cauchemard de pensées
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cauchemard de pensées
Bonjour,
J'ai fait un rêve peut ordinaire, en voici mon témoignage :
Je dormais dans la chambre d'un copain, celui-ci dormait et après coup je compris qu'il y avait un déclencheur.
J'ai pensé que ce pouvait être cette personne.
Je me suis retrouvé plongé dans ce que j'ai ressenti comme l'enfer. Au début je ne pouvais absolument pas parler mais je me disait quand même "c'est l'entropie, c'est l'entropie".
J'eus l'impression que c'était dense, au début il n'y avait rien d'autre que cette densité sauf moi.
Puis une femme apparut, après coup, j'ai pensé qu'elle c'était déplacé à plusieurs reprises comme si je l'avait trouvé à plusieurs endroits.
Ma langue se délia un peu et j'ai pu m'exprimer avec une grande peine. Je me voyait en pleure.
J'ai dit 2 ou 3 phrases sous forme de conditions, fruit d'une réflexion subjective de moi.
Puis la femme se déplaça en un lieu étrange.
Chose que j'appel l'endroit où se trouve le focalisateur d'essence. Peut-être je me trompe. Je vis quelle regarda dedans.
Puis je dis "ha! mais vous êtes la juge, ça change complètement ma vision des choses".
A ce moment je peu presque dire que mon moi qui dormait avait prit la parole de mon moi qui était dans cet enfer.
Mais j'ai des doutes au sujet de cette interprétation.
Quoi qu'il en soit, cette femme me répondit : "...jugeotte"
Le mot savoir, et le mot baiser, je ne sais plus exactement comment cette réponse a été formulé.
Je revois ensuite "jugeotte" entrein de dissiper la densité et je me réveilla dans la chambre, j'ai pris des notes sur un carnet, j'y ai pensé le matin même. Comme d'habitude la réalité était étrange.
Je me suis mis a critiquer par moi même ce que je venais de vivre dans ce cauchemard de pensées comme si je ne pouvait pas faire autrement.
J'ai un passé assez lourd et je vis des phénomènes difficilement explicable depuis Mars-Avril 2011.
Merci.
J'ai fait un rêve peut ordinaire, en voici mon témoignage :
Je dormais dans la chambre d'un copain, celui-ci dormait et après coup je compris qu'il y avait un déclencheur.
J'ai pensé que ce pouvait être cette personne.
Je me suis retrouvé plongé dans ce que j'ai ressenti comme l'enfer. Au début je ne pouvais absolument pas parler mais je me disait quand même "c'est l'entropie, c'est l'entropie".
J'eus l'impression que c'était dense, au début il n'y avait rien d'autre que cette densité sauf moi.
Puis une femme apparut, après coup, j'ai pensé qu'elle c'était déplacé à plusieurs reprises comme si je l'avait trouvé à plusieurs endroits.
Ma langue se délia un peu et j'ai pu m'exprimer avec une grande peine. Je me voyait en pleure.
J'ai dit 2 ou 3 phrases sous forme de conditions, fruit d'une réflexion subjective de moi.
Puis la femme se déplaça en un lieu étrange.
Chose que j'appel l'endroit où se trouve le focalisateur d'essence. Peut-être je me trompe. Je vis quelle regarda dedans.
Puis je dis "ha! mais vous êtes la juge, ça change complètement ma vision des choses".
A ce moment je peu presque dire que mon moi qui dormait avait prit la parole de mon moi qui était dans cet enfer.
Mais j'ai des doutes au sujet de cette interprétation.
Quoi qu'il en soit, cette femme me répondit : "...jugeotte"
Le mot savoir, et le mot baiser, je ne sais plus exactement comment cette réponse a été formulé.
Je revois ensuite "jugeotte" entrein de dissiper la densité et je me réveilla dans la chambre, j'ai pris des notes sur un carnet, j'y ai pensé le matin même. Comme d'habitude la réalité était étrange.
Je me suis mis a critiquer par moi même ce que je venais de vivre dans ce cauchemard de pensées comme si je ne pouvait pas faire autrement.
J'ai un passé assez lourd et je vis des phénomènes difficilement explicable depuis Mars-Avril 2011.
Merci.
visiteur2705- Sorti de l'oeuf
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Re: cauchemard de pensées
Bonjour Visiteur,
Il n'y a vraiment que toi qui pourrait être en mesure de "décoder" ton rêve.
Tu dis que :
Il n'y a vraiment que toi qui pourrait être en mesure de "décoder" ton rêve.
Tu dis que :
On dirait presque un rêve semi-conscient. Mais ce n'est que mon opinion hein ?A ce moment je peux presque dire que mon moi qui dormait avait prit la parole de mon moi qui était dans cet enfer. Mais j'ai des doutes au sujet de cette interprétation.
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: cauchemard de pensées
Effectivement.
Voilà ce que mon décryptage donne :
-rêve inconscient : les rêves les plus fréquents. Le corps et l'âme "dorment". Souvenirs au réveil pas toujours aisé.
Le rêve de l'ignorant, mais que ça fait du bien.
-rêve conscient : Le rêve le plus recherché ? Peut-être le plus fréquent à une autre échelle. Le corps utilise à bon escient son système de pensées. Peut-être un écueil à éviter si le contraire veux se produire. Souvenir du rêve généralement.
Le rêve bienfaiteur.
-Le rêve semi-conscient : Le rêve le plus interrogateur. Peut-être que l'on rêve en permanence d'un coté comme de l'autre, de jour comme de nuit d'ailleurs.
Le rêve de la tentation.
Merci de ton opinion.
A la fois ici et au-delà ?
Voilà ce que mon décryptage donne :
-rêve inconscient : les rêves les plus fréquents. Le corps et l'âme "dorment". Souvenirs au réveil pas toujours aisé.
Le rêve de l'ignorant, mais que ça fait du bien.
-rêve conscient : Le rêve le plus recherché ? Peut-être le plus fréquent à une autre échelle. Le corps utilise à bon escient son système de pensées. Peut-être un écueil à éviter si le contraire veux se produire. Souvenir du rêve généralement.
Le rêve bienfaiteur.
