaisons entre l’islam et le christianisme : soit, Jésus a commandé à ses disciples de s’aimer les uns les autres. Après sa mort ils sont devenus les apôtres, les chefs spirituels de la petite communauté chrétienne et pour ce que nous en savons, ils ont respecté son commandement. Ils ont vécu dans la concorde, propageant son message, même si cela devait parfois leur coûter la vie.
Mahomet lui-aussi a ordonné à ses sectateurs de s’aimer les uns les autres. Ses disciples imitaient sa façon de s’habiller, de manger, de prier, etc. mais jusqu’à quel point ont-ils respecté ses commandements après sa mort ? Je ne me focaliserai pas sur les apparences mais sur l’esprit.
Si l’islam est véridique, nous pouvons nous attendre à ce qu’ils se soient sincèrement et scrupuleusement conformés aux commandements de Mahomet comme le firent les disciples de Jésus, non ? N’est-ce pas le moins que nous puissions espérer des parents et des meilleurs amis de Mahomet – les meilleurs des musulmans ? Voyons cela.
Par Silas
La Bible, Jean 13:34-35
" Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres."
Le Coran – 8 : 62-63, Al Anfal (Le Butin)
C'est Lui qui t'a soutenu par Son secours, ainsi que par (l'assistance) des croyants. Il a uni leurs cœurs (par la foi.) Aurais-tu dépensé tout ce qui est sur terre, tu n'aurais pu unir leurs cœurs; mais c'est Allah qui les a unis, car Il est Puissant et Sage.
INTRODUCTION
Mahomet n'était pas seul dans son entreprise. Il avait à ses côtés une famille et des compagnons tout dévoués qui le vénéraient, buvaient ses paroles et étaient heureux de se battre et de tuer pour lui.
Un petit cercle de familiers, composé de membres de sa famille et de croyants de la première heure, gravitait en permanence autour de lui. Il y avait notamment Aicha, son épouse préférée (Mahomet avait consommé son mariage avec elle alors qu’elle n’avait que neuf ans et elle n’avait que 18 ans quand elle devint sa veuve.), Abu Bakr le père d’Aicha, son ami Omar et encore d’autres amis et parents qui étaient plus proches de lui que la plupart des autres musulmans ainsi qu’en atteste d’ailleurs ce hadith :
« Ne dites pas du mal de mes compagnons, car je jure, par Dieu, que même si l'un d'entre vous donne en aumône l'équivalent de la montagne de Uhud, il n'égalerait pas les mérites d'un seul de mes compagnons. » [ Rapporté par Boukhari et Mouslim ]
A sa mort, ces intimes devinrent à l’un ou l’autre titre les maîtres de l’empire islamique.
C’est ce petit groupe que j’appelle la “Famille Royale.” Ces gens étaient tous plus ou moins apparentés et formaient l’entourage (la Cour) de Mahomet. A ce titre, ils occupent une position privilégiée non seulement dans l’histoire mais aussi dans la théologie de l’islam (en tant que dirigeants et témoins de la « révélation divine ».) Cette appellation est donc appropriée. Ils côtoyaient tous les jours le « prophète de l’islam » et c’est en se targuant de leur parenté et de leur intimité avec Mahomet qu’ils ont pu catéchiser (si j’ose dire !) et gouverner la communauté islamique.
Je vais donc présenter une série d’articles sur la “Famille Royale de l’Islam”. Nous y examinerons comment ils se sont comportés après la mort de Mahomet. Je considère en effet qu’il est honnête de juger l’islam réel à l’aune de leurs actions. Après-tout, ne sont-ils pas considérés comme les meilleurs des musulmans après Mahomet ? En tant que narrateurs de la majorité des sahih hadiths ils ont joué un rôle fondamental (sinon plus important que Mahomet) dans l’élaboration de la doctrine de l’islam et sont devenus les maîtres de l’empire islamique. L’un d’entre eux a même compilé et imposé la version du coran dont nous disposons actuellement. Sur qui donc le message de Mahomet aurait-il pu avoir une influence plus profonde ?
Jésus a dit : “vous reconnaîtrez un arbre à ses fruits.” Jugeons donc l’islam à ses fruits : les meilleurs des musulmans après Mahomet, les compagnons du prophète. Après tout, c’est forcément sur ces gens qui côtoyaient tous les jours « l’envoyé d’Allah » que l’influence de Mahomet et de l’islam a été la plus forte !
Les musulmans aiment faire des comparaisons entre l’islam et le christianisme : soit, Jésus a commandé à ses disciples de s’aimer les uns les autres. Après sa mort ils sont devenus les apôtres, les chefs spirituels de la petite communauté chrétienne et pour ce que nous en savons, ils ont respecté son commandement. Ils ont vécu dans la concorde, propageant son message, même si cela devait parfois leur coûter la vie.
Mahomet lui-aussi a ordonné à ses sectateurs de s’aimer les uns les autres. Ses disciples imitaient sa façon de s’habiller, de manger, de prier, etc. mais jusqu’à quel point ont-ils respecté ses commandements après sa mort ? Je ne me focaliserai pas sur les apparences mais sur l’esprit.
Si l’islam est véridique, nous pouvons nous attendre à ce qu’ils se soient sincèrement et scrupuleusement conformés aux commandements de Mahomet comme le firent les disciples de Jésus, non ? N’est-ce pas le moins que nous puissions espérer des parents et des meilleurs amis de Mahomet – les meilleurs des musulmans ? Voyons cela.
Dernière édition par caius le Mer 21 Mai 2008 - 14:18, édité 3 fois
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
PREMIERE PARTIE : LA FORTUNE DE MAHOMET
FATIMA, ALI ET IBN ABBAS
MATIÈRE À RÉFLEXION
Première Epître de Paul à Timothée 6:10
Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments.
Hadith 2.428 du Sahih Bukhari :
Rapporté par 'Uqba bin 'Amir:
"... Par Allah, je ne redoute pas que vous retourniez au polythéisme après mon départ, ce que je redoute pour vous c’est la rivalité de ce bas monde."
Sourate 2 :181
Quiconque l'altère (un testament) après l'avoir entendu, le péché ne reposera que sur ceux qui l'ont altéré; certes, Allah est Audient et Omniscient.
FATIMA, ALI ET IBN ABBAS
MATIÈRE À RÉFLEXION
Première Epître de Paul à Timothée 6:10
Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments.
Hadith 2.428 du Sahih Bukhari :
Rapporté par 'Uqba bin 'Amir:
"... Par Allah, je ne redoute pas que vous retourniez au polythéisme après mon départ, ce que je redoute pour vous c’est la rivalité de ce bas monde."
Sourate 2 :181
Quiconque l'altère (un testament) après l'avoir entendu, le péché ne reposera que sur ceux qui l'ont altéré; certes, Allah est Audient et Omniscient.
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
PROTAGONISTES
ABU BAKR -Le premier Calife (successeur de Mahomet) de l’empire islamique et le premier des soi-disant quatre califes “bien guidés”. Il devint calife à la mort de Mahomet. Il régna deux années avant de mourir. L'un des plus intîmes du Prophète et l'un des premiers convertis à l'islam. Père de Aicha, l’épouse âgée de neufs ans du « beau modèle », il était donc l’un des beau-pères de Mahomet. Pendant son agonie, Mahomet le désigna pour diriger les prières tant qu’il serait incapable de se lever. Après avoir férocement réprimé les tribus qui s’étaient révoltées en apprenant la mort de Mahomet, il poursuit les guerres de conquête commencées par Mahomet, jetant les bases de l’empire islamique. Selon certaines sources musulmanes, il serait mort empoisonné.
OMAR – Le second calife. Membre du clan Banu `Ad de la tribu Quraysh. Renommé pour sa brutalité et son insensibilité. Père de Hafsa, une autre des épouses de Mahomet, il était donc lui aussi son beau-père. Mahomet l’avait surnommé « al-faruq » (l’arbitre, le juge). Ami intime et bras droit d’Abu Bakr qui en fit son successeur. Son règne dura environ 12 ans. Il étendit considérablement l’empire islamique en attaquant et conquérant la Syrie, la Mésopotamie, la Perse et l’Egypte. Il est le premier calife à s’être proclamé Amir al-mûminîn (« Commandeur des croyants »). Il meurt à l'âge de 63 ans, poignardé par un esclave dans la mosquée de Médine.
ALI – Fils d'Abu Talih, un des oncles de Mahomet qui avait recueilli et élevé ce dernier comme son propre fils. Après son mariage avec Khadidja, Mahomet qui n’avait pas pu avoir de fils (dans la société arabe de l’époque un homme sans fils était considéré comme un impuissant « abtar ») avait proposé qu’Ali (qui n’était encore qu’un enfant) vienne habiter chez lui on peut donc le considérer comme le fils adoptif de Mahomet. Il devint encore par la suite le beau-fils de Mahomet par son mariage avec Fatima, la fille préférée du prophète. Il était donc à la fois le cousin, le frère puis le fils adoptif, le gendre et le disciple de Mahomet. A la mort de Mahomet il devenait de facto le plus éminent membre du clan hachemite. Renommé pour sa bravoure, il se révéla un piètre politicien. Ali fut le quatrième et dernier “calife bien guidé” et le premier imam du chiisme. Ali eut deux fils de Fatima : Hassan et Husayn. Mahomet lui avait interdit d’être polygame tant qu’il serait le mari de Fatima, après la mort de cette dernière il prit neuf épouses.
FATIMA –Fille de Mahomet et Khadidja, épouse de Ali. Mahomet avait interdit à Ali d’être polygame tant qu’il serait marié à sa fille car cela aurait fait souffrir sa Fatima chérie. Elle ne survécut que six mois à Mahomet. (Une fois Fatima morte, Ali se remaria neuf fois)
ABBAS IBN ABD AL-MUTTALIB - également connu sous le surnom de Al-Abbas – Oncle préféré de Mahomet. Il était né à peine quelques années avant son neveu et était l’un des plus jeunes frères du père de Mahomet.
ABU BAKR -Le premier Calife (successeur de Mahomet) de l’empire islamique et le premier des soi-disant quatre califes “bien guidés”. Il devint calife à la mort de Mahomet. Il régna deux années avant de mourir. L'un des plus intîmes du Prophète et l'un des premiers convertis à l'islam. Père de Aicha, l’épouse âgée de neufs ans du « beau modèle », il était donc l’un des beau-pères de Mahomet. Pendant son agonie, Mahomet le désigna pour diriger les prières tant qu’il serait incapable de se lever. Après avoir férocement réprimé les tribus qui s’étaient révoltées en apprenant la mort de Mahomet, il poursuit les guerres de conquête commencées par Mahomet, jetant les bases de l’empire islamique. Selon certaines sources musulmanes, il serait mort empoisonné.
OMAR – Le second calife. Membre du clan Banu `Ad de la tribu Quraysh. Renommé pour sa brutalité et son insensibilité. Père de Hafsa, une autre des épouses de Mahomet, il était donc lui aussi son beau-père. Mahomet l’avait surnommé « al-faruq » (l’arbitre, le juge). Ami intime et bras droit d’Abu Bakr qui en fit son successeur. Son règne dura environ 12 ans. Il étendit considérablement l’empire islamique en attaquant et conquérant la Syrie, la Mésopotamie, la Perse et l’Egypte. Il est le premier calife à s’être proclamé Amir al-mûminîn (« Commandeur des croyants »). Il meurt à l'âge de 63 ans, poignardé par un esclave dans la mosquée de Médine.
ALI – Fils d'Abu Talih, un des oncles de Mahomet qui avait recueilli et élevé ce dernier comme son propre fils. Après son mariage avec Khadidja, Mahomet qui n’avait pas pu avoir de fils (dans la société arabe de l’époque un homme sans fils était considéré comme un impuissant « abtar ») avait proposé qu’Ali (qui n’était encore qu’un enfant) vienne habiter chez lui on peut donc le considérer comme le fils adoptif de Mahomet. Il devint encore par la suite le beau-fils de Mahomet par son mariage avec Fatima, la fille préférée du prophète. Il était donc à la fois le cousin, le frère puis le fils adoptif, le gendre et le disciple de Mahomet. A la mort de Mahomet il devenait de facto le plus éminent membre du clan hachemite. Renommé pour sa bravoure, il se révéla un piètre politicien. Ali fut le quatrième et dernier “calife bien guidé” et le premier imam du chiisme. Ali eut deux fils de Fatima : Hassan et Husayn. Mahomet lui avait interdit d’être polygame tant qu’il serait le mari de Fatima, après la mort de cette dernière il prit neuf épouses.
FATIMA –Fille de Mahomet et Khadidja, épouse de Ali. Mahomet avait interdit à Ali d’être polygame tant qu’il serait marié à sa fille car cela aurait fait souffrir sa Fatima chérie. Elle ne survécut que six mois à Mahomet. (Une fois Fatima morte, Ali se remaria neuf fois)
ABBAS IBN ABD AL-MUTTALIB - également connu sous le surnom de Al-Abbas – Oncle préféré de Mahomet. Il était né à peine quelques années avant son neveu et était l’un des plus jeunes frères du père de Mahomet.
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
LE CONTEXTE
Par le pillage et l’extorsion de fonds, Mahomet avait amassé une fortune considérable. Peu avant sa mort, il fit une importante déclaration quant à ses richesses : Il suivrait l’exemple des précédents prophètes et ne laisserait AUCUN héritage à sa famille. Ses biens ne seraient donc PAS divisés entre ses parents mais continueraient à être utilisés comme de son vivant. En dehors d’une pension pour ses épouses, il ne léguait donc à sa famille que quelques objets personnels.
Mahomet vient donc de mourir et Abu Bakr est devenu calife. Dés le lendemain de sa mort d’étranges évènements commencent à se produire …
(les textes ci-dessous sont extraits du “Kitab al-Tabaqat al-Kabir, (Book of the Major Classes), Volume 2, par Ibn Sa’d, traduit en langue anglaise par S. Moinul Haq, Pakistan Historical Society.pages 391 – 394 )
DE LA SUCCESSION (HÉRITAGE) DE L’APÔTRE D’ALLAH, ET DE CE QU’IL A LAISSÉ
L’apôtre d’Allah a dit : “Les dinars et dirhams (l’argent) ne devront pas être partagés entre mes héritiers, Ce que je laisse devra être employé pour l’aumône, après la pension pour l’entretien de mes épouses et les dispositions (que j’ai pris) pour mes serviteurs. (Pages 391, 392).
J’ai entendu Omar dire : “Le jour de la mort de l’Apôtre d’Allah la bayah (fidélité, allégence) fut offerte à Abu Bakr. Le lendemain, Fatimah alla trouver Abu Bakr et Ali était avec elle. (page 393).
Fatimah alla trouver Abu Bakr et exigea sa part de l’héritage. Al-Abbas alla le trouver et exigea sa part de l’héritage. Ali les accompagna. Sur quoi Abu Bakr a dit, “L’Apôtre d’Allah a dit : “Nous ne laissons pas d’héritage, ce que nous laissons derrière nous est (pour) la sadaqah.” Je prendrai en charge ceux que le Prophète prenait en charge.” Sur ce Ali a dit : “Sulayman (Salomon) a hérité de Dawud (David), et Zakariya (Zacharie) a dit, ‘(Accorde-moi, de Ta part, un descendant) qui hérite de moi et hérite de la famille de Jacob (Yahya, Jean le Baptiste)’”. Abu Bakr a dit “C’est ainsi. Par Allah! Tu le sais comme je le sais.” Sur quoi Ali a dit, “C’est le livre d’Allah qui parle.” Alors ils se sont tus et se sont retirés. (page 393).
Fatimah demanda à Abu Bakr, “Quand tu mourras, qui héritera de toi ?” Il répondit : “Mes enfants et mes parents.” Elle dit : “Quelle est la justification à ce que tu deviennes l’héritier du prophète et nous écarte ?” Il répondit : “O fille de l’Apôtre d’Allah ! Je n’ai pas hérité des terres, de l’or, de l’argent, des esclaves ou des propriétés de ton père. Elle dit : “La part d’Allah (Khums, un cinquième) qu’il nous a attribué et qui est notre part est entre tes mains.” Sur quoi il répondit : “J’ai entendu l’Apôtre d’Allah dire : “Tout bien d’un prophète est pour l’aumône sauf ce dont Il (Allah) le nourrit. Quand je mourrai ce sera distribué entre les Musulmans” (page 392).
Abu Bakr a dit, “En vérité, l’Apôtre d’Allah a dit, “Nous ne laissons pas d’héritage, Ce que nous laissons est pour la sadaqah. En vérité, les membres de la famille de Muhammad auront la disposition de cet argent. Par Allah! Je ne changerai pas la distribution de la sadaqah de l’Apôtre d’Allah de ce qu’elle était du temps de l’apôtre d’Allah. Je continuerai à les répartir (les parts NDLR) comme l’apôtre d’Allah les répartissait. C’est ainsi qu’Abu Bakr a refusé de donner quoi que ce soit à Fatimah. Aussi, Fatimah se mit en colère contre Abu Bakr et le délaissa. Elle ne lui adressa plus la parole jusqu’à ce qu’elle meure. Elle survécut six mois à l’Apôtre d’Allah. (page 392)
Les Hadiths du Sahih Muslim, ajoutent les précisions suivantes…
Sahih Muslim
Livre 019, Numéro 4355:
Il a été rapporté sous l’autorité de Abu Huraira que le messager d’Allah a dit : Mes héritiers ne partageront ni dinar ni dirham (de mon héritage) ; ce que je laisse, après la pension allouée à mes épouses et la dotation à mes serviteurs, est destiné à l’aumône.
Sahih Muslim
Livre 019, Numéro 4351:
Il a été rapporté sous l’autorité de 'Aicha qui a dit : Quand le Messager d’Allah est mort, Ses épouses décidèrent d’envoyer 'Uthman b. 'Affan (comme leur porte-parole) à Abu Bakr pour exiger de lui leur part de l’héritage du Saint Prophète. (Sur quoi), Aicha leur a dit : Le Messager d’Allah n’a-t-il pas dit : " Nous autres les Prophètes nous ne laissons aucun bien en héritage. Tout ce que nous laissons derrière nous est aumône."?
Par le pillage et l’extorsion de fonds, Mahomet avait amassé une fortune considérable. Peu avant sa mort, il fit une importante déclaration quant à ses richesses : Il suivrait l’exemple des précédents prophètes et ne laisserait AUCUN héritage à sa famille. Ses biens ne seraient donc PAS divisés entre ses parents mais continueraient à être utilisés comme de son vivant. En dehors d’une pension pour ses épouses, il ne léguait donc à sa famille que quelques objets personnels.
Mahomet vient donc de mourir et Abu Bakr est devenu calife. Dés le lendemain de sa mort d’étranges évènements commencent à se produire …
(les textes ci-dessous sont extraits du “Kitab al-Tabaqat al-Kabir, (Book of the Major Classes), Volume 2, par Ibn Sa’d, traduit en langue anglaise par S. Moinul Haq, Pakistan Historical Society.pages 391 – 394 )
DE LA SUCCESSION (HÉRITAGE) DE L’APÔTRE D’ALLAH, ET DE CE QU’IL A LAISSÉ
L’apôtre d’Allah a dit : “Les dinars et dirhams (l’argent) ne devront pas être partagés entre mes héritiers, Ce que je laisse devra être employé pour l’aumône, après la pension pour l’entretien de mes épouses et les dispositions (que j’ai pris) pour mes serviteurs. (Pages 391, 392).
J’ai entendu Omar dire : “Le jour de la mort de l’Apôtre d’Allah la bayah (fidélité, allégence) fut offerte à Abu Bakr. Le lendemain, Fatimah alla trouver Abu Bakr et Ali était avec elle. (page 393).
