Deuil ?
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Deuil ?
Après un accompagnement de 13 ans dans sa maladie qui était devenue la nôtre, après de multiples opérations handicapantes et autant de chimios, j’ai aidé ma femme à partir.
Même si je suis conforme à mes engagements concernant ce combat d’accompagnement, je n’assume pas sa finalité qui me culpabilise et m’empêche de faire mon deuil depuis deux ans.
Quelqu’un(e) a-t-il connu ce genre de situation ?
Las Social- Sorti de l'oeuf
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Re: Deuil ?
Bonjour,
je comprends que cette situation n'est pas facile à gérer, on ne peut pas se mettre réellement à ta place, car chaque cas est un cas particulier. Il me semble à te lire que vous avez pris ta femme et toi une décision commune, je suppose qu'elle était mûrement réfléchie, et vous vous êtes appliqué votre décision.
Tu as été dans le respect de cette demande et même si ce sera un peu plus long que ce que tu pensais, tu feras ton deuil car telle était la volonté de ton épouse. Tu l'as sans doute délivré d'un immense poids, de peut-être aussi de souffrances difficilement gérables et d'une fin de vie dont elle ne voulait pas la modalité qui se présentait à elle.
Il faut penser à toi maintenant, tu as le droit de vivre, c'était sûrement son désir le plus sincère...
je comprends que cette situation n'est pas facile à gérer, on ne peut pas se mettre réellement à ta place, car chaque cas est un cas particulier. Il me semble à te lire que vous avez pris ta femme et toi une décision commune, je suppose qu'elle était mûrement réfléchie, et vous vous êtes appliqué votre décision.
Tu as été dans le respect de cette demande et même si ce sera un peu plus long que ce que tu pensais, tu feras ton deuil car telle était la volonté de ton épouse. Tu l'as sans doute délivré d'un immense poids, de peut-être aussi de souffrances difficilement gérables et d'une fin de vie dont elle ne voulait pas la modalité qui se présentait à elle.
Il faut penser à toi maintenant, tu as le droit de vivre, c'était sûrement son désir le plus sincère...
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- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
Re: Deuil ?
Deux ans, c'est trop court pour un tel deuil . Dans le même cas, avec mon mari, j'ai compris qu'on m'avait éloignée pour lui injecter le cocktail lithique ( comme on disait, dans les années 70) . J'en ai conçu le remords de n'avoir pas été là jusqu'au bout, avant de comprendre que c'est lui qui avait dû le demander... Le traumatisme de culpabilité ne s'efface pas, mais on apprend à vivre avec . Sois patient ...
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Deuil ?
Pourquoi tu le maintiens dans une forme de culpabilité ? Il est coupable de quoi ? Il me semble qu'il n'a que rempli courageusement la mission que sa femme lui avait demandé, non ?JO a écrit:Le traumatisme de culpabilité ne s'efface pas, mais on apprend à vivre avec . Sois patient ...
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- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
Re: Deuil ?
Merci pour vos réactions, mais si j’ai placé mon message dans le topique psychologie, c’est que je suis plus dans l’émotionnel que dans le rationnel.
Je ne crois pas en la vie après la mort mais je me recueille pourtant tous les jours sur la mémoire de ma compagne.
C’est le seul moyen (plus ou moins efficace) que j’ai trouvé pour contrer la dépression.
N’ayant plus de responsabilités parentales, j’ai aussi songé très froidement, très méthodiquement à mettre fin à mes jours.
Mon instinct de survie est donc en conflit avec cette tentation ?
Je reste ouvert et sensible à tous les commentaires
Je ne crois pas en la vie après la mort mais je me recueille pourtant tous les jours sur la mémoire de ma compagne.
C’est le seul moyen (plus ou moins efficace) que j’ai trouvé pour contrer la dépression.
N’ayant plus de responsabilités parentales, j’ai aussi songé très froidement, très méthodiquement à mettre fin à mes jours.
Mon instinct de survie est donc en conflit avec cette tentation ?
Je reste ouvert et sensible à tous les commentaires
Las Social- Sorti de l'oeuf
- Nombre de messages : 28
Localisation : Toulouse
Identité métaphysique : Athée
Humeur : ?
Date d'inscription : 21/09/2013
Re: Deuil ?