-Le rêve semi-conscient : Le rêve le plus interrogateur. Peut-être que l'on rêve en permanence d'un coté comme de l'autre, de jour comme de nuit d'ailleurs.
Le rêve de la tentation.
Merci de ton opinion.
A la fois ici et au-delà ?
visiteur2705- Sorti de l'oeuf
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Re: cauchemard de pensées
vous construisez des décodeurs drôlement vite
mirage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: cauchemard de pensées
Conscience individuelle, conscience collective, inconscient individuelle et inconscient collectif sont encore de grandes énigmes pour moi.
Vous avez raison ce n'est qu'une interprétation.
Ladysan ayant écrit semi-conscient, cela m'a conduit à vouloir classer les rêves/cauchemards.
Cordialement.
Vous avez raison ce n'est qu'une interprétation.
Ladysan ayant écrit semi-conscient, cela m'a conduit à vouloir classer les rêves/cauchemards.
Cordialement.
visiteur2705- Sorti de l'oeuf
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Re: cauchemard de pensées
J'avoue ladysan en a parlé la première
mirage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: cauchemard de pensées
Visiteur, je te réponds demain car il se fait tard. Bonne nuit, et fais de beaux rêves
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: cauchemard de pensées
Voici un lien qui explique très bien ce qu'est un rêve éveillé et un rêve "dirigé"
Quand je parle de semi-conscience, c'est parce que, quand je fais personnellement ce genre de rêve, il m'arrive de "savoir" vaguement que je et que "je sais" que je peux "diriger" et transformer mon rêve ou mon cauchemar en "imaginant" une autre issue...
Voici un petit extrait d'un article qui explique comment ça fonctionne.
(J'éprouve des difficultés à résumer l'ensemble du texte car le sujet est trop vaste et j'ai tendance à me disperser )
Quand je parle de semi-conscience, c'est parce que, quand je fais personnellement ce genre de rêve, il m'arrive de "savoir" vaguement que je et que "je sais" que je peux "diriger" et transformer mon rêve ou mon cauchemar en "imaginant" une autre issue...
Voici un petit extrait d'un article qui explique comment ça fonctionne.
(J'éprouve des difficultés à résumer l'ensemble du texte car le sujet est trop vaste et j'ai tendance à me disperser )
La suite ICIVisualisation et rêve éveillé sont deux techniques proches basées sur l'exploration de l'imaginaire, avec une finalité de prise de conscience et d'auto guérison. L'imaginaire est une force agissante puissante. L'exploration de notre univers intérieur permet à la fois de révéler nos mécanismes émotionnels et mentaux et de les transformer. L'imaginaire, loin d'être une "illusion", nous montre d'autres niveaux de réalité, d'autres dimensions de l'être humain.
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: cauchemard de pensées
i-Monde.
C'est trop, trop !
Merci de votre message, en ce moment mon imagination me fatigue.
Je travail trop.
Vos propos sont éclairants.
L'imagerie me détend parfois.
J'ai presque pu parfaire toute mon "imagination" avec le gnoticisme que j'ai lu hier.
C'est fantasmagorique et franchement, mais quelle vaste fumisterie !
Un jour, je pense, que tout, peut être, dit.
Je garde aussi un relatif doute sur ce que j'imagine car c'est mégalomaniaque.
Un jour un collègue me dit : "essai de te concentrer sur quelque chose de petit".
Alors voyez vous après je me demande s'il faille que je mange un de mes pieds en enfer ?
En plus j'ai grave la dalle !
Vade retro satanas !
(ne faite pas attention c'est un délire de paraphrénique)
Mais y'a mieux encore !
Alors voici ma dernière question qu'est ce que quelque chose de petit ?
C'est trop, trop !
Merci de votre message, en ce moment mon imagination me fatigue.
Je travail trop.
Vos propos sont éclairants.
L'imagerie me détend parfois.
J'ai presque pu parfaire toute mon "imagination" avec le gnoticisme que j'ai lu hier.
C'est fantasmagorique et franchement, mais quelle vaste fumisterie !
Un jour, je pense, que tout, peut être, dit.
Je garde aussi un relatif doute sur ce que j'imagine car c'est mégalomaniaque.
Un jour un collègue me dit : "essai de te concentrer sur quelque chose de petit".
Alors voyez vous après je me demande s'il faille que je mange un de mes pieds en enfer ?
En plus j'ai grave la dalle !
Vade retro satanas !
(ne faite pas attention c'est un délire de paraphrénique)
Mais y'a mieux encore !
Alors voici ma dernière question qu'est ce que quelque chose de petit ?
visiteur2705- Sorti de l'oeuf
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Date d'inscription : 16/05/2013
Re: cauchemard de pensées
Il est toujours intéressant de déchiffrer le sens des rêves, même si on peut à bon droit préférer une interprétation jungienne (plus mythologique et cosmologique) à une interprétation freudienne (plus terrestre et psychologique). Mais cela ne peut consister qu'en de vagues supputations, puisque la personnalité de celui qui rêve ne nous appartient pas, et que, dans ce sens, seul le rêveur peut donner sens à son imaginaire libéré des entraves conscientes. Mais si ce rêveur lui-même n'a pas les clefs du rébus onirique (à l'inverse de Champollion qui disposait lui de la pierre de Rosette, et de la langue copte pour décrypter le sens des hiéroglyphes), alors un spécialiste peut parler (encore faut-il un lien psychologique entre ce spécialiste et le rêveur, s'il est d'ailleurs démontré que la psychanalyse ait une quelconque légitimité à se prononcer sûrement sur le sens ; car le problème du sens c'est qu'il est ouvert et infini).
N'ayant nullement la qualité d'un spécialiste, et en m'amusant à titre personnel (comme si j'avais fait moi-même un pareil rêve), je m'aventure un peu dans un décodage, sans être néanmoins assuré de rien.
Il est vraiment fascinant de voir le non-dit de l'élaboration secondaire (puisqu'il s'agit d'un rêve réaménagé par les efforts de l'éveil -car il s'agit d'un rêve de veille, et non d'un rêve ; comme le sont d'ailleurs tous les rêves remémorés-), mais cette élaboration secondaire en dit long, tout aussi long que le rêve lui-même (s'il s'est déroulé exactement de cette façon, ce qui est improbable) avec les mots de "jugeotte", de "baiser", de "savoir".
