Le porno serait mauvais pour le cerveau...
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Le porno serait mauvais pour le cerveau...
"Accro aux vidéos coquines sur le net ? Votre matière grise risque d'en pâtir. D'après une étude allemande publiée jeudi aux Etats-Unis, regarder trop de films porno nuirait au développement du cerveau. "Nous avons constaté un lien négatif significatif entre le fait de regarder de la pornographie pendant plusieurs heures par semaine et le volume de matière grise dans le lobe droit du cerveau", expliquent les chercheurs.
Un scanner révélateur
Les auteurs de l'étude ont interrogé 64 hommes sur le nombre d'heures passées à visionner des vidéos porno au cours d'une semaine. Ils leur ont ensuite fait passer un scanner pour mesurer les effets des images sur le cerveau des participants. Les résultats sont sans appel : plus les hommes regardent ce type de vidéos, plus la taille du striatum, petite structure nerveuse juste sous le cortex cérébral, diminue. Attention donc à la dépendance..."
Source
Un scanner révélateur
Les auteurs de l'étude ont interrogé 64 hommes sur le nombre d'heures passées à visionner des vidéos porno au cours d'une semaine. Ils leur ont ensuite fait passer un scanner pour mesurer les effets des images sur le cerveau des participants. Les résultats sont sans appel : plus les hommes regardent ce type de vidéos, plus la taille du striatum, petite structure nerveuse juste sous le cortex cérébral, diminue. Attention donc à la dépendance..."
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Cervantes
Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Et pourquoi précisément du porno ? Si tu regardes trop de westerns, le résultat ne serait-il pas le même ?
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Il se peut que la différence soit de l'ordre motivationnel...Regarder un porno induit une action, du moins une pensée sinon un acte a posteriori et c'est le striatum ventral qui s'active en fonction de la motivation.
Il y a le prolongement cognitif suite au visionnage du film, donc action réelle ou pas mais motivationnelle quand même.
Regarder des westerns ne motiverait pas à une future action a posteriori, me semble-t-il...
Il y a le prolongement cognitif suite au visionnage du film, donc action réelle ou pas mais motivationnelle quand même.
Regarder des westerns ne motiverait pas à une future action a posteriori, me semble-t-il...
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Cervantes
Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Quand je dis que le sexe est mauvais pour l'intelligence! Allez-vous me croire maintenant?
M'enfin- Le Repteux
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Ce n'est pas le sexe qui est mauvais, c'est l'addiction qui peut poser un problème...
Je suis personnellement très loin de croire tes âneries, que cela soit du domaine sexuel ou du domaine pseudo-thèse à la "mords-moi le noeud".
Ce n'est pas ton striatum ventral qui faut surveiller, c'est ton cerveau entier qui pose problème
Je suis personnellement très loin de croire tes âneries, que cela soit du domaine sexuel ou du domaine pseudo-thèse à la "mords-moi le noeud".
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Cervantes
Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Vu l'incohérence de ta réponse, on voit tout de suite que tu as une addiction aux films pornos!
M'enfin- Le Repteux
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
c'est peut-être mauvais pour le cerveau mais la sexualité prolongée est bonne pour la santé : c'est médicalement reconnu . Le porno, c'est de la masturbation: faut pas que ça devienne frénétique, c'est tout . Oserais-je avouer que je n'en ai jamais regardé, donc, je parle en théorie .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
À moins que tu ne l'aies jamais fait, regarder un partenaire sexuel à l’œuvre sur sa propre personne, c'est justement de la porno! Qu'est-ce qu'on s'amuse quand on parle de sexe!JO a écrit:c'est peut-être mauvais pour le cerveau mais la sexualité prolongée est bonne pour la santé : c'est médicalement reconnu. Le porno, c'est de la masturbation: faut pas que ça devienne frénétique, c'est tout. Oserais-je avouer que je n'en ai jamais regardé, donc, je parle en théorie.
M'enfin- Le Repteux
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
oui, hein ? Perso, je rie aux blagues mais ne suis pas voyeuse pour un sou et considèrerais un zozo se masturber en public, de l'oeil de la police ou du psychiatre .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
- Spoiler:
Sacré M'enfin .... ! T'en es encore là ? C'est vrai que t'es grave quand tu t'y mets ....M'enfin a écrit:Quand je dis que le sexe est mauvais pour l'intelligence! Allez-vous me croire maintenant?
Regarde j'ai un nouveau jeu :
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Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Jipé c'est quoi la bonne dose pour les film porno ?
Moi j'aime bien les films plus érotique que pornographique.
Genre "Emmanuelle, Histoire d'O, Alice, ou les désirs , ext ..."
