La ruche d' Hellstrom, de Frank Herbert
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La ruche d' Hellstrom, de Frank Herbert
"La ruche d'Hellstrom" de Herbert, une abomination?
C’est l’histoire d’une ville souterraine humaine, fondée par une entomologiste sur l’exemple des fourmis; on y pratique la spécialisation des ouvriers, depuis les éxécutants jusqu’aux physiciens, à l’encéphale démesuré mais physiquement tellement faibles qu’ils doivent être portés par des “porteurs”. L’amour individuel y est considéré comme nuisible à l’espèce et est remplacé par l’amour de la “ruche”. Quant à la reproduction, elle s’effectue en permance dans une immense salle réservée aux orgies ainsi que dans des “troncs” féminins nourris par des tuyaux et fécondés artificiellement. Bref, autant d’horreurs aux yeux de nos cerveaux non mirmiréens. Cependant, il règne douceur et gentillesse et dévouement au sein de cette société et son “chef” est un homme intelligent, cultivé et sensible essentiellement préoccupé par la survie de l’espèce humaine, survie compromise par le comportement de ceux que la ruche appelle “ les sauvages de l’extérieur”. C’est pourquoi ce livre m’intéresse, et je trouve que son auteur, Frank Herbert est tout simplement génial. Certes, certaines traditions de la ruche me paraissent à moi aussi des horreurs, comme celles que j’ai décrites ci-dessus, ou le fait que les morts sont envoyés à la cuve pour y être recyclés comme protéïnes bonnes à consommer ( Comme dans le film “Soleil vert” ). Mais si je chausse mes lunettes de philosophe amateur et tente de dépasser mes réactions émotives primitives, je constate que nous les sauvages de la surface, avons aussi des comportements horribles: nous mangeons des cadavres d’animaux, nous nous tuons et torturons joyeusement et cruellement les uns les autres, nous envoyons des enfants faire le trottoir, ou vendons leurs organes à des banques d’organes, nous inventons Loft Story, nous nous déchirons cruellement dans les passions amoureuses, même dans des projets communs enthousiasmants comme la conquête de l’espace, nous gaspillons notre énergie et nos richesses du fait de conflits d’intérêts égoïstes, nous mangeons des escargots, etc.....Lisez ce livre, et dites moi ce que vous en pensez.
C’est l’histoire d’une ville souterraine humaine, fondée par une entomologiste sur l’exemple des fourmis; on y pratique la spécialisation des ouvriers, depuis les éxécutants jusqu’aux physiciens, à l’encéphale démesuré mais physiquement tellement faibles qu’ils doivent être portés par des “porteurs”. L’amour individuel y est considéré comme nuisible à l’espèce et est remplacé par l’amour de la “ruche”. Quant à la reproduction, elle s’effectue en permance dans une immense salle réservée aux orgies ainsi que dans des “troncs” féminins nourris par des tuyaux et fécondés artificiellement. Bref, autant d’horreurs aux yeux de nos cerveaux non mirmiréens. Cependant, il règne douceur et gentillesse et dévouement au sein de cette société et son “chef” est un homme intelligent, cultivé et sensible essentiellement préoccupé par la survie de l’espèce humaine, survie compromise par le comportement de ceux que la ruche appelle “ les sauvages de l’extérieur”. C’est pourquoi ce livre m’intéresse, et je trouve que son auteur, Frank Herbert est tout simplement génial. Certes, certaines traditions de la ruche me paraissent à moi aussi des horreurs, comme celles que j’ai décrites ci-dessus, ou le fait que les morts sont envoyés à la cuve pour y être recyclés comme protéïnes bonnes à consommer ( Comme dans le film “Soleil vert” ). Mais si je chausse mes lunettes de philosophe amateur et tente de dépasser mes réactions émotives primitives, je constate que nous les sauvages de la surface, avons aussi des comportements horribles: nous mangeons des cadavres d’animaux, nous nous tuons et torturons joyeusement et cruellement les uns les autres, nous envoyons des enfants faire le trottoir, ou vendons leurs organes à des banques d’organes, nous inventons Loft Story, nous nous déchirons cruellement dans les passions amoureuses, même dans des projets communs enthousiasmants comme la conquête de l’espace, nous gaspillons notre énergie et nos richesses du fait de conflits d’intérêts égoïstes, nous mangeons des escargots, etc.....Lisez ce livre, et dites moi ce que vous en pensez.
Dernière édition par Gereve le Mar 10 Fév 2009 - 18:00, édité 3 fois
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: La ruche d' Hellstrom, de Frank Herbert
Le simple principe de ce qu'on appelle "valeurs" ou "morale", c'est de rendre inadmissible ou exécrable ce qui n'est pas compatible avec les valeurs que nous adoptons nous-mêmes.
L'examen par le seul usage de la raison d'autres valeurs que les nôtres peut nous mener à reconnaître, en toute objectivité, que ces valeurs étrangères ne sont pas moins valables, de leur propre logique, que les nôtres.
Mais, si l'on fait cela, on trahit déjà un peu la fidélité à ses propres valeurs. Un pas de plus et c'est le relativisme.
D'ailleurs, considérer que les choses doivent être évaluées scientifiquement, ou encore user de relativisme, cela est encore un système de valeurs.
Au final, des valeurs sont nécessaires, et chaque individu adopte les valeurs qui conviennent à sa santé mentale (par un compromis entre ce qu'on lui inculque et ce qu'il élabore).
Quant à moi, ma santé me pousse vers les valeurs dangereuses, risquées, insufflant le doute et affrontant l'absurde. Mes valeurs trouvent que la ruche d'Hellstrom est un lieu qui a de la grandeur, mais une grandeur de fourmilière. Ce n'est pas le Surhomme, c'est le dernier homme, comme disait l'Autre.
L'examen par le seul usage de la raison d'autres valeurs que les nôtres peut nous mener à reconnaître, en toute objectivité, que ces valeurs étrangères ne sont pas moins valables, de leur propre logique, que les nôtres.
Mais, si l'on fait cela, on trahit déjà un peu la fidélité à ses propres valeurs. Un pas de plus et c'est le relativisme.
D'ailleurs, considérer que les choses doivent être évaluées scientifiquement, ou encore user de relativisme, cela est encore un système de valeurs.
Au final, des valeurs sont nécessaires, et chaque individu adopte les valeurs qui conviennent à sa santé mentale (par un compromis entre ce qu'on lui inculque et ce qu'il élabore).
Quant à moi, ma santé me pousse vers les valeurs dangereuses, risquées, insufflant le doute et affrontant l'absurde. Mes valeurs trouvent que la ruche d'Hellstrom est un lieu qui a de la grandeur, mais une grandeur de fourmilière. Ce n'est pas le Surhomme, c'est le dernier homme, comme disait l'Autre.
Invité- Invité
Re: La ruche d' Hellstrom, de Frank Herbert
Ben oui, encore un peu...... et pourquoi pas ?
Geveil- Akafer
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