Que ou Qui ? Texte médité...
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Que ou Qui ? Texte médité...
La première question de Jésus au tout début de son ministère, aux disciples de Jean, alors que ceux-ci le quitte pour suivre Jésus :
Que cherchez-vous ? Jean 1 :38
La deuxième question de Jésus tout de suite après sa résurrection, à Marie de Magdala, après lui avoir demandé, pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ? Jean 20 :15
Trois questions dont deux se retrouvent quasiment chaque fois que l’homme entame une nouvelle étape dans sa vie.
"QUE" cherchez-vous ? Jn 1 :38
Il semble que toutes nos quêtes soient définies par cette question. Et il semble que nous commencions toujours par chercher auprès de l’autre/Autre quelque chose… : de l’attention, un bienfait, une reconnaissance, une guérison, une réponse, un mieux-être, une autre vie…
Digression :
…Tous les contes relatant la recherche d’un trésor ne disent-ils pas la même chose ? D’ailleurs, ne cherchons-nous pas toujours "un trésor" ?
Et n’y a t il pas toujours un "mode d’emploi" croyons-nous ? Une recette, une carte, tout au long du périple, qu’il faille déchiffrer pour le trouver ?
Ou pire encore, peut-être par ce qu’elle peut avoir de perverti, ne croyons-nous pas, chrétiens, qu’il y a une loi/méthode/système/recette qui nous permettra d’échapper, espérons-nous, aux diverses épreuves de la vie ? Et ainsi être… bénis ?! Assimilant bénédiction à vie facile, vie heureuse, ou vie sans difficultés majeures ?
Que cherchez-vous ?
Cette question, si nous y réfléchissons vraiment, si nous voulons vraiment y répondre, peut nous mettre sur la piste de ce que nous croyons qu’il nous manque, mais aussi sur ce que ce manque nous fait ressentir, et où et comment il nous conduit… Peut-être vers notre plus vrai et plus profond désir.
Cette question du Christ, semble également sous-entendre que nous ne nous approchons jamais de Lui de prime abord pour LUI-MEME mais pour nous, pour ce qu’IL est sensé nous apporter, nous donner.
Les disciples ne répondent pas directement à la question pourtant claire du Christ, et Lui, n’y revient pas… …Respecte les limites de leurs prises de consciences ?
Que cherchez-vous ?
Ils ne répondent donc pas à cette question, ils l’esquivent et répondent par une autre : où demeures-tu ?
Où demeures-tu ? Jean 1 :38b
Toujours dans la logique de cette recherche de ce qui me manque, si je vois où tu vis, je comprendrais peut-être comment tu vis, quelles sont tes valeurs, où vont tes priorités, et si je comprends cela, peut-être saurais-je à l’instar de ce que je perçois ou crois percevoir de toi : liberté, autorité, identité —acquérir ce qui me manque, même si je n’ai pas encore réussis à définir concrètement ce qui me manque...
Par cette question : "où demeures-tu ?" Les disciples n’échappent pas à la règle qui fait que derrière toutes nos quêtes de ce "quelque chose", se cache toujours l’espoir qu’il y ai un lieu, une matrice qui puisse nous le donner. Ou un moyen, une recette qui nous permette de se le procurer, quel que soit ce "quelque chose"…
Réminiscence de notre petite enfance, nous cherchons ce qui va nous satisfaire, nous combler, nous remplir croyons-nous… Jusqu’au jour où nous arrivons en bout de course, et finissons par abandonner cette quête vaine du quelque chose, et par accepter de chercher quelqu’un : va vers toi, va pour toi, vers le pays que Je te ferais voir (Genèse)…
"QUI" cherches-tu ? Jean 20 :15
Qui cherches-tu ? A Marie de Magdala juste après Sa résurrection, et qui croit voir le jardinier.
Lorsque l’espoir de trouver "quelque chose" a pris fin, et que l’on sait au plus profond de soi qu’il ne pourra jamais réellement être trouvé, le retour sur soi et vers Dieu commence alors vraiment.
