Danses polonaises
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Re: Danses polonaises
LXXXVIII
Longtemps, sur le rocher, je reste à marée basse,
Après la fin du jour, quand le ciel se distance
D'un bateau naufragé dont pointe la carcasse,
Morne appât d'un présent tout imprégné d'absence.
Dans la mélancolie, cigarette à la main,
Nous vagabondions sous les cieux noirs de la ville :
Fugace éternité des nuits sans lendemains,
Fraternité sans mots partagée dans l'exil.
De l'harmonie soudain la perte irréfragable,
Schubert sait le silence ébahi des mystères,
La douleur acérée, la superbe ineffable,
Un cri du cœur que l'élégance incite à taire,
Au ciel immense et vide, où rien ne sert de geindre,
Les oiseaux de janvier que nul ne saura peindre.
Longtemps, sur le rocher, je reste à marée basse,
Après la fin du jour, quand le ciel se distance
D'un bateau naufragé dont pointe la carcasse,
Morne appât d'un présent tout imprégné d'absence.
Dans la mélancolie, cigarette à la main,
Nous vagabondions sous les cieux noirs de la ville :
Fugace éternité des nuits sans lendemains,
Fraternité sans mots partagée dans l'exil.
De l'harmonie soudain la perte irréfragable,
Schubert sait le silence ébahi des mystères,
La douleur acérée, la superbe ineffable,
Un cri du cœur que l'élégance incite à taire,
Au ciel immense et vide, où rien ne sert de geindre,
Les oiseaux de janvier que nul ne saura peindre.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
Re: Danses polonaises
Longtemps après l'amour lyrique et la fureur,
Dans le silence bleu d'un désert sans lumière,
Longtemps après l'espoir, le doute et le malheur,
Sous l'appel doucereux de la mort familière.
La colère et la peur, la révolte et le rêve,
Me semblent des fragments d'une vie révolue :
Fugace écho de vie dont la joie fut si brève.
Dans la nuit de l'esprit, l'animal évolue.
Mais qui sait le tercet secret de la sorcière,
Sortilège de jade allumant ma paupière,
Qui sait le chant déchu des anges qu'on enterre ?
Qui saura retrouver la braise sous la cendre,
Le talisman que les banquiers n'ont pas su vendre,
Redire la parole initiant au mystère ?
Dans le silence bleu d'un désert sans lumière,
Longtemps après l'espoir, le doute et le malheur,
Sous l'appel doucereux de la mort familière.
La colère et la peur, la révolte et le rêve,
Me semblent des fragments d'une vie révolue :
Fugace écho de vie dont la joie fut si brève.
Dans la nuit de l'esprit, l'animal évolue.
Mais qui sait le tercet secret de la sorcière,
Sortilège de jade allumant ma paupière,
Qui sait le chant déchu des anges qu'on enterre ?
Qui saura retrouver la braise sous la cendre,
Le talisman que les banquiers n'ont pas su vendre,
Redire la parole initiant au mystère ?
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Humeur : la nuit sera calme
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Re: Danses polonaises
La page blanche est noire au flot des souvenirs
Assaillant sans répit ma mémoire assiégée :
L'espoir et les sanglots, la lassitude et l'ire,
Un kaléidoscope où mon âme est piégée.
Des regrets, des serments - l'image du bonheur,
Frêle joie vacillant sur le rebord du gouffre -
Muse du nord, tu sais, désenchanté mon cœur
Jusqu'au très pur amour traîne une odeur de soufre.
Je voudrais te donner des cordeaux de lumière
Illuminant le monde et justifiant le reste,
Un volcan de tendresse, un poème en rivière,
Pouvant faire oublier la destinée funeste,
Te donner ces versets cascadant en silence,
Fleur de mélancolie, fugace incandescence.
Assaillant sans répit ma mémoire assiégée :
L'espoir et les sanglots, la lassitude et l'ire,
Un kaléidoscope où mon âme est piégée.
Des regrets, des serments - l'image du bonheur,
Frêle joie vacillant sur le rebord du gouffre -
Muse du nord, tu sais, désenchanté mon cœur
Jusqu'au très pur amour traîne une odeur de soufre.
Je voudrais te donner des cordeaux de lumière
Illuminant le monde et justifiant le reste,
Un volcan de tendresse, un poème en rivière,
Pouvant faire oublier la destinée funeste,
Te donner ces versets cascadant en silence,
Fleur de mélancolie, fugace incandescence.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
Re: Danses polonaises
La nuit, mon alliée fidèle,
Sœur sauvage et sibylline,
Me prend sur ses vastes ailes
Et survolant les collines
M'apprend cette ritournelle,
Fascinante mais cruelle ;
Parfois, la frontière est fine.
L'ombre a recouvert le ciel
De sa patte de velours,
Ta lèvre a le goût du miel
Dans l'illusion de l'amour :
Une transe artificielle,
La chorégraphie sans fiel
D'un voyage sans retour.
Sous le froid soleil du nord,
Je rêve de la Toscane :
Sur l'écume, près du port,
Scintille un rayon diaphane
Descendant des contreforts,
Repoussant un temps la mort,
Eaux dont la lumière émane.
Devant le grand océan,
Nous nous taisions tous les deux :
Solitude des géants
Après le départ des dieux.
Devant ce gouffre béant
Qui s'ouvre sur le néant,
Nous nous faisions nos adieux.
Je m'envole et je m'enflamme,
Dragon dans la nuit sans lune,
Quand la plume est une lame
Traçant sans violence aucune
Sur ma peau cet oriflamme
Qui flamboie, de drame en drame,
Sublimant notre infortune.
Car j'écris avec mon sang,
La seule écriture honnête,
Une goutte de tourment
Dans cette sinistre fête :
Je t'offre donc ces fragments
De vague à l'âme et de vent
Qui résonnent dans ma tête.
Loin de nos anciens volcans,
Quand la bougie brûle encore
Je t'écris depuis longtemps,
Toi qui fus l'unique aurore
De ces lustres de tourments,
Dans ma langue de serpent
Je te dédie ces fleurs d'or.
Sœur sauvage et sibylline,
Me prend sur ses vastes ailes
Et survolant les collines
M'apprend cette ritournelle,
Fascinante mais cruelle ;
Parfois, la frontière est fine.
L'ombre a recouvert le ciel
De sa patte de velours,
Ta lèvre a le goût du miel
Dans l'illusion de l'amour :
Une transe artificielle,
La chorégraphie sans fiel
D'un voyage sans retour.
Sous le froid soleil du nord,
Je rêve de la Toscane :
Sur l'écume, près du port,
Scintille un rayon diaphane
Descendant des contreforts,
Repoussant un temps la mort,
Eaux dont la lumière émane.
Devant le grand océan,
Nous nous taisions tous les deux :
Solitude des géants
Après le départ des dieux.
Devant ce gouffre béant
Qui s'ouvre sur le néant,
Nous nous faisions nos adieux.
Je m'envole et je m'enflamme,
Dragon dans la nuit sans lune,
Quand la plume est une lame
Traçant sans violence aucune
Sur ma peau cet oriflamme
Qui flamboie, de drame en drame,
Sublimant notre infortune.
Car j'écris avec mon sang,
La seule écriture honnête,
Une goutte de tourment
Dans cette sinistre fête :
Je t'offre donc ces fragments
De vague à l'âme et de vent
Qui résonnent dans ma tête.
Loin de nos anciens volcans,
Quand la bougie brûle encore
Je t'écris depuis longtemps,
Toi qui fus l'unique aurore
De ces lustres de tourments,
Dans ma langue de serpent
Je te dédie ces fleurs d'or.
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