Je pense que tu es dépressif, vois-tu un psy depuis le décès de ta compagne ?
Il faut sans doute t'aider à passer ce cap difficile, seul c'est extrêmement périlleux.
Ce n'est pas parce que tu n'as plus de responsabilité parentale qu'un geste suicidaire ne marquera pas très lourdement tes enfants, évite de leur mettre un boulet à la cheville, ils ne pourront peut-être pas le tirer sans dommage.
Je n'aime pas parler de moi, mais exceptionnellement je t'avouerai que je me suis un jour ( il y a presque 10 ans)retrouvé dans une chambre d'hôtel, loin de chez moi, avec un pistolet sur la tempe, le doigt sur la gâchette...Je n'ai pas appuyé parce que la vision de mes deux enfants (majeurs) me disant "papa ne nous impose pas cela" m'est apparue sur le mur de la chambre, face à moi.
Je ne regrette pas d'avoir renoncé à mettre fin à mes jours, aujourd'hui j'ai une nouvelle vie, je suis heureux et mes enfants aussi...
Il faut sans doute t'aider à passer ce cap difficile, seul c'est extrêmement périlleux.
Ce n'est pas parce que tu n'as plus de responsabilité parentale qu'un geste suicidaire ne marquera pas très lourdement tes enfants, évite de leur mettre un boulet à la cheville, ils ne pourront peut-être pas le tirer sans dommage.
Je n'aime pas parler de moi, mais exceptionnellement je t'avouerai que je me suis un jour ( il y a presque 10 ans)retrouvé dans une chambre d'hôtel, loin de chez moi, avec un pistolet sur la tempe, le doigt sur la gâchette...Je n'ai pas appuyé parce que la vision de mes deux enfants (majeurs) me disant "papa ne nous impose pas cela" m'est apparue sur le mur de la chambre, face à moi.
Je ne regrette pas d'avoir renoncé à mettre fin à mes jours, aujourd'hui j'ai une nouvelle vie, je suis heureux et mes enfants aussi...
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- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
Re: Deuil ?
C'est la plus belle forme d'hommage et la plus belle reconnaissance d'éternité...Las Social a écrit:Je ne crois pas en la vie après la mort mais je me recueille pourtant tous les jours sur la mémoire de ma compagne.
Pourquoi en conflit ? Il est plus fort c'est toutMon instinct de survie est donc en conflit avec cette tentation ?
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Re: Deuil ?
Bonjour L'as social,
Tu le dis toi-même l'as social, tu as "aidé" ta femme à partir. Tu as fait preuve d'une générosité exceptionnelle et je te félicite pour ton courage. Tu as perdu un être cher que tu as assisté pendant 13 ans, c'est normal que tu n'arrive pas à faire ton deuil, elle te manque c'est tout. Pourquoi te sentir coupable alors que tu n'a fait que ce qu'elle te demandait ? En exprimant ce désir, ta femme a voulu mettre fin à vos souffrances à tous les deux et je trouve que c'est également un geste généreux de sa part en refusant de prolonger une fin de vie inéluctable. Mais ta vie à toi, continue, et ce n'est pas en ayant des pensées suicidaires que tu pourras changer les choses. Ne reste pas seul, partage ta peine, pense à tes proches. Nous avons tous des périodes de dépressions, après un deuil, cela arrive la plupart du temps parce que celui qui reste ne sait plus quoi faire de sa vie. Ne ferme pas ta porte à l'éventualité de vivre une autre tranche de vie. Recommence une autre histoire sans pour autant culpabiliser, dis-toi que tu mérite d'être heureux après tant d'années de souffrance partagées...
Tu le dis toi-même l'as social, tu as "aidé" ta femme à partir. Tu as fait preuve d'une générosité exceptionnelle et je te félicite pour ton courage. Tu as perdu un être cher que tu as assisté pendant 13 ans, c'est normal que tu n'arrive pas à faire ton deuil, elle te manque c'est tout. Pourquoi te sentir coupable alors que tu n'a fait que ce qu'elle te demandait ? En exprimant ce désir, ta femme a voulu mettre fin à vos souffrances à tous les deux et je trouve que c'est également un geste généreux de sa part en refusant de prolonger une fin de vie inéluctable. Mais ta vie à toi, continue, et ce n'est pas en ayant des pensées suicidaires que tu pourras changer les choses. Ne reste pas seul, partage ta peine, pense à tes proches. Nous avons tous des périodes de dépressions, après un deuil, cela arrive la plupart du temps parce que celui qui reste ne sait plus quoi faire de sa vie. Ne ferme pas ta porte à l'éventualité de vivre une autre tranche de vie. Recommence une autre histoire sans pour autant culpabiliser, dis-toi que tu mérite d'être heureux après tant d'années de souffrance partagées...
