Re: "What was God doing before the divine creation?"

par loofrg Mar 29 Déc - 20:01

Bulle a écrit:Dans ton exemple "Et s'il veut manger des fraises tout en ne les mangeant pas, je ne vois pas ce qui l'en empêcherait" : il faut bien qu'il y ait des fraises pour que son omnipotence ait un sens.

Oh, mais mon esprit est bien trop limité pour dire ce que peut un Dieu qui peut tout. Je ne peux tout au plus qu'essayer de faire sauter toutes limites qui lui seraient imposée dans la mesure de mes capacités, comme de dire que ta remarque est fort logique, mais que Dieu peut aussi être illogique étant donné qu'il peut tout.

Bulle a écrit:Exactement comme pour les pouvoirs qvt
On pourrait dire que les pouvoirs ou prérogatives accordées à un dieu sont les nôtres où ceux que nous certains rêvent d'avoir, celles qui nous rassurent etc...

Je suis d'accord avec toi. Il n'existe aucun pouvoir particulier concernant celui qui peut tout.

par Nuage Mar 29 Déc - 20:04

HS Magique:

par loofrg Mar 29 Déc - 20:08

Magique:

par **Bulle** Mar 29 Déc - 20:09

Alors nous aurions :

Question :
Que faisait Dieu avant la divine création ?
Réponse :
Il faisait son omnipotence.

"Et Dieu vit que cela était bon."

Pas mal... croule de rire

par loofrg Mar 29 Déc - 20:13

par **Magnus** Mar 29 Déc - 21:49

Mais peut-être Dieu fait-il partie de la création.
Dès lors, la question ne se pose pas plus que celle de savoir ce qu'il y avait avant le Bigbang.

par loofrg Mer 30 Déc - 12:30

Magnus a écrit:Mais peut-être Dieu fait-il partie de la création.

La question du contenant et du contenu, comme du postérieur et de l’antérieur est bien au centre du problème il me semble. En ce sens, tout contenant pose à son tour la question de savoir par quoi il est lui-même contenu. On pourrait ramener ça peut-être au rêve de Jacob, à savoir que tout comme les anges grimpant les échelons pour rejoindre Dieu mais sans jamais l’atteindre, il y aurait dans ce mouvement cherchant à remonter vers l’origine première ce moment où ce mouvement devrait céder le pas à l’établissement d’un symbole signifiant que cette remontée peut effectivement et théoriquement être infinie, on a d’ailleurs ce symbole en mathématique. Dieu est peut-être d’une certaine manière à l’instar de ce symbole et bien avant son établissement par les mathématiciens, la matérialisation de l’incapacité de faire l’expérience de cette remontée infinie, et ce moment où l’on décide néanmoins au vue de la possibilité théorique de la faire de la symboliser.

par loofrg Mer 30 Déc - 12:53

On pourrait ajouter à propos de cette remontée de contenant en contenant dans cette tentative de remonter à l'origine première que nous ne serions pas véritablement face à un raisonnement circulaire à proprement parler, mais peut-être bien spiraloïde.

par loofrg Mer 30 Déc - 13:10

Et pour dire une dernière chose sur ce symbole infini, il me semble qu’on pourrait le considérer comme une manière d’économiser la sensation même d’infini. Et il en serait d’ailleurs de même pour chaque mot que nous employons qui nous économiserait le fait de sentir tout le processus qui aurait conduit à leur émergence.

par **Bulle** Mer 30 Déc - 15:53

loofrg a écrit:(...) il y aurait dans ce mouvement cherchant à remonter vers l’origine première ce moment où ce mouvement devrait céder le pas à l’établissement d’un symbole signifiant que cette remontée peut effectivement et théoriquement être infinie, on a d’ailleurs ce symbole en mathématique. Dieu est peut-être d’une certaine manière à l’instar de ce symbole et bien avant son établissement par les mathématiciens, la matérialisation de l’incapacité de faire l’expérience de cette remontée infinie, et ce moment où l’on décide néanmoins au vue de la possibilité théorique de la faire de la symboliser.

Le problème de l'infini est lié au temps et le temps n'a pas de force fondatrice, alors que le problème de la création est lui plus lié au "comment" et surtout à l'"essence" ici Dieu.

par loofrg Mer 30 Déc - 17:01

Bulle a écrit:Le problème de l'infini est lié au temps et le temps n'a pas de force fondatrice, alors que le problème de la création est lui plus lié au "comment" et surtout à l'"essence" ici Dieu.

Effectivement. On pourrait-dire du coup que c'est ce "comment" et la réponse qu'il appel, qui finissent tous deux par se dissoudre dans les profondeurs abyssales de Dieu avec cette idée que chaque pas que nous essayons de faire en direction de cette origine divine rend le pas suivant encore plus incertain, et ce jusqu'à ce que nous finissions par nous perdre "dans la dernière fumée d'une réalité qui s'évapore" comme le disait Nietzsche à propos de l'Être.