A partir du récit...
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A partir du récit...
... de la guérison du paralytique à la piscine de Bethesda, quelques remarques sans prétention :
C’est fou, me disais-je, combien les gens qui nous entourent, proches et moins proches, désirent, (peut-être sans le savoir, laissons-leur le bénéfice du doute), —que rien ne change.
Ils croient nous connaître, ils nous assignent un rôle, nous classent dans une catégorie, et ne s’imaginent pas un instant qu’il puisse y avoir là plus que ce qu’ils voient, et côtoient tous les jours.
Concernant le paralytique, il est couché là depuis trente-huit ans !!!
Forcément, les gens ont eu tout le temps de s’habituer.
Mais plus que cela, n’y a-t-il pas, chez ceux qui passent et repassent par-là, comme une volonté de le maintenir couché dans sa paralysie.
Trente-huit ans, et il ne s’est trouvé personne pour le plonger dans la piscine !... Vous me direz : ils avaient peut-être peur qu’il se noie…
Quoi qu’il en soit, la question des juifs de l’époque, en dit long sur l’interdiction tacite qu’il y a à remettre en question le "tout en ordre", ou l’ordre des choses telles qu’elles nous apparaissent depuis longtemps.
- Qui t’a dit : prends ton grabat et marche, demandent-ils.
Question que j’ai entendue ainsi :
- Qui t’a permis de sortir de ton état ? Qui t’a donné ce droit ?
Les gens qui nous connaissent nous enferment dans ce qu’ils croient savoir de nous. Cela les rassure, et leur permet de fonctionner comme ils en ont l’habitude.
Si nous ne nous levons pas, me disais-je, si nous ne prenons pas le lieu-dit de notre impuissance, et dans le même mouvement nous mettre à marcher, à sortir des interdits tacites que les autre font peser sur nous, nous ne guérirons pas.
Nous ne ressusciterons pas, parce que fondamentalement, l’enjeu c’est cela : sortir de ce qui paralyse la vie en nous, soit par le fait des autres : maltraitance, indifférence, rejet ; soit de notre fait : culpabilité (vraie ou fausse), dévalorisation, haine de soi, peurs (aussi diverses que variées).
Qui te donne le droit d’être différent de ce que nous croyons connaître de toi ?
N’es-tu pas le fils de, ne viens-tu pas de, ne t’avons-nous pas entendu dire ceci, cela ; vu faire ceci, cela ?
...Je ne sais pas pourquoi, mais du coup, j’ai un air d’une chanson de Stromae dans la tête : Allez-vous faire…
Imala
C’est fou, me disais-je, combien les gens qui nous entourent, proches et moins proches, désirent, (peut-être sans le savoir, laissons-leur le bénéfice du doute), —que rien ne change.
Ils croient nous connaître, ils nous assignent un rôle, nous classent dans une catégorie, et ne s’imaginent pas un instant qu’il puisse y avoir là plus que ce qu’ils voient, et côtoient tous les jours.
Concernant le paralytique, il est couché là depuis trente-huit ans !!!
Forcément, les gens ont eu tout le temps de s’habituer.
Mais plus que cela, n’y a-t-il pas, chez ceux qui passent et repassent par-là, comme une volonté de le maintenir couché dans sa paralysie.
Trente-huit ans, et il ne s’est trouvé personne pour le plonger dans la piscine !... Vous me direz : ils avaient peut-être peur qu’il se noie…
Quoi qu’il en soit, la question des juifs de l’époque, en dit long sur l’interdiction tacite qu’il y a à remettre en question le "tout en ordre", ou l’ordre des choses telles qu’elles nous apparaissent depuis longtemps.
- Qui t’a dit : prends ton grabat et marche, demandent-ils.
Question que j’ai entendue ainsi :
- Qui t’a permis de sortir de ton état ? Qui t’a donné ce droit ?
Les gens qui nous connaissent nous enferment dans ce qu’ils croient savoir de nous. Cela les rassure, et leur permet de fonctionner comme ils en ont l’habitude.
Si nous ne nous levons pas, me disais-je, si nous ne prenons pas le lieu-dit de notre impuissance, et dans le même mouvement nous mettre à marcher, à sortir des interdits tacites que les autre font peser sur nous, nous ne guérirons pas.