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Deuil ?
Las Social, je ne veux pas reprendre ce qu'a écrit magnifiquement Ladysan, mais je le partage entièrement. Tu as fait preuve de générosité et de courage et tu n'as rien à te reprocher. Ma première épouse a été durement éprouvée par une maladie mentale inguérissable qui s'est terminée par un suicide. Moi aussi j'ai culpabilisé, mais on ne peut rien contre le sort. Tu as délivré ton épouse de souffrances qui l'auraient accompagné combien d'années...Il faut l'avoir vécu pour en connaître le poids. Il te faut regarder en avant. C'est facile à dire mais difficile à le faire. Nous sommes tous là pour t'accompagner. Bon courage et mes amitiés.
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Deuil ?
Merci pour vos réactions.
Pour répondre à la louche et sans re-citer :
Bien sûr que je suis dépressif et que je devrais faire un travail thérapeutique, d’ailleurs j’ai essayé.
Le problème c’est que sur 10 psys, vous avez grosso-modo 7 à 8 brèles disponibles, pour deux bons psys avec un quota de rendez-vous saturé.
Ors, je suis peut-être orgueilleux, mais je ne peux pas faire un travail authentique avec un prescripteur de pilules avec qui je n’accroche pas.
Concernant mon avenir relationnel, c’est la catastrophe.
Je m’isole et je ne suis donc pas du tout en mesure de lier une relation affective.
Est-ce la part du deuil ou de la déprime, sans doute les deux…
Oui elle l’avait demandé et je ne rentrerais pas dans le détail de ce que j’ai consenti,
Mais l’acteur d’une partie du drame final c’est moi, et je me rends compte après coup que je n’avais sans doute pas les épaules pour l’assumer.
Heureusement, nous avons tous un instinct de survie, mais ça n’empêche pas certain(e)s de passer à l’acte.
Quand je dis que je suis en conflit avec mon instinct de survie, c’est que la solution de passer à l’acte me semble très raisonnable…
Pour répondre à la louche et sans re-citer :
Bien sûr que je suis dépressif et que je devrais faire un travail thérapeutique, d’ailleurs j’ai essayé.
Le problème c’est que sur 10 psys, vous avez grosso-modo 7 à 8 brèles disponibles, pour deux bons psys avec un quota de rendez-vous saturé.
Ors, je suis peut-être orgueilleux, mais je ne peux pas faire un travail authentique avec un prescripteur de pilules avec qui je n’accroche pas.
Concernant mon avenir relationnel, c’est la catastrophe.
Je m’isole et je ne suis donc pas du tout en mesure de lier une relation affective.
Est-ce la part du deuil ou de la déprime, sans doute les deux…
Oui elle l’avait demandé et je ne rentrerais pas dans le détail de ce que j’ai consenti,
Mais l’acteur d’une partie du drame final c’est moi, et je me rends compte après coup que je n’avais sans doute pas les épaules pour l’assumer.
Heureusement, nous avons tous un instinct de survie, mais ça n’empêche pas certain(e)s de passer à l’acte.
Quand je dis que je suis en conflit avec mon instinct de survie, c’est que la solution de passer à l’acte me semble très raisonnable…
Las Social- Sorti de l'oeuf
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Humeur : ?
Date d'inscription : 21/09/2013
Re: Deuil ?
Tu as raison, il ya, comme dans toutes les professions, des bons et des mauvais. Si tu en connais au moins deux bons, n'hésite pas à prendre rdv, explique que tu as des idées sombres en ce moment et qu'il serait bien que tu obtiennes cette entrevue assez rapidement. Une secrétaire ou un psy compétant, te casera ce rdv peut-être plus rapidement.Las Social a écrit:Merci pour vos réactions.