Déjà, marquer le point qu'il puisse y avoir une possible incidence du réel sur l'intrigue du rêve lui-même est pénétrant de l'interprétation qui est déjà faite par le rêveur lui-même :
À vrai dire, c'est un rêve qui consciemment (rétrospectivement donc) implique l'autre indirectement ou non. Ce copain a une part prépondérante dans la trame.
Ensuite, le fait de parler d'entropie révèle un lieu où l'énergie se perd (ce n'est pas un lieu isolé, c'est un lieu ouvert ou fermé qui laisse passer l'énergie qui se dégrade, se propage lorsque l'univers est tendu vers l'infini) : il s'agit d'un espace de déperdition où l'être n'a plus l'équilibre des repères et où la vulnérabilité est vécue intimement, dans la nudité extrême ; comme un moment où le voile peut brutalement tomber, où le décor s'effrite, où les certitudes sont prises comme des supercheries de postures, etc.
Ensuite, le juge (c'est peut-être même trop limpide pour être interprété, m'est avis que le rêve est déjà construit pour être interprété d'une façon univoque) qui, doué d'omniprésence ou d'ubiquité (sa place est mouvante, non-localisée : un juge voit tout, il est la référence supérieure qui a accès à la vérité), est reconnu d'emblée comme sexualisé, c'est-à-dire femme (la femme ici étonnamment n'inquiète pas, ou plutôt il y avait inquiétude et "densité" avant que la femme fasse son entrée). Et cette femme parle de "baiser", de "savoir", de "jugeotte". Bon, il s'agit d'une exhortation à la connaissance de soi, sans fard, sans détours : "aie de la jugeotte, ne gamberge pas, ne joue plus, etc.". Reste à savoir pourquoi, cette juge parle de "baiser", car le propre du juge est l'appel à la responsabilité, et à la sanction juste si délit il y a eu ! Il faut donc poser que le rêveur a commis une faute, si ce n'est en acte, cela ne peut être qu'en pensée (si cela est en acte, alors le rêveur devra se mesurer à la justice de la victime dans le réel). Un juge, a priori, n'encourage pas à la sexualité, ou ne devrait pas inciter au devoir du "baiser". Car il me semble que les paroles de cette juge doivent d'emblée prendre une valeur d'ordonnance, d'impératif : "sais !", pense !", "baise !".
La chose à souligner, c'est que visiteur2705, tu tiens à montrer que cette "densité" (concept difficile ici à délimiter, car densité de quoi ? De la matière ? Un étouffement ? S'il y a matière ou énergie en puissance, et que l'on est dans un système entropique, cette densité ne peut de toute façon que se perdre progressivement dans le temps) se dissipe lorsque la juge prononce le mot "jugeotte". La clairvoyance sur soi comme remède à l'éparpillement de soi. Soit ! Mais, c'est d'une logique implacable que, pour se retrouver, il faille se réconcilier avec soi ! Et si cette juge incarne un quelconque sauf-conduit pour toi (puisque tu pleurais avant son apparition, et lorsqu'elle apparaît la touffeur ambiante semble s'évanouir progressivement), il est clair qu'elle n'est pas à craindre, mais à solliciter et à reconnaître comme l'agent providentiel. Chose que tu confies toi-même en disant :
N'ayant nullement la qualité d'un spécialiste, et en m'amusant à titre personnel (comme si j'avais fait moi-même un pareil rêve), je m'aventure un peu dans un décodage, sans être néanmoins assuré de rien.
Il est vraiment fascinant de voir le non-dit de l'élaboration secondaire (puisqu'il s'agit d'un rêve réaménagé par les efforts de l'éveil -car il s'agit d'un rêve de veille, et non d'un rêve ; comme le sont d'ailleurs tous les rêves remémorés-), mais cette élaboration secondaire en dit long, tout aussi long que le rêve lui-même (s'il s'est déroulé exactement de cette façon, ce qui est improbable) avec les mots de "jugeotte", de "baiser", de "savoir".
Déjà, marquer le point qu'il puisse y avoir une possible incidence du réel sur l'intrigue du rêve lui-même est pénétrant de l'interprétation qui est déjà faite par le rêveur lui-même :
visiteur2705 a écrit: Je dormais dans la chambre d'un copain, celui-ci dormait et après coup je compris qu'il y avait un déclencheur. J'ai pensé que ce pouvait être cette personne.
À vrai dire, c'est un rêve qui consciemment (rétrospectivement donc) implique l'autre indirectement ou non. Ce copain a une part prépondérante dans la trame.
Ensuite, le fait de parler d'entropie révèle un lieu où l'énergie se perd (ce n'est pas un lieu isolé, c'est un lieu ouvert ou fermé qui laisse passer l'énergie qui se dégrade, se propage lorsque l'univers est tendu vers l'infini) : il s'agit d'un espace de déperdition où l'être n'a plus l'équilibre des repères et où la vulnérabilité est vécue intimement, dans la nudité extrême ; comme un moment où le voile peut brutalement tomber, où le décor s'effrite, où les certitudes sont prises comme des supercheries de postures, etc.
Ensuite, le juge (c'est peut-être même trop limpide pour être interprété, m'est avis que le rêve est déjà construit pour être interprété d'une façon univoque) qui, doué d'omniprésence ou d'ubiquité (sa place est mouvante, non-localisée : un juge voit tout, il est la référence supérieure qui a accès à la vérité), est reconnu d'emblée comme sexualisé, c'est-à-dire femme (la femme ici étonnamment n'inquiète pas, ou plutôt il y avait inquiétude et "densité" avant que la femme fasse son entrée). Et cette femme parle de "baiser", de "savoir", de "jugeotte". Bon, il s'agit d'une exhortation à la connaissance de soi, sans fard, sans détours : "aie de la jugeotte, ne gamberge pas, ne joue plus, etc.". Reste à savoir pourquoi, cette juge parle de "baiser", car le propre du juge est l'appel à la responsabilité, et à la sanction juste si délit il y a eu ! Il faut donc poser que le rêveur a commis une faute, si ce n'est en acte, cela ne peut être qu'en pensée (si cela est en acte, alors le rêveur devra se mesurer à la justice de la victime dans le réel). Un juge, a priori, n'encourage pas à la sexualité, ou ne devrait pas inciter au devoir du "baiser". Car il me semble que les paroles de cette juge doivent d'emblée prendre une valeur d'ordonnance, d'impératif : "sais !", pense !", "baise !".
