Sur les grèves de novembre
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Sur les grèves de novembre
J’écris les mois de cendre et l’émoi de la nuit
La blessure à mon flanc se couvre de poussière
Au reflet de tes yeux dormant sous la bruyère
Mémoire amoureuse étendue là sans un bruit
Les fleurs se sont fanées sur le papier des livres
Au rythme désuet de la chanson savante
Mais cachée dans mon cœur la douleur est vivante
Violon répondant aux gémissements des cuivres
Toujours la mélodie des sentiments prononce
En marge des fureurs cadencées du désir
La voie la plus ardue qu’il faut pourtant choisir
Car la voie qui descend c’est la voie qui renonce
J’écris les feux du jour les lignes sans appel
De ce que les Anciens nommaient la destinée
Sans toi tout est vain dans cette quête obstinée
Jamais cette île ne rencontre un archipel
Sur les flots du silence ô la muse d’écume
Brisant à fleur de lèvre et l’effort et la peine
Je vois la nuit penchée sur la houle sereine
Les mouvements du corps enveloppés de brume
Mystérieuse oraison de l’océane ampleur
Clapotis du désir aux chevilles graciles
Est-ce dans mes pensées que sans fin tu t’exiles
Romance énamourée par le chant du souffleur
Les vallons du passés courbés vers la suivante
Ne te retourne pas toi la sœur d’Eurydice
Et qu’importe qu’Orphée supporte le supplice
Devant toi s’étend l’or de la ville enivrante
Nous traversons les rues les marchés les jardins
Nomades grandissant dans le peu qui subsiste
Amulette d’argent talisman d’améthyste
Le rêve est ce joyau guidant les baladins
J’écris l’émoi de pierre et les mots de satin
Usés par la discorde et scandés sous la lune
Je perds mon amertume aux cheveux d’une brune
Violence du plaisir et j’en perds mon latin
Qui dira les couplets éreintants de l’errance
Qui saurait mieux que moi vous parler du désert
Dans cette immensité le vent seul est disert
Et le ciel infini nous tient lieu d’espérance
Peu importe l’époque et le sang du Nihil
Sang noir dégoulinant du chaos dans les songes
Puisque l’harmonie est la cascade où tu plonges
Le néant n’est jamais qu’un ersatz au nombril
Je marche vers le fleuve aux psaumes de l’oubli
Portant depuis l’aube la rançon de l’absence
Le souvenir de toi demeure ô quintessence
Ambroisie de l’esprit vin que l’âge anobli
La blessure à mon flanc se couvre de poussière
Au reflet de tes yeux dormant sous la bruyère
Mémoire amoureuse étendue là sans un bruit
Les fleurs se sont fanées sur le papier des livres
Au rythme désuet de la chanson savante
Mais cachée dans mon cœur la douleur est vivante
Violon répondant aux gémissements des cuivres
Toujours la mélodie des sentiments prononce
En marge des fureurs cadencées du désir
La voie la plus ardue qu’il faut pourtant choisir
Car la voie qui descend c’est la voie qui renonce
J’écris les feux du jour les lignes sans appel
De ce que les Anciens nommaient la destinée
Sans toi tout est vain dans cette quête obstinée
Jamais cette île ne rencontre un archipel
Sur les flots du silence ô la muse d’écume
Brisant à fleur de lèvre et l’effort et la peine
Je vois la nuit penchée sur la houle sereine
Les mouvements du corps enveloppés de brume
Mystérieuse oraison de l’océane ampleur
Clapotis du désir aux chevilles graciles
Est-ce dans mes pensées que sans fin tu t’exiles
Romance énamourée par le chant du souffleur
Les vallons du passés courbés vers la suivante
Ne te retourne pas toi la sœur d’Eurydice
Et qu’importe qu’Orphée supporte le supplice
Devant toi s’étend l’or de la ville enivrante
Nous traversons les rues les marchés les jardins
Nomades grandissant dans le peu qui subsiste
Amulette d’argent talisman d’améthyste
Le rêve est ce joyau guidant les baladins
J’écris l’émoi de pierre et les mots de satin
Usés par la discorde et scandés sous la lune
Je perds mon amertume aux cheveux d’une brune
Violence du plaisir et j’en perds mon latin
Qui dira les couplets éreintants de l’errance
Qui saurait mieux que moi vous parler du désert
Dans cette immensité le vent seul est disert
Et le ciel infini nous tient lieu d’espérance
Peu importe l’époque et le sang du Nihil
Sang noir dégoulinant du chaos dans les songes
Puisque l’harmonie est la cascade où tu plonges
Le néant n’est jamais qu’un ersatz au nombril
Je marche vers le fleuve aux psaumes de l’oubli
Portant depuis l’aube la rançon de l’absence
Le souvenir de toi demeure ô quintessence
Ambroisie de l’esprit vin que l’âge anobli
Dari- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 357
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Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
Re: Sur les grèves de novembre
Et merci pour la fidélité de tes commentaires ! La plupart du temps je viens sur le forum en simple lecteur, me nourrissant des lumières d'autrui, et je dois dire au passage que je suis admiratif autant de la qualité de ta versification que de l'ampleur de ton inspiration (combien de centaines de poèmes au total!).
Ceci dit, si je continue à poster des textes ici, c'est aussi que je mesure la chance d'avoir pour lecteurs de vrais passionnés de littérature. Donc, remerciements.
Ceci dit, si je continue à poster des textes ici, c'est aussi que je mesure la chance d'avoir pour lecteurs de vrais passionnés de littérature. Donc, remerciements.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
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