Pour répondre à la louche et sans re-citer :
Bien sûr que je suis dépressif et que je devrais faire un travail thérapeutique, d’ailleurs j’ai essayé.
Le problème c’est que sur 10 psys, vous avez grosso-modo 7 à 8 brèles disponibles, pour deux bons psys avec un quota de rendez-vous saturé.
Ors, je suis peut-être orgueilleux, mais je ne peux pas faire un travail authentique avec un prescripteur de pilules avec qui je n’accroche pas.
Tu n'es pas obligé de prendre des "pilules", bien qu'elles aident souvent à sortir d'un état où la cohérence fait défaut, elles maintiennent la tête hors de l'eau.
Le vrai travail c'est toi qui le feras, personne ne peut le faire à ta place, le thérapeute te servira de guide simplement, il te montrera tes erreurs de raisonnement, ton illogisme et te recadrera sur le chemin que tu devras parcourir toi (j'insiste)
Oui, sans doute les deux et à part une aide extérieure, compter sur soi-même n'est pas aisé, voire risqué.Concernant mon avenir relationnel, c’est la catastrophe.
Je m’isole et je ne suis donc pas du tout en mesure de lier une relation affective.
Est-ce la part du deuil ou de la déprime, sans doute les deux…
Je comprends très bien que tu n'as pas envie de lier une relation affective en ce moment, c'est surement trop tôt, ce serait encore quelque part des pensées offensantes envers ta compagne. S'il doit y avoir relation affective un jour, cela viendra tout seul au moment où tu seras prêt même si tu n'en auras pas conscience.
C'est fait, tu ne peux pas revenir en arrière, maintenant c'est devant que ça se passe, droit devant!Oui elle l’avait demandé et je ne rentrerais pas dans le détail de ce que j’ai consenti,
Mais l’acteur d’une partie du drame final c’est moi, et je me rends compte après coup que je n’avais sans doute pas les épaules pour l’assumer.
C'est une décision que toi seul peux prendre, une décision délicate qui entraine des dommages collatéraux très souvent. Penses-tu être dans les meilleures conditions psychologiques pour prendre une telle décision ? Est-ce que ta logique aujourd'hui est tout à fait lucide, dépourvue de tout ce qui peut la fausser, par exemple, ce qui semble le cas, un état dépressif ?Heureusement, nous avons tous un instinct de survie, mais ça n’empêche pas certain(e)s de passer à l’acte.
Quand je dis que je suis en conflit avec mon instinct de survie, c’est que la solution de passer à l’acte me semble très raisonnable…
Perso, je pense que prendre une décision aussi lourde sans être dans un état de parfaite logique, c'est à dire de ne même plus douter une seconde de l'impératif de ce geste, ne peut pas être une bonne décision, ce ne serait qu'une fuite sans en avoir régler le commencement du problème.
Peut-être devrais-tu commencer par le commencement, d’abord reprendre de la force de vie avec une vision plus claire, après il sera toujours temps d'aviser, non ?
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Cervantes
Re: Deuil ?
Si ça peut t'aider à reconnaître où tu en es L'as, j'ai trouvé ceci au sujet des étapes psychologiques du deuil:
Source: http://www.canalvie.com/sante-beaute/bien-etre/articles-bien-etre/comment-vivre-les-etapes-du-deuil-1.959991Canalvie.com a écrit:
Les étapes du deuil
Les spécialistes affirment qu'il faut en moyenne deux ans pour vivre un deuil. L'intensité de la douleur dépend grandement de la relation qu'on entretenait avec la personne décédée et les circonstances de la mort. Tous s'entendent pour dire que la mort d'un enfant est une des pires souffrances psychologiques qui soient.
Malgré ces variables, tous les endeuillés passent plus ou moins par les mêmes étapes. C'est Elizabeth Kübler-Ross, une psychiatre suisse, qui a été la première à les identifier. Depuis, différentes écoles ont modifié quelque peu le nombre et l'appellation de ces étapes, mais on ne s'éloigne jamais beaucoup de la proposition initiale de Kübler-Ross.