Pourquoi la femme n'inquiète pas ? Et pourquoi il est conçu comme une délivrance qu'elle parle de "bon sens", de "réflexion", de "responsabilité" ? S'il n'y a pas une certaine référence à une autorité "tendre" qui en appelle à la gouvernance de soi et à la maturité ; je ne m'y connais guère ! Par contre, qu'une "mère" ordonne le "baiser" vers le lieu-dit où se situe donc cet "ami", je me refuse à tout commentaire !visiteur2705 a écrit:Quoi qu'il en soit, cette femme me répondit : "...jugeotte"
Le mot savoir, et le mot baiser, je ne sais plus exactement comment cette réponse a été formulé.
La chose à souligner, c'est que visiteur2705, tu tiens à montrer que cette "densité" (concept difficile ici à délimiter, car densité de quoi ? De la matière ? Un étouffement ? S'il y a matière ou énergie en puissance, et que l'on est dans un système entropique, cette densité ne peut de toute façon que se perdre progressivement dans le temps) se dissipe lorsque la juge prononce le mot "jugeotte". La clairvoyance sur soi comme remède à l'éparpillement de soi. Soit ! Mais, c'est d'une logique implacable que, pour se retrouver, il faille se réconcilier avec soi ! Et si cette juge incarne un quelconque sauf-conduit pour toi (puisque tu pleurais avant son apparition, et lorsqu'elle apparaît la touffeur ambiante semble s'évanouir progressivement), il est clair qu'elle n'est pas à craindre, mais à solliciter et à reconnaître comme l'agent providentiel. Chose que tu confies toi-même en disant :
En définitive, tu devrais toi-même (et j'espère que tu me pardonneras d'avoir fait intrusion dans ton rêve) savoir ce qui te lie à "ce copain" (puisqu'il est "déclencheur de ce rêve", et que la juge se place là où ce copain "irradie", "focaliseur d'essence"), si tu as quelque chose à te reprocher vis-à-vis de lui, ou autre chose de plus secret. La figure de la juge laisse à penser qu'il y avait attente qu'elle survienne enfin, et qu'elle te "commande" de faire ce qu'il y a à faire pour échapper à "l'entropie". Pour le reste, mon propos n'est rien d'autre qu'une tentative d'interprétation qui ne prétend à rien d'autre que cela ! Et comme on ne divulgue pas ses rêves, ou ses reconstructions a posteriori de façon arbitraire, je me suis permis de t'apporter un petit commentaire (et je me dis que si j'avais fait un tel rêve, j'aurais fait cette interprétation, qui n'est peut être applicable ainsi qu'à moi seul du coup, avec toutes les bêtises qui vont avec).visiteur2705 a écrit:Puis je dis "ha! mais vous êtes la juge, ça change complètement ma vision des choses".
Alcibiade- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : Rationaliste pascalien
Humeur : Serein
Date d'inscription : 09/07/2012
Re: cauchemard de pensées
Alcibiade, bravo pour ton analyse, claire et surtout profondément humaine . Et, visiteur, pardonne-moi si j'ose aller trop loin; je suis parfois très maladroit !
Nous avons tous des tendances homosexuelles , et c'est très bien ! Et comme je l'ai déjà écrit, les homosexuels ont souvent des dons que les autres n'ont pas. Faites des pourcentages dans les domaines de l'art, de la musique, de la philosophie, et vous serez surpris. Sans compter que ce sont la plupart du temps des gens très pacifiques. Et sans compter sur le fait que jusqu'à présent, ils cachaient leur prétendue singularité.
Alors ce conflit latent qui se traduit peut-être par ce rêve n'est-il pas la source profonde de ton homosexualité refoulée, qui ne demande qu'à s'exprimer au grand jour ? Dans ce cas, jette aux orties ces fausses culpabilités et vis-la au grand jour, ou du moins en plein accord avec tes tendances profondes. Tu sais, en ce qui me concerne, je me suis toujours senti partagé ; mais quand j'étais jeune, les homos, pour un peu, on leur aurait enlevé le service trois pièces ! Alors, comme j'aime la vaisselle précieuse...
Nous avons tous des tendances homosexuelles , et c'est très bien ! Et comme je l'ai déjà écrit, les homosexuels ont souvent des dons que les autres n'ont pas. Faites des pourcentages dans les domaines de l'art, de la musique, de la philosophie, et vous serez surpris. Sans compter que ce sont la plupart du temps des gens très pacifiques. Et sans compter sur le fait que jusqu'à présent, ils cachaient leur prétendue singularité.
Alors ce conflit latent qui se traduit peut-être par ce rêve n'est-il pas la source profonde de ton homosexualité refoulée, qui ne demande qu'à s'exprimer au grand jour ? Dans ce cas, jette aux orties ces fausses culpabilités et vis-la au grand jour, ou du moins en plein accord avec tes tendances profondes. Tu sais, en ce qui me concerne, je me suis toujours senti partagé ; mais quand j'étais jeune, les homos, pour un peu, on leur aurait enlevé le service trois pièces ! Alors, comme j'aime la vaisselle précieuse...
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Identité métaphysique : agnostique
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Date d'inscription : 26/07/2011
Re: cauchemard de pensées
Alcibiade merci de ton analyse.
J'ai lu et je suis encore parti trop loin
Je ne peux pas reconstituer ce rêve à la manière d'un film authentique.
Ce n'est que partiel, mais j'ai les "secrets" qui me permettent de préciser certaines choses en rapport avec.
D'ailleurs je me demande si un jour il serait possible "d'enregistrer" ses rêves ? et de les réécouter, les diffuser, les commercialiser, les approfondir, en faire une architecture, bref, hein !
