Sujets Philo du bac 2014

[Jipé]

Série L : Littéraire
Les œuvres d'art éduquent-elles notre perception ?
Doit-on tout faire pour être heureux ?

Série ES : Economique
Suffit-il d'avoir le choix pour être libre ?
Pourquoi chercher à se connaître soi-même ?

Série S : Scientifique
Vivons-nous pour être heureux ?
L'artiste est-il maître de son œuvre ?

Pour ma part, je trouve le sujet "Doit-on tout faire pour être heureux ?", très intéressant...Et vous ?

[JO]

j'aurais choisi:" Pourquoi chercher à se connaitre, soi", car c'est la seule option qui ne dépend que de soi . Combien courent après un bonheur qui ne les rassasie jamais ? Ce qu'on fait devrait rendre heureux, mais on le fait pour d'autres raisons, il me semble .

[Jipé]

J'aurais pris en second ce sujet aussi...

[löfrg]

C'est intéressant aussi de voir que presque tous les sujets peuvent être mis en parallèle pour servir une réflexion sur le bonheur.

[JO]

oui, mais comment être heureux si on ne sait pas ce qui vous correspond, donc, sans, d'abord, se connaitre ?
ça y est, on est prêt pour la disserte:
1) tous les sujets tournent autour du bonheur
2) pour être heureux, il faut se connaitre
3) donc... etc !

[Jipé]

Attention au piège...On peut être heureux et dire que tout va bien mais c'est en apparence, car si on cherche à mieux se connaître, à approfondir par introspection, on se rend compte que son bonheur n'est qu'illusoire et qu'on est en réalité dans une forme de déni.

[JO]

volà une incidence à glisser judicieusement dans l'antithèse!

pour Jo:

[löfrg]

Attention au piège...On peut être heureux et dire que tout va bien mais c'est en apparence, car si on cherche à mieux se connaître, à approfondir par introspection, on se rend compte que son bonheur n'est qu'illusoire et qu'on est en réalité dans une forme de déni.

L'une des questions de cette année c'est : L'artiste est-il maître de son oeuvre ?
Jipé dit en particulier : "On peut être heureux et dire que tout va bien, mais c'est en apparence."
Si on était maître de notre oeuvre qui serait celle consistant à façonner le bonheur, il suffirait en apparence de dire que tout va bien pour que ce soit le cas, à moins que pour être maître de son oeuvre, il faille accepter ce moment où on ne se sent pas bien, et l'oeuvre consisterait donc alors d'avantage effectivement à parvenir à se connaître soi-même comme dit Jo, plutôt que de vouloir à tout prix être heureux. Donc dans cette dissertation qu'il semble que nous soyons en train d'initier, le thème du déni aiguille notre réflexion et d'ailleurs la question "Vivons-nous pour être heureux ?" me semble révéler le fait que dans nos sociétés, à tort ou à raison le bonheur est souvent mis en tout premier plan de nos préoccupations, ce pourquoi peut-être le déni servirait peut-être à répondre à une image idéale qu'une personne chercherait à entretenir d'elle même à ses propres yeux comme à ceux des autres, par exemple une image de quelqu'un qui serait toujours en pleine forme, souriante et n'ayant jamais de problèmes. Mais est-ce vraiment cela le bonheur ?
C'est ce doute pour lequel je justifierais l'emploi du terme "humeur"que j'ajouterai à la réflexion : N'y a t'il pas en effet une confusion entre le terme "bonheur" et celui "d'humeur" ?

PS : J'espère que d'autres personnes encore se sentiront inspirées par ce sujet...  

[Jipé]

Il me semble assez évident que le fait de vouloir vivre amène à rechercher le bonheur, maintenant c'est de savoir à quel prix ?! A moins d'avoir une distorsion psychologique, je ne vois pas pourquoi on chercherait à vivre "malheureux".
Tout ceci pour dire, que ce n'est pas parce qu'on cherche à vivre heureux, que l'on vit heureux...Il y a des quêtes qui ne trouvent pas d'aboutissements, c'est parfois même une motivation récurrente consciente ou pas chez certaines personnes.

[löfrg]

Oui, c'est certain, à priori, tout le monde cherche le bonheur. Après peut-être, chacun le détermine selon ses aspirations.

En tous les cas, il y'a bien cette notion de recherche qui est récurrente.

[JO]

vivre ce qu'on a à vivre rend heureux, mais pas l'inverse: on n'a pas à vivre pour chercher le bonheur, à mon avis . On est heureux ou malheureux, selon les circonstances, mais l'objet de la quête est ailleurs, dans la recherche de sens, d'utilité, d'accomplissement de soi .

[Jipé]

vivre ce qu'on a à vivre rend heureux, mais pas l'inverse: on n'a pas à vivre pour chercher le bonheur, à mon avis . On est heureux ou malheureux, selon les circonstances, mais l'objet de la quête est ailleurs, dans la recherche de sens, d'utilité, d'accomplissement de soi .

C'est bien une quête du bonheur que tu cites-là Jo, je ne vois pas de différence majeure...