Fatimah alla trouver Abu Bakr et exigea sa part de l’héritage. Al-Abbas alla le trouver et exigea sa part de l’héritage. Ali les accompagna. Sur quoi Abu Bakr a dit, “L’Apôtre d’Allah a dit : “Nous ne laissons pas d’héritage, ce que nous laissons derrière nous est (pour) la sadaqah.” Je prendrai en charge ceux que le Prophète prenait en charge.” Sur ce Ali a dit : “Sulayman (Salomon) a hérité de Dawud (David), et Zakariya (Zacharie) a dit, ‘(Accorde-moi, de Ta part, un descendant) qui hérite de moi et hérite de la famille de Jacob (Yahya, Jean le Baptiste)’”. Abu Bakr a dit “C’est ainsi. Par Allah! Tu le sais comme je le sais.” Sur quoi Ali a dit, “C’est le livre d’Allah qui parle.” Alors ils se sont tus et se sont retirés. (page 393).
Fatimah demanda à Abu Bakr, “Quand tu mourras, qui héritera de toi ?” Il répondit : “Mes enfants et mes parents.” Elle dit : “Quelle est la justification à ce que tu deviennes l’héritier du prophète et nous écarte ?” Il répondit : “O fille de l’Apôtre d’Allah ! Je n’ai pas hérité des terres, de l’or, de l’argent, des esclaves ou des propriétés de ton père. Elle dit : “La part d’Allah (Khums, un cinquième) qu’il nous a attribué et qui est notre part est entre tes mains.” Sur quoi il répondit : “J’ai entendu l’Apôtre d’Allah dire : “Tout bien d’un prophète est pour l’aumône sauf ce dont Il (Allah) le nourrit. Quand je mourrai ce sera distribué entre les Musulmans” (page 392).
Abu Bakr a dit, “En vérité, l’Apôtre d’Allah a dit, “Nous ne laissons pas d’héritage, Ce que nous laissons est pour la sadaqah. En vérité, les membres de la famille de Muhammad auront la disposition de cet argent. Par Allah! Je ne changerai pas la distribution de la sadaqah de l’Apôtre d’Allah de ce qu’elle était du temps de l’apôtre d’Allah. Je continuerai à les répartir (les parts NDLR) comme l’apôtre d’Allah les répartissait. C’est ainsi qu’Abu Bakr a refusé de donner quoi que ce soit à Fatimah. Aussi, Fatimah se mit en colère contre Abu Bakr et le délaissa. Elle ne lui adressa plus la parole jusqu’à ce qu’elle meure. Elle survécut six mois à l’Apôtre d’Allah. (page 392)
Les Hadiths du Sahih Muslim, ajoutent les précisions suivantes…
Sahih Muslim
Livre 019, Numéro 4355:
Il a été rapporté sous l’autorité de Abu Huraira que le messager d’Allah a dit : Mes héritiers ne partageront ni dinar ni dirham (de mon héritage) ; ce que je laisse, après la pension allouée à mes épouses et la dotation à mes serviteurs, est destiné à l’aumône.
Sahih Muslim
Livre 019, Numéro 4351:
Il a été rapporté sous l’autorité de 'Aicha qui a dit : Quand le Messager d’Allah est mort, Ses épouses décidèrent d’envoyer 'Uthman b. 'Affan (comme leur porte-parole) à Abu Bakr pour exiger de lui leur part de l’héritage du Saint Prophète. (Sur quoi), Aicha leur a dit : Le Messager d’Allah n’a-t-il pas dit : " Nous autres les Prophètes nous ne laissons aucun bien en héritage. Tout ce que nous laissons derrière nous est aumône."?
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
Deux ans plus tard Abu Bakr meurt et Omar lui succède. Ali et Al-Abbas reviennent aussitôt à la charge – ils veulent toujours leur part du magot !
Le Sahih Muslim détaille l’incident…
Sahih Muslim
Livre 019, Numéro 4349:
…A ce moment (son serviteur) Yarfa' vint et dit : Commandeur des Croyants, que dis-tu pour Uthman, Abd al-Rabman b. 'Auf, Zubair and Sa'd (qui sont venus te demander audience) ? Il a dit : Oui et il leur a permis d’entrer. Ils entrèrent donc. Puis il (Yarfa') revint encore et dit : que dis-tu pour 'Ali et Abbas (qui sont présents à la porte) ? Il a dit : Oui et il leur a permis d’entrer. Abbas a dit : Commandeur des Croyants, Tranche (le litige) entre moi et ce pêcheur, ce traître, ce malhonnête menteur. Les personnes (présentes) dirent aussi : Oui. Commandeur des Croyants, tranche (le litige) et fait leur grâce. Malik b. Aus a dit : je me doute qu’ils (Ali et Abbas) les ont envoyés à l’avance dans ce dessein. Omar a dit : Attendez et soyez patients. Je vous le demande expressément par Allah par la permission de qui le ciel et la terre tiennent debout, ne savez-vous pas que le Messager d’Allah a dit : " Nous autres les Prophètes nous ne laissons aucun bien en héritage. Tout ce que nous laissons derrière nous est aumône ?" Ils ont dit : Oui. Ensuite il s’est tourné vers Abbas et Ali et a dit : Je vous le demande expressément par Allah par la permission de qui le ciel et la terre tiennent debout, ne savez-vous pas que le Messager d’Allah a dit: " Nous autres les Prophètes nous ne laissons aucun bien en héritage. Tout ce que nous laissons derrière nous est aumône ? " Ils ont dit (aussi) : Oui. (Ensuite) Omar a dit : Allah, le Glorieux et l’Exalté, a fait à Son Messager une faveur spéciale qu’Il n’a faite à aucune autre personne, excepté lui. Il a cité le verset coranique : " Le butin provenant [des biens] des habitants des cités, qu'Allah a accordé sans combat à Son Messager, appartient à Allah et à son Messager ". Le narrateur a dit : je ne sais pas s’il a aussi récité ou non le verset précédent. Omar a continué : Le Messager d’Allah a réparti entre vous les biens des Banu Nadir. Par Allah, il ne s’est jamais avantagé par rapport à vous et ne s’est jamais approprié quoi que ce soit à votre détriment. (Après un juste partage) ce bien a été laissé (en mainmorte).
Le Messager d’Allah déduisait ses dépenses annuelles de ce revenu et le reste était déposé dans le Bait-ul-Mal. (Continuant) il a dit : Je vous le demande expressément par Allah par la permission de qui le ciel et la terre tiennent debout. Le savez-vous ? Ils ont dit : Oui. Ensuite il a interrogé Abbas et Ali comme il avait interrogé les autres : Le savez-vous ? Ils ont dit : Oui. Il a dit : Quand le Messager d’Allah est mort, Abu Bakr a dit : " Je suis le successeur du Messager d’Allah. Vous êtes venus tous les deux réclamer vos parts des biens (laissés par le Messager d’Allah) ". (S’adressant à Hadrat 'Abbas), il a dit : Tu demandes ta part des biens de ton neveu et il (Ali) demande au nom de son épouse une part des propriétés de son père. Abu Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : Le Messager d’Allah a dit : " Nous autres les Prophètes nous ne laissons aucun bien en héritage. Tout ce que nous laissons derrière nous est aumône." Aussi vous pensiez tous les deux qu’il était un menteur, un pêcheur, un traître et un malhonnête. (…)
Excédé, Omar cède et leur abandonne l’héritage. Pour sauver la face il leur fait quand même jurer d’utiliser cet héritage de la même façon que Mahomet. Mais ne voilà-t-il pas que nos lascars reviennent aussitot le trouver. Ils ne parviennet pas à se mettre d’accord sur ce qui leur revient et veulent qu’Omar les départage. Colère d’Omar…
Sahih Muslim
Livre 019, Numéro 4349:
Je suis devenu le gardien de ces biens. Et maintenant, toi comme lui vous venez me trouver. Vous êtes venus tous deux et votre dessein est identique. Vous aviez dit : Confie-nous ces biens. J’ai répondu : Si vous voulez que je vous confie ces biens, ce sera à la condition que tous deux vous vous engagiez par serment auprès d’Allah à vous en servir de la même manière que le Messager d’Allah. Alors vous les aurez tous deux. Il a dit : En fut-il ainsi ? Ils ont dit : Oui. Il a dit : Maintenant vous revenez (de nouveau) pour me demander de trancher entre vous. Non, par Allah ! Je ne rendrai plus aucun autre jugement à ce sujet jusqu’au jour du Jugement. Si vous n’êtes pas capables de garder ces biens à ces conditions, (alors) rendez-les-moi !
Le sahih muslim nous apprend encore que c’est finalement Ali qui s’adjujera la plus grosse part du magot :
Sahih Muslim
Livre 019, Numéro 4354:
…Le Messager d’Allah a dit:" Nous n’avons pas d’héritiers ; ce que nous laissons est Sadaqa (aumône)." Le narrateur a dit : Elle (Fatima) a encore vécu six mois après la mort du Messager d’Allah et elle a exigé d’Abu Bakr sa part de l’héritage du Messager d’Allah sur Khaibar, Fadak et ses autres dotations charitables à Médine. Abu Bakr a refusé de le lui donner et il a dit : je continuerai à faire tout ce que le Messager d’Allah faisait. Je craindrais de dévier du droit chemin si j’allais contre ses instructions en quoi que ce soit. Pour ce qui concerne les dotations charitables à Médine Omar les rendit à Ali et Abbas mais Ali a eu la meilleure part (et a gardé les biens en sa possession). Et pour ce qui concerne Khaibar et Fadak : Omar les a gardés pour lui et a dit: Ce sont des dotations du Messager d’Allah (à la Oumma). Leur revenu était consacré à faire face aux responsabilités qui lui incombaient en fonction des circonstances et leur gestion doit être entre les mains de celui qui gouverne (l’état islamique). Le narrateur a dit : Ils ont été gérés de la sorte depuis ce jour.
Le Sunan Abu Dawud, ajoute…
Sunaan Abu Dawud : Livre 19, Numéro 2961: Narré par Umar ibn al-Khattab:
Malik ibn Aws al-Hadthan a dit : Un des arguments avancés par Umar était qu'il a dit que l'apôtre d'Allah (psl) a reçu trois choses exclusivement pour lui : Banu an-nadir, Khaybar et Fadak. Les propriétés des Banu an-nadir ont été gardées complètement pour ses besoins émergents, Fadak pour les voyageurs, et Khaybar a été divisé par l'apôtre d'Allah (psl) en trois parts : deux pour les musulmans, et une comme pension pour sa famille. Si quelque chose demeurait après avoir pris la contribution pour sa famille, il le partageait entre les émigrants pauvres.
Et “L’Histoire” de Tabari” confirme également ce conflit…
Fatimah et al-Abbas allèrent trouver Abu Bakr pour lui demander leur part de l’héritage du Messager de Dieu. Ils voulaient la terre du Messager de Dieu à Fadak et sa part du tribut de Khaybar. Abu Bakr a répondu : “J’ai entendu le Messager de Dieu dire, “Nous (les Prophètes) ne laissons aucun bien en héritage. Tout ce que nous laissons derrière nous est aumône ». C’est la nourriture de la famille de Muhammad (a répondu Fatimah) Par Dieu, je n’abandonnerai pas un chemin que j’ai vu le Messager de Dieu emprunter mais (au contraire) je continuerai (à agir) comme lui. Fatimah s’est détournée de lui et ne lui en a plus parlé jusqu’à sa mort. Ali l’enterra pendant la nuit et ne permit pas à Abu Bakr d’assister à ses funérailles. (pages 196, 197).
Note : Omar et Abu Bakr ne pouvaient pas se permettre de reconnaître les droits d’Ali sur cet héritage car ils venaient juste d’évincer Ali du Califat. Concéder qu’il avait le droit d’hériter des biens de Mahomet parce qu’il était son plus proche parent mâle serait revenu à reconnaître qu’il avait aussi la priorité pour hériter du pouvoir. De plus, les revenus engendrés par Khaybar et Fadak étaient considérables et auraient donné trop de pouvoir à Ali.
La considération dont ‘Ali jouissait, il la devait à Fâtima ; celle-ci morte, les fidèles n’eurent plus d’égards pour lui. Aussi chercha-t-il à faire sa paix avec Abou Bakr en lui prêtant serment de fidélité ce qu’il n’avait pas fait durant les six mois (qu’avait survécus Fâtima à son père). Il manda donc à Abou Bakr de venir le trouver sans amener personne avec lui, parce qu’il redoutait la présence de ‘Omar. « Non, par Dieu, s’écria ‘Omar, tu n’entreras pas seul chez eux.
– Que craignez-vous donc qu’ils me fassent ? répondit Abou Bakr. Par Dieu ! J’irai chez eux ».
Extrait de « Les Traditions Islamiques -Tome 3» El Bokhâri, Titre
LXIV: «Des expéditions militaires» ; Chapitre XXXVII : «De l’expédition
de Dzât-Qorad»; hadith n°39; (page 169)[/color]
Nota Bene
1) Les premiers historiens arabes rédigeaient souvent leurs ouvrages en présentant à la queue leu leu des récits de diverses sources concernant un même évènement. Un premier récit présenté couvrira donc une longue période de temps avec un grand luxe de détails s’étalants sur de nombreuses pages et le témoignage suivant couvrira la même période, généralement en répétant avec quelques variantes les mêmes détails. Les citations sélectionnées ne suivent donc pas nécessairement l’ordre des pages des livres mais se rapportent aux mêmes évènements.
2) En français, il peut exister plusieurs translitérations d’un même nom arabe selon le livre cité, ce qui peut être source de confusion.
Le Sahih Muslim détaille l’incident…
Sahih Muslim
Livre 019, Numéro 4349:
…A ce moment (son serviteur) Yarfa' vint et dit : Commandeur des Croyants, que dis-tu pour Uthman, Abd al-Rabman b. 'Auf, Zubair and Sa'd (qui sont venus te demander audience) ? Il a dit : Oui et il leur a permis d’entrer. Ils entrèrent donc. Puis il (Yarfa') revint encore et dit : que dis-tu pour 'Ali et Abbas (qui sont présents à la porte) ? Il a dit : Oui et il leur a permis d’entrer. Abbas a dit : Commandeur des Croyants, Tranche (le litige) entre moi et ce pêcheur, ce traître, ce malhonnête menteur. Les personnes (présentes) dirent aussi : Oui. Commandeur des Croyants, tranche (le litige) et fait leur grâce. Malik b. Aus a dit : je me doute qu’ils (Ali et Abbas) les ont envoyés à l’avance dans ce dessein. Omar a dit : Attendez et soyez patients. Je vous le demande expressément par Allah par la permission de qui le ciel et la terre tiennent debout, ne savez-vous pas que le Messager d’Allah a dit : " Nous autres les Prophètes nous ne laissons aucun bien en héritage. Tout ce que nous laissons derrière nous est aumône ?" Ils ont dit : Oui. Ensuite il s’est tourné vers Abbas et Ali et a dit : Je vous le demande expressément par Allah par la permission de qui le ciel et la terre tiennent debout, ne savez-vous pas que le Messager d’Allah a dit: " Nous autres les Prophètes nous ne laissons aucun bien en héritage. Tout ce que nous laissons derrière nous est aumône ? " Ils ont dit (aussi) : Oui. (Ensuite) Omar a dit : Allah, le Glorieux et l’Exalté, a fait à Son Messager une faveur spéciale qu’Il n’a faite à aucune autre personne, excepté lui. Il a cité le verset coranique : " Le butin provenant [des biens] des habitants des cités, qu'Allah a accordé sans combat à Son Messager, appartient à Allah et à son Messager ". Le narrateur a dit : je ne sais pas s’il a aussi récité ou non le verset précédent. Omar a continué : Le Messager d’Allah a réparti entre vous les biens des Banu Nadir. Par Allah, il ne s’est jamais avantagé par rapport à vous et ne s’est jamais approprié quoi que ce soit à votre détriment. (Après un juste partage) ce bien a été laissé (en mainmorte).
Le Messager d’Allah déduisait ses dépenses annuelles de ce revenu et le reste était déposé dans le Bait-ul-Mal. (Continuant) il a dit : Je vous le demande expressément par Allah par la permission de qui le ciel et la terre tiennent debout. Le savez-vous ? Ils ont dit : Oui. Ensuite il a interrogé Abbas et Ali comme il avait interrogé les autres : Le savez-vous ? Ils ont dit : Oui. Il a dit : Quand le Messager d’Allah est mort, Abu Bakr a dit : " Je suis le successeur du Messager d’Allah. Vous êtes venus tous les deux réclamer vos parts des biens (laissés par le Messager d’Allah) ". (S’adressant à Hadrat 'Abbas), il a dit : Tu demandes ta part des biens de ton neveu et il (Ali) demande au nom de son épouse une part des propriétés de son père. Abu Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : Le Messager d’Allah a dit : " Nous autres les Prophètes nous ne laissons aucun bien en héritage. Tout ce que nous laissons derrière nous est aumône." Aussi vous pensiez tous les deux qu’il était un menteur, un pêcheur, un traître et un malhonnête. (…)
Excédé, Omar cède et leur abandonne l’héritage. Pour sauver la face il leur fait quand même jurer d’utiliser cet héritage de la même façon que Mahomet. Mais ne voilà-t-il pas que nos lascars reviennent aussitot le trouver. Ils ne parviennet pas à se mettre d’accord sur ce qui leur revient et veulent qu’Omar les départage. Colère d’Omar…
Sahih Muslim
Livre 019, Numéro 4349:
Je suis devenu le gardien de ces biens. Et maintenant, toi comme lui vous venez me trouver. Vous êtes venus tous deux et votre dessein est identique. Vous aviez dit : Confie-nous ces biens. J’ai répondu : Si vous voulez que je vous confie ces biens, ce sera à la condition que tous deux vous vous engagiez par serment auprès d’Allah à vous en servir de la même manière que le Messager d’Allah. Alors vous les aurez tous deux. Il a dit : En fut-il ainsi ? Ils ont dit : Oui. Il a dit : Maintenant vous revenez (de nouveau) pour me demander de trancher entre vous. Non, par Allah ! Je ne rendrai plus aucun autre jugement à ce sujet jusqu’au jour du Jugement. Si vous n’êtes pas capables de garder ces biens à ces conditions, (alors) rendez-les-moi !
Le sahih muslim nous apprend encore que c’est finalement Ali qui s’adjujera la plus grosse part du magot :
Sahih Muslim
Livre 019, Numéro 4354:
…Le Messager d’Allah a dit:" Nous n’avons pas d’héritiers ; ce que nous laissons est Sadaqa (aumône)." Le narrateur a dit : Elle (Fatima) a encore vécu six mois après la mort du Messager d’Allah et elle a exigé d’Abu Bakr sa part de l’héritage du Messager d’Allah sur Khaibar, Fadak et ses autres dotations charitables à Médine. Abu Bakr a refusé de le lui donner et il a dit : je continuerai à faire tout ce que le Messager d’Allah faisait. Je craindrais de dévier du droit chemin si j’allais contre ses instructions en quoi que ce soit. Pour ce qui concerne les dotations charitables à Médine Omar les rendit à Ali et Abbas mais Ali a eu la meilleure part (et a gardé les biens en sa possession). Et pour ce qui concerne Khaibar et Fadak : Omar les a gardés pour lui et a dit: Ce sont des dotations du Messager d’Allah (à la Oumma). Leur revenu était consacré à faire face aux responsabilités qui lui incombaient en fonction des circonstances et leur gestion doit être entre les mains de celui qui gouverne (l’état islamique). Le narrateur a dit : Ils ont été gérés de la sorte depuis ce jour.
Le Sunan Abu Dawud, ajoute…
Sunaan Abu Dawud : Livre 19, Numéro 2961: Narré par Umar ibn al-Khattab:
Malik ibn Aws al-Hadthan a dit : Un des arguments avancés par Umar était qu'il a dit que l'apôtre d'Allah (psl) a reçu trois choses exclusivement pour lui : Banu an-nadir, Khaybar et Fadak. Les propriétés des Banu an-nadir ont été gardées complètement pour ses besoins émergents, Fadak pour les voyageurs, et Khaybar a été divisé par l'apôtre d'Allah (psl) en trois parts : deux pour les musulmans, et une comme pension pour sa famille. Si quelque chose demeurait après avoir pris la contribution pour sa famille, il le partageait entre les émigrants pauvres.