Alors me viens une idée bizarre, le rêve en lui même n'est pas le plus important. On pourrait imaginer qui si les gens en parle, bien que ce soit personnel, le rôle que ceux ci ont permettent de structurer cette expérience sensible, modulo la façon de se prononcer, d'aborder le rêve.
Vous le dites vous même : ..."alors un spécialiste peut parler (encore faut-il un lien psychologique entre ce spécialiste et le rêveur, s'il est d'ailleurs démontré que la psychanalyse ait une quelconque légitimité à se prononcer sûrement sur le sens ; car le problème du sens c'est qu'il est ouvert et infini"...
Quoi qu'il en soi, j'ai de grosses difficultés à me remémorer chacunes de mes cogitations, j'y tiens, c'est bizarre, c'est mal, bloquer dans sa bulle.
Je la crêve et c'est terminé ? Je tombe de très haut ? Je m'écrabouille tout en bas ? Peut-être que mes pieds sont bizarres, sinon je n'ai qu'à tout manger en cours de chute, je serais sur de ne pas m'écraser.
Où un petit courant d'air bien placé, ce n'est peut-être pas une bubule ordinaire.
Oui j'ai du commettre une grosse faute en pensée. J'aurais pas du y penser.
La femme était inquiétante. Elle resssemblait un peu à celle que j'ai mise en fond d'écran sur mon PC :
Je la préfère comme ça, c'est mieux qu'en vrai ? J'avais eu l'impression de faire un rêve "semi-conscient" : intervention du dormeur dans le rêve.
Le rêve avait du bon sens, "jugeotte" était trop jeune pour être ma mère et assez âgée pour être désirable. Une cougar en somme !
Qui cache bien ses rides et à une façon de s'exprimer qui a le don de laisser perplexe.
Ce truc entropique à l'air d'être fait exprès pour être à nu ! C'est d'autant moins "vicieux" que "jugeotte" à de l'expérience ? Ca doit pas marcher comme ça ? C'est peut être d'autant plus vicieux qu'elle naît inexpérimenT. Je ne fais pas exprès pardon !
D'ailleurs j'ai de gros doutes sur mon identitée, je ne suis plus très sur d'être moi même.
Merci gaston21 pour votre analyse.
Je suis peut-être maladroit, mais c'est une maladresse, je clame mon innocence mais elle m'enfonce. Faut vraiment être bête.
Je me marre mais je me déteste, c'est incurable.
Vous avez sans doute raison sur les homosexuels et l'art.
Le grand jour ? Je ne ferais aucun commentaire, je m'en souviens du grand jour, c'était un jour pas comme les autres.
Y'a des jours comme ça et y'a des jours tous les jours. j'ai dessiné un bonhomme et l'on m'a pris pour un homo !
Je suis rentré dans son jeu, avant qu'elle ne bouge le petit doigt, c'est certain c'est une histoire d'homo dans le fond.
Dans la forme je ne ferais aucun commentaire !
l'emprise du réel sur l'imaginaire et vis et versa, ça me laisse perplexe !
"Jugeotte" en rêve et Sophia sur le papier ?
Vous avez sans doute raison, la créature est exploité à fond.
Je sais même quelle liquide vaisselle elle utilise.
Mais vous ne m'avez pas dit, qu'est ce que quelque chose de petit ?
Comme je commence à me disperser je vous laisse et vous souhaite une bonne fessée
J'ai lu et je suis encore parti trop loin
Je ne peux pas reconstituer ce rêve à la manière d'un film authentique.
Ce n'est que partiel, mais j'ai les "secrets" qui me permettent de préciser certaines choses en rapport avec.
D'ailleurs je me demande si un jour il serait possible "d'enregistrer" ses rêves ? et de les réécouter, les diffuser, les commercialiser, les approfondir, en faire une architecture, bref, hein !
Alors me viens une idée bizarre, le rêve en lui même n'est pas le plus important. On pourrait imaginer qui si les gens en parle, bien que ce soit personnel, le rôle que ceux ci ont permettent de structurer cette expérience sensible, modulo la façon de se prononcer, d'aborder le rêve.
Vous le dites vous même : ..."alors un spécialiste peut parler (encore faut-il un lien psychologique entre ce spécialiste et le rêveur, s'il est d'ailleurs démontré que la psychanalyse ait une quelconque légitimité à se prononcer sûrement sur le sens ; car le problème du sens c'est qu'il est ouvert et infini"...
Quoi qu'il en soi, j'ai de grosses difficultés à me remémorer chacunes de mes cogitations, j'y tiens, c'est bizarre, c'est mal, bloquer dans sa bulle.
Je la crêve et c'est terminé ? Je tombe de très haut ? Je m'écrabouille tout en bas ? Peut-être que mes pieds sont bizarres, sinon je n'ai qu'à tout manger en cours de chute, je serais sur de ne pas m'écraser.
Où un petit courant d'air bien placé, ce n'est peut-être pas une bubule ordinaire.
Oui j'ai du commettre une grosse faute en pensée. J'aurais pas du y penser.
La femme était inquiétante. Elle resssemblait un peu à celle que j'ai mise en fond d'écran sur mon PC :
Je la préfère comme ça, c'est mieux qu'en vrai ? J'avais eu l'impression de faire un rêve "semi-conscient" : intervention du dormeur dans le rêve.
Le rêve avait du bon sens, "jugeotte" était trop jeune pour être ma mère et assez âgée pour être désirable. Une cougar en somme !
Qui cache bien ses rides et à une façon de s'exprimer qui a le don de laisser perplexe.
Ce truc entropique à l'air d'être fait exprès pour être à nu ! C'est d'autant moins "vicieux" que "jugeotte" à de l'expérience ? Ca doit pas marcher comme ça ? C'est peut être d'autant plus vicieux qu'elle naît inexpérimenT. Je ne fais pas exprès pardon !
D'ailleurs j'ai de gros doutes sur mon identitée, je ne suis plus très sur d'être moi même.
Merci gaston21 pour votre analyse.
Je suis peut-être maladroit, mais c'est une maladresse, je clame mon innocence mais elle m'enfonce. Faut vraiment être bête.
Je me marre mais je me déteste, c'est incurable.
