Cris Persans

[Bean]

Elle me dit

Elle me dit: "Viens"
Je lui dis: "Où?"
Elle me dit:"Viens"
Alors je suis venu.

Elle me dit: "Entre"
Je lui dis:"Ici?"
Elle me dit: "Entre"
Alors je suis entré.

Elle me dit:"Mange"
Je lui dis: "Ça?"
Elle me dit:"Mange"
Alors j'ai mangé.

Elle me dit: "Réchauffe-moi"
Je lui dis: "Tu as froid?"
Elle me dit: "Réchauffe-moi"
Alors je l'ai réchauffée.

Elle me dit: "Allonge-toi"
Je lui dis: "Sur ton lit?"
Elle me dit: "Allonge-toi"
Alors je me suis allongé.

Elle me dit: "Es-tu bien?"
Je lui dis: "J'aime être contre toi"
Elle me dit:  "Moi aussi"
Alors je l'ai embrassée.

Elle me dit: "Non, va-t-en"
Je lui dis: "Je ne te plais pas?"
Elle me dit: "Non, va-t-en"
Alors je suis parti.

[Bean]

Eveil ensommeillé

Sous les eaux profondes de mes cauchemars gronde un homard aux pinces rondes acérées.

Bête immonde et blessée qui se débat dans l'onde troublée par un monde menacé d’extinction.


Dans l'air pur et parfumé de mes rêves se lève un murmure de joie

et de fièvre enveloppée de roses fraîches et de fruits mûrs à croquer.


Mon sommeil est-il peuplé de douleurs dans cette vie de rêve

où est-ce que je vis ce cauchemar et rêve de douceurs en dormant?

[Dari]

Magnifique poème.

[Bean]

Merci Dari

[Bean]

Haiku d'Eden

Ève rêve,
Adam attend ...
Dieu mange une pomme.

[aleph]

ou Mister Bean et l'art de se faire jeter
avec des jeter...ems  pas

[_nawel]

Le serpent s'en va.

[Bean]

Le serpent s'en va.

Pour le serpent, rien n'est dit.

[Bean]

Athées, souhaits

Ô dieux, tyrans odieux,
Un vent nouveau souffle sur vos cieux.
Un vent de fête et de liberté, un vent athée
Venu vous chasser des esprits hantés et dérangés,
Vous n'êtes plus les bienvenus,
Pour vous ce monde est perdu.
Fuyez, fuyez au loin dans le lointain de nos pensées.
Tels sont les vœux des incrédules, les souhaits des athées.

[Jipé]

[Dari]

Un vent digne de Voltaire...

[Bean]

La fille de l’horloger

La fille de l’horloger
Pendule du hasard,
Pressée mais en retard
Telle une montre déréglée.

La fille de l’horloger
Elle ne connaît pas d’heure,
Pour se mettre à pied d’œuvre
Et toujours pour aimer.

Tu es fille d’horloger
D’un artiste artisan.
Tu es mère, soi-disant,
Des fruits de mon verger.

Les enfants d’horloger
Connaissent la mécanique
Et cette histoire épique
Leur est souvent comptée.

Fille du grand horloger,
Chère de tous mes instants
Du passé au présent,
Que t’ai-je tant aimée !