Et “L’Histoire” de Tabari” confirme également ce conflit…
Fatimah et al-Abbas allèrent trouver Abu Bakr pour lui demander leur part de l’héritage du Messager de Dieu. Ils voulaient la terre du Messager de Dieu à Fadak et sa part du tribut de Khaybar. Abu Bakr a répondu : “J’ai entendu le Messager de Dieu dire, “Nous (les Prophètes) ne laissons aucun bien en héritage. Tout ce que nous laissons derrière nous est aumône ». C’est la nourriture de la famille de Muhammad (a répondu Fatimah) Par Dieu, je n’abandonnerai pas un chemin que j’ai vu le Messager de Dieu emprunter mais (au contraire) je continuerai (à agir) comme lui. Fatimah s’est détournée de lui et ne lui en a plus parlé jusqu’à sa mort. Ali l’enterra pendant la nuit et ne permit pas à Abu Bakr d’assister à ses funérailles. (pages 196, 197).
Note : Omar et Abu Bakr ne pouvaient pas se permettre de reconnaître les droits d’Ali sur cet héritage car ils venaient juste d’évincer Ali du Califat. Concéder qu’il avait le droit d’hériter des biens de Mahomet parce qu’il était son plus proche parent mâle serait revenu à reconnaître qu’il avait aussi la priorité pour hériter du pouvoir. De plus, les revenus engendrés par Khaybar et Fadak étaient considérables et auraient donné trop de pouvoir à Ali.
La considération dont ‘Ali jouissait, il la devait à Fâtima ; celle-ci morte, les fidèles n’eurent plus d’égards pour lui. Aussi chercha-t-il à faire sa paix avec Abou Bakr en lui prêtant serment de fidélité ce qu’il n’avait pas fait durant les six mois (qu’avait survécus Fâtima à son père). Il manda donc à Abou Bakr de venir le trouver sans amener personne avec lui, parce qu’il redoutait la présence de ‘Omar. « Non, par Dieu, s’écria ‘Omar, tu n’entreras pas seul chez eux.
– Que craignez-vous donc qu’ils me fassent ? répondit Abou Bakr. Par Dieu ! J’irai chez eux ».
Extrait de « Les Traditions Islamiques -Tome 3» El Bokhâri, Titre
LXIV: «Des expéditions militaires» ; Chapitre XXXVII : «De l’expédition
de Dzât-Qorad»; hadith n°39; (page 169)[/color]
Nota Bene
1) Les premiers historiens arabes rédigeaient souvent leurs ouvrages en présentant à la queue leu leu des récits de diverses sources concernant un même évènement. Un premier récit présenté couvrira donc une longue période de temps avec un grand luxe de détails s’étalants sur de nombreuses pages et le témoignage suivant couvrira la même période, généralement en répétant avec quelques variantes les mêmes détails. Les citations sélectionnées ne suivent donc pas nécessairement l’ordre des pages des livres mais se rapportent aux mêmes évènements.
2) En français, il peut exister plusieurs translitérations d’un même nom arabe selon le livre cité, ce qui peut être source de confusion.
Dernière édition par caius le Mer 21 Mai 2008 - 14:22, édité 1 fois
caius- Affranchi des Paradoxes
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Humeur : bonne
Date d'inscription : 28/04/2008
Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
EN RESUMÉ
1) Peu avant de mourir Mahomet proclame qu’il ne laissera pas d’héritage aux membres de sa famille : ses biens seront mis en mainmorte (waqf) et leurs revenus employés pour faire l’aumône aux musulmans pauvres.
2) Pourtant, dés le lendemain de sa mort, sa fille Fatima, son mari Ali et Al-Abbas vont trouver Abu Bakr, et lui annoncent qu’ils exigent la part de la fortune de Mahomet qui leur revient ; ils refusent de respecter les volontés du « saint prophète.» Abu Bakr leur rétorque qu’en déshéritant sa famille Mahomet n’a fait que suivre l’exemple des autres prophètes. Ali fait alors remarquer, à juste titre, que dans ce cas Mahomet s’est trompé puisque le Coran mentionne des prophètes ayant laissé un héritage à leurs fils (David à Salomon, Zacharie à Saint Jean Baptiste). Ce qui sous-entend que Mahomet ne connaissait pas aussi bien le Coran que Ali !
Résultat de la querelle : Fatima se met à haïr Abu Bakr et ne lui adresse plus la parole jusqu’à la fin de ses jours. Ali lui aussi ne peut plus sentir Abu Bakr, allant jusqu’à faire enterrer sa femme en cachette pour qu’il ne puisse pas s’inviter à la cérémonie. Finalement, par opportunisme, Ali fait mine de se réconcilier avec Abu Bakr. (Notez la curieuse réaction d’Omar en apprenant qu’Au bakr va se rendre chez Ali, croit-il que la maison du gendre du prophète est un coupe-gorge où l’on se prépare à assassiner le calife ?)
3) Les épouses de Mahomet, veulent aussi réclamer leur part mais sont arrêtées par Aicha qui leur rappelle la sentence de Mahomet sur “l’héritage des prophètes”. Touchante fidélité mais quelque peu suspecte quand même sachant que c’est son père qui, en tant que calife, devenait le gestionnaire de ces biens et que, détail très piquant, quelques années plus tard Aicha réclamera à son tour sa part de l’héritage auprès de Othman (à cette occasion, Othman se paya sa tête en lui rappelant qu'elle avait encouragé Abu-Bakr à refuser sa part d'héritage à Fatimah, Aicha s’était alors mise dans une terrible colère et était sortie en s’exclamant : " Tuez cette hyène (Na'thal), car il est incrédule ". (Références : Histoire d'Ibn Athir, v3, p206, Lisan al-arab, v14, p141, al-Iqd al-Farid, v4, p290, Sharh al-Nahj, par Ibn Abi al-Hadid, v16, pp 220-223 )). Mais nous y reviendrons plus loin…
4) Dès qu’Abu Bakr disparaît, Ali et Abbas reviennent à la charge auprès d’Omar cette fois. Abbas traite Abu Bakr de “pêcheur, perfide, malhonnête, menteur!” Omar est choqué ! Alors c’est ce que l’oncle du prophète pensait du commandeur des croyants et si lui non plus ne cède pas à leurs exigences, lui aussi il sera un pêcheur, un traître et un malhonnête ! Omar essaye quand même de les fléchir : oui ou non Mahomet a-t-il fait don de ses biens aux pauvres ? Ils lui répondent en substance qu’ils sont parfaitement au courant des dernières volontés du « Messager d’Allah » mais qu’ils veulent quand même leur part ! Omar finit donc par capituler et leur cède une partie de l’héritage de Mahomet (pour sauver les apparences il leur fait promettre de d’en servir comme s’en servait Mahomet.)
Aussitôt qu’ils ont eu satisfaction, voilà qu’Ali et Ibn Abbas se disputent quant aux parts qui leur reviennent respectivement…
1) Peu avant de mourir Mahomet proclame qu’il ne laissera pas d’héritage aux membres de sa famille : ses biens seront mis en mainmorte (waqf) et leurs revenus employés pour faire l’aumône aux musulmans pauvres.
2) Pourtant, dés le lendemain de sa mort, sa fille Fatima, son mari Ali et Al-Abbas vont trouver Abu Bakr, et lui annoncent qu’ils exigent la part de la fortune de Mahomet qui leur revient ; ils refusent de respecter les volontés du « saint prophète.» Abu Bakr leur rétorque qu’en déshéritant sa famille Mahomet n’a fait que suivre l’exemple des autres prophètes. Ali fait alors remarquer, à juste titre, que dans ce cas Mahomet s’est trompé puisque le Coran mentionne des prophètes ayant laissé un héritage à leurs fils (David à Salomon, Zacharie à Saint Jean Baptiste). Ce qui sous-entend que Mahomet ne connaissait pas aussi bien le Coran que Ali !
Résultat de la querelle : Fatima se met à haïr Abu Bakr et ne lui adresse plus la parole jusqu’à la fin de ses jours. Ali lui aussi ne peut plus sentir Abu Bakr, allant jusqu’à faire enterrer sa femme en cachette pour qu’il ne puisse pas s’inviter à la cérémonie. Finalement, par opportunisme, Ali fait mine de se réconcilier avec Abu Bakr. (Notez la curieuse réaction d’Omar en apprenant qu’Au bakr va se rendre chez Ali, croit-il que la maison du gendre du prophète est un coupe-gorge où l’on se prépare à assassiner le calife ?)
3) Les épouses de Mahomet, veulent aussi réclamer leur part mais sont arrêtées par Aicha qui leur rappelle la sentence de Mahomet sur “l’héritage des prophètes”. Touchante fidélité mais quelque peu suspecte quand même sachant que c’est son père qui, en tant que calife, devenait le gestionnaire de ces biens et que, détail très piquant, quelques années plus tard Aicha réclamera à son tour sa part de l’héritage auprès de Othman (à cette occasion, Othman se paya sa tête en lui rappelant qu'elle avait encouragé Abu-Bakr à refuser sa part d'héritage à Fatimah, Aicha s’était alors mise dans une terrible colère et était sortie en s’exclamant : " Tuez cette hyène (Na'thal), car il est incrédule ". (Références : Histoire d'Ibn Athir, v3, p206, Lisan al-arab, v14, p141, al-Iqd al-Farid, v4, p290, Sharh al-Nahj, par Ibn Abi al-Hadid, v16, pp 220-223 )). Mais nous y reviendrons plus loin…
4) Dès qu’Abu Bakr disparaît, Ali et Abbas reviennent à la charge auprès d’Omar cette fois. Abbas traite Abu Bakr de “pêcheur, perfide, malhonnête, menteur!” Omar est choqué ! Alors c’est ce que l’oncle du prophète pensait du commandeur des croyants et si lui non plus ne cède pas à leurs exigences, lui aussi il sera un pêcheur, un traître et un malhonnête ! Omar essaye quand même de les fléchir : oui ou non Mahomet a-t-il fait don de ses biens aux pauvres ? Ils lui répondent en substance qu’ils sont parfaitement au courant des dernières volontés du « Messager d’Allah » mais qu’ils veulent quand même leur part ! Omar finit donc par capituler et leur cède une partie de l’héritage de Mahomet (pour sauver les apparences il leur fait promettre de d’en servir comme s’en servait Mahomet.)
Aussitôt qu’ils ont eu satisfaction, voilà qu’Ali et Ibn Abbas se disputent quant aux parts qui leur reviennent respectivement…
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
DISCUSSION
Généralement, les liens familiaux se resserrent à l’occasion d’un deuil, on ne peut vraiment pas dire que cela fut le cas de la famille de Mahomet : où sont le recueillement, la méditation, la prière ? Au lieu de cela, un jour à peine après la mort de Mahomet, de sombres querelles d’héritage commencent ! Nous voyons ici à l’oeuvre des émotions aussi négatives que puissantes.
1) CUPIDITE
Notons la rapacité dont font preuve les plus proches parents de Mahomet. Son corps n’est pas encore froid qu’ils réclament déjà leur part de l’héritage. Leur convoitise les brouillera irrémédiablement. Pendant deux années, ils ruminent leur rancœur et leur cupidité, puis dés qu’Abu Bakr meurt, ils se précipitent chez Omar et réitèrent leurs exigences.
2) HAINE
Parce qu’il leur a refusé ce qu’ils estiment être leur dû, ils exècrent désormais Abu Bakr. Jusqu’a la fin Fatima l’a vomi et, comble du dépit, Ali s’est arrangé pour qu’Abu Bakr ne puisse pas assister à l’enterrement de la fille de Mahomet. Abbas, Fatima et Ali, tous trois considéraient Abu Bakr comme un "pécheur, déloyal, malhonnête, menteur". Abu Bakr leur a pourtant expliqué qu’il ne voulait que respecter les volontés de Mahomet, mais pour eux ce n’était qu’un prétexte pour les dépouiller (NB : Certains chiites considèrent qu’Abu Bakr et Omar ont inventé cette citation de Mahomet pour voler Ali).
Et point très intéressant à ne surtout pas négliger….
Abu Bakr ayant expliqué à Ali la raison pour laquelle il rejette sa demande, celui-ci cite des versets du coran énonçant que des prophètes ont laissé des héritages à leur fils (surates 27:16 et 19:6), sous-entendant que Mahomet ne connaissait pas son propre coran, un livre qu’il est censé avoir dicté. La remarque d’Ali laisse l’assemblée pantoise, incapable de répondre car il vient de leur démontrer que Mahomet s’est trompé. Mahomet a interprété de travers son propre coran ! Tout ce qu’Abu Bakr trouve à répondre, sachant très bien que la remarque d’Ali est juste, c’est en substance : “Eh bien, c’est comme ça ! Un point c’est tout !.”
Généralement, les liens familiaux se resserrent à l’occasion d’un deuil, on ne peut vraiment pas dire que cela fut le cas de la famille de Mahomet : où sont le recueillement, la méditation, la prière ? Au lieu de cela, un jour à peine après la mort de Mahomet, de sombres querelles d’héritage commencent ! Nous voyons ici à l’oeuvre des émotions aussi négatives que puissantes.
1) CUPIDITE
Notons la rapacité dont font preuve les plus proches parents de Mahomet. Son corps n’est pas encore froid qu’ils réclament déjà leur part de l’héritage. Leur convoitise les brouillera irrémédiablement. Pendant deux années, ils ruminent leur rancœur et leur cupidité, puis dés qu’Abu Bakr meurt, ils se précipitent chez Omar et réitèrent leurs exigences.
2) HAINE
Parce qu’il leur a refusé ce qu’ils estiment être leur dû, ils exècrent désormais Abu Bakr. Jusqu’a la fin Fatima l’a vomi et, comble du dépit, Ali s’est arrangé pour qu’Abu Bakr ne puisse pas assister à l’enterrement de la fille de Mahomet. Abbas, Fatima et Ali, tous trois considéraient Abu Bakr comme un "pécheur, déloyal, malhonnête, menteur". Abu Bakr leur a pourtant expliqué qu’il ne voulait que respecter les volontés de Mahomet, mais pour eux ce n’était qu’un prétexte pour les dépouiller (NB : Certains chiites considèrent qu’Abu Bakr et Omar ont inventé cette citation de Mahomet pour voler Ali).
Et point très intéressant à ne surtout pas négliger….
Abu Bakr ayant expliqué à Ali la raison pour laquelle il rejette sa demande, celui-ci cite des versets du coran énonçant que des prophètes ont laissé des héritages à leur fils (surates 27:16 et 19:6), sous-entendant que Mahomet ne connaissait pas son propre coran, un livre qu’il est censé avoir dicté. La remarque d’Ali laisse l’assemblée pantoise, incapable de répondre car il vient de leur démontrer que Mahomet s’est trompé. Mahomet a interprété de travers son propre coran ! Tout ce qu’Abu Bakr trouve à répondre, sachant très bien que la remarque d’Ali est juste, c’est en substance : “Eh bien, c’est comme ça ! Un point c’est tout !.”
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caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
COMMENTAIRES ET QUESTIONS
Saint Paul voit juste quand il rappelle que “l'amour de l'argent est une racine de tous les maux.” Ces musulmans, la si dévouée famille de Mahomet, les témoins directs de la révélation divine, étaient dévorés par la cupidité et leur rapacité les a conduit à se déchirer. Rappelons-nous la Sourate 8:63. Considérez-vous que ces gens avaient des coeurs unis ? Peut-être était-ce le cas quand ils luttaient ensembles pour asservir l’Arabie mais désormais Allah ne semble plus en mesure de les unir. On ne peut pas dire que l’ouvrage Allah aura résisté bien longtemps à son prophète ! On aurait tout de même pu s’attendre à ce que les meilleurs musulmans de tous les temps restent unis un peu plus longtemps non ? Ne vous seriez-vous pas attendu de leur part à un semblant d’amitié, de confiance et de loyauté, surtout juste après la mort de Mahomet ? Ne vous attendiez-vous pas à quelques manifestations de spiritualité sincère ? Et la dévotion islamique ? Pourquoi s’est-elle si vite évanouie ? Quelle importance l’islam avait-il réellement pour "la famille royale" pour qu’elle rejette si vite ses plus importants commandements ?
Quoi qu’il en soit, nous allons voir que quasi simultanément des évènements encore plus ahurissants venaient de se produire…
Saint Paul voit juste quand il rappelle que “l'amour de l'argent est une racine de tous les maux.” Ces musulmans, la si dévouée famille de Mahomet, les témoins directs de la révélation divine, étaient dévorés par la cupidité et leur rapacité les a conduit à se déchirer. Rappelons-nous la Sourate 8:63. Considérez-vous que ces gens avaient des coeurs unis ? Peut-être était-ce le cas quand ils luttaient ensembles pour asservir l’Arabie mais désormais Allah ne semble plus en mesure de les unir. On ne peut pas dire que l’ouvrage Allah aura résisté bien longtemps à son prophète ! On aurait tout de même pu s’attendre à ce que les meilleurs musulmans de tous les temps restent unis un peu plus longtemps non ? Ne vous seriez-vous pas attendu de leur part à un semblant d’amitié, de confiance et de loyauté, surtout juste après la mort de Mahomet ? Ne vous attendiez-vous pas à quelques manifestations de spiritualité sincère ? Et la dévotion islamique ? Pourquoi s’est-elle si vite évanouie ? Quelle importance l’islam avait-il réellement pour "la famille royale" pour qu’elle rejette si vite ses plus importants commandements ?
Quoi qu’il en soit, nous allons voir que quasi simultanément des évènements encore plus ahurissants venaient de se produire…
Dernière édition par caius le Mer 21 Mai 2008 - 14:30, édité 1 fois
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
DEUXIEME PARTIE : LE NOUVEAU ROI
ABU BAKR, ALI ET ABU SUFYAN
INTRODUCTION
Après la mort plutôt inopinée de Mahomet (peut-être des suites d’un empoisonnement), la confusion régnait à Médine. Dans mon précédent article, j'ai mentionné qu'Abu Bakr était devenu Calife juste après la mort de Mahomet. Cependant, son accession au califat ne s’est pas déroulée sans heurts. Tout le monde ne considérait pas Abu Bakr comme le successeur naturel de Mahomet...
Il existe de très nombreux récits sur les circonstances dans lesquelles Abu Bakr est finalement devenu Calife : il en ressort clairement que son élection fut loin d’être honnête et que beaucoup de gens réprouvaient la façon dont les choses s’étaient passées.
Ainsi, au départ Ali refusa de prêter allégeance à Abu Bakr car il estimait que c’est lui qui aurait du être le calife. Voici ses paroles pleines d’amertume rapportées par Tabari, volume 16, page 51:
Le Prophète est mort et je ne voyais personne de plus apte que moi pour gouverner mais le peuple a prêté allégeance à Abu Bakr, alors je me suis incliné. Puis Abu Bakr est mort et je ne voyais personne de plus apte que moi pour gouverner. Mais le peuple a prêté allégeance à Omar, alors je me suis incliné. Puis Omar est mort et je ne voyais personne de plus apte que moi pour gouverner. Mais je n’ai eu qu’une voix sur six votes et le peuple a prêté allégeance à Othman. De nouveau je me suis incliné.
Un autre puissant personnage, dont les descendants joueront, nous le verrons plus loin, un rôle capital dans l’histoire de l’islam, s’opposa aussi, mais pour d’autres raisons, à l’accession au trône d’Abu Bakr.
Malgré tout, Abu Bakr put rapidement s’assurer suffisamment d'appuis pour rendre sa position incontestable.
