Re: Rubaiyat impro

[Cochonfucius]

Porte immatérielle
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Pas d’intérieur, pas d’extérieur,
Je vais vers l’Être Supérieur
Et je lui offre mes trois marches
Pour accueillir son postérieur.

[Cochonfucius]

Azen glas
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D’argent, d’azur est mon pelage,
Je ne tire aucun attelage
Car mon maître me laisse en paix,
C’est sans doute un effet de l’âge.

[Cochonfucius]

Amphore de la muse
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Aspasie s’invite au banquet,
Disant « De femmes ça manquait » ;
Derrière un semblant d’ironie,
Platon ses sentiments planquait

[Cochonfucius]

Fleur du souvenir
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Dans le jardin de ce vieillard,
Le matin verse des brouillards ;
On y trouve la même fleur
Qu’au temps qu’il fut jeune et gaillard.

[Cochonfucius]

Fantôme islandais
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Je me cache dans mon volcan
Pour lire du Jacques Lacan,
J’aime surtout ses phrases brèves
Témoignant d’un humour claquant.

[Cochonfucius]

Turdusromulus et Remusturdus
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Deux grives sur la même grappe,
Leur affection passe à la trappe ;
Cela se règle à coups de bec
Et c’est à qui le plus fort frappe.

[Cochonfucius]

Innocent démon
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J’ai fait le mal par ignorance,
Ou bien par manque d’assurance ;
Pour mes collègues d’inframonde
Je ne ressens nulle attirance.

[Cochonfucius]

Croix solaire
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Quatre horizons, deux luminaires,
La mort, dont les préliminaires
S’appellent du doux nom de « vie »,
Yin et Yang tissent en binaire.

[Cochonfucius]

Lapinot dans le métro
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Moi,je prends bien garde à la porte,
Vu les dangers que ça comporte ;
Elle est ornée de mon portrait
Mal dessiné, mais peu importe.

[Cochonfucius]

Sagesse de l’ambidiable
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De deux chefs il fait bon usage,
Cet incube au double visage ;
Ses deux cerveaux s’entendent bien
Mais sont en léger déphasage.

[Cochonfucius]

Piaf-Tonnerre à la pêche aux livres
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Jamais cet errant ne se lasse
D’aller sur l’une ou l’autre place
Où les vieux livres dans leur boîte
Au long des heures se prélassent.

[Cochonfucius]

Illusions de Maître Coq
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Jadis, j’écoutais Cupidon
Sans voir que c’était du bidon ;
Le coeur possède une richesse
Que, jeunes, nous dilapidons.

[Cochonfucius]

Manoir d’antan
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Brève fut notre éternité
Dans ce lieu de fraternité
Où Cupidon faisait des siennes,
Mais en toute sérénité.

[Cochonfucius]

Planète Passlebacandra
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L’atmosphère est de monoxyde,
Respirer serait un suicide ;
Aussi très peu de visiteurs
À venir nous voir se décident.

[Cochonfucius]

Impasse d’Agen
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Loin des tumultes menaçants,
Ce chemin n’est pas très passant
Car il ne mène nulle part ;
C’est calme sans être lassant.

[Cochonfucius]

An heol a zo ruz
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Le soleil dans sa marche lente
Surprend des rencontres galantes,
Et cela fait un peu rougir
Son immense face brûlante.

[Cochonfucius]

Dieu des cauchemars
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J’entre chez toi, cela t’instruit,
Nullement ça ne te détruit ;
C’est dans ma nature profonde
De rechercher le bien d’autrui.

[Cochonfucius]

Auditoire
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J’ai sonné de ma pauvre lyre
À l’intention de Saint Alyre,
Mais l’entendirent seulement
Trois chétifs démons, qui pâlirent.

[Cochonfucius]

Girafe hybride
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Je refuse avec énergie
Que, sur ma généalogie,
Vous alliez faire un commentaire ;
Respectez donc cette allergie.

[Cochonfucius]

Oiseau raisonnable
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Moi, qui surveille mon langage,
Dans nul conflit je ne m’engage,
Je traite avec le plus grand soin
Les choses qu’on me laisse en gage.

[Cochonfucius]

Lynx en inframonde
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Je visite ce lieu maudit
En disant des mots inédits,
Je tiens des propos admirables
Auxquels personne n’applaudit.

[Cochonfucius]

Machine sans emploi
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Je ne suis pourtant guère usée,
Mais les réserves d’un musée
Abritent ma mélancolie ;
Non, je n’en suis point amusée.

[Cochonfucius]

Loup en robe d’azur
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Mon pelage est couleur de ciel,
Ce n’est d’ailleurs pas essentiel ;
Et puis ces deux pigmentations
N’ont pas le même logiciel.

[Cochonfucius]

Lune au-dessus de nulle part
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N’éprouvant nulle lassitude,
La lune plane en altitude
Sans compagne et sans compagnon,
S’éprenant de sa solitude.

[Cochonfucius]

Papegault latiniste
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Le bel oiseau que je vois là
Nous redit « Hic Burdigala ! »,
Je réponds « Même si c’est vrai,
Ne nous en fais pas tout un plat. »