Promontoire
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Promontoire
Finir avec les ornements, les richesses superfétatoires.
Rejeter les parures,
Les hypocrisies, les parjures,
Et les faux-remèdes du langage.
Finir avec les ombres, et leur pans d'énergie,
Dans l'absurde
Entonnoir des destinées humaines,
Avec les hurlements
Des faibles, insupportables, qui résonnent aux oreilles
Des vampires et des hommes.
Finir avec la peine, la fureur, la luxure
Et la mélancolie qui écharpe mon âme,
Disant tellement le gris
Qui se déploie
Déjà
Sur les villes de poussière.
Et jusqu'à l'hallali
La douleur du séjour qui tombe comme une couleur
Sur le papier
De verre
De nos vaines espérances.
Au bord du lac immense qui ceint les continents,
Au cliquetis des vagues
Sur le roc,
Vers le soir.
Finir avec les lames de l'amertume qui trament
Nos tristesses et nos chants,
Nos courants et nos heures,
Nos fiertés et nos hontes,
Nos désirs et nos peurs,
Nos cithares et nos rêves.
Finir avec l'acide qui coule à nos paupières,
Consumant le jardin antique
De la mémoire.
Et répandant l'oubli comme un onguent sacré
Sur les blessures durcies
Cautérisées par l'aube.
Sur les bordures d'un monde de flamme et de tonnerre,
Accrochés à l'horloge
Comme des poux dérisoires,
Nous sortons l'encensoir, prodiguons nos trésors
De douceur et de nuit.
Nous clamons cette histoire, de candeur et de pluie,
Celle d'un monde sans conquêtes,
Celle d'un peuple sans loi, qui brille par son absence
D'intentions déplorables.
Loin des vieux théorèmes de la domination.
A la limite infime
Du ciel et de l'abîme.
Au diapason des franges fugitives de bonheur,
Échancrées d'une lumière
Infernale et si belle.
Loin des structurations de la chiennerie humaine,
Les techniques de pouvoir qui meuvent
Les neuf espaces.
Les points de suspension et les points de sutures,
A la croisée des songes et des cauchemars
D'un dieu.
L'abjection d'être : seigneur ou gueux,
Soit meurtrier
Soit chair meurtrie.
Oh, pas d'idéal à ma corde pour étendre le baume des sons
Sur la contusion primitive,
Sur le mal-être de la pensée, dans les immenses camps de l'azur
Où le labeur rend libre, c'est-à-dire : bientôt mort.
Cette nuit, les rayons bleus noirâtres coulent à flots
De ma plume dionysienne
Sur les anciennes cités
Minières en déshérence.
Et les orgues de l'univers, chansons d'une déferlante cosmique,
Animent un peu nos regards pâles,
Sous le cri
Violent
Des vautours.
Dans cette solitude intense et singulière,
Ce baiser de toi sur mes lèvres,
Comme un serment
Fait au futur
De ne pas laisser nos ailes noires pousser le long des omoplates,
Ravageant les beautés
Que nous voulions défendre.
Ah, ne plus parler, ne plus être, ne plus penser, ne plus savoir !
Devenir fleur, récif, vent,
Marchand, prêtre ou satrape !
Mais des gouttelettes de sang
Pendant sur les fougères :
Éternelles tragédies qui toujours nous rattrapent.
Dans l'éternel sillon, la condition humaine : souffrir puis disparaître.
Je laisse l'épi de blé qui glisse de mes phalanges,
Et je vais sur la voie,
Solitaire et mutique,
Perdant
Dans cette ornière
Le talisman du rire.
Rejeter les parures,
Les hypocrisies, les parjures,
Et les faux-remèdes du langage.
Finir avec les ombres, et leur pans d'énergie,
Dans l'absurde
Entonnoir des destinées humaines,
Avec les hurlements
Des faibles, insupportables, qui résonnent aux oreilles
Des vampires et des hommes.
Finir avec la peine, la fureur, la luxure
Et la mélancolie qui écharpe mon âme,
Disant tellement le gris
Qui se déploie
Déjà
Sur les villes de poussière.
Et jusqu'à l'hallali
La douleur du séjour qui tombe comme une couleur
Sur le papier
De verre
De nos vaines espérances.
Au bord du lac immense qui ceint les continents,
Au cliquetis des vagues
Sur le roc,
Vers le soir.
Finir avec les lames de l'amertume qui trament
Nos tristesses et nos chants,
Nos courants et nos heures,
Nos fiertés et nos hontes,
Nos désirs et nos peurs,
Nos cithares et nos rêves.
Finir avec l'acide qui coule à nos paupières,
Consumant le jardin antique
De la mémoire.
Et répandant l'oubli comme un onguent sacré
Sur les blessures durcies
Cautérisées par l'aube.
Sur les bordures d'un monde de flamme et de tonnerre,
Accrochés à l'horloge
Comme des poux dérisoires,
Nous sortons l'encensoir, prodiguons nos trésors
De douceur et de nuit.
Nous clamons cette histoire, de candeur et de pluie,
Celle d'un monde sans conquêtes,
Celle d'un peuple sans loi, qui brille par son absence
D'intentions déplorables.
Loin des vieux théorèmes de la domination.
A la limite infime
Du ciel et de l'abîme.
Au diapason des franges fugitives de bonheur,
Échancrées d'une lumière
Infernale et si belle.
Loin des structurations de la chiennerie humaine,
Les techniques de pouvoir qui meuvent
Les neuf espaces.
Les points de suspension et les points de sutures,
A la croisée des songes et des cauchemars
D'un dieu.
L'abjection d'être : seigneur ou gueux,
Soit meurtrier
Soit chair meurtrie.
Oh, pas d'idéal à ma corde pour étendre le baume des sons
Sur la contusion primitive,
Sur le mal-être de la pensée, dans les immenses camps de l'azur
Où le labeur rend libre, c'est-à-dire : bientôt mort.
Cette nuit, les rayons bleus noirâtres coulent à flots
De ma plume dionysienne
Sur les anciennes cités
Minières en déshérence.
Et les orgues de l'univers, chansons d'une déferlante cosmique,
Animent un peu nos regards pâles,
Sous le cri
Violent
Des vautours.
Dans cette solitude intense et singulière,
Ce baiser de toi sur mes lèvres,
Comme un serment
Fait au futur
De ne pas laisser nos ailes noires pousser le long des omoplates,
Ravageant les beautés
Que nous voulions défendre.
Ah, ne plus parler, ne plus être, ne plus penser, ne plus savoir !
Devenir fleur, récif, vent,
Marchand, prêtre ou satrape !
Mais des gouttelettes de sang
Pendant sur les fougères :
Éternelles tragédies qui toujours nous rattrapent.
Dans l'éternel sillon, la condition humaine : souffrir puis disparaître.
Je laisse l'épi de blé qui glisse de mes phalanges,
Et je vais sur la voie,
Solitaire et mutique,
Perdant
Dans cette ornière
Le talisman du rire.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
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