Ce n’est au départ qu’une vilaine magouille mais ses implications historiques continuent de nos jours encore à empoisonner l’islam. Je vous rappelle qu’il est ici question des actes des meilleurs musulmans de tous les temps. La crème de la crème islamique……. Voyons cela !
ABU BAKR, ALI ET ABU SUFYAN
INTRODUCTION
Après la mort plutôt inopinée de Mahomet (peut-être des suites d’un empoisonnement), la confusion régnait à Médine. Dans mon précédent article, j'ai mentionné qu'Abu Bakr était devenu Calife juste après la mort de Mahomet. Cependant, son accession au califat ne s’est pas déroulée sans heurts. Tout le monde ne considérait pas Abu Bakr comme le successeur naturel de Mahomet...
Il existe de très nombreux récits sur les circonstances dans lesquelles Abu Bakr est finalement devenu Calife : il en ressort clairement que son élection fut loin d’être honnête et que beaucoup de gens réprouvaient la façon dont les choses s’étaient passées.
Ainsi, au départ Ali refusa de prêter allégeance à Abu Bakr car il estimait que c’est lui qui aurait du être le calife. Voici ses paroles pleines d’amertume rapportées par Tabari, volume 16, page 51:
Le Prophète est mort et je ne voyais personne de plus apte que moi pour gouverner mais le peuple a prêté allégeance à Abu Bakr, alors je me suis incliné. Puis Abu Bakr est mort et je ne voyais personne de plus apte que moi pour gouverner. Mais le peuple a prêté allégeance à Omar, alors je me suis incliné. Puis Omar est mort et je ne voyais personne de plus apte que moi pour gouverner. Mais je n’ai eu qu’une voix sur six votes et le peuple a prêté allégeance à Othman. De nouveau je me suis incliné.
Un autre puissant personnage, dont les descendants joueront, nous le verrons plus loin, un rôle capital dans l’histoire de l’islam, s’opposa aussi, mais pour d’autres raisons, à l’accession au trône d’Abu Bakr.
Malgré tout, Abu Bakr put rapidement s’assurer suffisamment d'appuis pour rendre sa position incontestable.
Ce n’est au départ qu’une vilaine magouille mais ses implications historiques continuent de nos jours encore à empoisonner l’islam. Je vous rappelle qu’il est ici question des actes des meilleurs musulmans de tous les temps. La crème de la crème islamique……. Voyons cela !
Dernière édition par caius le Mer 21 Mai 2008 - 14:31, édité 1 fois
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
PROTAGONISTES
ABU BAKR - Voir ci-avant
ALI - Voir ci-avant
ABU SUFYAN – Cousin de Mahomet. Abu Sufyan fut longtemps un de ses adversaires les plus résolus. Chef des Omeyyades, la plus influente des tribus mecquoises c’est lui qui prit la tête de l’opposition à Mahomet. Il commandait les troupes mecquoises qui vainquirent les musulmans à la bataille d’Uhud. Mahomet tenta de le faire assassiner mais la tentative échoua. Devenu tout puissant Mahomet marcha sur la Mecque et Abu Sufyan lui demanda audience pour négocier. Une fois au pouvoir de Mahomet, Abu Sufyan fut sommé de choisir entre l’islam ou la décapitation (Mahomet lui avait au départ promis qu’il pourrait rester païen mais changea d’avis au cours de l’entretien). C’est à cet instant qu’Abu Sufyan eut la subite révelation que Mahomet était vraiment un prophète ! Plus tard, pour affermir son pouvoir à La Mecque, Mahomet offrit à Abu Sufyan et à son puissant clan Omeyyade des cadeaux de grandes valeurs et le nomma même gouverneur d’une cité (ce qui mécontenta les autres musulmans). Mahomet ayant épousé Umm Habîba, une des filles d'Abû Sufyân, lui aussi était un de ses beau-pères.
La foi en l’islam d’Abu Sufyan était plus que douteuse mais du vivant même de Mahomet il était redevenu l’un des plus puissants personnages de l’Arabie et il était bien déterminé à obtenir le maximum de pouvoir pour lui et ses fils Yazîd et Mu'âwiyah. Les Omeyyades ressentaient une haine profonde envers les Hâchimites (clan de Mahomet et d’Ali) car 'Otbah, Chaybah et Walîd, les grands-pères de Yazîd et Mu'âwiyeh, ainsi que d’autres membres de leur famille étaient tombés sous les coups de sabres des Hâchimites.
AL-ZUBAYR – Un des neveux de Khadija. Sa mère, Safia, était l’une des tantes de Mahomet du côté paternel. Il était donc lui-aussi cousin au premier degré du « Saint prophète ». Il était l’un des premiers convertis, l'un des dix, appelés a1-`Ashara al-Mubashshara : musulmans auxquels Mahomet avait garanti l'entrée au Paradis. Il jouera de nouveau un role important quelques années plus tard.
ABU BAKR - Voir ci-avant
ALI - Voir ci-avant
ABU SUFYAN – Cousin de Mahomet. Abu Sufyan fut longtemps un de ses adversaires les plus résolus. Chef des Omeyyades, la plus influente des tribus mecquoises c’est lui qui prit la tête de l’opposition à Mahomet. Il commandait les troupes mecquoises qui vainquirent les musulmans à la bataille d’Uhud. Mahomet tenta de le faire assassiner mais la tentative échoua. Devenu tout puissant Mahomet marcha sur la Mecque et Abu Sufyan lui demanda audience pour négocier. Une fois au pouvoir de Mahomet, Abu Sufyan fut sommé de choisir entre l’islam ou la décapitation (Mahomet lui avait au départ promis qu’il pourrait rester païen mais changea d’avis au cours de l’entretien). C’est à cet instant qu’Abu Sufyan eut la subite révelation que Mahomet était vraiment un prophète ! Plus tard, pour affermir son pouvoir à La Mecque, Mahomet offrit à Abu Sufyan et à son puissant clan Omeyyade des cadeaux de grandes valeurs et le nomma même gouverneur d’une cité (ce qui mécontenta les autres musulmans). Mahomet ayant épousé Umm Habîba, une des filles d'Abû Sufyân, lui aussi était un de ses beau-pères.
La foi en l’islam d’Abu Sufyan était plus que douteuse mais du vivant même de Mahomet il était redevenu l’un des plus puissants personnages de l’Arabie et il était bien déterminé à obtenir le maximum de pouvoir pour lui et ses fils Yazîd et Mu'âwiyah. Les Omeyyades ressentaient une haine profonde envers les Hâchimites (clan de Mahomet et d’Ali) car 'Otbah, Chaybah et Walîd, les grands-pères de Yazîd et Mu'âwiyeh, ainsi que d’autres membres de leur famille étaient tombés sous les coups de sabres des Hâchimites.
AL-ZUBAYR – Un des neveux de Khadija. Sa mère, Safia, était l’une des tantes de Mahomet du côté paternel. Il était donc lui-aussi cousin au premier degré du « Saint prophète ». Il était l’un des premiers convertis, l'un des dix, appelés a1-`Ashara al-Mubashshara : musulmans auxquels Mahomet avait garanti l'entrée au Paradis. Il jouera de nouveau un role important quelques années plus tard.
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
LE CONTEXTE
Mahomet vient de mourir sans avoir désigné de successeur. Les musulmans vont devoir déterminer eux-mêmes qui va maintenant devenir leur chef suprême (Calife). Il n’y a pas d’accord unanime au départ.
Tabari, Livre des prophètes et des rois I 349.
Pendant ce temps, les autres musulmans s'assemblaient pour délibérer. Le corps du prophète n'était pas encore lavé, que déjà la dissension s'élevait à Médine.
Un homme entra dans la mosquée et dit :
- Les Ansars (NDLR : habitants de Médine devenus musulmans (par oppositions aux Mohajirs (immigrés), les Mecquois qui avaient accompagné Mahomet quand il s’était exilé) - à la mort de Mahomet les Mohajirs devaient être quelques centaines tout au plus) se sont réunis et prêtent serment à Sad ibn Obada (chef d’un des clans de Médine).
Abu Bakr se leva, et, prenant Omar par la main, il sortit avec lui. Ali et Abbas restèrent auprès du lit du prophète, et prirent les dispositions pour le laver, l'ensevelir et l'enterrer. Abu Obayda ibn al Jerrah, vint au devant d’Abu Bakr et d’Omar qui se dirigeaient vers le lieu où étaient rassemblés les ansars et leur dit :
-Retournez, car les ansar sont réunis dans la Saqifah (lieu de reunion) des Banu Sayda et proclament Sad ibn Obada, sans se soucier de ce que le prophète est mort et de ce qu'il n'est pas encore enterré. Mais vous, qui êtes les proches du prophète, des muhajirs, retournez et procédez à l'ensevelissement; ensuite établissez l'un des vôtres comme votre chef, car les Ansars ne voudront plus se soumettre à vous. Abu Bakr répliqua :
-Par Allah, je ne m'en retournerai pas que je ne les aie vus et entendus !
Il prit Abu Obayda par la main, et se rendit avec lui et Omar au lieu où étaient réunis les ansar.
Omar, Anu Bakr et d’autres Muhajirs se ruent donc à la Saqifah pour empêcher les ansars de proclamer calife Sad Ibn Ubada :
Ibn Hisham, « Conduite de l'envoyé d'Allah » 1015 :
'Omar raconta : Nous sommes allés les trouver, dans la cour des Banu Saida. Au milieu d'eux, il y avait un homme emmailloté. En réponse à mes questions, on me dit que c'était Sad ibn Ubada et qu'il était malade. Nous nous sommes assis et leur porte-parole a prononcé la shahadah et a loué Allah comme il se doit et a dit:
- Nous sommes les auxiliaires d'Allah et l'escadron de l'islam. Vous, Muhajirs, vous êtes de notre famille et une partie de votre peuple qui s'est établi ici.
Omar a dit:
- Oui, ils ont esayé de nous couper de notre origine et nous ont ôté notre autorité.
(...)
Abu Bakr a dit:
- Du calme, Omar.
(... )
Habilement Abu Bakr et Omar divisent les Ansars. En effet, les deux grandes tribus de Yathrib (Médine), les Aws et les Khazrej s’étaient à plusieurs reprises livrées à des guerres fratricides. Un Calife issu de l’une des deux tribus pourrait bien persécuter l’autre… les Ansars se résignent donc à ce que le Calife soit choisi parmi les émigrés.
Il dit :
- Tout le bien que vous avez dit sur vous-mêmes est mérité. Mais les Arabes ne reconnaissent l'autorité que dans ce clan des Quraysh, qui sont les meilleurs des Arabes dans ce pays et par le sang. Je vous offre donc d'un de ces deux hommes: acceptez celui que vous voulez .(...)
L'altercation devenait de plus en plus violente et une rupture complète était à craindre, et j'ai dit :
- Lève la main, Abu Bakr.
Il l'a fait et je lui ai rendu hommage.
Les Muhajir me suivirent et les Ansar aussi.
En faisant cela, ils ont piétiné Sad et quelqu'un a dit qu'ils l'avaient tué.
J'ai dit:
- Allah l'a tué.
Quelle pataqués ! Nous lisons donc que jamais Abou Bakr ne fut pas désigné calife par l’ensemble des musulmans mais seulement par une poignée de’hommes présents à la saqifa (cour,vestibule) du clan des Banu Saida en l’absence de la majorité des chefs et surtout d’Ali, le principal candidat, qui n’était même pas au courant de ce qui ce tramait à ce moment là. Le moins que l’on puisse dire est quAbu Bakr et Omar n’ont pas été très corrects à l’égard des autres Califes potentiels !
Abu Bakr et Omar n’ont pas de temps à perdre, il faut mettre Ali, le rival le plus dangereux, devant le fait accompli et à tout prix le forcer à faire allégeance !
« Ibn Hamid nous a raconté, selon ce que Jarir a raconté, selon Moughira, selon ibn Koleib qui a dit : Omar fils de Khatab vint au domicile d’Ali où Thalat, Zobeir et d’autres hommes parmi les immigrés s’était réfugiés et les menaça en ces termes « Je jure de brûler la maison si vous ne sortez pas faire acte d’allégeance » Zobeir sortit après avoir tiré son épée de son fourreau, mais il trébucha et l’épée tomba de sa main, ils sautèrent sur lui et le maitrisèrent».
Tabari volume 2 page 233.
Incroyable n’est-ce-pas ? Et pourtant la menace d’Omar de bouter le feux à la Maison d’Ali et Fatima est confirmée par d’autres historiens musulmans comme Yarkoubi et Balazuri. Détail piquant, dans la version de Yarkoubi on lit même que, pour calmer cet énergumène d’Omar, Fatima doit menacer de retirer son voile :
« Fatima menaça les assaillants en ces termes « par Dieu si vous ne sortez pas de chez moi j’enlève mon hijab ( Littéralement Fatima dit « Sortez de chez moi ou je découvre ma chevelure !) »
« L’histoire » par Yarkoubi » tome 2 page 126
Et encore :
« Abou Bakr envoya Omar à la demeure de Fatima afin de contraindre Ali à faire acte d’allégeance. Omar arriva devant la demeure de Fatima et il avait dans sa main une mèche de feu, il rencontra Fatima sur le pas de la porte cette dernière lui dit « O fils de Kattab es-tu venu mettre le feu à ma maison ?» Ce dernier lui répondit « oui ».
Balazuri page 586.
Les récits varient sur ce qui s’est passé ensuite : selon certains bon gré mal gré Ali aurait prêté allégeance pour une durée de deux à six mois, selon d’autres Ali aurait refusé tout en promettant de se tenir tranquille.
Quoi qu’il en ait été Abu Bakr et Omar estiment désormais ne plus rien avoir à craindre d’Ali :
« Le lendemain matin, Omar conduisit Abou Bakr à la mosquée en lui disant « il y a encore beaucoup de personnes qui n’ont pas prêté serment, il faut que tous aient accompli cet acte ». Le peuple s’assembla dans la mosquée, Abou Bakr s’assit dans la chaire et Omar se tenant au-dessous de la chaire »
Tabari, Livre des prophètes et des rois
Mahomet vient de mourir sans avoir désigné de successeur. Les musulmans vont devoir déterminer eux-mêmes qui va maintenant devenir leur chef suprême (Calife). Il n’y a pas d’accord unanime au départ.
Tabari, Livre des prophètes et des rois I 349.
Pendant ce temps, les autres musulmans s'assemblaient pour délibérer. Le corps du prophète n'était pas encore lavé, que déjà la dissension s'élevait à Médine.
Un homme entra dans la mosquée et dit :
- Les Ansars (NDLR : habitants de Médine devenus musulmans (par oppositions aux Mohajirs (immigrés), les Mecquois qui avaient accompagné Mahomet quand il s’était exilé) - à la mort de Mahomet les Mohajirs devaient être quelques centaines tout au plus) se sont réunis et prêtent serment à Sad ibn Obada (chef d’un des clans de Médine).
Abu Bakr se leva, et, prenant Omar par la main, il sortit avec lui. Ali et Abbas restèrent auprès du lit du prophète, et prirent les dispositions pour le laver, l'ensevelir et l'enterrer. Abu Obayda ibn al Jerrah, vint au devant d’Abu Bakr et d’Omar qui se dirigeaient vers le lieu où étaient rassemblés les ansars et leur dit :
-Retournez, car les ansar sont réunis dans la Saqifah (lieu de reunion) des Banu Sayda et proclament Sad ibn Obada, sans se soucier de ce que le prophète est mort et de ce qu'il n'est pas encore enterré. Mais vous, qui êtes les proches du prophète, des muhajirs, retournez et procédez à l'ensevelissement; ensuite établissez l'un des vôtres comme votre chef, car les Ansars ne voudront plus se soumettre à vous. Abu Bakr répliqua :
-Par Allah, je ne m'en retournerai pas que je ne les aie vus et entendus !
Il prit Abu Obayda par la main, et se rendit avec lui et Omar au lieu où étaient réunis les ansar.
Omar, Anu Bakr et d’autres Muhajirs se ruent donc à la Saqifah pour empêcher les ansars de proclamer calife Sad Ibn Ubada :
Ibn Hisham, « Conduite de l'envoyé d'Allah » 1015 :
'Omar raconta : Nous sommes allés les trouver, dans la cour des Banu Saida. Au milieu d'eux, il y avait un homme emmailloté. En réponse à mes questions, on me dit que c'était Sad ibn Ubada et qu'il était malade. Nous nous sommes assis et leur porte-parole a prononcé la shahadah et a loué Allah comme il se doit et a dit:
- Nous sommes les auxiliaires d'Allah et l'escadron de l'islam. Vous, Muhajirs, vous êtes de notre famille et une partie de votre peuple qui s'est établi ici.
Omar a dit:
- Oui, ils ont esayé de nous couper de notre origine et nous ont ôté notre autorité.
(...)
Abu Bakr a dit:
- Du calme, Omar.
(... )
Habilement Abu Bakr et Omar divisent les Ansars. En effet, les deux grandes tribus de Yathrib (Médine), les Aws et les Khazrej s’étaient à plusieurs reprises livrées à des guerres fratricides. Un Calife issu de l’une des deux tribus pourrait bien persécuter l’autre… les Ansars se résignent donc à ce que le Calife soit choisi parmi les émigrés.
Il dit :
- Tout le bien que vous avez dit sur vous-mêmes est mérité. Mais les Arabes ne reconnaissent l'autorité que dans ce clan des Quraysh, qui sont les meilleurs des Arabes dans ce pays et par le sang. Je vous offre donc d'un de ces deux hommes: acceptez celui que vous voulez .(...)
L'altercation devenait de plus en plus violente et une rupture complète était à craindre, et j'ai dit :
- Lève la main, Abu Bakr.
Il l'a fait et je lui ai rendu hommage.
Les Muhajir me suivirent et les Ansar aussi.
En faisant cela, ils ont piétiné Sad et quelqu'un a dit qu'ils l'avaient tué.
J'ai dit:
- Allah l'a tué.
Quelle pataqués ! Nous lisons donc que jamais Abou Bakr ne fut pas désigné calife par l’ensemble des musulmans mais seulement par une poignée de’hommes présents à la saqifa (cour,vestibule) du clan des Banu Saida en l’absence de la majorité des chefs et surtout d’Ali, le principal candidat, qui n’était même pas au courant de ce qui ce tramait à ce moment là. Le moins que l’on puisse dire est quAbu Bakr et Omar n’ont pas été très corrects à l’égard des autres Califes potentiels !
Abu Bakr et Omar n’ont pas de temps à perdre, il faut mettre Ali, le rival le plus dangereux, devant le fait accompli et à tout prix le forcer à faire allégeance !
« Ibn Hamid nous a raconté, selon ce que Jarir a raconté, selon Moughira, selon ibn Koleib qui a dit : Omar fils de Khatab vint au domicile d’Ali où Thalat, Zobeir et d’autres hommes parmi les immigrés s’était réfugiés et les menaça en ces termes « Je jure de brûler la maison si vous ne sortez pas faire acte d’allégeance » Zobeir sortit après avoir tiré son épée de son fourreau, mais il trébucha et l’épée tomba de sa main, ils sautèrent sur lui et le maitrisèrent».
Tabari volume 2 page 233.
Incroyable n’est-ce-pas ? Et pourtant la menace d’Omar de bouter le feux à la Maison d’Ali et Fatima est confirmée par d’autres historiens musulmans comme Yarkoubi et Balazuri. Détail piquant, dans la version de Yarkoubi on lit même que, pour calmer cet énergumène d’Omar, Fatima doit menacer de retirer son voile :
« Fatima menaça les assaillants en ces termes « par Dieu si vous ne sortez pas de chez moi j’enlève mon hijab ( Littéralement Fatima dit « Sortez de chez moi ou je découvre ma chevelure !) »
« L’histoire » par Yarkoubi » tome 2 page 126
Et encore :
« Abou Bakr envoya Omar à la demeure de Fatima afin de contraindre Ali à faire acte d’allégeance. Omar arriva devant la demeure de Fatima et il avait dans sa main une mèche de feu, il rencontra Fatima sur le pas de la porte cette dernière lui dit « O fils de Kattab es-tu venu mettre le feu à ma maison ?» Ce dernier lui répondit « oui ».