Immanquablement nous commencerons toujours par rencontrer le jardinier plutôt que notre "part ressuscitée", car nous entamons ce retour à la manière des somnambules, hébétés que nous sommes par l’évidence qui nous frappe : nos illusions sont mortes mais nous n’en n’avons pas encore fait le deuil, et nous ne sommes pas encore prêts pour une vraie rencontre. Que ce soit avec Dieu ou avec nous-mêmes.
En croyant voir le jardinier dans le jardin de nos illusions enterrées, nous révélons quelque chose de ce désir inconscient d’être encore pris en charge, d’être encore jardin nous-mêmes et "soignés/cultivés", nous révélons quelque chose de notre manque de courage face au défi de nous lever en première personne, de notre manque de force pour vivre à partir de qui nous sommes et devant Celui qui nous fonde. Nous ne nous reconnaissons pas encore comme devant cesser d’être l’objet de quelqu’un et en quête d’autres objets sensés nous satisfaire.
La sagesse populaire dit qu’il ne faut jamais interpeller quelqu’un en état de somnambulisme par son nom, il pourrait se blesser en se réveillant…
Pourtant dans nos vies, il en est de certaines circonstances comme de cauchemars dont il nous faut absolument sortir si nous voulons pouvoir les dépasser, ou les transcender. Dans ces moments-là, être appelé par notre nom par quelqu’un lui-même sujet dans sa vie, nous rendra à nous-même, et nous convoquera pour faire un pas de plus vers une réalité plus grande, ou plus profonde.
C’est ce que Jésus fait pour Marie.
Jésus lui dit : Marie ! Jean 20 :16
Nommer : c’est appeler à l’existence, tant il est vrai que nous n’existons qu’a partir du moment où quelqu’un d’autre reconnaît suffisamment notre existence pour nous nommer vraiment lorsqu’il nous parle.
Il l’interpelle par Son nom !
Il lui dit : Marie ! Et ce faisant, lui permet de sortir des limbes de son désespoir, ainsi que de se remettre en route vers son devenir.
Est-ce un hasard, si cette question : pourquoi pleures-tu ? devance immédiatement celle-ci : qui cherches-tu ?
Il y a un deuil à faire lorsque nous passons de la quête de l’objet à celle du sujet.
Nous découvrons que fondamentalement nous sommes seuls dans le monde. Non pas seul dans monde, mais seul au monde, et bien que nous sachions peut-être et/ou croyons Jésus avec nous, il nous faudra néanmoins avoir du courage pour vivre ici, maintenant, comme ça, debouts, aujourd’hui et demain. Sans nous cacher, ni de nous-mêmes, ni de notre quotidien.
Ne me touche pas. Ne me retient pas Jn 20 :17 dit Jésus à Marie.
Le sujet ne peut être ni retenu, ni possédé ! Je ne peux posséder l’autre, mais je ne peux non plus me posséder, je ne peux que m’habiter, m’incarner, vivre au plus près de la vérité de mon être, et devenir sujet…
Car je ne suis pas encore monté vers le Père Jean 20 : 17…
Paraphrase :
Car le pur sujet que JE SUIS, n’a pas encore été ratifié/certifié/validé/confirmé/attesté et seul le Père peut le faire, non ta dévotion humaine…
Que cherches-tu ? Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Ne me retient pas… = Ne reste pas dans tes morts, cesse de vouloir embaumer tes espoirs/illusions/souvenirs enterrés, n’erre pas dans le jardin de la mort !
Lève-toi, ne reste pas dans un deuil inutile et vain, vis en première personne, et va : sois [Bassar] chair, être vivant = témoin, et témoin de l’identité de l’homme.
En effet : témoigne auprès de mes frères que je monte vers mon Père et votre Père = l’identité de l’homme ; vers mon Dieu qui est aussi votre Dieu. Jn 20 : 17
= Sois ainsi assuré(e) de ton identité profonde : mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu, et témoigne-en !
Témoignes-en ! Entre dans la véritable dimension de la vie ! Sois vivant(e), et fais envie. Fais en vie !
Imala
Que cherchez-vous ? Jean 1 :38
La deuxième question de Jésus tout de suite après sa résurrection, à Marie de Magdala, après lui avoir demandé, pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ? Jean 20 :15
Trois questions dont deux se retrouvent quasiment chaque fois que l’homme entame une nouvelle étape dans sa vie.