Mais mon préféré reste, L'Amant film franco-britannico-vietnamien
réalisé par Jean-Jacques Annaud, adapté du roman de Marguerite Duras.
Moi j'aime bien les films plus érotique que pornographique.
Genre "Emmanuelle, Histoire d'O, Alice, ou les désirs , ext ..."
Mais mon préféré reste, L'Amant film franco-britannico-vietnamien
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Faire l'amour, cela demande une certaine dose d'imagination, c'est une sorte de rêverie à deux en quelque sorte.
Peut-être que le fait de ne pas pratiquer cela fait diminuer les petites cellules roses qui servent à développer l'intelligence de cet imaginaire. Et peut-être que ceux qui regardent souvent du porno sont ceux qui également font rarement l'amour donc du coup, il ne développent pas ce genre de petite cellules...
Peut-être que le fait de ne pas pratiquer cela fait diminuer les petites cellules roses qui servent à développer l'intelligence de cet imaginaire. Et peut-être que ceux qui regardent souvent du porno sont ceux qui également font rarement l'amour donc du coup, il ne développent pas ce genre de petite cellules...
löfrg- Affranchi des Paradoxes
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
C'est une possibilité en effet...il est très possible aussi que lorsqu'on est litteralement hypnotisé par les images des films porno, parce-qu'on a prit l"habitude d'en regarder très souvent, et que, comme pour les autres dépendances (d'accord avec jipé, le sexe n'est pas nocif, c'est l'addiction au sexe), accaparent toute l'intelligence de l'homme, une bonne partie de son cerveau, au détriment d'autres pensées plus èlaborées, et comme le cerveau se souvient de tout...ça peut expliquer que les cellules grises soient quelque peu modifiées. D'autant plus que l'homme doit avoir souvent ces images en tête, ce qui laisse moins de place aux autres pensées.löfrg a écrit:Faire l'amour, cela demande une certaine dose d'imagination, c'est une sorte de rêverie à deux en quelque sorte.
Peut-être que le fait de ne pas pratiquer cela fait diminuer les petites cellules roses qui servent à développer l'intelligence de cet imaginaire. Et peut-être que ceux qui regardent souvent du porno sont ceux qui également font rarement l'amour donc du coup, il ne développent pas ce genre de petite cellules...
Enfin l'homme...certaines femmes doivent connaître ça aussi lol
stana- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Juste, car cela intervient dans l'exécution du mouvement et plus exactement dans la motricité automatique.Jipé a écrit:Regarder des westerns ne motiverait pas à une future action a posteriori, me semble-t-il...
J'avais déjà lu cet article et cela ne m'a étonnée qu'à moitié que cela pouvait avoir des incidences sur le cerveau.
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
J'ai dans mes connaissances, une dame qui tenait tellement à ce que son mari reste "en bonne santé" qu'il est mort en faisant l'amour,Jo a écrit:c'est peut-être mauvais pour le cerveau mais la sexualité prolongée est bonne pour la santé :
Pas de panique Messieurs, je précise tout de suite que ce Monsieur était âgé d'environ 83 ans.
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Une belle mort^^
stana- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Ladysan a écrit:J'ai dans mes connaissances, une dame qui tenait tellement à ce que son mari reste "en bonne santé" qu'il est mort en faisant l'amour.
ça c'est de l’euthanasie active et positive à 83 ans c'est un bon choix.
Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
hihi une belle mort pour le mari mais ça a dû faire tout drôle à la dame, d'autant plus que c'ètait elle qui voulait qu'il reste en bonne santé par ce moyen-et elle avait son avantage aussi^^brrr...
stana- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Je ne vais certainement pas innover sur le sujet, mais l'exposition à des images qui touchent l'intimité du corps que ce soit d'ailleurs la violence physique ou la pornographie ne peut, me semble-t-il, qu'avoir des effets de banalisation sur le rapport possiblement violent que l'on peut, par la suite, nouer avec le corps d'autrui.
Je ne parle pas du cerveau (et la question de l'enregistrement neuronal et rétinien d'images-chocs qui a pour effet de déclencher mécaniquement telle réaction nécessaire relève de l'enquête neurologique de spécialistes), mais bien de l'esprit qui retient spontanément les images du vécu personnel. Indubitablement, le monde des images (les films, le net, l'expérience journalière de la vie, etc.) influe sur notre pensée et nos actions. Que l'image soit bien posée comme fictive par la conscience ne change rien au fait que l'esprit retient (à son insu) l'impact de l'image violente (car l'esprit est aussi une mémoire spontanée), et que par la suite il puisse s'en inspirer pour penser ou agir "violemment" sans qu'il ait d'ailleurs l'impression que sa liberté s'en trouve amoindrie.