Balazuri page 586.
Les récits varient sur ce qui s’est passé ensuite : selon certains bon gré mal gré Ali aurait prêté allégeance pour une durée de deux à six mois, selon d’autres Ali aurait refusé tout en promettant de se tenir tranquille.
Quoi qu’il en ait été Abu Bakr et Omar estiment désormais ne plus rien avoir à craindre d’Ali :
« Le lendemain matin, Omar conduisit Abou Bakr à la mosquée en lui disant « il y a encore beaucoup de personnes qui n’ont pas prêté serment, il faut que tous aient accompli cet acte ». Le peuple s’assembla dans la mosquée, Abou Bakr s’assit dans la chaire et Omar se tenant au-dessous de la chaire »
Tabari, Livre des prophètes et des rois
Dernière édition par caius le Mer 21 Mai 2008 - 14:33, édité 1 fois
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
LES DEUX ABU : LE FEU COUVE
Tournons maintenant notre attention vers la réaction d’Abu Sufyan quand il apprend la nomination d’Abu Bakr.
Tabari, Livre des prophètes et des rois
Abu Sufyan a dit à Ali : “Comment se fait-il que le plus insignifiant des Quraych et le plus bas d'entre eux détienne l'autorité ? Par Allâh si tu voulais, je submergerais Abû Bakr de chevaux et d'hommes.” Ali a répondu : “O Abu Sufyan, pendant longtemps tu as fait la guerre à l'Islam et aux musulmans mais tu n’as pas été capable de faire du mal. Nous trouvons Abu Bakr digne de son autorité.” (page 198).
Tandis les gens s’étaient sont rassemblés pour faire le serment d’allégence à Abu Bakr, Abu Sufyan est venu en même temps, disant : “Par Dieu, Je vois un nuage de fumée (poussière) que rien excepté du sang ne nettoiera. O famille de Abd Manaf, où est Abu Bakr pour qu’il soit le maître de vos affaires ! Où sont Ali et al-Abbas, les deux faibles et humbles ? ” Il a [alors] dit à Ali, “O Abu Hasan, étend ta main que je puisse te faire le serment d’allégence” mais Ali a refusé, aussi il a commencé à citer très à propos les vers proverbiaux d’al-Mutalammis :
“un âne domestiqué connaît le déshonneur,
mais un homme libre et un chameau bien-bâti, aux articulations douces, le détestent.
Personne ne supporte un sort injuste qui lui est fait,
excepté deux choses méprisables : un âne domestiqué et un piquet de bois (d’une tente).
Le premier est maintenu dans son état d’ignominie par un bout de corde usé,
tandis que l’on tape sur la tête de l’autre
Et personne ne pleure (sur leur sort) .”
Ali l’a repoussé, disant : “Par Dieu, tu ne veux rien d’autre que [provoquer] la dissension. Pendant longtemps tu n’as voulu que du mal pour l’Islam. Nous n’avons pas besoin de tes conseils.” (Page 199).
Abu Safyan ne se géne donc pas pour proclamer haut et fort tout le mal qu’il pense de la nomination d’Abu Bakr. Son attitude va pourtant changer :
Lorsque Abu Bakr fut informé du propos d'Abu Sofyân et de son refus de prêter serment, il fit immédiatement appeler le fils aîné d'Abu Sofyân, Yezîd, et lui conféra le gouvernement de la Syrie et des contrées voisines qui étaient sous la loi de l'islam. Apprenant cette nomination de son fils, d'Abu Sofyân vint le soir même et prêta serment.
Quand Abu Bakr a succédé [au Prophète], Abu Sufyan a dit, “Qu’est-ce qu’Abu Fasil a à voir avec nous ? En vérité l’autorité appartient aux Banu Abd Manaf.” [Quand son fils Yazid est devenu gouverneur] on lui a dit : “Ton fils a été investi de l’autorité” et il a répondu “Il (Abu Bakr) a resserré son lien de parenté en se comportant avec bonté.” (1) (page 199)
(1) : Abu Sufyan aurait fait la même remarque quand, quelques années plus tard, à la mort de Yazid,Omar nomma son frère Muawiyah gouverneur de la Syrie.
Tournons maintenant notre attention vers la réaction d’Abu Sufyan quand il apprend la nomination d’Abu Bakr.
Tabari, Livre des prophètes et des rois
Abu Sufyan a dit à Ali : “Comment se fait-il que le plus insignifiant des Quraych et le plus bas d'entre eux détienne l'autorité ? Par Allâh si tu voulais, je submergerais Abû Bakr de chevaux et d'hommes.” Ali a répondu : “O Abu Sufyan, pendant longtemps tu as fait la guerre à l'Islam et aux musulmans mais tu n’as pas été capable de faire du mal. Nous trouvons Abu Bakr digne de son autorité.” (page 198).
Tandis les gens s’étaient sont rassemblés pour faire le serment d’allégence à Abu Bakr, Abu Sufyan est venu en même temps, disant : “Par Dieu, Je vois un nuage de fumée (poussière) que rien excepté du sang ne nettoiera. O famille de Abd Manaf, où est Abu Bakr pour qu’il soit le maître de vos affaires ! Où sont Ali et al-Abbas, les deux faibles et humbles ? ” Il a [alors] dit à Ali, “O Abu Hasan, étend ta main que je puisse te faire le serment d’allégence” mais Ali a refusé, aussi il a commencé à citer très à propos les vers proverbiaux d’al-Mutalammis :
“un âne domestiqué connaît le déshonneur,
mais un homme libre et un chameau bien-bâti, aux articulations douces, le détestent.
Personne ne supporte un sort injuste qui lui est fait,
excepté deux choses méprisables : un âne domestiqué et un piquet de bois (d’une tente).
Le premier est maintenu dans son état d’ignominie par un bout de corde usé,
tandis que l’on tape sur la tête de l’autre
Et personne ne pleure (sur leur sort) .”
Ali l’a repoussé, disant : “Par Dieu, tu ne veux rien d’autre que [provoquer] la dissension. Pendant longtemps tu n’as voulu que du mal pour l’Islam. Nous n’avons pas besoin de tes conseils.” (Page 199).
Abu Safyan ne se géne donc pas pour proclamer haut et fort tout le mal qu’il pense de la nomination d’Abu Bakr. Son attitude va pourtant changer :
Lorsque Abu Bakr fut informé du propos d'Abu Sofyân et de son refus de prêter serment, il fit immédiatement appeler le fils aîné d'Abu Sofyân, Yezîd, et lui conféra le gouvernement de la Syrie et des contrées voisines qui étaient sous la loi de l'islam. Apprenant cette nomination de son fils, d'Abu Sofyân vint le soir même et prêta serment.
Quand Abu Bakr a succédé [au Prophète], Abu Sufyan a dit, “Qu’est-ce qu’Abu Fasil a à voir avec nous ? En vérité l’autorité appartient aux Banu Abd Manaf.” [Quand son fils Yazid est devenu gouverneur] on lui a dit : “Ton fils a été investi de l’autorité” et il a répondu “Il (Abu Bakr) a resserré son lien de parenté en se comportant avec bonté.” (1) (page 199)
(1) : Abu Sufyan aurait fait la même remarque quand, quelques années plus tard, à la mort de Yazid,Omar nomma son frère Muawiyah gouverneur de la Syrie.
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
EN RÉSUMÉ
Mahomet vient juste de mourir sans avoir pu formellement désigner un successeur. Alors que l’on prépare son corps en vue des obsèques, Omar et Abu Bakr apprennent qu’une partie des Ansars (musulmans de Médine) se réunit en vue de désigner un chef et ils se précipitent à la réunion. Il y a un profond désaccord quant à celui qui deviendra le nouveau chef. Les Muhajirs (émigrés) considèrent que le successeur ne peut être désigné que parmi eux en raison de leur antériorité dans l'Islam, de leur parenté avec le Prophète et de leur émigration à ses côtés. Les Ansars font valoir qu'ils ont autant de droit qu’eux vu qu'ils ont accueilli Mahomet lorsqu'il a fui La Mecque, qu'en fin de compte c’est grâce à leur aide qu’il a finalement pu triompher et qu’ils craignent des représailles de la part des Mecquois dont ils ont tué les parents si ce n’est pas un Ansar qui devient calife. Omar les convainc que le successeur doit être désigné parmi les émigrés. Plusieurs noms sont avancés dont celui d’Ali. La discussion s’envenime et menace de dégénérer en bataille rangée quand Omar joue d’audace et fait publiquement allégeance à Abu bakr.
Pari gagné ! Interloqués, les autres musulmans présents suivent le mouvement. Omar à-t-il voulu délibérément évincer Ali ? On peut le penser.
Quoi qu’il en soit, Ali est ensuite mis devant le fait accompli et sommé de prêter allégeance à son tour. Une torche à la main, Omar menace même les récalcitrants, lesquels commençaient à se regrouper chez d’Ali et de Fatima, de brûler la maison avec ses habitants si ces derniers refusent de sortir pour faire acte d’allégeance à Abou Bakr. L’effusion de sang est évitée in extremis alors que Zubayr a déjà sorti son épée de son fourreau (pour s’en servir contre Omar ?).
Quant à Abu Sufyan, profondément indigné qu'un homme issu d'un clan si modeste ait maintenant le pas sur lui et ceux de son clan, il propose à Ali de recourir à la force pour obliger Abu Bakr à renoncer au califat. Ali désire profondément le Califat mais il n’a aucune confiance en Abu Safyan et prèfère avaler la couleuvre.
Sufyan prédit que ces outrages seront un jour lavés dans un bain de sang.
Mahomet vient juste de mourir sans avoir pu formellement désigner un successeur. Alors que l’on prépare son corps en vue des obsèques, Omar et Abu Bakr apprennent qu’une partie des Ansars (musulmans de Médine) se réunit en vue de désigner un chef et ils se précipitent à la réunion. Il y a un profond désaccord quant à celui qui deviendra le nouveau chef. Les Muhajirs (émigrés) considèrent que le successeur ne peut être désigné que parmi eux en raison de leur antériorité dans l'Islam, de leur parenté avec le Prophète et de leur émigration à ses côtés. Les Ansars font valoir qu'ils ont autant de droit qu’eux vu qu'ils ont accueilli Mahomet lorsqu'il a fui La Mecque, qu'en fin de compte c’est grâce à leur aide qu’il a finalement pu triompher et qu’ils craignent des représailles de la part des Mecquois dont ils ont tué les parents si ce n’est pas un Ansar qui devient calife. Omar les convainc que le successeur doit être désigné parmi les émigrés. Plusieurs noms sont avancés dont celui d’Ali. La discussion s’envenime et menace de dégénérer en bataille rangée quand Omar joue d’audace et fait publiquement allégeance à Abu bakr.
Pari gagné ! Interloqués, les autres musulmans présents suivent le mouvement. Omar à-t-il voulu délibérément évincer Ali ? On peut le penser.
Quoi qu’il en soit, Ali est ensuite mis devant le fait accompli et sommé de prêter allégeance à son tour. Une torche à la main, Omar menace même les récalcitrants, lesquels commençaient à se regrouper chez d’Ali et de Fatima, de brûler la maison avec ses habitants si ces derniers refusent de sortir pour faire acte d’allégeance à Abou Bakr. L’effusion de sang est évitée in extremis alors que Zubayr a déjà sorti son épée de son fourreau (pour s’en servir contre Omar ?).
Quant à Abu Sufyan, profondément indigné qu'un homme issu d'un clan si modeste ait maintenant le pas sur lui et ceux de son clan, il propose à Ali de recourir à la force pour obliger Abu Bakr à renoncer au califat. Ali désire profondément le Califat mais il n’a aucune confiance en Abu Safyan et prèfère avaler la couleuvre.
Sufyan prédit que ces outrages seront un jour lavés dans un bain de sang.
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
DISCUSSION
Rappelons-nous encore la sourate 8:63. Le moins que l’on puisse dire est que les cœurs ne sont pas vraiment unis ! Mais peut-être ce verset était-il limité dans le temps ou peut-être même a-t-il été abrogé ? En tout cas une chose est certaine : à la mort de Mahomet, la communauté musulmane n’était pas du tout unie, au contraire ils étaient déjà prêts à se sauter à la gorge !
Examinons certaines des émotions à l’œuvre :
1) ORGUEIL ET ARROGANCE
Dans le fond de son cœur, Sufyan est ulcéré que le Calife soit issu d’un clan moins prestigieux que le sien. Sufyan n’a que mépris pour Abu Bakr : ce n’est qu’un parvenu et pourtant, lui, Sufyan va être obligé d’accepter les ordres de ce moins que rien.
Sufyan a très bien compris que le putsch d’Omar et d’Abu Bakr finira un jour par causer un bain de sang. Sa religion est maintenant faite sur Ali. Contrairement à ce dernier, Sufyan est un politicien habile. Il saura renforcer la position de sa famille et ouvrira à ses fils la voie du pouvoir.
2) REBELLION
Omar doit menacer Ali de mort pour qu’il fasse allégeance à Abu Bakr. Dans le fond de son cœur, Ali hait Abu Bakr – le meilleur ami de Mahomet, et considère que le califat lui revient de droit, mais pour l’instant il est obligé de s’accommoder de la situation.
De plus, aussitôt que Mahomet a passé l’arme à gauche, la communauté des musulmans se déchire. Sans la rapidité d’action d’Abu Bakr et d’Omar la guerre civile aurait éclaté parmi les musulmans (ceux qu’Allah a unis). Quelqu'un peut-il recommander une bonne marque de colle à Allah ?
Rappelons-nous encore la sourate 8:63. Le moins que l’on puisse dire est que les cœurs ne sont pas vraiment unis ! Mais peut-être ce verset était-il limité dans le temps ou peut-être même a-t-il été abrogé ? En tout cas une chose est certaine : à la mort de Mahomet, la communauté musulmane n’était pas du tout unie, au contraire ils étaient déjà prêts à se sauter à la gorge !
Examinons certaines des émotions à l’œuvre :
1) ORGUEIL ET ARROGANCE
Dans le fond de son cœur, Sufyan est ulcéré que le Calife soit issu d’un clan moins prestigieux que le sien. Sufyan n’a que mépris pour Abu Bakr : ce n’est qu’un parvenu et pourtant, lui, Sufyan va être obligé d’accepter les ordres de ce moins que rien.
Sufyan a très bien compris que le putsch d’Omar et d’Abu Bakr finira un jour par causer un bain de sang. Sa religion est maintenant faite sur Ali. Contrairement à ce dernier, Sufyan est un politicien habile. Il saura renforcer la position de sa famille et ouvrira à ses fils la voie du pouvoir.
2) REBELLION
Omar doit menacer Ali de mort pour qu’il fasse allégeance à Abu Bakr. Dans le fond de son cœur, Ali hait Abu Bakr – le meilleur ami de Mahomet, et considère que le califat lui revient de droit, mais pour l’instant il est obligé de s’accommoder de la situation.
De plus, aussitôt que Mahomet a passé l’arme à gauche, la communauté des musulmans se déchire. Sans la rapidité d’action d’Abu Bakr et d’Omar la guerre civile aurait éclaté parmi les musulmans (ceux qu’Allah a unis). Quelqu'un peut-il recommander une bonne marque de colle à Allah ?
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
COMMENTAIRES ET QUESTIONS
Nous assistons au prologue d’une tragédie digne de Shakespeare. Haine, jalousie, rancune, soupçon, méfiance, ambition et amertume sont profondément enracinées chez les chefs musulmans et certains prédisent déjà la guerre civile. La soif de richesses et de pouvoir allait effectivement avoir des conséquences tragiques pour la communauté islamique.
Ces évènements plus l’affaire de l’héritage… Faut-il s’étonner que Fatima n’ait survécu que six mois à son père ? Il semble bien, d’après les récits que firent Ali et ses fils qu’elle sombra dans la dépression nerveuse et ne s’en remit pas.
Ces meilleurs des musulmans n’auraient-ils pas dû être pleins d‘amour fraternel ? Pourquoi Abu Bakr et Omar n'ont-t-ils pas conseillé de différer l'élection ou la désignation du calife jusqu’à l'enterrement de Mahomet ? Pourquoi Abu Bakr, s’il ne voulait que protéger l’intérêt général, s'est-il satisfait d’une désignation obtenue dans des conditions pour le moins malhonnêtes puisque c'est en catimini, et en dehors de la présence des principaux muhajirs et surtout d’Ali qu'il a été "élu?” S’il n’avait vraiment voulu qu’éviter la discorde, Abu Bakr n’aurait-il pas pu abdiquer une fois les esprits calmés ? Pourquoi Zubayr menaça-t-il de tuer tout musulman qui ne reconnaîtrait pas Ali Calife ? Pourquoi Ali a-t-il attendu six mois pour se soumettre à un homme qui était soi-disant si apprécié par Mahomet ? Omar n’aurait-il pas pu se conduire plus respectueusement envers la famille du prophète ? Dans le monde entier, des groupes d’humains très divers sont capables de choisir leurs dirigeants dans la sérénité. Comment se fait-il que des systèmes laïques ou non islamiques s’en soient bien mieux tirés que les meilleurs musulmans de tous les temps ? Pourquoi le mode islamique de désignation du dirigeant fait-il si piètre figure en comparaison des démocraties laïques alors que les musulmans affirment qu’il n’y a pas de meilleur système de gouvernement au monde et prônent le retour à l’imitation des pieux ancêtres (al-salaf al-salih) pour résoudre tous leurs problèmes ! Au vu du comportement desdits pieux ancêtres, ils se préparent des lendemains qui déchantent…
Nous assistons au prologue d’une tragédie digne de Shakespeare. Haine, jalousie, rancune, soupçon, méfiance, ambition et amertume sont profondément enracinées chez les chefs musulmans et certains prédisent déjà la guerre civile. La soif de richesses et de pouvoir allait effectivement avoir des conséquences tragiques pour la communauté islamique.
Ces évènements plus l’affaire de l’héritage… Faut-il s’étonner que Fatima n’ait survécu que six mois à son père ? Il semble bien, d’après les récits que firent Ali et ses fils qu’elle sombra dans la dépression nerveuse et ne s’en remit pas.
Ces meilleurs des musulmans n’auraient-ils pas dû être pleins d‘amour fraternel ? Pourquoi Abu Bakr et Omar n'ont-t-ils pas conseillé de différer l'élection ou la désignation du calife jusqu’à l'enterrement de Mahomet ? Pourquoi Abu Bakr, s’il ne voulait que protéger l’intérêt général, s'est-il satisfait d’une désignation obtenue dans des conditions pour le moins malhonnêtes puisque c'est en catimini, et en dehors de la présence des principaux muhajirs et surtout d’Ali qu'il a été "élu?” S’il n’avait vraiment voulu qu’éviter la discorde, Abu Bakr n’aurait-il pas pu abdiquer une fois les esprits calmés ? Pourquoi Zubayr menaça-t-il de tuer tout musulman qui ne reconnaîtrait pas Ali Calife ? Pourquoi Ali a-t-il attendu six mois pour se soumettre à un homme qui était soi-disant si apprécié par Mahomet ? Omar n’aurait-il pas pu se conduire plus respectueusement envers la famille du prophète ? Dans le monde entier, des groupes d’humains très divers sont capables de choisir leurs dirigeants dans la sérénité. Comment se fait-il que des systèmes laïques ou non islamiques s’en soient bien mieux tirés que les meilleurs musulmans de tous les temps ? Pourquoi le mode islamique de désignation du dirigeant fait-il si piètre figure en comparaison des démocraties laïques alors que les musulmans affirment qu’il n’y a pas de meilleur système de gouvernement au monde et prônent le retour à l’imitation des pieux ancêtres (al-salaf al-salih) pour résoudre tous leurs problèmes ! Au vu du comportement desdits pieux ancêtres, ils se préparent des lendemains qui déchantent…
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
Salut Caius,
Ton sujet est beaucoup trop long... :panpan:
Pour argumenter, ça serait plus facile en prenant un sujet à la fois....
