Mourir à l'heure de son choix
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Mourir à l'heure de son choix
Avertissement : ce sujet peut être choquant pour certaines sensibilités.
Je connais autour de moi plusieurs personnes entre 80 et 90 ans, en mauvaise santé mais non atteintes de maladie incurable, qui désirent, pour des raisons que l'on peut comprendre, ne pas prolonger leur vieillesse.
Les phrases qui reviennent le plus souvent dans leur bouche sont :
- Chaque soir en m'endormant, j'espère ne pas me réveiller le lendemain.
- Si je savais comment me suicider, je le ferais.
- J'aimerais bien me suicider, mais je ne sais pas comment faire.
- J'ai peur de rater mon suicide et de me retrouver dans état pire qu'avant.
Alors, la question que je pose :
au nom de quelle morale, de quelle éthique, de quelles valeurs, de quel déni de la liberté individuelle, ces personnes ne peuvent se procurer une potion létale qui leur permettrait, de façon rapide et indolore, de s'en aller à l'heure de leur choix.
Je connais autour de moi plusieurs personnes entre 80 et 90 ans, en mauvaise santé mais non atteintes de maladie incurable, qui désirent, pour des raisons que l'on peut comprendre, ne pas prolonger leur vieillesse.
Les phrases qui reviennent le plus souvent dans leur bouche sont :
- Chaque soir en m'endormant, j'espère ne pas me réveiller le lendemain.
- Si je savais comment me suicider, je le ferais.
- J'aimerais bien me suicider, mais je ne sais pas comment faire.
- J'ai peur de rater mon suicide et de me retrouver dans état pire qu'avant.
Alors, la question que je pose :
au nom de quelle morale, de quelle éthique, de quelles valeurs, de quel déni de la liberté individuelle, ces personnes ne peuvent se procurer une potion létale qui leur permettrait, de façon rapide et indolore, de s'en aller à l'heure de leur choix.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: Mourir à l'heure de son choix
Le problème que cela pose, c'est la question de responsabilité.
On ne peut pas savoir si une personne qui a aidé quelqu'un au suicide n'a pas influencé son choix.
Et comme c'est quelque chose qui ne peut être annulé...
On ne peut pas savoir si une personne qui a aidé quelqu'un au suicide n'a pas influencé son choix.
Et comme c'est quelque chose qui ne peut être annulé...
Invité- Invité
Re: Mourir à l'heure de son choix
Ce pourquoi, en Belgique, une série de papiers et de déclarations sont à remplir pour ceux qui désirent l'euthanasie.Miphum a écrit:Le problème que cela pose, c'est la question de responsabilité.
On ne peut pas savoir si une personne qui a aidé quelqu'un au suicide n'a pas influencé son choix.
Et comme c'est quelque chose qui ne peut être annulé...
Mais ces euthanasies ne peuvent légalement être pratiquées que dans les cas de maladies incurables accompagnées de souffrances intolérables.
Ici, dans ce sujet, il ne s'agit pas d'euthanasier.
Et il n'est pas question (voir mon premier post) de maladies incurables.
Il n'est pas non plus question d'aide au suicide.
Mais simplement d'une délivrance d'ordonnance permettant d'aller en pharmacie se procurer une potion létale indolore, ou les ingrédients nécessaires pour s'en fabriquer une.
Avec une limite d'âge : pas en-dessous de 80 ans, par exemple.
La personne concernée devrait réitérer sa demande d'ordonnance tous les x temps à son médecin qui, d'abord, tenterait de la dissuader.
Il n'y aurait pas aide au suicide, il n'y aurait donc pas influence.
A moins d'imaginer un entourage dégueulassement intéressé qui n'arrêterait pas de conseiller cette voie à celle ou celui dont il espère se débarrasser.
Conseils qui, à mon avis, ne pourraient pas aboutir s'ils sont destinés à quelqu'un qui veut vraiment prolonger sa vieillesse.
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: Mourir à l'heure de son choix
C'est un problème qui me tracasse depuis longtemps. N'étant pas croyante, je ne suis pas dirigée par des "instructions", et voilà un cas où le fait de se retrouver face à sa conscience n'est pas facile.
Ma maman nous supplie depuis des années de mettre fin à ses souffrances, qui sont surtout psychologiques, mais qui sont terribles. Elle ne peut plus attendre quoique ce soit comme bonheur dans la vie, ni comme activité, ni comme amélioration. Elle aspire à recevoir un anesthésique qui la rendrait inconsciente jusqu'à sa mort et nous téléphone jusqu'à 10 fois par nuit en pleurant...
Je suis contre toute sorte de suicide mais pas dans ces cas là. Elle peut vivre encore 15 ans comme cela, sentant son esprit partir en lambeaux (parce qu'elle en est consciente, c'est une angoisse épouvantable!). D'ici quelques temps elle ne nous reconnaîtra plus, on devra l'enfermer, elle sera dans un état pire qu'une prison. Peut on dire que dans cet état, on vit encore ?
Je n'appellerais pas cela "suicide" mais "avoir le choix de partir dignement". En lisant certains récits notamment chez les indiens d'Amérique, les aborigènes d'Australie, il y est fait mention des vieilles personnes qui, sentant leur heure venue, se retirent de la tribut et vont mourir, ou du lama qui fait ses adieux et meurt en méditation...
Je rêve d'avoir ce choix: à un moment, on sent que notre mission est finie et on fait ses adieux...
