ELLES
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Imala
Magnus
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ELLES
ELLES
Mourir en plein été
Mourir trente ans avant
Et puis s'étonner
De survivre quand le temps
De vivre est dépassé
Gémir sur un baiser
La nuit sous la pluie
Nous serions-nous aimés
En cette vie à minuit ?
Un train qui passe
Pour nulle part
Une ombre te trace
Au hasard
Ton prénom tapé sur Google
Se fiche bien pas mal de ma gueule
J'avais une âme je l'ai perdue
Depuis longtemps ta voix s'est tue
Un vieil homme nu soûl et fou
S'agrippe à une main tendue
Il geint bafouille il balbutie
Un vieil homme fou seul et nu
De ses doigts osseux saisit le vide
Il geint bafouille il balbutie
Un nom sans chair un nom d'hier
L'image d'un visage sans rides
Mais celle qu'il rejoindra n'était pas toi
Et celle-là tu vois elle lui dira
As-tu jamais su que moi pourtant j'étais là ?
Et la porte définitivement se fermera
J'ai aimé ton jardin tes fleurs et même tes pleurs
A l'heure où j'étais mort déjà
J'ai aimé ton parfum ta lueur et même tes peurs
Aux heures tues éteintes par moi
Vous vous êtes enfuies un matin
Elle avec lui Toi avec rien
Et nous voici ici
Sur du papier jauni
Poème inachevé phrases avortées paragraphes brisés
Des Je t'aime infertiles hurlés dans l'absence ou dans le silence
Des tendresses inutiles criées dans l'errance ou dans l'impuissance
Un homme sur le quai
La tête penchée....
...Puis sous le vent dans les rues de l'hiver
Un homme sans valise un homme sans repères
Sur le balcon d'une maison soudain une lumière
L'homme ---las voûté incertain--
Allait passer son chemin
Quand mû par un étrange et lointain souvenir
Peut-être la réminiscence d'un certain sourire
Hésitant il alla vers la porte et sonna
Un phare jaune troua la route et fila
Un volet quelque part se baissa et grinça
Pourquoi n'y eût-il aucun reproche dans sa voix
Quand elle lui dit Je t'attendais, assieds-toi.
Mourir en plein été
Mourir trente ans avant
Et puis s'étonner
De survivre quand le temps
De vivre est dépassé
Gémir sur un baiser
La nuit sous la pluie
Nous serions-nous aimés
En cette vie à minuit ?
Un train qui passe
Pour nulle part
Une ombre te trace
Au hasard
Ton prénom tapé sur Google
Se fiche bien pas mal de ma gueule
J'avais une âme je l'ai perdue
Depuis longtemps ta voix s'est tue
Un vieil homme nu soûl et fou
S'agrippe à une main tendue
Il geint bafouille il balbutie
Un vieil homme fou seul et nu
De ses doigts osseux saisit le vide
Il geint bafouille il balbutie
Un nom sans chair un nom d'hier
L'image d'un visage sans rides
Mais celle qu'il rejoindra n'était pas toi
Et celle-là tu vois elle lui dira
As-tu jamais su que moi pourtant j'étais là ?
Et la porte définitivement se fermera
J'ai aimé ton jardin tes fleurs et même tes pleurs
A l'heure où j'étais mort déjà
J'ai aimé ton parfum ta lueur et même tes peurs
Aux heures tues éteintes par moi
Vous vous êtes enfuies un matin
Elle avec lui Toi avec rien
Et nous voici ici
Sur du papier jauni
Poème inachevé phrases avortées paragraphes brisés
Des Je t'aime infertiles hurlés dans l'absence ou dans le silence
Des tendresses inutiles criées dans l'errance ou dans l'impuissance
Un homme sur le quai
La tête penchée....