Vous avez sans doute raison sur les homosexuels et l'art.
Le grand jour ? Je ne ferais aucun commentaire, je m'en souviens du grand jour, c'était un jour pas comme les autres.
Y'a des jours comme ça et y'a des jours tous les jours. j'ai dessiné un bonhomme et l'on m'a pris pour un homo !
Je suis rentré dans son jeu, avant qu'elle ne bouge le petit doigt, c'est certain c'est une histoire d'homo dans le fond.
Dans la forme je ne ferais aucun commentaire !
l'emprise du réel sur l'imaginaire et vis et versa, ça me laisse perplexe !
"Jugeotte" en rêve et Sophia sur le papier ?
Vous avez sans doute raison, la créature est exploité à fond.
Je sais même quelle liquide vaisselle elle utilise.
Mais vous ne m'avez pas dit, qu'est ce que quelque chose de petit ?
Comme je commence à me disperser je vous laisse et vous souhaite une bonne fessée
visiteur2705- Sorti de l'oeuf
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Date d'inscription : 16/05/2013
Re: cauchemard de pensées
Salut visiteur2705 et salut Gaston (cela faisait longtemps !) !
En soi, un rêve n'est nullement un symptôme, c'est un fonctionnement normal de l'esprit, et qui plus est purificateur, dans le sens où nous nous devons de satisfaire symboliquement certains de nos désirs qui ne peuvent se résoudre dans le réel ! Le problème du cauchemar est cependant tout autre, car loin de réaliser un désir, il répète un trauma ! Et c'est tout l'objet de l'essai freudien "au-delà du principe de plaisir" (1920) et même, avant cet essai, de "Considérations actuelles sur la guerre et la mort" (1915). Un cauchemar fait revivre sur un mode symbolique un trauma, alors que le propre du rêve est de soulager la psyché du rêveur ; ce qui pose un problème réel pour la psychanalyse, un dilemme ! Dilemme qui ne peut-être résolu que par l'énoncé d'une pulsion de mort au service de la pulsion de vie. Je suis sidéré par tout l'appareil freudien déployé pour concilier le principe de plaisir avec le cauchemar qui "ne fait nullement plaisir", puisque le rêveur se réveille en sueur, en mal d'être, ayant littéralement passé une mauvaise nuit qui l'a replacé dans un contexte traumatique consciemment oublié ! On ne dira pas (cela serait, je trouve, anti-freudien) que le cauchemar a pour but de permettre au rêveur de dépasser sa souffrance en répétant la cause implicite du trauma (l'habitude jouant ici la fonction de domestication de la douleur) ; car, en réalité, le cauchemar angoisse bien, alors que tout rêve devrait avoir pour principe de compenser la frustration du réel par un plaisir alternatif.
Qu'il y ait un sous-texte homosexuel ou pas dans le cauchemar de visiteur2705 n'est nullement décisif (en soi, il s'agit ici d'intimité, et l'intimité est beaucoup plus riche que cela et insaisissable par principe) ! Et nous sommes tous adultes pour savoir ce que nous avons à dépasser, et à résoudre concernant notre vécu ! Le réel problème est de savoir comment le dépasser si tant est que ce vécu soit réellement un cloisonnement dans la répétition d'un passé traumatique, ou soit une impossibilité de progresser et de construire une existence ! Pour cela, guère de solutions malheureusement. Et même Freud ne peut y répondre ; le cas du trauma le laissant désemparé : comme face à ces grands névrosés (devrais-je dire psychotiques) de la première guerre mondiale ayant vu, sous leurs yeux, des obus déchiqueter leurs amis. L'arsenal théorique et l'introduction de la pulsion de mort pour résoudre le dilemme du cauchemar ayant abouti à un seul énoncé étrange mais séduisant cependant : la tendance inconsciente à vouloir retourner à l'état ayant précédé ce trauma ! Or comme tout trauma, le premier d'entre tous ne peut être que le fait de la naissance qui est ébranlement fulgurant dans l'inanimé lorsque la vie pénètre la pierre et lui insuffle le dynamisme ! Car "l'inanimé" ne peut avoir été que traumatisé par l'instant qui l'a rendu animé.
De sorte qu'un trauma ne peut engendrer qu'une répétition symbolique du trauma (sous forme de psychose, ou de cauchemar), répétition ayant pour but à long terme de retrouver l'état d'inanimé ayant précédé la vie elle-même ; ce que Lacan dira dans une de ses leçons de 1958 destiné à commenter "au-delà du principe de plaisir" : le ressort de la trajectoire libidinale est de retrouver le repos de la pierre. Formule magistrale, réellement inquiétante, comme toute l'étrangeté d'ailleurs de l'appareil freudien mis en œuvre pour résoudre un phénomène bien ordinaire du psychisme : le cauchemar ! On dira, et Freud ne s'en est pas privé, que la pulsion de mort est au service de la pulsion de vie recherchant souterrainement le plaisir ; car en effet le "repos de la pierre" est le degré ultime du plaisir, le principe (comme Freud l'appelle) du nirvâna caractérisé par l'absence de toute excitation (et en soi, Freud ne commet pas ici de contresens sur la notion de nirvâna, il l'a bien comprise !).
J'oserais donc dépasser le freudisme, trop étriqué, et trop sexualisant à tout va ; de toute façon, il est bien connu qu'un désir sexuel éventé laisse pantois le psychisme qui se demande ce qu'il est en réalité, car l'art aussi du freudisme est d'inventer des désirs, ou d'introduire dans l'âme des tendances qui peut-être ne s'y trouvent guère (pardon pour les psychanalystes, car en soi, j'admire d'un certain côté Freud pour la pénétration terrestre et pulsionnelle de sa théorie ; ou pour "le forage des profondeurs des bas-instincts").