1. Le choc / le déni
À l'annonce de la mort, on entre dans une sorte de bulle. On se sent anesthésié et détaché. On se sent exclu de la vie normale et du monde des vivants. Certains refusent de croire ce qui arrive et vont continuer à planifier des activités avec le disparu.
2. La colère
On en veut à l'être aimé d'être « parti », on en veut à la vie, aux circonstances, au personnel médical, bref on ressent une vive colère. La culpabilité est souvent très présente dans cette étape.
3. Le marchandage
On veut retrouver notre vie normale, notre vie « d'avant » et on est prêt à changer pour que cela arrive. Il s'agit d'une autre forme de déni de la réalité. Bien qu'on ne croie pas réellement au retour du défunt, on imagine que si on avait agi autrement lors de tel ou tel événement, le décès ne serait pas arrivé. La culpabilité nourrit aussi cette étape.
4. La dépression/la tristesse
La réalité nous rattrape. On comprend qu'on ne reverra plus jamais la personne décédée. On réalise que des rêves et des projets communs ne se réaliseront jamais. La tristesse nous submerge et fait parfois place à la dépression.
5. L'acceptation
On a fait le deuil de notre vie avec le défunt, de notre vie d'avant. On s'habitue graduellement à notre nouvelle réalité. On a de nouveaux projets, de nouveaux rêves. On pense toujours à la personne décédée, mais de façon de moins constante, avec une douleur moins vive.
Il est important de comprendre que chaque deuil est unique. Certaines de ces étapes peuvent être vécues avec plus d'intensité ou plus longuement que d'autres. Et surtout, il ne s'agit pas ici d'étapes qui suivent un ordre précis. On peut éprouver de la colère un jour, une grande tristesse le jour suivant, puis de la colère à nouveau ou de la culpabilité le lendemain.
Des conseils pour vivre son deuil
Soyez indulgent avec vous-même
Le processus de guérison prend du temps et, comme on vient de le voir, il n'est pas linéaire. Il faut accepter que certains jours seront plus difficiles que d'autres. Quand on se retrouve dans un creux de vague, on prend soin de soi, on se ménage. Inutile de tenter de prouver à soi et aux autres qu'on est fort. Oui, on allait bien la semaine passée, mais cette semaine, c'est plus difficile.
Exprimez ce que vous ressentez
Si vous êtes incapable de verbaliser vos émotions, écrivez, dessinez. Il est important d'extérioriser votre peine.
Demandez de l'aide à vos proches
Ne soyez pas surpris si, après quelques mois, le téléphone cesse de sonner. La mort est un sujet qui rend beaucoup de gens très mal à l'aise. Vos amis pensent encore à vous, mais ne savent sans doute pas quoi faire ou quoi dire. N'hésitez pas à leur dire que tout ce dont vous avez besoin, c'est de leur écoute et de leur présence.
Consultez
Allez consulter un professionnel de la santé mentale ou joignez-vous à un groupe de soutien aux endeuillés, si nécessaire. Il est important de briser l'isolement.
M'enfin- Le Repteux
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Date d'inscription : 24/02/2013
Re: Deuil ?
C'est curieux, mais c'est toujours de la faute des psys quand un "travail thérapeutique" n'est pas fait ...Las Social a écrit:Bien sûr que je suis dépressif et que je devrais faire un travail thérapeutique, d’ailleurs j’ai essayé.
Le problème c’est que sur 10 psys, vous avez grosso-modo 7 à 8 brèles disponibles, pour deux bons psys avec un quota de rendez-vous saturé.
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Re: Deuil ?
Le relationnel est bilatéral . Ce qu'il faut trouver , c'est une empathie plus qu'un professionnel . Ceux qui te semblent insuffisants le sont, pour toi et tu as raison d'en changer . Mais plutôt que de chercher à retrouver une vie affective - tu n'es pas encore disponible- mieux vaut dériver ta disponibilité vers une occupation absorbante . Le bénévolat apprend à tourner vers les autres l'attention à sa peine dévorante que le deuil sollicite . Ce fut ma planche de salut . C'est ce qui soutient nombre d'endeuillés : partage solidaire d'une difficulté commune .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Deuil ?