...Puis sous le vent dans les rues de l'hiver
Un homme sans valise un homme sans repères
Sur le balcon d'une maison soudain une lumière
L'homme ---las voûté incertain--
Allait passer son chemin
Quand mû par un étrange et lointain souvenir
Peut-être la réminiscence d'un certain sourire
Hésitant il alla vers la porte et sonna
Un phare jaune troua la route et fila
Un volet quelque part se baissa et grinça
Pourquoi n'y eût-il aucun reproche dans sa voix
Quand elle lui dit Je t'attendais, assieds-toi.
C°) Tous droits réservés. Propriété artistique de l'auteur.
Dernière édition par Magnus le Jeu 21 Avr 2011 - 19:03, édité 6 fois
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MES POEMES :
*****************
Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
*****************
Re: ELLES
j'ai aimé ton poème, pas à pas.
j'ai vécu cette histoire avec toi.
j'ai pleuré tes je t'aime
et ressenti la peur
qui transpirait sans peine
sur le quai et ailleurs.
Merci Magnus, d'avoir entrouvert ton coeur :ddok:
j'ai vécu cette histoire avec toi.
j'ai pleuré tes je t'aime
et ressenti la peur
qui transpirait sans peine
sur le quai et ailleurs.
Merci Magnus, d'avoir entrouvert ton coeur :ddok:
Invité- Invité
Re: ELLES
Oui, il est magnifique ce poème Magnus, moi aussi je l'ai aimé...
Imala
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1239
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Identité métaphysique : Gnostique
Humeur : Tranquille
Date d'inscription : 21/05/2008
Re: ELLES
C'est a croire qu'il y a de la saveur dans la souffrance...
C'est a croire qu'on puisse meme en jouir...
C'est a croire que l'on aime par elle s'emouvoir...
C'est a croire qu'elle est faite pour l'humanité...
C'est a croire qu'on puisse meme en jouir...
C'est a croire que l'on aime par elle s'emouvoir...
C'est a croire qu'elle est faite pour l'humanité...
virgule- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1064
Localisation : Dans un haricot.
Identité métaphysique : rathée de peu... divin quand même!
Humeur : Pourquoi y penser?...
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: ELLES
Magnus, j' ai lu trois fois ton poème, avec plaisir ! Du romantisme...
Pour un peu, je m'y reconnaîtrais...Le train, le quai, un homme fou,
saoul ( là, c'est un peu fort !) .
Mais beaucoup de tristesse, de désespoir ...et une fin très surprenante !
Tu as déjà une longue expérience . Crois-tu qu' elle t'aurait dit
" assieds-toi ! " J' aurais plutôt terminé par " du balai ! " ...
Pour un peu, je m'y reconnaîtrais...Le train, le quai, un homme fou,
saoul ( là, c'est un peu fort !) .
Mais beaucoup de tristesse, de désespoir ...et une fin très surprenante !
Tu as déjà une longue expérience . Crois-tu qu' elle t'aurait dit
" assieds-toi ! " J' aurais plutôt terminé par " du balai ! " ...
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: ELLES
Sacré Bernard ! qui aurait voulu une finale du style :
Dégage connard
J'veux plus voir ta gueule :box:
Dégage connard
J'veux plus voir ta gueule :box:
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: ELLES
Très beau poème.
Moi j'aurais mis une fin ouverte, genre "que viens-tu me dire?"...
... pour que chaque lecteur puisse rêver à la suite.
Moi j'aurais mis une fin ouverte, genre "que viens-tu me dire?"...
... pour que chaque lecteur puisse rêver à la suite.
Re: ELLES
Mais c'est incroyable!
C'est le coin des poètes ici!
Pourquoi vouloir changer la vision du poète?
Bernard, à ton crayon, ou à ton clavier, et écris nous un poème qui se termine par
" laisse moi à ma peine
près de la fontaine " style romantique..
ou plus crûment, comme te propose Magnus,
" dégage, laisse moi seule,
j'veux plus voir ta gueule! "
C'est le coin des poètes ici!