La consommation régulière d'images violentes rend la violence banale, et le rapport violent à autrui commun.
On pourrait dire que c'est la technologie et l'hédonisme moderne du "toujours plus sans limite" qui accélèrent ce processus de violence banalisée avec l'autre, car plus il y a de transmission d'images (et de facilités technologiques pour les transmettre), plus il y a d'exposition possible ; cependant la violence symbolique a toujours existé, et lorsqu'on relit Sade et toutes les cruautés raffinées des "120 journées de Sodome" on ne peut qu'être aujourd'hui encore provoqué. Mais l'immense mérite de la littérature sadienne sur la pornographie accessible numériquement, c'est qu'elle laissait encore la place à l'imaginaire, et qu'une mutilation ou qu'une pénétration décrite par les mots pouvait s'accompagner mentalement d'un opposition critique ou même d'un accompagnement mental compatissant du corps outragé. Inversement, l'image brute empêche l'exercice critique et la compassion, elle habitue l'esprit à croire que le seul rapport à autrui est un rapport de corps à corps où le plaisir de l'outrage fait loi. Toute la différence, en définitive, entre l'image littéraire et l'image brute, entre le symbole et la réalité.
Je ne parle pas du cerveau (et la question de l'enregistrement neuronal et rétinien d'images-chocs qui a pour effet de déclencher mécaniquement telle réaction nécessaire relève de l'enquête neurologique de spécialistes), mais bien de l'esprit qui retient spontanément les images du vécu personnel. Indubitablement, le monde des images (les films, le net, l'expérience journalière de la vie, etc.) influe sur notre pensée et nos actions. Que l'image soit bien posée comme fictive par la conscience ne change rien au fait que l'esprit retient (à son insu) l'impact de l'image violente (car l'esprit est aussi une mémoire spontanée), et que par la suite il puisse s'en inspirer pour penser ou agir "violemment" sans qu'il ait d'ailleurs l'impression que sa liberté s'en trouve amoindrie.
La consommation régulière d'images violentes rend la violence banale, et le rapport violent à autrui commun.
On pourrait dire que c'est la technologie et l'hédonisme moderne du "toujours plus sans limite" qui accélèrent ce processus de violence banalisée avec l'autre, car plus il y a de transmission d'images (et de facilités technologiques pour les transmettre), plus il y a d'exposition possible ; cependant la violence symbolique a toujours existé, et lorsqu'on relit Sade et toutes les cruautés raffinées des "120 journées de Sodome" on ne peut qu'être aujourd'hui encore provoqué. Mais l'immense mérite de la littérature sadienne sur la pornographie accessible numériquement, c'est qu'elle laissait encore la place à l'imaginaire, et qu'une mutilation ou qu'une pénétration décrite par les mots pouvait s'accompagner mentalement d'un opposition critique ou même d'un accompagnement mental compatissant du corps outragé. Inversement, l'image brute empêche l'exercice critique et la compassion, elle habitue l'esprit à croire que le seul rapport à autrui est un rapport de corps à corps où le plaisir de l'outrage fait loi. Toute la différence, en définitive, entre l'image littéraire et l'image brute, entre le symbole et la réalité.
Alcibiade- Affranchi des Paradoxes
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Il y a deux écoles sur ce sujet, des enfants ou ados ne réagissent pas de la même manière, certaines images peuvent avoir des effets négatifs sur des jeunes, et sur d'autres, pas nécessairement.Alcibiade a écrit:
Je ne parle pas du cerveau (et la question de l'enregistrement neuronal et rétinien d'images-chocs qui a pour effet de déclencher mécaniquement telle réaction nécessaire relève de l'enquête neurologique de spécialistes), mais bien de l'esprit qui retient spontanément les images du vécu personnel. Indubitablement, le monde des images (les films, le net, l'expérience journalière de la vie, etc.) influe sur notre pensée et nos actions. Que l'image soit bien posée comme fictive par la conscience ne change rien au fait que l'esprit retient (à son insu) l'impact de l'image violente (car l'esprit est aussi une mémoire spontanée), et que par la suite il puisse s'en inspirer pour penser ou agir "violemment" sans qu'il ait d'ailleurs l'impression que sa liberté s'en trouve amoindrie.
La consommation régulière d'images violentes rend la violence banale, et le rapport violent à autrui commun.
Ce à quoi il faut s'intéresser, c'est la relation qu'ils nouent avec ces images, en fonction de leur éducation, de leur milieu de vie et de l'accompagnement des parents. Une image violente est perçue comme un symbole, symbole en fonction de la situation. Des jeunes regardant des films violents sont parfois en recherche d'évasion mentale, un film violent est la fiction qui permet de ne pas/plus penser et/ou de compenser leur propre insécurité.