Si le jungisme peut intéresser, c'est qu'il contient un soubassement moins prosaïque, plus cosmologique, et surtout plus optimiste concernant l'évolution libidinale de l'individu. En soi, et le film de Cronenberg "Une dangereuse méthode" l'a parfaitement restitué, il s'agit toujours de savoir la place qu'occupe l'homme dans le flux inconscient des choses, et si Freud place ce flux dans la sphère individuelle seulement, Jung l'intègre dans la vie universelle, dans la civilisation et les mythes ancestraux. Ce qui laisse toujours de l'opacité dans le psychisme, mais a contrario de Freud, cette opacité est inscrite dans la civilisation elle-même de sorte que l'individu me semble paradoxalement bien plus autonome. En définitive, l'individu n'est pas, avec Jung, condamné à répéter son histoire particulière, il répète celle de l'humanité, et l'histoire de l'humanité est bien plus grandiose que celle de l'individu.
Sur l'interprétation jungienne de ce rêve, on peut aussi gloser, et si le mythe du jugement des âmes après leur mort est aussi prégnant dans la civilisation, c'est qu'il contient l'archétype même du péché originel ; péché contre la nature, contre les forces surnaturelles, contre Dieu. L'antichambre de l'enfer, le purgatoire de l'attente est un cliché immémorial de l'Inconscient collectif : que nous nous retrouvions finalement un jour à affronter le mal que nous avons nous-mêmes semé est une logique de la psyché, et que la sentence soit rendue par un être ayant des qualités supérieures (la justice par exemple pour Rhadamanthe dans l'eschatologie platonicienne) l'est tout autant. Que ce juge soit féminin, et non masculin implique aussi peut-être une bienveillance toute maternelle visant à atténuer la sanction, tout en appelant à la nécessité d'une responsabilité dans le rachat de la faute. L'appel à la guérison par la sanction, qui est comme un soin prodigué au malade, est aussi une idée vieille comme le monde : celui qui n'est pas châtié est égaré, condamné à porter un fardeau qui l'empoisonne progressivement et dont il ne peut se délester qu'en regardant en face sa victime dont le pardon doit être arraché, non par la violence, mais en vertu de la charité de la demande. Il y a toute une place faite dans ce rêve pour le face-à-face avec soi-même, le péché commis en acte ou en pensée, et la personne qui a été l'objet de l'acte ou de la pensée coupable.
Mais comme tout rêve, comme tout cauchemar, l'essentiel n'est pas de trouver le sens, mais de le rechercher ; comme l'essentiel dans un trouble n'est pas d'en guérir, mais de vouloir en guérir.
En soi, un rêve n'est nullement un symptôme, c'est un fonctionnement normal de l'esprit, et qui plus est purificateur, dans le sens où nous nous devons de satisfaire symboliquement certains de nos désirs qui ne peuvent se résoudre dans le réel ! Le problème du cauchemar est cependant tout autre, car loin de réaliser un désir, il répète un trauma ! Et c'est tout l'objet de l'essai freudien "au-delà du principe de plaisir" (1920) et même, avant cet essai, de "Considérations actuelles sur la guerre et la mort" (1915). Un cauchemar fait revivre sur un mode symbolique un trauma, alors que le propre du rêve est de soulager la psyché du rêveur ; ce qui pose un problème réel pour la psychanalyse, un dilemme ! Dilemme qui ne peut-être résolu que par l'énoncé d'une pulsion de mort au service de la pulsion de vie. Je suis sidéré par tout l'appareil freudien déployé pour concilier le principe de plaisir avec le cauchemar qui "ne fait nullement plaisir", puisque le rêveur se réveille en sueur, en mal d'être, ayant littéralement passé une mauvaise nuit qui l'a replacé dans un contexte traumatique consciemment oublié ! On ne dira pas (cela serait, je trouve, anti-freudien) que le cauchemar a pour but de permettre au rêveur de dépasser sa souffrance en répétant la cause implicite du trauma (l'habitude jouant ici la fonction de domestication de la douleur) ; car, en réalité, le cauchemar angoisse bien, alors que tout rêve devrait avoir pour principe de compenser la frustration du réel par un plaisir alternatif.
Qu'il y ait un sous-texte homosexuel ou pas dans le cauchemar de visiteur2705 n'est nullement décisif (en soi, il s'agit ici d'intimité, et l'intimité est beaucoup plus riche que cela et insaisissable par principe) ! Et nous sommes tous adultes pour savoir ce que nous avons à dépasser, et à résoudre concernant notre vécu ! Le réel problème est de savoir comment le dépasser si tant est que ce vécu soit réellement un cloisonnement dans la répétition d'un passé traumatique, ou soit une impossibilité de progresser et de construire une existence ! Pour cela, guère de solutions malheureusement. Et même Freud ne peut y répondre ; le cas du trauma le laissant désemparé : comme face à ces grands névrosés (devrais-je dire psychotiques) de la première guerre mondiale ayant vu, sous leurs yeux, des obus déchiqueter leurs amis. L'arsenal théorique et l'introduction de la pulsion de mort pour résoudre le dilemme du cauchemar ayant abouti à un seul énoncé étrange mais séduisant cependant : la tendance inconsciente à vouloir retourner à l'état ayant précédé ce trauma ! Or comme tout trauma, le premier d'entre tous ne peut être que le fait de la naissance qui est ébranlement fulgurant dans l'inanimé lorsque la vie pénètre la pierre et lui insuffle le dynamisme ! Car "l'inanimé" ne peut avoir été que traumatisé par l'instant qui l'a rendu animé.
De sorte qu'un trauma ne peut engendrer qu'une répétition symbolique du trauma (sous forme de psychose, ou de cauchemar), répétition ayant pour but à long terme de retrouver l'état d'inanimé ayant précédé la vie elle-même ; ce que Lacan dira dans une de ses leçons de 1958 destiné à commenter "au-delà du principe de plaisir" : le ressort de la trajectoire libidinale est de retrouver le repos de la pierre. Formule magistrale, réellement inquiétante, comme toute l'étrangeté d'ailleurs de l'appareil freudien mis en œuvre pour résoudre un phénomène bien ordinaire du psychisme : le cauchemar ! On dira, et Freud ne s'en est pas privé, que la pulsion de mort est au service de la pulsion de vie recherchant souterrainement le plaisir ; car en effet le "repos de la pierre" est le degré ultime du plaisir, le principe (comme Freud l'appelle) du nirvâna caractérisé par l'absence de toute excitation (et en soi, Freud ne commet pas ici de contresens sur la notion de nirvâna, il l'a bien comprise !).