Pourquoi vouloir changer la vision du poète?
Bernard, à ton crayon, ou à ton clavier, et écris nous un poème qui se termine par
" laisse moi à ma peine
près de la fontaine " style romantique..
ou plus crûment, comme te propose Magnus,
" dégage, laisse moi seule,
j'veux plus voir ta gueule! "
Invité- Invité
Re: ELLES
Merci Myrrha :ange:Myrrha a écrit:Mais c'est incroyable!
C'est le coin des poètes ici!
Pourquoi vouloir changer la vision du poète?
Quant à ma fameuse finale, elle se veut mystique, elle n'a par conséquent rien à voir avec ma "longue expérience" qu'évoque Bernard, et il n'y a aucune suite à imaginer.
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: ELLES
Mais je t'engage à "imaginer" une suite à ton élan poétique. Sans être critique littéraire, j'aime bien ton style!
Invité- Invité
Re: ELLES
Voir ICIMyrrha a écrit:Mais je t'engage à "imaginer" une suite à ton élan poétique. Sans être critique littéraire, j'aime bien ton style!
Nb : Merci de me signaler d'éventuelles fautes de frappe ou d'orthographe.
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: ELLES
Que veux-tu, Magnus ! C' est ma vieille expérience ! La rancune des femmes est, parfois, éternelle...
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: ELLES
Ce genre de souffrance mise en poème, ou en chansons, en musique, permet de l'évacuer, de la transcender, de la rendre créatrice, de faire partager de l'émotion, de poser à sa façon des questions.virgule a écrit:C'est a croire qu'il y a de la saveur dans la souffrance...
C'est a croire qu'on puisse meme en jouir...
C'est a croire que l'on aime par elle s'emouvoir...
C'est a croire qu'elle est faite pour l'humanité...
J'ai souvent dit que je haïssais la souffrance et mon opinion est qu'elle n'a strictement aucune valeur rédemptrice.
Mais tout a ses exceptions. L'exception, ici, est le mal d'amour. Je pense qu'à certains moments, dans certaines circonstances, et après suffisamment de recul, il peut être bénéfique, car la souffrance d'amour pose les questions essentielles.
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: ELLES
le temps dit-on est un remède au mal d'amour...Magnus a écrit:car la souffrance d'amour pose les questions essentielles.
parfois, pas toujours.
Il permet de relativiser, de se faire d'autres contacts...
c'est souvent exact.
De réfléchir un peu et de se remettre en question
mais pour ça faut que nous nous battions.
mais n'allez pas imaginer
qu'on puisse un jour oublier!
Invité- Invité
Re: ELLES
Magnus a écrit:
Ce genre de souffrance mise en poème, ou en chansons, en musique, permet de l'évacuer, de la transcender, de la rendre créatrice, de faire partager de l'émotion, de poser à sa façon des questions.
J'ai souvent dit que je haïssais la souffrance et mon opinion est qu'elle n'a strictement aucune valeur rédemptrice.
Mais tout a ses exceptions. L'exception, ici, est le mal d'amour. Je pense qu'à certains moments, dans certaines circonstances, et après suffisamment de recul, il peut être bénéfique, car la souffrance d'amour pose les questions essentielles.
La souffrance est sans aucune valeur
Pourtant tout humain souffrira un jour
Toute blessure est blessure d'amour
Absence, abandon, sans mots rédempteurs.
Mais quand tu te penches sur le papier,
Pour mettre des mots sur la déchirure
Seul dans ta prison, tu abats des murs
De silence : une lueur apparaît.
La souffrance pour nous tous est la même.
Elle nous dicte de mourir ou de vivre
A l'amour malheureux, peut-on survivre ?
Nous te reconnaissons là, âme humaine.
Si je te lis, je pleure un peu pour toi,
Un peu pour moi, car je me reconnais
Les mots subliment et apportent la paix
Pour un moment au moins, de toi à moi.
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