Pourquoi, les professionnels de la santé ne sont pas habilités à être empathique ? Un psychologue est à l'écoute, ne juge pas et fait son possible pour guider sur une voie qui permettra à son patient de sortir de son malêtre. S'il n'est pas comme cela, c'est qu'il n'est pas à sa place, il faut en changer!JO a écrit:Le relationnel est bilatéral . Ce qu'il faut trouver , c'est une empathie plus qu'un professionnel .
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- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
Re: Deuil ?
JO, tu donnes un excellent conseil. J'en connais qui l'ont fait et cette démarche les a beaucoup aidés.JO a écrit:Le relationnel est bilatéral . Ce qu'il faut trouver , c'est une empathie plus qu'un professionnel . Ceux qui te semblent insuffisants le sont, pour toi et tu as raison d'en changer . Mais plutôt que de chercher à retrouver une vie affective - tu n'es pas encore disponible- mieux vaut dériver ta disponibilité vers une occupation absorbante . Le bénévolat apprend à tourner vers les autres l'attention à sa peine dévorante que le deuil sollicite . Ce fut ma planche de salut . C'est ce qui soutient nombre d'endeuillés : partage solidaire d'une difficulté commune .
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Deuil ?
J’ai le sentiment un peu honteux de pleurer sur mon sort, mais bon, pourquoi pas ?
En tout cas merci à vous tous.
Le travail thérapeutique est multiple Bulle, et mon propos n'est pas de remettre en question l'utilité de cette démarche, même si elle ne se confine pas uniquement dans les cabinets de mauvais psys qui ne se sentent pas réellement impliqués.
Tu n’es pas sans savoir que pour faire ce travail intime, un transfert préalable est indispensable.
J’affirme, et tu ne peux pas me contredire sans savoir, que j’ai eu affaire à plusieurs prestataires indignes de cette profession à mes yeux.
La seule psychologue avec qui j’ai accroché, était une militante de la ligue contre le cancer qui s’était occupé de ma femme.
Malheureusement, depuis que je ne suis plus en activité, mes revenus m’ont contraint à me tourner plutôt vers des psychiatres analystes remboursés, avec le résultat que je décris.
Mais, m’exprimer sur ce forum en répondant de manière exutoire à une très pertinente femme comme toi, me semble thérapeutique ???
Militer dans des associations comme le suggère Jo et Gaston, me semble thérapeutique.
Bouquiner des livres sur le deuil comme le suggère M’enfin est thérapeutique. (Actuellement je lis : vivre le deuil au jour le jour, de C. Fauré) …
Prier de manière laïque (si l’on peut dire), est thérapeutique.
Je fais déjà tout cela sans motivation réelle, je m’oblige donc sans énergie vitale.
Résultat, je le fais à minima et je n’en retire pas de réelles satisfactions personnelles
En tout cas merci à vous tous.
Le travail thérapeutique est multiple Bulle, et mon propos n'est pas de remettre en question l'utilité de cette démarche, même si elle ne se confine pas uniquement dans les cabinets de mauvais psys qui ne se sentent pas réellement impliqués.
Tu n’es pas sans savoir que pour faire ce travail intime, un transfert préalable est indispensable.
J’affirme, et tu ne peux pas me contredire sans savoir, que j’ai eu affaire à plusieurs prestataires indignes de cette profession à mes yeux.
La seule psychologue avec qui j’ai accroché, était une militante de la ligue contre le cancer qui s’était occupé de ma femme.
Malheureusement, depuis que je ne suis plus en activité, mes revenus m’ont contraint à me tourner plutôt vers des psychiatres analystes remboursés, avec le résultat que je décris.
Mais, m’exprimer sur ce forum en répondant de manière exutoire à une très pertinente femme comme toi, me semble thérapeutique ???
Militer dans des associations comme le suggère Jo et Gaston, me semble thérapeutique.
Bouquiner des livres sur le deuil comme le suggère M’enfin est thérapeutique. (Actuellement je lis : vivre le deuil au jour le jour, de C. Fauré) …
Prier de manière laïque (si l’on peut dire), est thérapeutique.
Je fais déjà tout cela sans motivation réelle, je m’oblige donc sans énergie vitale.
Résultat, je le fais à minima et je n’en retire pas de réelles satisfactions personnelles
Las Social- Sorti de l'oeuf
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Re: Deuil ?