Le problème est que cette décision demande une conscience et une lucidité que, par définition, les personnes en profonde dépression n'ont pas, quel que soit leur âge. L'autre problème qui est réel, est, comme dit Magnus, que des "personnes déguelasses" profiteraient de cette possibilité pour se débarrasser de leurs vieux encombrants, ou qu'un soignant n'en fasse de même (il y a des choses pas nettes qui se passent dans les homes et les personnes âgées qui n'ont plus personne, sans parler de ce qui se peut se passer dans les familles !).
Mon psy familial m'a un jour dit qu'il existait un type de respiration qui permet de "partir" très rapidement et sans douleur. Le problème c'est qu'il est difficile de l'expérimenter pour savoir si c'est vrai mdrrrr. Il me l'avait décrite à l'époque mais je l'ai oublié. Cela ressemblait très fort à des exercices de respiration que l'on fait en yoga (du style inspir, rétention, expir,rétention) et en fait je n'y crois pas. Je crois plutôt que ce sont des personnes qui maîtrisent le fonctionnement de leurs organes comme le coeur et font en sorte qu'il s'arrête de batte. En yoga, on apprend dès le début à le ralentir, l'accélérer, à activer le système digestif, etc.
Quand on est confronté à une telle souffrance désespérée, je trouve qu'on doit avoir ce choix, mais honnêtement, je ne me sens pas capable de décider quand ce moment est venu.
Ma maman nous supplie depuis des années de mettre fin à ses souffrances, qui sont surtout psychologiques, mais qui sont terribles. Elle ne peut plus attendre quoique ce soit comme bonheur dans la vie, ni comme activité, ni comme amélioration. Elle aspire à recevoir un anesthésique qui la rendrait inconsciente jusqu'à sa mort et nous téléphone jusqu'à 10 fois par nuit en pleurant...
Je suis contre toute sorte de suicide mais pas dans ces cas là. Elle peut vivre encore 15 ans comme cela, sentant son esprit partir en lambeaux (parce qu'elle en est consciente, c'est une angoisse épouvantable!). D'ici quelques temps elle ne nous reconnaîtra plus, on devra l'enfermer, elle sera dans un état pire qu'une prison. Peut on dire que dans cet état, on vit encore ?
Je n'appellerais pas cela "suicide" mais "avoir le choix de partir dignement". En lisant certains récits notamment chez les indiens d'Amérique, les aborigènes d'Australie, il y est fait mention des vieilles personnes qui, sentant leur heure venue, se retirent de la tribut et vont mourir, ou du lama qui fait ses adieux et meurt en méditation...
Je rêve d'avoir ce choix: à un moment, on sent que notre mission est finie et on fait ses adieux...
Le problème est que cette décision demande une conscience et une lucidité que, par définition, les personnes en profonde dépression n'ont pas, quel que soit leur âge. L'autre problème qui est réel, est, comme dit Magnus, que des "personnes déguelasses" profiteraient de cette possibilité pour se débarrasser de leurs vieux encombrants, ou qu'un soignant n'en fasse de même (il y a des choses pas nettes qui se passent dans les homes et les personnes âgées qui n'ont plus personne, sans parler de ce qui se peut se passer dans les familles !).
Mon psy familial m'a un jour dit qu'il existait un type de respiration qui permet de "partir" très rapidement et sans douleur. Le problème c'est qu'il est difficile de l'expérimenter pour savoir si c'est vrai mdrrrr. Il me l'avait décrite à l'époque mais je l'ai oublié. Cela ressemblait très fort à des exercices de respiration que l'on fait en yoga (du style inspir, rétention, expir,rétention) et en fait je n'y crois pas. Je crois plutôt que ce sont des personnes qui maîtrisent le fonctionnement de leurs organes comme le coeur et font en sorte qu'il s'arrête de batte. En yoga, on apprend dès le début à le ralentir, l'accélérer, à activer le système digestif, etc.
Quand on est confronté à une telle souffrance désespérée, je trouve qu'on doit avoir ce choix, mais honnêtement, je ne me sens pas capable de décider quand ce moment est venu.
Invité- Invité
Re: Mourir à l'heure de son choix
Dans une société d'amour, où les gens s'aimeraient vraiment les uns les autres, ça ne poserait aucun problème.
Mais la séparation, condition nécessaire de la vie, fait que ce n'est pas possible instantanément. On peut toutefois se le fixer comme projet de société.
Mais la séparation, condition nécessaire de la vie, fait que ce n'est pas possible instantanément. On peut toutefois se le fixer comme projet de société.
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Mourir à l'heure de son choix
En résumé, c'est le thème du droit de mourir que tu abordes.
Le problème ne concerne pas seulement la population des 80 ans et +... malheureusement.
Le problème ne concerne pas seulement la population des 80 ans et +... malheureusement.
Dragoon- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 304
Date d'inscription : 07/02/2009
Re: Mourir à l'heure de son choix
Oui. Mais ici, j'ai voulu aborder ce problème en le centrant uniquement sur la vieillesse et son droit de mourir même sans être atteint d'une maladie incurable.Dragoon a écrit:En résumé, c'est le thème du droit de mourir que tu abordes.
Le problème ne concerne pas seulement la population des 80 ans et +... malheureusement.
Autrement, il faut se reporter sur le fil de l'euthanasie : voir ici
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