Ton sujet est beaucoup trop long... :panpan:
Pour argumenter, ça serait plus facile en prenant un sujet à la fois....
Glory- Aka La Guerrière
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
Glory a écrit:Salut Caius,
Ton sujet est beaucoup trop long... :panpan:
Pour argumenter, ça serait plus facile en prenant un sujet à la fois....
Il est malheureusement impossible de résumer un tel sujet en trois lignes.
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
TROISIEME PARTIE — DU SANG SUR LE CORAN !
OTHMAN ET LA FAMILLE ROYALE
Sahih Bukhari 5.47
Rapporté par Ibn 'Umar:
Du vivant du Prophète, nous considérions Abu Bakr sans pareil puis ensuite Omar et ensuite Othman (le suivaient) et ensuite nous ne faisions pas de différence entre les compagnons du Prophète.
Sahih Bukhari 5.50
Rapporté par 'Amr bin Maimun:
... J’ai vu 'Umar bin Al-Khattab quelques jours avant qu’il ne soit tué à Médine. ... A peine quatre jours s’étaient écoulés quand il fut frappé (à mort). Le jour où il fut frappé, j’étais debout et il n’y avait personne entre lui (Omar) et moi excepté Abdullah bin 'Abbas.
... Le peuple a dit (à Omar), "O commandeur des croyants ! Désigne un successeur." Omar a dit : "Je ne vois personne qui en soit plus digne que ce groupe dont l’Apôtre d’Allah était satisfait avant de mourir." Alors 'Omar a cité Ali, Othman, Az Zubair, Talha, Sad et 'Abdur-Rahman (bin Auf) et il a dit : "Abdullah bin 'Umar sera votre arbitre mais il ne participera pas au vote.
... Quand il fut mis en terre, le groupe (recommandé par Omar) s’est réuni. Abdur-Rahman a alors dit : " Réduisez le nombre de candidats au pouvoir à trois d’entre vous." Az-Zubair a dit : "je renonce à mon droit en faveur d’Ali." Talha a dit : " je renonce à mon droit en faveur d’Othman," Sad a dit : "je renonce à mon droit en faveur d’Abdur-Rahman bin 'Auf." 'Abdur-Rahman a alors dit (à Othman et Ali), "Et maintenant lequel d’entre vous renonce à son droit à la candidature et choisit le meilleur des deux (qui restent) sachant qu’Allah et l’Islam seront ses témoins." Les deux scheiks (Othman et Ali) restèrent silencieux. 'Abdur-Rahman a dit : "Confiez-moi cette affaire et je prends Allah pour témoin que je ne choisirai que le meilleur !" Ils ont dit "Oui."
OTHMAN ET LA FAMILLE ROYALE
Sahih Bukhari 5.47
Rapporté par Ibn 'Umar:
Du vivant du Prophète, nous considérions Abu Bakr sans pareil puis ensuite Omar et ensuite Othman (le suivaient) et ensuite nous ne faisions pas de différence entre les compagnons du Prophète.
Sahih Bukhari 5.50
Rapporté par 'Amr bin Maimun:
... J’ai vu 'Umar bin Al-Khattab quelques jours avant qu’il ne soit tué à Médine. ... A peine quatre jours s’étaient écoulés quand il fut frappé (à mort). Le jour où il fut frappé, j’étais debout et il n’y avait personne entre lui (Omar) et moi excepté Abdullah bin 'Abbas.
... Le peuple a dit (à Omar), "O commandeur des croyants ! Désigne un successeur." Omar a dit : "Je ne vois personne qui en soit plus digne que ce groupe dont l’Apôtre d’Allah était satisfait avant de mourir." Alors 'Omar a cité Ali, Othman, Az Zubair, Talha, Sad et 'Abdur-Rahman (bin Auf) et il a dit : "Abdullah bin 'Umar sera votre arbitre mais il ne participera pas au vote.
... Quand il fut mis en terre, le groupe (recommandé par Omar) s’est réuni. Abdur-Rahman a alors dit : " Réduisez le nombre de candidats au pouvoir à trois d’entre vous." Az-Zubair a dit : "je renonce à mon droit en faveur d’Ali." Talha a dit : " je renonce à mon droit en faveur d’Othman," Sad a dit : "je renonce à mon droit en faveur d’Abdur-Rahman bin 'Auf." 'Abdur-Rahman a alors dit (à Othman et Ali), "Et maintenant lequel d’entre vous renonce à son droit à la candidature et choisit le meilleur des deux (qui restent) sachant qu’Allah et l’Islam seront ses témoins." Les deux scheiks (Othman et Ali) restèrent silencieux. 'Abdur-Rahman a dit : "Confiez-moi cette affaire et je prends Allah pour témoin que je ne choisirai que le meilleur !" Ils ont dit "Oui."
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
Omar avait donc désigné un collège de six illustres compagnons qui devraient choisir entre eux son successeur.Comme quoi tous les musulmans étaient égaux mais certains plus que d’autres…
Ce collège se réunit : trois des membres se désistent immédiatement : restent donc en lice Abdur-Rahman Ibn Awf, Othmân et Ali. Habilement 'Abdul Rahmân Ibn 'Awf annonce immédiatement qu’il n’est pas candidat et que, puisque Ali et Othman ne peuvent se mettre d’accord, il se propose comme arbitre « neutre » qui tranchera entre-eux.
Sahih Bukhari n°7207
…Il se mit à consulter pendant trois jours les compagnons présents à Médine. La troisième nuit, il réveille al-Miswar ibn Makhrama, l'envoie appeler az-Zubayr et Sa'd, avec qui il s'entretient. Puis il envoie al-Miswar quérir 'Alî, avec qui il s'entretient longuement, puis 'Othmân avec qui il s'entretient longuement aussi.
Sahih Bukhari n°3700
…Il dit notamment à chacun de ces deux personnages : "Fais serment par Allâh que si tu es nommé dirigeant, tu seras juste et que si l'autre est nommé, tu obéiras".
Voici comment les choses se passèrent ensuite :
Les chefs de toutes les tribus, où la nouvelle de la mort d’Omar était parvenue, étaient arrivés à Médine pour voir qui serait nommé calife. Abd-er-Ra’hmân alla les trouver, chacun en particulier, et leur dit : « les débats s’étant prolongés, j’ai retiré ma candidature et j’ai amené Sa’d et Zobaïr à faire de même. La question est maintenant entre Ali et Othmân. Lequel des deux voulez-vous ? »
La plupart se déclarèrent pour Othmân. Abd-er-Ra’hmân lui-même penchait pour ce dernier. Parmi les chefs qu’Abd-er-Ra’hman avait interrogés étaient Abou-Sofyân et Amrou, fils d’Al-‘Aç. Pendant la nuit, Abou-Sofyân se rendit auprès d’Amrou et lui dit : « Abd-er-Ra’hmân est venu me trouver et m’a demandé qui je voulais pour calife. J’ai répondu que je voulais Othmân ». Amrou dit : « Il est venu aussi chez moi, et moi aussi je me suis prononcé pour Othmân ».. Abou-Sofyân reprit : « que faire alors ? Othmân est un homme doux, et je crains qu’il ne perde l’affaire, et qu’Ali ne l’emporte sur lui par sa détermination ». Amrou répliqua : « Ne t’inquiète pas de cela ; je verrai, cette nuit, l’un et l’autre, et je ferai en sorte qu’Othmân soit nommé. »
Il se rendit donc auprès d’Ali et lui parla ainsi : « Tu connais mon ancienne amitié et mon affection pour toi. Toi et Othmân, vous êtes maintenant seuls en présence. Les chefs qu’Abd-er-Ra’hmân a vus cette nuit se sont déclarés soit pour toi, soit pour Othmân. Maintenant, si tu veux suivre le conseil que je vais te donner, tu l’emporteras ».
Ali dit : « Je ferai ce que tu me conseilleras ». Amrou reprit : « Abd-er-Ra’hmân est un homme d’une parfaite probité. Demain, il t’appellera et te demandera si tu acceptes le pouvoir en promettant de suivre la loi de Dieu et de son Prophète et la voie des deux califes antérieurs. Si tu réponds affirmativement et qu’il te voie avide de saisir le pouvoir, il ne voudra pas de toi. Ne fais pas une réponse catégorique. Dis que tu feras tous tes efforts pour les exécuter ». – « Que Dieu te récompense ! s’écria ‘Ali. C’est ainsi que je dirai ! » Amrou se rendit ensuite chez Othmân et lui dit : « si tu veux suivre mon conseil, tu seras nommé demain ; sinon, Ali triomphera de toi ». – « Je suivrai ton conseil, répondit ‘Othmân, parle ». Amrou dit : « Abd-er-Ra’hmân est un homme droit et sans dissimulation. Lorsque, demain, il t’exposera [les devoirs du souverain], n’hésite pas à accepter les conditions qu’il te posera ».
Le lendemain, Abd-er-Ra’hmân fit appeler Zobaïr et Sa’d et leur dit : « Cette affaire traîne en longueur. Ali et ‘Othmân restent en présence. Il faut que vous renonciez en faveur d’une seule personne. Zobaïr dit : « Je renonce en faveur d’Ali ». Sa’d, à son tour, dit : « Moi aussi, je renonce en faveur d’Alî, et je renonce seulement à la condition que tu nommeras Ali, et non Othmân ». – « C’est bien », répliqua ‘Abd-er-Ra’hmân. Il se rendit ensuite dans la mosquée, et l’on commença la prière. Tous les Mohâdjir et Ançar et le peuple étaient présents. Alors ‘Abd-er-Ra’hmân monta en chaire, et après avoir payé un tribut de louanges à Dieu et de souvenirs au Prophète, il parla de la vie d’Abou-Bekr. Puis, parlant d’Omar, il dit : « Omar n’a pas voulu prendre sur lui de se nommer un successeur. Il a abandonné ce soin à un conseil de cinq hommes qui devaient choisir l’un d’entre eux. Or le choix est maintenant réduit à deux ; lequel des deux voulez-vous :‘Ali ou Othmân ? » Ammar, fils de Yâsir, prit la parole et dit : « Si tu veux qu’il n’y ait pas de discorde, proclame Ali ». Miqâd dit : « Ammar a raison. Si tu proclames Ali, il n’y aura pas de discorde ». Abdallah, fils de Sa’d, fils d'Abou-Sar’h, qui était le frère de lait de Othmân, et qui avait été autrefois secrétaire du Prophète, qui ensuite avait apostasié, et que le Prophète, le jour de la prise de la Mecque, avait voulu faire mettre à mort, mais qu’il avait gracié sur la demande d’Othmân, ce même Abdallah, qui avait de nouveau embrassé l’islamisme, se leva au milieu du peuple et dit à Abd-er-Ra’hmân : « Si tu veux qu’il n’y ait point de discorde, proclame Othmân ». Ammâr l’apostropha sévèrement en ces termes : « Toi, apostat, de quel droit parles-tu ici ? Comment oses-tu te mêler des affaires des musulmans ? » Un homme des Benî-Makhzoum injuria à son tour Ammâr. Alors tous les Beni-Hâschim présents dans l’assemblée insultèrent cet homme de la
tribu des Makhzoum et tous les Benî-Makhzoum. Il s’ensuivit un grand tumulte. Sa’d, fils d’Abou-Waqqâç, se leva et dit à Abd-er-Ra’hmân : « Termine l’affaire, avant qu’il s’élève une lutte ! » Abd-er-Ra’hmân lui dit : « Musulmans, faites silence, afin que je fasse connaître la décision que j’ai cru devoir prendre ».
Le silence s’étant rétabli. Abd-er-Ra’hmân invita Ali à s’approcher. Ali se leva et vint auprès d’Abd-er-Ra’hmân. Celui-ci prit la main droite d’Alî dans sa main gauche, et tint sa main droite levée de façon à la placer dans la main droite d’Alî dans sa main gauche, et tint sa main droite levée de façon à la placer dans la main droite d’Alî, pour lui prêter serment ; et dans cette attitude, il lui dit : « Prends-tu l’engagement, en face de Dieu, de diriger l’Etat musulman d’après le livre de Dieu, la tradition du Prophète et l’exemple des deux califes antérieurs ? »
Ali, se souvenant du conseil qui lui avait été donné la vieille par Amrou, fils d’Al-Âç, répondit : « Ce sera difficile, car qui connaît tout ce que prescrit le livre de Dieu et toute la tradition du Prophète ? Cependant, je ferais tous mes efforts, dans la mesure de mon savoir, pour les suivre, et je demanderai l’aide de Dieu ». Abd-er-Ra’hmân lâcha la main d’Alî et dit : « Je ne veux pas de cette hésitation ».. Puis, il appela Othmân. Othmân s’approcha rapidement. Abd-er-Ra’hmân, tenant sa main droite levée comme auparavant, lui proposa le même engagement qu’à Ali. Othmân dit aussitôt : « Je l’accepte ». Abd-er-Ra’hmân mit sa main droite dans la main droite d’Othmân, et lui dit : « Que Dieu te bénisse, lui qui t’a fait accepter ! »
Le peuple vint ensuite lui prêter le serment. Ali s’écria : « Vous m’avez trompé et bien trompé ! » Puis il s’éloigna. Abd-er-Ra’hmân lui dit : « Où vas-tu, ô Ali ? Ne prêteras-tu pas le serment ? N’est-il pas dit dans le Coran : « Celui qui se révolte se révolte contre lui-même ? » (Sourate XLVIII, 10). N’as-tu pas pris l’engagement de te soumettre à ma décision ? Et Omar n’a-t-il pas dit : Tuez celui qui ne se soumettra pas à la décision d’ Abd-er-Ra’hmân ? » En entendant ces paroles, Ali revint, mis sa main dans celle d’Othmân et lui prêta serment. Puis il rentra chez lui. Ensuite tout le peuple prêta serment à Othmân.
[Extrait de « Les chroniques de Tabari -Tome 3» (Abou Djafar Mo’hammed ben Djarir ben Yezid, Editions d’Art les heures claires) ; Quatrième Partie ; Chapitre LXXVIII
Eh oui ! Une fois de plus le califat échappe à ce pauvre étourneau d’Ali qui s’est fait rouler dans la farine par un « compagnon » en qui il croyait pouvoir faire confiance.
Ce collège se réunit : trois des membres se désistent immédiatement : restent donc en lice Abdur-Rahman Ibn Awf, Othmân et Ali. Habilement 'Abdul Rahmân Ibn 'Awf annonce immédiatement qu’il n’est pas candidat et que, puisque Ali et Othman ne peuvent se mettre d’accord, il se propose comme arbitre « neutre » qui tranchera entre-eux.
Sahih Bukhari n°7207
…Il se mit à consulter pendant trois jours les compagnons présents à Médine. La troisième nuit, il réveille al-Miswar ibn Makhrama, l'envoie appeler az-Zubayr et Sa'd, avec qui il s'entretient. Puis il envoie al-Miswar quérir 'Alî, avec qui il s'entretient longuement, puis 'Othmân avec qui il s'entretient longuement aussi.
Sahih Bukhari n°3700
…Il dit notamment à chacun de ces deux personnages : "Fais serment par Allâh que si tu es nommé dirigeant, tu seras juste et que si l'autre est nommé, tu obéiras".
Voici comment les choses se passèrent ensuite :
Les chefs de toutes les tribus, où la nouvelle de la mort d’Omar était parvenue, étaient arrivés à Médine pour voir qui serait nommé calife. Abd-er-Ra’hmân alla les trouver, chacun en particulier, et leur dit : « les débats s’étant prolongés, j’ai retiré ma candidature et j’ai amené Sa’d et Zobaïr à faire de même. La question est maintenant entre Ali et Othmân. Lequel des deux voulez-vous ? »
La plupart se déclarèrent pour Othmân. Abd-er-Ra’hmân lui-même penchait pour ce dernier. Parmi les chefs qu’Abd-er-Ra’hman avait interrogés étaient Abou-Sofyân et Amrou, fils d’Al-‘Aç. Pendant la nuit, Abou-Sofyân se rendit auprès d’Amrou et lui dit : « Abd-er-Ra’hmân est venu me trouver et m’a demandé qui je voulais pour calife. J’ai répondu que je voulais Othmân ». Amrou dit : « Il est venu aussi chez moi, et moi aussi je me suis prononcé pour Othmân ».. Abou-Sofyân reprit : « que faire alors ? Othmân est un homme doux, et je crains qu’il ne perde l’affaire, et qu’Ali ne l’emporte sur lui par sa détermination ». Amrou répliqua : « Ne t’inquiète pas de cela ; je verrai, cette nuit, l’un et l’autre, et je ferai en sorte qu’Othmân soit nommé. »
Il se rendit donc auprès d’Ali et lui parla ainsi : « Tu connais mon ancienne amitié et mon affection pour toi. Toi et Othmân, vous êtes maintenant seuls en présence. Les chefs qu’Abd-er-Ra’hmân a vus cette nuit se sont déclarés soit pour toi, soit pour Othmân. Maintenant, si tu veux suivre le conseil que je vais te donner, tu l’emporteras ».
Ali dit : « Je ferai ce que tu me conseilleras ». Amrou reprit : « Abd-er-Ra’hmân est un homme d’une parfaite probité. Demain, il t’appellera et te demandera si tu acceptes le pouvoir en promettant de suivre la loi de Dieu et de son Prophète et la voie des deux califes antérieurs. Si tu réponds affirmativement et qu’il te voie avide de saisir le pouvoir, il ne voudra pas de toi. Ne fais pas une réponse catégorique. Dis que tu feras tous tes efforts pour les exécuter ». – « Que Dieu te récompense ! s’écria ‘Ali. C’est ainsi que je dirai ! » Amrou se rendit ensuite chez Othmân et lui dit : « si tu veux suivre mon conseil, tu seras nommé demain ; sinon, Ali triomphera de toi ». – « Je suivrai ton conseil, répondit ‘Othmân, parle ». Amrou dit : « Abd-er-Ra’hmân est un homme droit et sans dissimulation. Lorsque, demain, il t’exposera [les devoirs du souverain], n’hésite pas à accepter les conditions qu’il te posera ».