Je suppose que mes réponses ne te conviennent pas....Ce n'est peut-être pas ce que tu souhaitais lire, je peux comprendre.
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Cervantes
Re: Deuil ?
Il faut y passer : accorde-toi ce passage à vde, fais les choses sans entrain mais fais-les . Longtemps, on doit chasser des images trop douloureuses, et puis, petit à petit, le souvenir amer s'adoucit, on sourit maintenant avec douceur au portrait qu'on a sous les yeux . Le meilleur remonte et demeure, apaisé . Un jour, on croise un regard, on se prend à constater que l'autre n'est plus la première et la derière image de la journée . La vie repart et c'est normal . Vivant, on se doit aux vivants . Les morts ne réclament pas de sacrifice humain : on n'oublie pas, jamais, ne crains pas ça . On vit avec le souvenir mais on vit .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Deuil ?
Il faut croire que tu as de l'énergie vitale puisque tu t'obliges !Las Social a écrit:Je fais déjà tout cela sans motivation réelle, je m’oblige donc sans énergie vitale.
Résultat, je le fais à minima et je n’en retire pas de réelles satisfactions personnelles
Quant au "travail thérapeutique" ce que je voulais juste rappeler c'est que ce n'est pas le psy qui le fait mais celui qui fait la démarche analytique, si toutefois il le souhaite. Un analyste n'est ni là pour consoler, ni là pour trouver des solutions à ta place : il est juste une aide (neutre) à t'exprimer et une écoute (neutre) des mots qui te permettrons à TOI de te comprendre (dans le sens éthymologique du terme comprehendere). Je ne parle pas, bien entendu, de soutien psychologique au deuil.
Après, il y a aussi des bénéfices secondaires à rester "pas bien", non pas après un deuil mais après cette implication particulière que tu as eu dans la mort de ta femme... Le bénéfice secondaire peut aller de l'autopunition au besoin de compassion...
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Re: Deuil ?
Pour répondre à ta question je ne connais pas ta situation ne l'ai jamais vécu, et je n'arrive pas à me la représenter.
Mais la seule chose qui me vient à l'esprit c'est "Responsable mais pas coupable.". cela peut te permettre d'assumer sans culpabiliser. Et suivant la description que tu fais effectivement tu ne peux être considéré comme coupable.
soi responsable, assume, mais ne culpabilise pas.
Mais la seule chose qui me vient à l'esprit c'est "Responsable mais pas coupable.". cela peut te permettre d'assumer sans culpabiliser. Et suivant la description que tu fais effectivement tu ne peux être considéré comme coupable.
soi responsable, assume, mais ne culpabilise pas.
troubaadour- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Deuil ?
Il y a, aussi, dans les associations pour le développement des soins palliatifs, une structure d'accompagnement des endeuillés où on peut trouver une aide psychologique . J'avais trouvé dans celle de Toulouse, une formation qui avait permis le démarrage des soins palliatifs à Perpignan : belle aventure, en compagnie de médecins, infirmiers et bénévoles lambdas .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Deuil ?
Même pour se supprimer il faut un minimum d'énergie vitale Bulle, par contre il m'en manque encore beaucoup pour chercher à te plaire tellement je me sens moche...
Je ne sais pas s'il y a vraiment des bénéfices secondaires (inconscients j'imagine) à rester "pas bien", si ce n'est l'autopunition comme tu dis, qui est la résultante de la culpabilité ?
Responsable mais pas coupable me dit-on ?
Cette maxime issue d'une récupération de communicants politiques, n'est pas ma vision de la vie ou chacun doit assumer le choix de ses actes.
On peut s'octroire le droit de se planter ou de tricher, mais il faut assumer !
Certains diront que cette vision n'est qu'un résidu de la morale Judéo-Chrétienne (ou d'une autre civilisation), moi je pense juste que l'on doit être fidèle dans ses engagements avec l'objectivité restreinte qu'engage ses choix et les faiblesses qui les accompagnent.
Jo, les soins palliatifs, je connais bien puisque ma femme y a terminé sa vie.
Par contre l'ASP n'a apporté aucune réponse concrète à ma demande, qui était des réunions de personnes dans mon cas pour échanger nos expériences et leurs ressentis, style thérapie de groupe.