J'oserais donc dépasser le freudisme, trop étriqué, et trop sexualisant à tout va ; de toute façon, il est bien connu qu'un désir sexuel éventé laisse pantois le psychisme qui se demande ce qu'il est en réalité, car l'art aussi du freudisme est d'inventer des désirs, ou d'introduire dans l'âme des tendances qui peut-être ne s'y trouvent guère (pardon pour les psychanalystes, car en soi, j'admire d'un certain côté Freud pour la pénétration terrestre et pulsionnelle de sa théorie ; ou pour "le forage des profondeurs des bas-instincts").
Si le jungisme peut intéresser, c'est qu'il contient un soubassement moins prosaïque, plus cosmologique, et surtout plus optimiste concernant l'évolution libidinale de l'individu. En soi, et le film de Cronenberg "Une dangereuse méthode" l'a parfaitement restitué, il s'agit toujours de savoir la place qu'occupe l'homme dans le flux inconscient des choses, et si Freud place ce flux dans la sphère individuelle seulement, Jung l'intègre dans la vie universelle, dans la civilisation et les mythes ancestraux. Ce qui laisse toujours de l'opacité dans le psychisme, mais a contrario de Freud, cette opacité est inscrite dans la civilisation elle-même de sorte que l'individu me semble paradoxalement bien plus autonome. En définitive, l'individu n'est pas, avec Jung, condamné à répéter son histoire particulière, il répète celle de l'humanité, et l'histoire de l'humanité est bien plus grandiose que celle de l'individu.
Sur l'interprétation jungienne de ce rêve, on peut aussi gloser, et si le mythe du jugement des âmes après leur mort est aussi prégnant dans la civilisation, c'est qu'il contient l'archétype même du péché originel ; péché contre la nature, contre les forces surnaturelles, contre Dieu. L'antichambre de l'enfer, le purgatoire de l'attente est un cliché immémorial de l'Inconscient collectif : que nous nous retrouvions finalement un jour à affronter le mal que nous avons nous-mêmes semé est une logique de la psyché, et que la sentence soit rendue par un être ayant des qualités supérieures (la justice par exemple pour Rhadamanthe dans l'eschatologie platonicienne) l'est tout autant. Que ce juge soit féminin, et non masculin implique aussi peut-être une bienveillance toute maternelle visant à atténuer la sanction, tout en appelant à la nécessité d'une responsabilité dans le rachat de la faute. L'appel à la guérison par la sanction, qui est comme un soin prodigué au malade, est aussi une idée vieille comme le monde : celui qui n'est pas châtié est égaré, condamné à porter un fardeau qui l'empoisonne progressivement et dont il ne peut se délester qu'en regardant en face sa victime dont le pardon doit être arraché, non par la violence, mais en vertu de la charité de la demande. Il y a toute une place faite dans ce rêve pour le face-à-face avec soi-même, le péché commis en acte ou en pensée, et la personne qui a été l'objet de l'acte ou de la pensée coupable.
Mais comme tout rêve, comme tout cauchemar, l'essentiel n'est pas de trouver le sens, mais de le rechercher ; comme l'essentiel dans un trouble n'est pas d'en guérir, mais de vouloir en guérir.
Alcibiade- Affranchi des Paradoxes
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Localisation : Saöne et Loire
Identité métaphysique : Rationaliste pascalien
Humeur : Serein
Date d'inscription : 09/07/2012
Re: cauchemard de pensées
"Le réel problème est de savoir comment le dépasser si tant est que ce vécu soit réellement un cloisonnement dans la répétition d'un passé traumatique, ou soit une impossibilité de progresser et de construire une existence !"
Méfiance du passé traumatique. D'ailleurs si j'existe c'est que j'avance...avec mes pieds.
Ce moment de basculement infime où l'on pourrait presque dire qu'aucun des deux petit pieds ne touchent le sol.
C'est alors que mon cerveau est pros-père.
"l'inanimé" ne peut avoir été que traumatisé par l'instant qui l'a rendu animé."
Mais que c'est-il passé...dans le passé...est ce mon avenir, vivons ce présent si subtil.
Y'a t-il une machine spéciale qui permette de se "présenter"?
le ressort de la trajectoire libidinale est de retrouver le repos de la pierre
Votre pierre est au féminin ? Moi, je la vois plutôt au masculin.
96 est un nombre insondissable.
Par contre si je vous dis dans l'autre sens, vous pourriez peut-être y voir une confrontation unanime entre le plérôme
et l'origine du grand Tout.
Toute façon nous sommes tous sur écoute.
Mais mettez la en sourdine !
Le silence naît.
L'exaltation de soi est une expérience que l'on ne peux arrêter.
C'est alors que le grand jeu commence. Le but est de se dire "je suis"... allant vers.
Mais soyons vigilant, il faut rester allant droit.
Délirium paranormalis terminé.
Méfiance du passé traumatique. D'ailleurs si j'existe c'est que j'avance...avec mes pieds.
Ce moment de basculement infime où l'on pourrait presque dire qu'aucun des deux petit pieds ne touchent le sol.
C'est alors que mon cerveau est pros-père.
"l'inanimé" ne peut avoir été que traumatisé par l'instant qui l'a rendu animé."
Mais que c'est-il passé...dans le passé...est ce mon avenir, vivons ce présent si subtil.
Y'a t-il une machine spéciale qui permette de se "présenter"?
le ressort de la trajectoire libidinale est de retrouver le repos de la pierre
Votre pierre est au féminin ? Moi, je la vois plutôt au masculin.
96 est un nombre insondissable.
Par contre si je vous dis dans l'autre sens, vous pourriez peut-être y voir une confrontation unanime entre le plérôme
et l'origine du grand Tout.
Toute façon nous sommes tous sur écoute.
Mais mettez la en sourdine !
Le silence naît.
L'exaltation de soi est une expérience que l'on ne peux arrêter.
C'est alors que le grand jeu commence. Le but est de se dire "je suis"... allant vers.
Mais soyons vigilant, il faut rester allant droit.
Délirium paranormalis terminé.
visiteur2705- Sorti de l'oeuf
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Date d'inscription : 16/05/2013
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