"QUE" cherchez-vous ? Jn 1 :38
Il semble que toutes nos quêtes soient définies par cette question. Et il semble que nous commencions toujours par chercher auprès de l’autre/Autre quelque chose… : de l’attention, un bienfait, une reconnaissance, une guérison, une réponse, un mieux-être, une autre vie…
Digression :
…Tous les contes relatant la recherche d’un trésor ne disent-ils pas la même chose ? D’ailleurs, ne cherchons-nous pas toujours "un trésor" ?
Et n’y a t il pas toujours un "mode d’emploi" croyons-nous ? Une recette, une carte, tout au long du périple, qu’il faille déchiffrer pour le trouver ?
Ou pire encore, peut-être par ce qu’elle peut avoir de perverti, ne croyons-nous pas, chrétiens, qu’il y a une loi/méthode/système/recette qui nous permettra d’échapper, espérons-nous, aux diverses épreuves de la vie ? Et ainsi être… bénis ?! Assimilant bénédiction à vie facile, vie heureuse, ou vie sans difficultés majeures ?
Que cherchez-vous ?
Cette question, si nous y réfléchissons vraiment, si nous voulons vraiment y répondre, peut nous mettre sur la piste de ce que nous croyons qu’il nous manque, mais aussi sur ce que ce manque nous fait ressentir, et où et comment il nous conduit… Peut-être vers notre plus vrai et plus profond désir.
Cette question du Christ, semble également sous-entendre que nous ne nous approchons jamais de Lui de prime abord pour LUI-MEME mais pour nous, pour ce qu’IL est sensé nous apporter, nous donner.
Les disciples ne répondent pas directement à la question pourtant claire du Christ, et Lui, n’y revient pas… …Respecte les limites de leurs prises de consciences ?
Que cherchez-vous ?
Ils ne répondent donc pas à cette question, ils l’esquivent et répondent par une autre : où demeures-tu ?
Où demeures-tu ? Jean 1 :38b
Toujours dans la logique de cette recherche de ce qui me manque, si je vois où tu vis, je comprendrais peut-être comment tu vis, quelles sont tes valeurs, où vont tes priorités, et si je comprends cela, peut-être saurais-je à l’instar de ce que je perçois ou crois percevoir de toi : liberté, autorité, identité —acquérir ce qui me manque, même si je n’ai pas encore réussis à définir concrètement ce qui me manque...
Par cette question : "où demeures-tu ?" Les disciples n’échappent pas à la règle qui fait que derrière toutes nos quêtes de ce "quelque chose", se cache toujours l’espoir qu’il y ai un lieu, une matrice qui puisse nous le donner. Ou un moyen, une recette qui nous permette de se le procurer, quel que soit ce "quelque chose"…
Réminiscence de notre petite enfance, nous cherchons ce qui va nous satisfaire, nous combler, nous remplir croyons-nous… Jusqu’au jour où nous arrivons en bout de course, et finissons par abandonner cette quête vaine du quelque chose, et par accepter de chercher quelqu’un : va vers toi, va pour toi, vers le pays que Je te ferais voir (Genèse)…
"QUI" cherches-tu ? Jean 20 :15
Qui cherches-tu ? A Marie de Magdala juste après Sa résurrection, et qui croit voir le jardinier.
Lorsque l’espoir de trouver "quelque chose" a pris fin, et que l’on sait au plus profond de soi qu’il ne pourra jamais réellement être trouvé, le retour sur soi et vers Dieu commence alors vraiment.
Immanquablement nous commencerons toujours par rencontrer le jardinier plutôt que notre "part ressuscitée", car nous entamons ce retour à la manière des somnambules, hébétés que nous sommes par l’évidence qui nous frappe : nos illusions sont mortes mais nous n’en n’avons pas encore fait le deuil, et nous ne sommes pas encore prêts pour une vraie rencontre. Que ce soit avec Dieu ou avec nous-mêmes.