Merci à tous pour vos messages et excusez-moi pour ceux que je n'ai pas cités
Je ne sais pas s'il y a vraiment des bénéfices secondaires (inconscients j'imagine) à rester "pas bien", si ce n'est l'autopunition comme tu dis, qui est la résultante de la culpabilité ?
Responsable mais pas coupable me dit-on ?
Cette maxime issue d'une récupération de communicants politiques, n'est pas ma vision de la vie ou chacun doit assumer le choix de ses actes.
On peut s'octroire le droit de se planter ou de tricher, mais il faut assumer !
Certains diront que cette vision n'est qu'un résidu de la morale Judéo-Chrétienne (ou d'une autre civilisation), moi je pense juste que l'on doit être fidèle dans ses engagements avec l'objectivité restreinte qu'engage ses choix et les faiblesses qui les accompagnent.
Jo, les soins palliatifs, je connais bien puisque ma femme y a terminé sa vie.
Par contre l'ASP n'a apporté aucune réponse concrète à ma demande, qui était des réunions de personnes dans mon cas pour échanger nos expériences et leurs ressentis, style thérapie de groupe.
Merci à tous pour vos messages et excusez-moi pour ceux que je n'ai pas cités
Las Social- Sorti de l'oeuf
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Identité métaphysique : Athée
Humeur : ?
Date d'inscription : 21/09/2013
Re: Deuil ?
A te lire et par tes formulations, je me demande ce que tu souhaites exactement ? Le sais-tu toi-même ?
Il y a en principe deux attitudes, celle qui demande qu'on aille dans le sens que tu souhaites afin de légitimer ton raisonnement, soit au contraire, celle qui te donnerait de bonnes raisons pour changer d'avis, des arguments que tu attends consciemment ou pas.
Il me semble que toi tu n'as pas eu le choix, ta compagne à décidé et, pour des raisons qui t'appartiennent, tu as accédé à sa demande. Maintenant c'est toi qui dois choisir pour toi, nos avis finalement ne sont pas très importants, tu savais ce qu'on allait te dire, tout comme on sait ce que les assos disent, les médecins disent, etc...
Les vraies décisions importantes, on les prend seul en son "âme et conscience" et on les assume jusqu'au bout...
Il y a en principe deux attitudes, celle qui demande qu'on aille dans le sens que tu souhaites afin de légitimer ton raisonnement, soit au contraire, celle qui te donnerait de bonnes raisons pour changer d'avis, des arguments que tu attends consciemment ou pas.
Il me semble que toi tu n'as pas eu le choix, ta compagne à décidé et, pour des raisons qui t'appartiennent, tu as accédé à sa demande. Maintenant c'est toi qui dois choisir pour toi, nos avis finalement ne sont pas très importants, tu savais ce qu'on allait te dire, tout comme on sait ce que les assos disent, les médecins disent, etc...
Les vraies décisions importantes, on les prend seul en son "âme et conscience" et on les assume jusqu'au bout...
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- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
Re: Deuil ?
"Responsable mais pas coupable" justement c'est ne pas tricher. C'est à la fois ni se défausser de ses responsabilités ni se condamner pour ses actes.
C'est assumer ses actes, c'est être responsable de ses actes mais pas des causes où les actes ne sont que les conséquences d'un état de fait.
si vous culpabilisez c'est parce que vous vous sentez responsable de sa mort. Mais d'après vos écrits, vous ne l'êtes pas C'est une décision commune, et la conséquence de la maladie où il n'y avait plus que cela comme choix. Donc il n'y a pas de culpabilité à avoir.
De la responsabilité oui de l'avoir aidé.
Mais de la culpabilité non.
C'est assumer ses actes, c'est être responsable de ses actes mais pas des causes où les actes ne sont que les conséquences d'un état de fait.
si vous culpabilisez c'est parce que vous vous sentez responsable de sa mort. Mais d'après vos écrits, vous ne l'êtes pas C'est une décision commune, et la conséquence de la maladie où il n'y avait plus que cela comme choix. Donc il n'y a pas de culpabilité à avoir.
De la responsabilité oui de l'avoir aidé.
Mais de la culpabilité non.
troubaadour- Seigneur de la Métaphysique
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Humeur : contrariant
Date d'inscription : 24/06/2008
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