Le lendemain, Abd-er-Ra’hmân fit appeler Zobaïr et Sa’d et leur dit : « Cette affaire traîne en longueur. Ali et ‘Othmân restent en présence. Il faut que vous renonciez en faveur d’une seule personne. Zobaïr dit : « Je renonce en faveur d’Ali ». Sa’d, à son tour, dit : « Moi aussi, je renonce en faveur d’Alî, et je renonce seulement à la condition que tu nommeras Ali, et non Othmân ». – « C’est bien », répliqua ‘Abd-er-Ra’hmân. Il se rendit ensuite dans la mosquée, et l’on commença la prière. Tous les Mohâdjir et Ançar et le peuple étaient présents. Alors ‘Abd-er-Ra’hmân monta en chaire, et après avoir payé un tribut de louanges à Dieu et de souvenirs au Prophète, il parla de la vie d’Abou-Bekr. Puis, parlant d’Omar, il dit : « Omar n’a pas voulu prendre sur lui de se nommer un successeur. Il a abandonné ce soin à un conseil de cinq hommes qui devaient choisir l’un d’entre eux. Or le choix est maintenant réduit à deux ; lequel des deux voulez-vous :‘Ali ou Othmân ? » Ammar, fils de Yâsir, prit la parole et dit : « Si tu veux qu’il n’y ait pas de discorde, proclame Ali ». Miqâd dit : « Ammar a raison. Si tu proclames Ali, il n’y aura pas de discorde ». Abdallah, fils de Sa’d, fils d'Abou-Sar’h, qui était le frère de lait de Othmân, et qui avait été autrefois secrétaire du Prophète, qui ensuite avait apostasié, et que le Prophète, le jour de la prise de la Mecque, avait voulu faire mettre à mort, mais qu’il avait gracié sur la demande d’Othmân, ce même Abdallah, qui avait de nouveau embrassé l’islamisme, se leva au milieu du peuple et dit à Abd-er-Ra’hmân : « Si tu veux qu’il n’y ait point de discorde, proclame Othmân ». Ammâr l’apostropha sévèrement en ces termes : « Toi, apostat, de quel droit parles-tu ici ? Comment oses-tu te mêler des affaires des musulmans ? » Un homme des Benî-Makhzoum injuria à son tour Ammâr. Alors tous les Beni-Hâschim présents dans l’assemblée insultèrent cet homme de la
tribu des Makhzoum et tous les Benî-Makhzoum. Il s’ensuivit un grand tumulte. Sa’d, fils d’Abou-Waqqâç, se leva et dit à Abd-er-Ra’hmân : « Termine l’affaire, avant qu’il s’élève une lutte ! » Abd-er-Ra’hmân lui dit : « Musulmans, faites silence, afin que je fasse connaître la décision que j’ai cru devoir prendre ».
Le silence s’étant rétabli. Abd-er-Ra’hmân invita Ali à s’approcher. Ali se leva et vint auprès d’Abd-er-Ra’hmân. Celui-ci prit la main droite d’Alî dans sa main gauche, et tint sa main droite levée de façon à la placer dans la main droite d’Alî dans sa main gauche, et tint sa main droite levée de façon à la placer dans la main droite d’Alî, pour lui prêter serment ; et dans cette attitude, il lui dit : « Prends-tu l’engagement, en face de Dieu, de diriger l’Etat musulman d’après le livre de Dieu, la tradition du Prophète et l’exemple des deux califes antérieurs ? »
Ali, se souvenant du conseil qui lui avait été donné la vieille par Amrou, fils d’Al-Âç, répondit : « Ce sera difficile, car qui connaît tout ce que prescrit le livre de Dieu et toute la tradition du Prophète ? Cependant, je ferais tous mes efforts, dans la mesure de mon savoir, pour les suivre, et je demanderai l’aide de Dieu ». Abd-er-Ra’hmân lâcha la main d’Alî et dit : « Je ne veux pas de cette hésitation ».. Puis, il appela Othmân. Othmân s’approcha rapidement. Abd-er-Ra’hmân, tenant sa main droite levée comme auparavant, lui proposa le même engagement qu’à Ali. Othmân dit aussitôt : « Je l’accepte ». Abd-er-Ra’hmân mit sa main droite dans la main droite d’Othmân, et lui dit : « Que Dieu te bénisse, lui qui t’a fait accepter ! »
Le peuple vint ensuite lui prêter le serment. Ali s’écria : « Vous m’avez trompé et bien trompé ! » Puis il s’éloigna. Abd-er-Ra’hmân lui dit : « Où vas-tu, ô Ali ? Ne prêteras-tu pas le serment ? N’est-il pas dit dans le Coran : « Celui qui se révolte se révolte contre lui-même ? » (Sourate XLVIII, 10). N’as-tu pas pris l’engagement de te soumettre à ma décision ? Et Omar n’a-t-il pas dit : Tuez celui qui ne se soumettra pas à la décision d’ Abd-er-Ra’hmân ? » En entendant ces paroles, Ali revint, mis sa main dans celle d’Othmân et lui prêta serment. Puis il rentra chez lui. Ensuite tout le peuple prêta serment à Othmân.
[Extrait de « Les chroniques de Tabari -Tome 3» (Abou Djafar Mo’hammed ben Djarir ben Yezid, Editions d’Art les heures claires) ; Quatrième Partie ; Chapitre LXXVIII
Eh oui ! Une fois de plus le califat échappe à ce pauvre étourneau d’Ali qui s’est fait rouler dans la farine par un « compagnon » en qui il croyait pouvoir faire confiance.
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
MATIÈRE À RÉFLEXION
Mathieu 5:21, 22 "Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d'être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges;
Sourate 5:32 C'est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d'Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes.
Sahih Bukhari, 6.114
Rapporté par Said bin Jubair:
Les gens de Koufa étaient en désaccord sur ce Verset. Aussi suis-je allé trouver Ibn Abbas (NDLR : fils de Al-Abbas – nous reparlerons de lui plus loin) et je l’ai interrogé. Il a dit : "Ce Verset (concernant le meurtre prémédité ) : "Quiconque tue intentionnellement un croyant, Sa rétribution alors sera l'Enfer (Coran 4:93) a été révélé en dernier et rien ne l’a abrogé."
Sahih Bukhari 5.358
Rapporté par Jubair bin Mut'im:
... Rapporté par Said bin Al-Musaiyab: Quand la première guerre civile (de l’Islam) éclata à cause du meurtre d’Othman, elle ne laissa en vie aucun des guerriers de Badr. Quand la seconde guerre civile, la bataille de Al-Harra, eut lieu, elle ne laissa aucun des compagnons du traité de Hudaibiya en vie. Quand la troisième guerre civile eut éclaté, elle ne se calma pas avant d’avoir épuisé toute la force du peuple.
Mathieu 5:21, 22 "Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d'être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges;
Sourate 5:32 C'est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d'Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes.
Sahih Bukhari, 6.114
Rapporté par Said bin Jubair:
Les gens de Koufa étaient en désaccord sur ce Verset. Aussi suis-je allé trouver Ibn Abbas (NDLR : fils de Al-Abbas – nous reparlerons de lui plus loin) et je l’ai interrogé. Il a dit : "Ce Verset (concernant le meurtre prémédité ) : "Quiconque tue intentionnellement un croyant, Sa rétribution alors sera l'Enfer (Coran 4:93) a été révélé en dernier et rien ne l’a abrogé."
Sahih Bukhari 5.358
Rapporté par Jubair bin Mut'im:
... Rapporté par Said bin Al-Musaiyab: Quand la première guerre civile (de l’Islam) éclata à cause du meurtre d’Othman, elle ne laissa en vie aucun des guerriers de Badr. Quand la seconde guerre civile, la bataille de Al-Harra, eut lieu, elle ne laissa aucun des compagnons du traité de Hudaibiya en vie. Quand la troisième guerre civile eut éclaté, elle ne se calma pas avant d’avoir épuisé toute la force du peuple.
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
PROTAGONISTES
OTHMAN — Othman fut le quatrième converti à l’Islam. Proche de Mahomet, il était membre du très puissant clan des Omeyyades. Il fut le premier notable mecquois (et pendant longtemps le seul) à se convertir. Gendre de Mahomet puisqu'il épousa deux de ses filles, Ruqayya et Umm Kulthum. Il fut le troisième Calife “bien guidé”.
ALI — voir ci-avant.
ZUBAYR — voir ci-avant.
TALHA — Talha ben Ubayd Allah, proche parent d’Abu Bakr, fut l'un des premiers convertis à l’islam. Au début de la prédication de Mahomet, Talha était l'un des rares musulmans sachant lire et écrire. Au cours de la bataille de Uhud, il servit littéralement de bouclier humain à Mahomet : ce qui lui valu de Mahomet en personne le surnom de « martyr vivant ». Lui aussi fait partie des dix compagnons al-`Ashara al-Mubashshara auxquels Mahomet aurait garanti le Paradis de leur vivant.
MUAWIYAH — Fils de Abu Sufyan, (qui dans le passé avait été le principal adversaire de Mahomet), à l’époque où ces évènements eurent lieu, il était le gouverneur de la Syrie.
OTHMAN — Othman fut le quatrième converti à l’Islam. Proche de Mahomet, il était membre du très puissant clan des Omeyyades. Il fut le premier notable mecquois (et pendant longtemps le seul) à se convertir. Gendre de Mahomet puisqu'il épousa deux de ses filles, Ruqayya et Umm Kulthum. Il fut le troisième Calife “bien guidé”.
ALI — voir ci-avant.
ZUBAYR — voir ci-avant.
TALHA — Talha ben Ubayd Allah, proche parent d’Abu Bakr, fut l'un des premiers convertis à l’islam. Au début de la prédication de Mahomet, Talha était l'un des rares musulmans sachant lire et écrire. Au cours de la bataille de Uhud, il servit littéralement de bouclier humain à Mahomet : ce qui lui valu de Mahomet en personne le surnom de « martyr vivant ». Lui aussi fait partie des dix compagnons al-`Ashara al-Mubashshara auxquels Mahomet aurait garanti le Paradis de leur vivant.
MUAWIYAH — Fils de Abu Sufyan, (qui dans le passé avait été le principal adversaire de Mahomet), à l’époque où ces évènements eurent lieu, il était le gouverneur de la Syrie.
Dernière édition par caius le Ven 9 Mai 2008 - 9:03, édité 1 fois
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
LE CONTEXTE
Nous avons vu par quelles louches manœuvres Othman devint Calife. Cela commençait décidément sous de bons augures et la suite n’allait pas décevoir : le califat d’Othman ne serait qu’une longue crise.
En quelques années il réussit à se faire détester de la majorité des musulmans qui lui reprochaient pêle-mêle de favoriser outrageusement son clan pour l’octroi des postes importants, de détourner le butin au profit de ses parents et notamment ses gendres à qui il fit cadeau de sommes faramineuses détournées du trésor public, d’appliquer la charia avec indulgence pour les riches et dureté pour les pauvres et enfin d’avoir imposé sa propre recension du Coran et ordonné la destruction des autres versions en circulation.
«'Abdul-Rahmân B. 'Awf, qui n'avait pas oublié sa part de responsabilité dans l'élection de 'Othmân, était lui-même mécontent des agissements de ce dernier, et on lui attribue la première dénonciation de l'irrespect de la Loi affiché par le Calife. Un beau chameau faisant partie de la Zakât d'une tribu bédouine fut offert comme une rareté par le Calife à l'un de ses proches parents. 'Abdul-Rahmân, scandalisé par le détournement des biens religieux destinés aux pauvres, mit la main sur l'animal, l'égorgea et en distribua la viande entre les gens. La révérence personnelle attachée jadis au successeur du Prophète de Dieu laissa la place désormais au manque d'égards et à l'irrespect».
"Annals of the Early Caliphate" de W. Muir
On commença à entendre partout dans les provinces que l'épée serait bientôt plus nécessaire à l'intérieur des frontières de l’islam que dans les territoires étrangers. La facination de l’islam pour la force et de la violence n’allait pas tarder à se retourner contre son propre calife...
Extrait de l’ “Histoire” de Al-Tabari volume 15...
En cette année (654), ceux qui étaient mécontents d’Othman b. Affan s’écrivirent l’un à l’autre, convenant de se rassembler et de le confronter sur les points qui les mettaient en colère. (page 131).
Un groupe de musulmans se réunit pour passer en revue les paroles et les actes d’Othman. Ils décidèrent de lui envoyer un délégué pour lui parler et lui ouvrir les yeux sur ses blâmables innovations. (pages 135, 136).
De son côté, mû par les plaintes qui lui parvenaient de partout, Ali se rendit chez 'Othmân et dit :
Ali a dit : “Je te rappelle que celui qui était nommé par Omar était étroitement surveillé par lui. Qu’Omar entende un seul mot (de plainte) à son sujet et il le faisait fouetter et punir avec la plus grande sévérité ! Mais tu ne le fais pas. Tu as été faible et accommodant avec tes parents.” “Ce sont aussi tes parents” a répondu Othman. Ali a dit : “Par ma vie, ils me sont en effet étroitement apparentés mais le mérite se trouve chez d’autres personnes.” Othman a dit : “Tu sais qu’Omar a laissé Muawiyah en charge durant l’entièreté de son califat et que j’ai simplement fait de même,” Ali a répondu : “Je t’adjure par Dieu, sais-tu que Muawiyah avait encore plus peur d’Omar que Yarfa (l’esclave personnel de Omar) ? ” “Oui” a dit Othman. Ali a continué : “Muawiyah prend des decisions sur toutes sortes de sujets sans te consulter et tu le sais. Ensuite il dit : ‘C’est l’ordre d’Othman.’ Tu connais ces faits mais tu ne le sanctionne pas.” (pages 142, 143).
Selon les termes de Sir W. Muir:
«Etant donné que le message qu'avait apporté 'Alî provenait du peuple, 'Othmân se dirigea immédiatement vers la chaire où il appela la foule rassemblée là, à la prière à la mosquée. S'adressant aux gens, il leur reprocha de donner libre cours à leurs langues et de suivre des dirigeants méchants dont l'objectif était de noircir sa réputation, d'exagérer ses fautes et de taire ses vertus: "Vous me blâmez, s'écria-t-il, pour des choses que vous supportiez gentiment d'Omar. Il vous piétinait, il vous battait avec son fouet et il abusait de vous. Et malgré cela vous acceptiez tout de lui avec patience : aussi bien ce que vous aimiez que ce que vous détestiez. J'ai été gentil avec vous, je vous ai tourné le dos, j'ai retenu ma langue de vous injurier et ma main de vous frapper. Et vous voilà qui vous soulevez contre moi". Puis après s'être appesanti sur la prospérité intérieure et extérieure de son règne, il conclut ainsi : "Abstenez-vous donc, je vous adjure, d'abuser de moi et de mes gouverneurs pour éviter d'allumer les flammes de la sédition et de la révolte à travers l'empire". Cet appel, dit-on, fut gâché par son cousin Marwân qui s'écria alors: "Si vous vous opposez au Calife, nous ferons appel à l'épée". "Silence!", cria 'Othmân à son visage. Marwân se tut et 'Othmân descendit de la chaire. La harangue n'eut pas un long effet. Le mécontentement s'étendit et les rassemblements contre le Calife se multiplièrent». ("Annals of the Early Caliphate" de W. Muir)
Nous avons vu par quelles louches manœuvres Othman devint Calife. Cela commençait décidément sous de bons augures et la suite n’allait pas décevoir : le califat d’Othman ne serait qu’une longue crise.
En quelques années il réussit à se faire détester de la majorité des musulmans qui lui reprochaient pêle-mêle de favoriser outrageusement son clan pour l’octroi des postes importants, de détourner le butin au profit de ses parents et notamment ses gendres à qui il fit cadeau de sommes faramineuses détournées du trésor public, d’appliquer la charia avec indulgence pour les riches et dureté pour les pauvres et enfin d’avoir imposé sa propre recension du Coran et ordonné la destruction des autres versions en circulation.
«'Abdul-Rahmân B. 'Awf, qui n'avait pas oublié sa part de responsabilité dans l'élection de 'Othmân, était lui-même mécontent des agissements de ce dernier, et on lui attribue la première dénonciation de l'irrespect de la Loi affiché par le Calife. Un beau chameau faisant partie de la Zakât d'une tribu bédouine fut offert comme une rareté par le Calife à l'un de ses proches parents. 'Abdul-Rahmân, scandalisé par le détournement des biens religieux destinés aux pauvres, mit la main sur l'animal, l'égorgea et en distribua la viande entre les gens. La révérence personnelle attachée jadis au successeur du Prophète de Dieu laissa la place désormais au manque d'égards et à l'irrespect».
"Annals of the Early Caliphate" de W. Muir
On commença à entendre partout dans les provinces que l'épée serait bientôt plus nécessaire à l'intérieur des frontières de l’islam que dans les territoires étrangers. La facination de l’islam pour la force et de la violence n’allait pas tarder à se retourner contre son propre calife...
Extrait de l’ “Histoire” de Al-Tabari volume 15...
En cette année (654), ceux qui étaient mécontents d’Othman b. Affan s’écrivirent l’un à l’autre, convenant de se rassembler et de le confronter sur les points qui les mettaient en colère. (page 131).
Un groupe de musulmans se réunit pour passer en revue les paroles et les actes d’Othman. Ils décidèrent de lui envoyer un délégué pour lui parler et lui ouvrir les yeux sur ses blâmables innovations. (pages 135, 136).
De son côté, mû par les plaintes qui lui parvenaient de partout, Ali se rendit chez 'Othmân et dit :
Ali a dit : “Je te rappelle que celui qui était nommé par Omar était étroitement surveillé par lui. Qu’Omar entende un seul mot (de plainte) à son sujet et il le faisait fouetter et punir avec la plus grande sévérité ! Mais tu ne le fais pas. Tu as été faible et accommodant avec tes parents.” “Ce sont aussi tes parents” a répondu Othman. Ali a dit : “Par ma vie, ils me sont en effet étroitement apparentés mais le mérite se trouve chez d’autres personnes.” Othman a dit : “Tu sais qu’Omar a laissé Muawiyah en charge durant l’entièreté de son califat et que j’ai simplement fait de même,” Ali a répondu : “Je t’adjure par Dieu, sais-tu que Muawiyah avait encore plus peur d’Omar que Yarfa (l’esclave personnel de Omar) ? ” “Oui” a dit Othman. Ali a continué : “Muawiyah prend des decisions sur toutes sortes de sujets sans te consulter et tu le sais. Ensuite il dit : ‘C’est l’ordre d’Othman.’ Tu connais ces faits mais tu ne le sanctionne pas.” (pages 142, 143).
Selon les termes de Sir W. Muir:
«Etant donné que le message qu'avait apporté 'Alî provenait du peuple, 'Othmân se dirigea immédiatement vers la chaire où il appela la foule rassemblée là, à la prière à la mosquée. S'adressant aux gens, il leur reprocha de donner libre cours à leurs langues et de suivre des dirigeants méchants dont l'objectif était de noircir sa réputation, d'exagérer ses fautes et de taire ses vertus: "Vous me blâmez, s'écria-t-il, pour des choses que vous supportiez gentiment d'Omar. Il vous piétinait, il vous battait avec son fouet et il abusait de vous. Et malgré cela vous acceptiez tout de lui avec patience : aussi bien ce que vous aimiez que ce que vous détestiez. J'ai été gentil avec vous, je vous ai tourné le dos, j'ai retenu ma langue de vous injurier et ma main de vous frapper. Et vous voilà qui vous soulevez contre moi". Puis après s'être appesanti sur la prospérité intérieure et extérieure de son règne, il conclut ainsi : "Abstenez-vous donc, je vous adjure, d'abuser de moi et de mes gouverneurs pour éviter d'allumer les flammes de la sédition et de la révolte à travers l'empire". Cet appel, dit-on, fut gâché par son cousin Marwân qui s'écria alors: "Si vous vous opposez au Calife, nous ferons appel à l'épée". "Silence!", cria 'Othmân à son visage. Marwân se tut et 'Othmân descendit de la chaire. La harangue n'eut pas un long effet. Le mécontentement s'étendit et les rassemblements contre le Calife se multiplièrent». ("Annals of the Early Caliphate" de W. Muir)
Dernière édition par caius le Lun 19 Mai 2008 - 14:54, édité 1 fois
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
Les délégations arrivèrent à Médine au mois de Rabî' I, 35 H. et présentèrent une longue liste de griefs, demandant la réparation des préjudices subis et, à défaut, l'abdication du Calife. Ils furent toutefois calmés par l'intercession d’Ali et des promesses de réparations et de dons généreux.
Pourtant dès le lendemain de leur départ, Othman prononça un sermon furieux du haut de la chaire, rejetant les revendications des délégations et dès leur retour les délégués égyptiens furent arrêtés par les gouverneurs qui tuèrent les meneurs et emprisonnèrent les autres.
Les opposants étaient enragés par cette perfidie : désormais ils allaient eux aussi employer la force. Sous prétexte du Pèlerinage à la Mecque, des troupes partirent d’Egypte, de Basra et de Koufa deux mois avant le Pèlerinage annuel et campèrent comme une armée dans des camps séparés, à une lieue de Médine.