Dans des films, la violence est exprimée, expurgée et le violent n'est pas eux mais le méchant du film, leurs propres agressivité et violence sont transférées sur l"autre", il y a une forme de dégagement par ce transfert, ils ne sont plus eux les "méchants".
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Cervantes
Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Jipé a écrit:Une image violente est perçue comme un symbole, symbole en fonction de la situation. Des jeunes regardant des films violents sont parfois en recherche d'évasion mentale, un film violent est la fiction qui permet de ne pas/plus penser et/ou de compenser leur propre insécurité.
Le tout, c'est d'avoir le recul nécessaire pour envisager l'image comme un symbole, et effectivement l'éducation a son rôle, mais en même temps et même éduqué, un enfant reste un enfant qui ne peut avoir le détachement suffisant pour considérer qu'une image n'est pas la réalité. Certes, il est bien difficile de savoir à quel moment précis (et on ne peut fixer un âge légal à partir duquel l'exposition aux images violentes peut être dite comme réfléchie) un enfant ou un adolescent dispose d'un esprit critique propre, et cela n'est parfois même pas l'effet d'une éducation "concluante" (car bien des éducations solides échouent tandis que d'autres beaucoup plus hasardeuses réussissent). Combien de jeunes ayant mal vécus ont pourtant le jugement formé pour prétendre être déjà adulte, tandis que d'autres ayant pourtant bien vécus n'ont pas encore la maturité du jugement ?
Mais plus radicalement, dirais-je, je ne suis même pas sûr que l'adolescent dont le jugement n'est pas encore éclairé recherche quoi que ce soit dans une fiction violente ou pornographique (une catharsis quelconque, une évasion vers un ailleurs plus dramatique pour compenser la détresse présente, une surenchère dans les pulsions qui le guettent, etc.). La fiction s'impose tout simplement à lui parce qu'il l'a accidentellement croisée, et il s'éduquera avec elle en croyant naturellement que le réel est ainsi : facilité dans l'accès à l'objet de plaisir, négation de l'autre en tant qu'être doué de dignité morale, virilité de l'agression, esthétisme de l'acte meurtrier (qui peut être un art dans les écrits de Quincey, et dans la filmographie d'Argento), etc.
Loin de moi l'idée de censurer quoi que ce soit (surtout dans le domaine de l'art, et à ce titre, bon nombre de chefs d'œuvre devraient pourtant l'être si on se fait l'avocat d'une morale absolue et bigote qui n'a d'autre objet que de taire les fantasmes les plus enracinés dans les profondeurs de la psyché - "Lolita" de Nabokov, "Les nourritures terrestres" de Gide, "Les 120 jours de Sodome" de Sade ou "Salo" de Pasolini, "Les damnés" de Visconti, "Un élève doué" de Singer, etc. : des œuvres qui, si on s'y attarde un peu, ne peuvent aujourd'hui qu'attirer le plus grand embarras qui soit), mais pour une conscience qui n'est pas encore mûre, il est logique d'écarter de telles sources d'inspiration. Bien entendu, on devrait penser que de telles œuvres ne sauraient affecter un esprit qui n'a pas encore les compétences pour en saisir le sens. Le problème, c'est que le sens symbolique s'infiltre toujours insidieusement dans un esprit, et ceci surtout si l'esprit n'est pas encore formé pour le reconnaître.
Cependant, il me semble que ces images artistiques n'ont aucun rapport avec les images violentes désormais consommées, et pour cela les images artistiques peuvent être considérées comme inoffensives, car soit l'esprit est déjà formé et peut donc les reconnaître comme subversives (et du coup s'en détacher volontairement), soit il n'est pas encore formé et alors s'en désintéresse et ne va donc pas au terme de la lecture ou de la vision (et du coup s'en détache mécaniquement par incompréhension).
Le danger des images contemporaines de pornographie et de violence, c'est qu'elles sont directement séduisantes, elles s'offrent à tous, et ont un impact immédiat, puisqu'elles n'ont pas besoin d'être comprises. Elles sont assénées brutalement, c'est-à-dire à l'état 'brut" sans la médiation d'une intention artistique ; elles sont livrées comme cela, sans signification. Or, pour un esprit innocent et même (et j'insiste "même") pour un esprit mature, cela pose un réel problème qui n'est pas facile à traiter.