Nous ne ressusciterons pas, parce que fondamentalement, l’enjeu c’est cela : sortir de ce qui paralyse la vie en nous, soit par le fait des autres : maltraitance, indifférence, rejet ; soit de notre fait : culpabilité (vraie ou fausse), dévalorisation, haine de soi, peurs (aussi diverses que variées).
Qui te donne le droit d’être différent de ce que nous croyons connaître de toi ?
N’es-tu pas le fils de, ne viens-tu pas de, ne t’avons-nous pas entendu dire ceci, cela ; vu faire ceci, cela ?
...Je ne sais pas pourquoi, mais du coup, j’ai un air d’une chanson de Stromae dans la tête : Allez-vous faire…
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 21/05/2008
Re: A partir du récit...
Imala a écrit:...C’est fou, me disais-je, combien les gens qui nous entourent, proches et moins proches, désirent, (peut-être sans le savoir, laissons-leur le bénéfice du doute), —que rien ne change.
Je me demande si ce n'est pas comme la conduite automobile, parce que là j'ai remarqué que les autres ne font que des conneries.
pierre_b- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 09/07/2014
Re: A partir du récit...
... Et pas toi ?
Mais, d'une certaine manière, on peut en effet, faire une sorte de rapprochement : conduire sa voiture à "tombeau ouvert" par exemple, ou laisser les autres nous "enterrer vivants", peut finir par revenir fatalement au même...
Imala
Mais, d'une certaine manière, on peut en effet, faire une sorte de rapprochement : conduire sa voiture à "tombeau ouvert" par exemple, ou laisser les autres nous "enterrer vivants", peut finir par revenir fatalement au même...
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Identité métaphysique : Gnostique
Humeur : Tranquille
Date d'inscription : 21/05/2008
Re: A partir du récit...
Ah ben non! Je suis normal moi, les conneries ce sont les autres qui les font...Imala a écrit:... Et pas toi ?
...
D'ailleurs je ne fréquente que des gens normaux. Je n'en ai jamais entendu un qui dise: "putain vous me verriez au volant! un désastre". Non nous sommes tous normaux, les autres non.
pierre_b- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 09/07/2014
Re: A partir du récit...
... C'est vrai : on est toujours l'autre de quelqu'un !
S'il s'agit de ne pas se laisser enfermer par les interdits des autres, il s'agit aussi de n'enfermer personne dans nos propres interdits...
S'il s'agit de ne pas se laisser enfermer par les interdits des autres, il s'agit aussi de n'enfermer personne dans nos propres interdits...
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 21/05/2008
Re: A partir du récit...
Imala, tu m'enlèves les mots de la bouche; Je n'avais pas pensé à relier cette conception avec l'épisode biblique , mais elle est lumineuse et peut faire une règle de vie qui me convient .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 23/08/2009
Re: A partir du récit...
Imala a écrit:...
S'il s'agit de ne pas se laisser enfermer par les interdits des autres, il s'agit aussi de n'enfermer personne dans nos propres interdits...
Bon ok alors ils ne doivent servir à personne. Autant les abandonner...
Y'a qu'à les poser sur une étagère, un peu comme une urne funéraire.
pierre_b- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 09/07/2014
Re: A partir du récit...
JO a écrit:Imala, tu m'enlèves les mots de la bouche; Je n'avais pas pensé à relier cette conception avec l'épisode biblique , mais elle est lumineuse et peut faire une règle de vie qui me convient .
Eh bien !... Merci ! Tu viens de me donner de quoi "engranger" un petit trésor dans ma "boîte à bonheur"...
... qui nous rappellerait ce qu'il y a de mortifère à enfermer et à s'enfermer ! Oui ! Bonne idée ! Faisons ça !Imala a écrit:S'il s'agit de ne pas se laisser enfermer par les interdits des autres, il s'agit aussi de n'enfermer personne dans nos propres interdits...Pierre_b a écrit:Bon ok alors ils ne doivent servir à personne. Autant les abandonner...
Y'a qu'à les poser sur une étagère, un peu comme une urne funéraire.
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Humeur : Tranquille
Date d'inscription : 21/05/2008
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