Quant aux Egyptiens, ils voulaient Ali pour Calife alors que ceux de Basra voulaient Talhah et ceux de Koufa : Al-Zubayr. Ils agirent tous en même temps. Ces gens avaient des buts distincts et chaque parti était convaincu qu’il obtiendrait complète satisfaction au détriment des deux autres. (Tabari page 160)
Quand les dissidents atteingnirent leurs bivouacs, ils changèrent de direction pour attaquer les Médinois. Ils prirent par surprise ceux de Médine et tout d’un coup le cri “Dieu est le plus grand !” retentit dans toute la ville. Les dissidents occupèrent les sites des campements qu’Ali, Talhah et al-Zubayr avaient installés et encerclèrent Othman. Ils annoncèrent que “Quiconque retient ses mains et ne nous résiste pas sera en sécurité.” (Tabari page 162).
Epouvanté Othman supplia Ali d'aller calmer les rebelles. Ali consentit, à condition que Othman fasse l'aveu de ses erreurs et implore le pardon de Dieu du haut de la chaire. Pour pacifier les émeutiers, Othman dut également révoquer le gouverneur de l’Egypte et le remplacer par Mohammad B. Abî Bakr, le fils d’Abu Bakr, qui était l’un des meneurs. Un document fut rédigé, signé et scellé par le Calife, attesté par Alî, Talhah, Zubayr et 'Abdullâh Ibn 'Omar, puis remis aux mains des Egyptiens.
La délégation égyptienne rentrait satisfaite mais alors qu’ils étaient sur la route du retour vers l’Egypte, ils remarquèrent tout à coup un cavalier venir à leur hauteur puis les dépasser. Puis il revenait vers eux pour de nouveau les distancer, les observant attentivement. Ils lui dirent : “Qu’est-ce que tu fais ? Tu manigances certainement quelque chose”... Ils le fouillèrent et ont trouvé une lettre d’Othman, marquée de son sceau, adressée au gouverneur de l’Egypte. Elle disait qu’il devait les crucifier ou les exécuter ou leur faire couper alternativent les mains et les pieds. Les égyptiens firent demi-tour et retournèrent à Médine. (Tabari page 168, 169).
Il n’est pas difficile d'imaginer la fureur que devaient ressentir Mohammad B. Abî Bakr et ses compagnons quand ils eurent lu cette lettre. Il était clair qu’ils venaient d’échapper à la mort et ils étaient bien décidés à faire payer très cher à Othman sa fourberie. Ils firent ainsi demi-tour vers Médine et dépêchèrent des messagers rapides aux délégations de Basrah et de Koufa qui étaient, elles aussi, sur le chemin du retour, afin de les informer de la trahison du Calife et de leur demander de leur prêter main forte.
Les Egyptiens retournèrent auprès d’Othman après l’avoir quitté parce qu’un de ses esclaves, montant un de ses chameaux, avait été intercepté par eux, porteur d’une lettre au gouverneur de l’Egypte qui ordonnait de tuer certains d’entre eux et de crucifier les autres. Quand ils sont revenus auprès d’Othman, ils ont dit : “C’est ton esclave.” Il a dit : “Mon esclave est parti à mon insu.” Ils ont dit : “C’est un de tes chameaux.” Il a répondu : “Il l’a pris sans mon ordre.” Ils ont dit : “C’est ton sceau.” “C’est un faux” a-t-il dit. (Tabari page 185).
Le palais d’Othman était encerclé par les insurgés, mais pendant plusieurs semaines le Calife put sortir pour conduire les prières habituelles dans la Mosquée. Les insurgés eux aussi assistaient aux prières, la tension était à son comble. Ainsi, Othman ayant un jour dit du haut de sa chaire à leur adresse : «Le Prophète a maudit les gens qui se rebellent contre le Calife (le Successeur) et le lieutenant du Prophète…» :
Les dissidents se ruèrent tous ensembles et jetèrent des pierres sur les gens jusqu’à ce qu’ils les aient chassés de la mosquée. Ils lancérent des pierres à Othman jusqu’à ce qu’il tombe évanoui de la chaire. Il fut emporté et ramené chez lui. (Tabari pages 165, 166).
Othman finit donc par s'enfermer dans son palais, et un blocus s'ensuivit.
Quand Othman a vu ce qui lui arrivait et que ceux qui se dressaient contre lui étaient nombreux, il a écrit à Muawiyah b. Abi Sufyan en Syrie: ... ”Les Médinois sont devenus des incroyants ; ils ont abandonné l’obéissance et ont reniè leur serment d’allégeance. Aussi envoie-moi tous les soldats dont tu disposes en syrie sur tous tes chameaux qu’ils soient dociles ou entêtés.” Quand Muawiyah reçut la lettre, il fit trainer les choses car il ne voulait pas être ouvertement en désaccord avec les Compagnons du Messager de Dieu… (Tabari page 185).
Craignant pour sa vie Othman a consulté ses conseillers et les membres de sa famille et a dit : “Vous voyez ce que les dissidents ont fait. Quelle issue y a-t-il ?” Ils lui ont conseillé d’appeler Ali….”
Othman a appelé Ali et quand Ali est arrivé, il lui a dit : “Abu Hasan, tu vois ce que ces hommes ont fait et tu sais ce que j’ai fait. J’ai peur qu’ils me tuent. Eloigne-les de moi et je jure par Dieu que je leur offrirai réparation pour tout ce qu’ils détestent et que je leur rendrai justice contre moi ou n’importe qui même si mon propre sang doit être versé. ... Alors Ali est allé à la rencontre du peuple et a dit : “O peuple Vous avez demandé justice et maintenant elle vous est rendue ... Le peuple a répondu : “Nous acceptons.” (Tabari pages 187, 188)
... Othman a dit : “Obtiens d’eux un délai qui me donne le temps d’agir car je ne peux pas corriger les choses qu’ils réprouvent en un seul jour.” Ali respondit : “Il ne peut y avoir aucun délai pour ce qui concerne les affaires à Médine. Pour les affaires ailleurs, Tu as comme délai le temps nécessaire à tes ordres pour y parvenir.” Uthman a dit : “Très bien mais obtiens-moi un délai de trois jours pour ce qui concerne Médine.” Ali accepta. Ensuite il est sorti et les (les rebelles) en a informé. Il rédigea un accord entre le peuple et Othman qui lui donnait une période de grâce de trois jours pour réparer chaques injustices et déposer tous les gouverneurs qu’ils détestaient. (Tabari page 188).
Mais Othman commencait à se préparer à la guerre et rassemblait des armes. Il avait déjà formé une forte armée avec les esclaves acquis en tant que part d’un cinquième (du butin) qui revenait au Calife. Quand les trois jours furent passés alors qu’il n’avait rien fait pour changer quoi que ce soit de ce qui était haïssable au peuple ou pour destituer un gouverneur, ils se révoltèrent contre lui. (Tabari page 189).
Pourtant dès le lendemain de leur départ, Othman prononça un sermon furieux du haut de la chaire, rejetant les revendications des délégations et dès leur retour les délégués égyptiens furent arrêtés par les gouverneurs qui tuèrent les meneurs et emprisonnèrent les autres.
Les opposants étaient enragés par cette perfidie : désormais ils allaient eux aussi employer la force. Sous prétexte du Pèlerinage à la Mecque, des troupes partirent d’Egypte, de Basra et de Koufa deux mois avant le Pèlerinage annuel et campèrent comme une armée dans des camps séparés, à une lieue de Médine.
Quant aux Egyptiens, ils voulaient Ali pour Calife alors que ceux de Basra voulaient Talhah et ceux de Koufa : Al-Zubayr. Ils agirent tous en même temps. Ces gens avaient des buts distincts et chaque parti était convaincu qu’il obtiendrait complète satisfaction au détriment des deux autres. (Tabari page 160)
Quand les dissidents atteingnirent leurs bivouacs, ils changèrent de direction pour attaquer les Médinois. Ils prirent par surprise ceux de Médine et tout d’un coup le cri “Dieu est le plus grand !” retentit dans toute la ville. Les dissidents occupèrent les sites des campements qu’Ali, Talhah et al-Zubayr avaient installés et encerclèrent Othman. Ils annoncèrent que “Quiconque retient ses mains et ne nous résiste pas sera en sécurité.” (Tabari page 162).
Epouvanté Othman supplia Ali d'aller calmer les rebelles. Ali consentit, à condition que Othman fasse l'aveu de ses erreurs et implore le pardon de Dieu du haut de la chaire. Pour pacifier les émeutiers, Othman dut également révoquer le gouverneur de l’Egypte et le remplacer par Mohammad B. Abî Bakr, le fils d’Abu Bakr, qui était l’un des meneurs. Un document fut rédigé, signé et scellé par le Calife, attesté par Alî, Talhah, Zubayr et 'Abdullâh Ibn 'Omar, puis remis aux mains des Egyptiens.
La délégation égyptienne rentrait satisfaite mais alors qu’ils étaient sur la route du retour vers l’Egypte, ils remarquèrent tout à coup un cavalier venir à leur hauteur puis les dépasser. Puis il revenait vers eux pour de nouveau les distancer, les observant attentivement. Ils lui dirent : “Qu’est-ce que tu fais ? Tu manigances certainement quelque chose”... Ils le fouillèrent et ont trouvé une lettre d’Othman, marquée de son sceau, adressée au gouverneur de l’Egypte. Elle disait qu’il devait les crucifier ou les exécuter ou leur faire couper alternativent les mains et les pieds. Les égyptiens firent demi-tour et retournèrent à Médine. (Tabari page 168, 169).
Il n’est pas difficile d'imaginer la fureur que devaient ressentir Mohammad B. Abî Bakr et ses compagnons quand ils eurent lu cette lettre. Il était clair qu’ils venaient d’échapper à la mort et ils étaient bien décidés à faire payer très cher à Othman sa fourberie. Ils firent ainsi demi-tour vers Médine et dépêchèrent des messagers rapides aux délégations de Basrah et de Koufa qui étaient, elles aussi, sur le chemin du retour, afin de les informer de la trahison du Calife et de leur demander de leur prêter main forte.
Les Egyptiens retournèrent auprès d’Othman après l’avoir quitté parce qu’un de ses esclaves, montant un de ses chameaux, avait été intercepté par eux, porteur d’une lettre au gouverneur de l’Egypte qui ordonnait de tuer certains d’entre eux et de crucifier les autres. Quand ils sont revenus auprès d’Othman, ils ont dit : “C’est ton esclave.” Il a dit : “Mon esclave est parti à mon insu.” Ils ont dit : “C’est un de tes chameaux.” Il a répondu : “Il l’a pris sans mon ordre.” Ils ont dit : “C’est ton sceau.” “C’est un faux” a-t-il dit. (Tabari page 185).
Le palais d’Othman était encerclé par les insurgés, mais pendant plusieurs semaines le Calife put sortir pour conduire les prières habituelles dans la Mosquée. Les insurgés eux aussi assistaient aux prières, la tension était à son comble. Ainsi, Othman ayant un jour dit du haut de sa chaire à leur adresse : «Le Prophète a maudit les gens qui se rebellent contre le Calife (le Successeur) et le lieutenant du Prophète…» :
Les dissidents se ruèrent tous ensembles et jetèrent des pierres sur les gens jusqu’à ce qu’ils les aient chassés de la mosquée. Ils lancérent des pierres à Othman jusqu’à ce qu’il tombe évanoui de la chaire. Il fut emporté et ramené chez lui. (Tabari pages 165, 166).
Othman finit donc par s'enfermer dans son palais, et un blocus s'ensuivit.
Quand Othman a vu ce qui lui arrivait et que ceux qui se dressaient contre lui étaient nombreux, il a écrit à Muawiyah b. Abi Sufyan en Syrie: ... ”Les Médinois sont devenus des incroyants ; ils ont abandonné l’obéissance et ont reniè leur serment d’allégeance. Aussi envoie-moi tous les soldats dont tu disposes en syrie sur tous tes chameaux qu’ils soient dociles ou entêtés.” Quand Muawiyah reçut la lettre, il fit trainer les choses car il ne voulait pas être ouvertement en désaccord avec les Compagnons du Messager de Dieu… (Tabari page 185).
Craignant pour sa vie Othman a consulté ses conseillers et les membres de sa famille et a dit : “Vous voyez ce que les dissidents ont fait. Quelle issue y a-t-il ?” Ils lui ont conseillé d’appeler Ali….”
Othman a appelé Ali et quand Ali est arrivé, il lui a dit : “Abu Hasan, tu vois ce que ces hommes ont fait et tu sais ce que j’ai fait. J’ai peur qu’ils me tuent. Eloigne-les de moi et je jure par Dieu que je leur offrirai réparation pour tout ce qu’ils détestent et que je leur rendrai justice contre moi ou n’importe qui même si mon propre sang doit être versé. ... Alors Ali est allé à la rencontre du peuple et a dit : “O peuple Vous avez demandé justice et maintenant elle vous est rendue ... Le peuple a répondu : “Nous acceptons.” (Tabari pages 187, 188)
... Othman a dit : “Obtiens d’eux un délai qui me donne le temps d’agir car je ne peux pas corriger les choses qu’ils réprouvent en un seul jour.” Ali respondit : “Il ne peut y avoir aucun délai pour ce qui concerne les affaires à Médine. Pour les affaires ailleurs, Tu as comme délai le temps nécessaire à tes ordres pour y parvenir.” Uthman a dit : “Très bien mais obtiens-moi un délai de trois jours pour ce qui concerne Médine.” Ali accepta. Ensuite il est sorti et les (les rebelles) en a informé. Il rédigea un accord entre le peuple et Othman qui lui donnait une période de grâce de trois jours pour réparer chaques injustices et déposer tous les gouverneurs qu’ils détestaient. (Tabari page 188).
Mais Othman commencait à se préparer à la guerre et rassemblait des armes. Il avait déjà formé une forte armée avec les esclaves acquis en tant que part d’un cinquième (du butin) qui revenait au Calife. Quand les trois jours furent passés alors qu’il n’avait rien fait pour changer quoi que ce soit de ce qui était haïssable au peuple ou pour destituer un gouverneur, ils se révoltèrent contre lui. (Tabari page 189).
caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
LE RÔLE D’AICHA
Nous l’avons vu, après l’accession d’Othman au Califat les postes les plus juteux étaient tous tombés entre les mains du clan Omeyyade. Cela n’avait pas plu aux autres clans dont celui d’Aicha qui contribua activement à exciter les mécontents, faisant campagne pour ses deux beaux-frères Talha et Zubayr.
Simon Ockley écrit dans "History of the Saracens": «'Âyechah, la veuve de Mohammad, était l'ennemi mortel de 'Othmân. Toutefois, il aurait certainement mieux valu à une personne qui prétendait être la femme d'un prophète inspiré de passer les jours de son veuvage dans la dévotion et les bonnes actions plutôt que dans la méchanceté et en infraction avec l'état. Mais elle était si engagée aux côtés de Talhah et du fils d'al-Zubayr, qu'elle voulait faire accéder au Califat, qu'aucune considération de vertu ou de décence ne pouvait la retenir de faire tout ce qui était en son pouvoir pour comploter en vue de la mort de 'Othmân».
Un autre historien Sunnite, al-Baladhuri, dans son histoire (Ansab al-Ashraf) raconte qu’alors que la situation devenait plus que périlleuse, Othman envoya Marwan Ibn al-Hakam et Abdurrahman Ibn Attab Ibn Usayd essayer de persuader Aicha de cesser ses incitations au meurtre. Ils la trouvèrent en train de se préparer à quitter Médine, sous prétexte d’accomplir le pèlerinage à La Mecque. Le moins que l’on puisse dire est que l’entrevue ne fut pas cordiale :
" Nous vous prions de rester à Médine, et alors Allah pourra sauver cet homme (Othman) à travers vous ". Aicha a dit : " J'ai préparé mes moyens de transport et j'ai l'intention d'exécuter le pèlerinage. Par Dieu, je n'honorerai pas votre demande. Je voudrais qu'il (Othman) soit dans un de mes sacs afin que je puisse l’emporter. Je pourrais alors le jeter à la mer ".
Ansab al-Ashraf, par al-Baladhuri, partie I, v4, p75.
La mère des croyants était vraiment une femme charmante…
Nous l’avons vu, après l’accession d’Othman au Califat les postes les plus juteux étaient tous tombés entre les mains du clan Omeyyade. Cela n’avait pas plu aux autres clans dont celui d’Aicha qui contribua activement à exciter les mécontents, faisant campagne pour ses deux beaux-frères Talha et Zubayr.
Simon Ockley écrit dans "History of the Saracens": «'Âyechah, la veuve de Mohammad, était l'ennemi mortel de 'Othmân. Toutefois, il aurait certainement mieux valu à une personne qui prétendait être la femme d'un prophète inspiré de passer les jours de son veuvage dans la dévotion et les bonnes actions plutôt que dans la méchanceté et en infraction avec l'état. Mais elle était si engagée aux côtés de Talhah et du fils d'al-Zubayr, qu'elle voulait faire accéder au Califat, qu'aucune considération de vertu ou de décence ne pouvait la retenir de faire tout ce qui était en son pouvoir pour comploter en vue de la mort de 'Othmân».
Un autre historien Sunnite, al-Baladhuri, dans son histoire (Ansab al-Ashraf) raconte qu’alors que la situation devenait plus que périlleuse, Othman envoya Marwan Ibn al-Hakam et Abdurrahman Ibn Attab Ibn Usayd essayer de persuader Aicha de cesser ses incitations au meurtre. Ils la trouvèrent en train de se préparer à quitter Médine, sous prétexte d’accomplir le pèlerinage à La Mecque. Le moins que l’on puisse dire est que l’entrevue ne fut pas cordiale :
" Nous vous prions de rester à Médine, et alors Allah pourra sauver cet homme (Othman) à travers vous ". Aicha a dit : " J'ai préparé mes moyens de transport et j'ai l'intention d'exécuter le pèlerinage. Par Dieu, je n'honorerai pas votre demande. Je voudrais qu'il (Othman) soit dans un de mes sacs afin que je puisse l’emporter. Je pourrais alors le jeter à la mer ".
Ansab al-Ashraf, par al-Baladhuri, partie I, v4, p75.
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caius- Affranchi des Paradoxes
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM
EN RÉSUMÉ
A travers l’empire islamique, le mécontentement gronde contre Othman. Plusieurs factions s’allient et marchent sur Médine. Othman appelle ses gouverneurs à la rescousse mais aucun ne bronche. A plusieurs reprises Othman jure aux mécontents qu’il se repent de ses mauvaises actions, qu’il va s’amender et il promet tout ce que l’on veut, mais dés qu’ils se sont éloignés il donne des ordres en vue de les faire liquider dés leur retour. Mal lui en prend car ils interceptent son courrier et retournent et fous furieux à Médine. Paniqué, Othman obtient un ultime délai de grâce pour réparer ses torts mais, loin de tenir parole, il prend des dispositions en vue de lever une armée et livrer bataille à ses opposants. Les rebelles ne lui en laisseront pas le temps...
A travers l’empire islamique, le mécontentement gronde contre Othman. Plusieurs factions s’allient et marchent sur Médine. Othman appelle ses gouverneurs à la rescousse mais aucun ne bronche. A plusieurs reprises Othman jure aux mécontents qu’il se repent de ses mauvaises actions, qu’il va s’amender et il promet tout ce que l’on veut, mais dés qu’ils se sont éloignés il donne des ordres en vue de les faire liquider dés leur retour. Mal lui en prend car ils interceptent son courrier et retournent et fous furieux à Médine. Paniqué, Othman obtient un ultime délai de grâce pour réparer ses torts mais, loin de tenir parole, il prend des dispositions en vue de lever une armée et livrer bataille à ses opposants. Les rebelles ne lui en laisseront pas le temps...
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