La réalité elle-même étant gratuite et ne révélant aucun sens artistique (et on peut assister tous les jours à des disputes ou des agressions gratuites), si les images de la fiction (du net, des médias publicitaires, ou du cinéma purement commercial, etc.) se font l'écho de cette vacance de sens du réel, alors il ne peut y avoir que confusion entre le réel et la fiction. D'où le paradoxe : y a-t-il violence dans le réel parce qu'il y a violence dans la fiction, ou y a-t-il violence dans la fiction parce que le réel est réellement violent ?
Pour prendre un exemple cru : est-ce parce que j'adore fesser ma compagne et la menotter pour ensuite la prendre sauvagement en levrette que les images pornographiques reproduisent ce comportement spécifiquement et "ordinairement" humain, ou est-ce parce que j'ai vu à plusieurs reprises "femmes lubriques à dresser" que j'en viens à adopter ce comportement avec ma compagne ?
Mais, à l'inverse, face à une image artistique qui témoigne d'un sens et qui est bien reconnue comme sens et ceci avec ma partenaire, mon comportement "violent" (si je l'adopte) n'a en réalité rien de violent, puisqu'il participe d'un projet assumé à la suite de l'interprétation d'une image artistique. Exemple : je peux me conduire avec ma compagne "à la manière" d'un personnage de "Crash"de Ballard ou de Cronenberg c'est-à-dire en léchant les parties endolories ou tatoués du corps, en provoquant le traumatisme de telle partie secrète du corps , etc. Mais si j'en viens à ce point (et si cela est totalement conscient et assumé) alors c'est de l'expérimentation avec un projet humain, et non de la violence gratuite comme simple conséquence aveugle d'un réflexe conditionné.
La violence réelle se produit à la faveur d'une contagion d'images brutes qui ne possèdent aucune intention artistique, l'intention artistique étant ce voile permettant à une conscience de faire la différence entre la réalité et la fiction. Dès lors, face à des images brutes, comme celles auxquelles nous sommes aujourd'hui constamment exposés, l'esprit est dans un grand désarroi.
Des images circulent incessamment, elles ne font pas sens, elles semblent donc faire corps avec la réalité arbitraire. Et si la fiction est tout aussi arbitraire que la réalité, rien ne m'empêche d'accélérer ce mouvement de gratuité dans le réel en me montrant tout aussi violent que les images violentes que j'ai consommées dans l'ordre de la fiction.
Pour être clair, s'il n'y a plus d'art pour rationaliser la violence de tous les jours, alors la violence de tous les jours s'impose définitivement, et les images du net, des médias, du cinéma commercial ne sont qu'une justification supplémentaire (et non une résistance ou un combat) de la violence ordinaire.
Alcibiade- Affranchi des Paradoxes
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Re: Le porno serait mauvais pour le cerveau...
Depuis toujours l'être humain à des fantasmes, aussi bien de sexe, d'inceste que de violence. Aujourd'hui le fantasme n'est plus intimement dans les têtes des uns et des autres, mais il est exposé, comme tu le dis, sur le net, au cinéma et dans certains médias.
Il est banalisé, voire socialisé et c'est sûrement dommage, le fantasme intime, inavoué, qui pouvait faire croire que l'on avait son petit jardin secret, n'est plus le cas, puisqu’étalé sur les écrans où chacun peut s'y rendre.
C'est peut-être une des raisons qui fait que du fantasme certains passent à l'acte, pour se réapproprier ce qui lui appartenait intimement, c'est son histoire à lui/elle et ne veut pas le partager. Passer à l'acte individualise, permet de reprendre ce qui nôtre, différencie de la masse humaine, du lissage sociétal.
Bien évidemment je le déplore, mais je constate que la perte d'individualité peut mener dans certains cas aux excès.
Voir facilement partout et par tous ce qui nous était personnel, nous vole notre part d'intime, nous n'existons plus comme être unique, nous ne sommes qu'un comme les autres...
Il est banalisé, voire socialisé et c'est sûrement dommage, le fantasme intime, inavoué, qui pouvait faire croire que l'on avait son petit jardin secret, n'est plus le cas, puisqu’étalé sur les écrans où chacun peut s'y rendre.
C'est peut-être une des raisons qui fait que du fantasme certains passent à l'acte, pour se réapproprier ce qui lui appartenait intimement, c'est son histoire à lui/elle et ne veut pas le partager. Passer à l'acte individualise, permet de reprendre ce qui nôtre, différencie de la masse humaine, du lissage sociétal.
Bien évidemment je le déplore, mais je constate que la perte d'individualité peut mener dans certains cas aux excès.
Voir facilement partout et par tous ce qui nous était personnel, nous vole notre part d'intime, nous n'existons plus comme être unique, nous ne sommes qu'un comme les autres...
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