En croyant voir le jardinier dans le jardin de nos illusions enterrées, nous révélons quelque chose de ce désir inconscient d’être encore pris en charge, d’être encore jardin nous-mêmes et "soignés/cultivés", nous révélons quelque chose de notre manque de courage face au défi de nous lever en première personne, de notre manque de force pour vivre à partir de qui nous sommes et devant Celui qui nous fonde. Nous ne nous reconnaissons pas encore comme devant cesser d’être l’objet de quelqu’un et en quête d’autres objets sensés nous satisfaire.
La sagesse populaire dit qu’il ne faut jamais interpeller quelqu’un en état de somnambulisme par son nom, il pourrait se blesser en se réveillant…
Pourtant dans nos vies, il en est de certaines circonstances comme de cauchemars dont il nous faut absolument sortir si nous voulons pouvoir les dépasser, ou les transcender. Dans ces moments-là, être appelé par notre nom par quelqu’un lui-même sujet dans sa vie, nous rendra à nous-même, et nous convoquera pour faire un pas de plus vers une réalité plus grande, ou plus profonde.
C’est ce que Jésus fait pour Marie.
Jésus lui dit : Marie ! Jean 20 :16
Nommer : c’est appeler à l’existence, tant il est vrai que nous n’existons qu’a partir du moment où quelqu’un d’autre reconnaît suffisamment notre existence pour nous nommer vraiment lorsqu’il nous parle.
Il l’interpelle par Son nom !
Il lui dit : Marie ! Et ce faisant, lui permet de sortir des limbes de son désespoir, ainsi que de se remettre en route vers son devenir.
Est-ce un hasard, si cette question : pourquoi pleures-tu ? devance immédiatement celle-ci : qui cherches-tu ?
Il y a un deuil à faire lorsque nous passons de la quête de l’objet à celle du sujet.
Nous découvrons que fondamentalement nous sommes seuls dans le monde. Non pas seul dans monde, mais seul au monde, et bien que nous sachions peut-être et/ou croyons Jésus avec nous, il nous faudra néanmoins avoir du courage pour vivre ici, maintenant, comme ça, debouts, aujourd’hui et demain. Sans nous cacher, ni de nous-mêmes, ni de notre quotidien.
Ne me touche pas. Ne me retient pas Jn 20 :17 dit Jésus à Marie.
Le sujet ne peut être ni retenu, ni possédé ! Je ne peux posséder l’autre, mais je ne peux non plus me posséder, je ne peux que m’habiter, m’incarner, vivre au plus près de la vérité de mon être, et devenir sujet…
Car je ne suis pas encore monté vers le Père Jean 20 : 17…
Paraphrase :
Car le pur sujet que JE SUIS, n’a pas encore été ratifié/certifié/validé/confirmé/attesté et seul le Père peut le faire, non ta dévotion humaine…
Que cherches-tu ? Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Ne me retient pas… = Ne reste pas dans tes morts, cesse de vouloir embaumer tes espoirs/illusions/souvenirs enterrés, n’erre pas dans le jardin de la mort !
Lève-toi, ne reste pas dans un deuil inutile et vain, vis en première personne, et va : sois [Bassar] chair, être vivant = témoin, et témoin de l’identité de l’homme.
En effet : témoigne auprès de mes frères que je monte vers mon Père et votre Père = l’identité de l’homme ; vers mon Dieu qui est aussi votre Dieu. Jn 20 : 17
= Sois ainsi assuré(e) de ton identité profonde : mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu, et témoigne-en !
Témoignes-en ! Entre dans la véritable dimension de la vie ! Sois vivant(e), et fais envie. Fais en vie !
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Localisation : Près des étoiles
Identité métaphysique : Gnostique
Humeur : Tranquille
Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Que ou Qui ? Texte médité...
Merci pour ce texte Imala.
Il est très bien.
Il est très bien.
idrom- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 417
Localisation : France
Identité métaphysique : aucune, rien, a pu
Humeur : sais pas
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: Que ou Qui ? Texte médité...
idrom a écrit:Merci pour ce texte Imala.
Il est très bien.
Merci Idrom :flower:
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1239
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Identité métaphysique : Gnostique
Humeur : Tranquille
Date d'inscription : 21/05/2008
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