[Ling]

"Chercher le bonheur " et vous passerez à côté en ne voyant pas les mille petites choses qui font le bonheur (chant d'oiseau, la pluie du printemps, un sourire, etc;)

[JO]

Le but, ce n'est pas le bonheur . Le bonheur est un bénéfice secondaire, pas un but à atteindre . Il n'est pas dans l'accumulation de "bonheurs", mais il accompagne une action tournée vers un résultat non centré sur soi . Tu n'aimes pas ta femme pour qu'elle te rende heureux, mais la rendre heureuse te donne du bonheur, je pense , secondairement .

[Jipé]

Je pense que l'on dit la même chose mais de manière différente...Je prends le mot "chercher" le bonheur dans une approche de "choix de vie" et de possibilité de changement par des décisions qui nous paraissent plus profitables au sens que l'on donne à sa vie.
Tout le monde n'en est pas capable.

[Gerard]

Série ES : Economique
Suffit-il d'avoir le choix pour être libre ?
Pourquoi chercher à se connaître soi-même ?

j'aurais choisi:" Pourquoi chercher à se connaitre, soi",

J'aurais pris en second ce sujet aussi...

  Beh pas moi.

  Moi j'aurais pris "Suffit-il d'avoir le choix pour être libre ?"
Parce que la réponse est juste NON. C'est plus rapide.

Pour un sujet de Bac, faut différencier "le sujet le plus intéressant" et "le sujet le plus facile".

  Le sujet sur la liberté est bateau, mais au moins, on peut faire une démonstration rapide (définition de la "liberté" suivi de la définition du "choix" laquelle n'implique pas tous les "choix", donc définition exclusive du "choix" contre la définition non-exclusive de la "liberté", donc pas d'équivalence. CQFD !)

  Tandis que "Pourquoi chercher à se connaître soi-même ?"... Pfffouuu... Y en a pour une dizaine de pages, sans direction évidente, avec gros risque de sombrer dans le hors-sujet... J'aurais sûrement pas choisi ça !

...

[M'enfin]

Moi, si j'avais choisi d'être libre, j'aurais fait la distinction entre être libre et se sentir libre: être libre étant un concept leurre et se sentir libre venant du fait que l'on puisse imaginer n'importe quoi, mais pourquoi? À quoi sert-il de pouvoir imaginer n'importe quoi aurais-je ajouté comme question! Et j'aurais introduit l'idée du hasard dans nos pensées. Quelle aurait été ma note d'après vous? JP t'as pas le droit de voter, et les autres vous devez rester objectifs.

[Jipé]

Imaginer n'importe quoi ne veut rien dire, l'imagination à une cause, reste à savoir l'interpréter.

[M'enfin]

Je préfère chercher un mécanisme biologique à la mienne, pendant ce temps-là, elle risque moins de se prendre pour une autre, et au moins, son sentiment de liberté risque d'être utile à d'autres.

[Jipé]

C'est ça, tu vas nous sortir encore une de tes théories foireuses dont tu as le secret ?!   

[M'enfin]

C'est pas moi monsieur le proviseur, c'est mon imagination! J'ai essayé de la raisonner, mais elle change de point de vue tout le temps. Je pourrais l'enfermer, mais je n'aime pas contraindre les autres. Ben oui quoi, je suis obligé de parler d'elle comme si c'était pas moi figurez-vous: elle se prend pour une autre! Dites monsieur le proviseur, c'est permis de mettre un dialogue avec son imagination dans une dissertation?

[Jipé]

Dites monsieur le proviseur, c'est permis de mettre un dialogue avec son imagination dans une dissertation?

Tu risques de la mettre au hasard, ça va encore foirer...  

[M'enfin]

Y a pas de hasard dans notre imagination, c'est le prof Quedale qui l'a dit!

[löfrg]

Il suffit d'avoir le choix pour être libre, le choix de se connaître soi-même pour vivre heureux et être le maître de son oeuvre...
sans oublier d'éduquer notre perception avec des oeuvres d'art  

[Gerard]

Moi, si j'avais choisi d'être libre, j'aurais fait la distinction entre être libre et se sentir libre.

  Hors sujet !

Le sujet dit bien "être libre" et non pas "se sentir libre". Mais tu as raison d'insister sur le fait que "être libre" renvoie à une définition paradoxale qui fait que rien ni personne n'est totalement libre (même pas Dieu). Par conséquent, avoir le choix, n'est pas la garantie d'une liberté absolue... juste la garantie éventuelle d'une impression de liberté.

  Mais ce n'est pas la question posée.

Et j'aurais introduit l'idée du hasard dans nos pensées. Quelle aurait été ma note d'après vous?

  Le hasard est aussi une définition paradoxale : elle est une forme de contrainte et une forme de liberté : la bille de la roulette PEUT aller sur n'importe quel numéro, mais elle ne VEUT pas aller sur n'importe quel numéro. Donc elle ne fait pas de choix, elle n'est pas libre (et je ne parle même pas des lois de la gravité).

  Donc je ne t'aurais pas donné la moyenne (allez disons 9/20).
- Tu parles d'impression de liberté au lieu de liberté.
- Tu parles de contraintes au lieu de parler de choix.

  Mon prof de philo m'avait dit que "le respect du sujet" était la garantie d'avoir la moyenne. Par contre, si tu dérives et même si c'est génial, tu peux récupérer une note basse. Car on n'est pas seulement noté sur ce qu'on pense, mais surtout sur notre capacité à comprendre ce que les autres disent. Et si on fait un hors-sujet, on montre qu'on n'a pas compris ce qu'on nous dit.

...