Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
+21
freefox
Geveil
Ling
Thierry
orlandres
casimir
Ladysan
alterego
ElBilqîs
Jipé
Magnus
Tibouc
MrSonge
democrite
Fornaro
JO
Anthyme
Magdalena
Lila
zizanie
gaston21
25 participants
Page 7 sur 8
Page 7 sur 8 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Thierry, tu me rappelles les héros de mon époque, Terray et son livre
" Les conquérants de l'inutile ", Lachenal... Attends quand même un peu pour mourir comme eux ! Tu as une vie passionnante ! Continue !
" Les conquérants de l'inutile ", Lachenal... Attends quand même un peu pour mourir comme eux ! Tu as une vie passionnante ! Continue !
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6875
Localisation : Bourgogne
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : ricanante
Date d'inscription : 26/07/2011
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Ah oui, pourquoi faire ?il faut bien travailler et manger
De compenser quoi ?Jipé a écrit:Je comprends très bien, et c'est une façon de compenser.
Peut-être essaye tu de nous dire qu'on peut vivre intensément sans prendre de risque, simplement en étant parfaitement bien dans sa peau, on vit alors intensément dans le regard de sa compagne, à observer les enfants jouer, à goûter une tiède brise de printemps, à regarder un coucher de soleil, etc...
Mais vit-on aussi intensément que Thiérry. Il l'a dit clairement, ce qu'il veut c'est s'enivrer de vie.
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Ma chambre est située sous le quarante-cinquième degré de latitude, selon les mesures du père Beccaria ; sa direction est du levant au couchant ; elle forme un carré long qui a trente-six pas de tour, en rasant la muraille de bien près. Mon voyage en contiendra cependant davantage car je la traverserai souvent en long et en large ou bien diagonalement, sans suivre de règle ni de méthode. Je ferai même des zigzags, et je parcourrai toutes les lignes possibles en géométrie, si le besoin l’exige. Je n’aime pas les gens qui sont si fort les maîtres de leurs pas et de leurs idées, qui disent : "Aujourd’hui je ferai trois visites j’écrirai quatre lettres, je finirai cet ouvrage que j’ai commencé." Mon âme est tellement ouverte à toutes sortes d’idées, de goûts et de sentiments ; elle reçoit si avidement tout ce qui se présente !… Et pourquoi refuserait-elle les jouissances qui sont éparses sur le chemin difficile de la vie ? Elles sont si rares, si clairsemées, qu’il faudrait être fou pour ne pas s’arrêter, se détourner même de son chemin, pour cueillir toutes celles qui sont à notre portée. Il n’en est pas de plus attrayante, selon moi, que de suivre ses idées à la piste, comme le chasseur poursuit le gibier, sans affecter de tenir aucune route. Aussi, lorsque je voyage dans ma chambre, je parcours rarement une ligne droite : je vais de ma table vers un tableau qui est placé dans un coin ; de là je pars obliquement pour aller à la porte ; mais, quoique en partant mon intention soit bien de m’y rendre, si je rencontre mon fauteuil en chemin, je ne fais pas de façon, et je m’y arrange tout de suite.
C’est un excellent meuble qu’un fauteuil ; il est surtout de la dernière utilité pour tout homme méditatif. Dans les longues soirées d’hiver, il est quelquefois doux, et toujours prudent de s’y étendre mollement, loin du fracas des assemblées nombreuses. Un bon feu, des livres, des plumes ; que de ressources contre l’ennui ! Et quel plaisir encore d’oublier ses livres et ses plumes pour tisonner son feu, en se livrant à quelque douce méditation, ou en arrangeant quelques rimes pour égayer ses amis ! Les heures glissent alors sur vous, et tombent en silence dans l’éternité, sans vous faire sentir leur triste passage.
Xavier de Maistre Voyage autour de ma chambre
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
La Vie n'a de valeur que par rapport à la mort.
Si on ne devait pas mourir, elle serait insipide ennuyeuse: c'est sa durée limitée qui nous la fait goûter pleinement. Tous ceux qui ont vu la mort de près ont la même réaction que Thierry: il faut la vivre à fond !
Se confronter volontairement à la mort n'est pas une "compensation", mais une façon de donner encore plus de relief à la vie plus de vie.
Je ne parle évidemment pas de ceux qui ont des difficultés énormes à vivre.
Et puis "se confronter volontairement à la mort", c'est tellement relatif ! Quand je conduis en voiture, souvent je me dis que chaque voiture qui me croise pourrait me tuer, il suffit d'un simple écart. On s'y habitue et on n'y pense plus, mais si on y fait attention, on voit qu'on prend des risques terribles au quotidien, et les chiffres sont là pour nous le prouver, hélas.
JO ce texte me navre: ce type est un zombie...
Si on ne devait pas mourir, elle serait insipide ennuyeuse: c'est sa durée limitée qui nous la fait goûter pleinement. Tous ceux qui ont vu la mort de près ont la même réaction que Thierry: il faut la vivre à fond !
Se confronter volontairement à la mort n'est pas une "compensation", mais une façon de donner encore plus de relief à la vie plus de vie.
Je ne parle évidemment pas de ceux qui ont des difficultés énormes à vivre.
Et puis "se confronter volontairement à la mort", c'est tellement relatif ! Quand je conduis en voiture, souvent je me dis que chaque voiture qui me croise pourrait me tuer, il suffit d'un simple écart. On s'y habitue et on n'y pense plus, mais si on y fait attention, on voit qu'on prend des risques terribles au quotidien, et les chiffres sont là pour nous le prouver, hélas.
JO ce texte me navre: ce type est un zombie...
Lila- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6327
Localisation : .
Identité métaphysique : .
Humeur : .
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Non: il vit dans l'imaginaire . C'est ça qui permet au paralytique de vivre encore un peu et même, parfois , intensément .
Voyez l'exemple de Stephen Hawking . Ce qui fait l'homme vient toujours de l'esprit qui l'anime .
Voyez l'exemple de Stephen Hawking . Ce qui fait l'homme vient toujours de l'esprit qui l'anime .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
il y a une énorme différence entre celui qui laisse dériver ses pensées et celui qui pense, réfléchi, crée...
Il emploie le terme "méditation" pour "rêverie éveillée", cela n'a rien à voir, c'est même diamétralement opposé: l'un est distraction totale, s'extraire du moment présent, l'autre est conscience du moment présent.
Ma maman est comme ce monsieur: elle aime se plonger dans une rêverie,c 'est son occupation favorite, mais elle reconnais qu'elle est très paresseuse, elle a au moins cette lucidité. J'ai vu la détérioration que cela amenait: une paresse grandissante, devenue pathologique, une déconnexion totale avec la réalité au point que progressivement, elle est sûre que ceci ou cela s'est passé alors qu'elle l'a juste rêvé, etc...
L'inactivité l'a amené à une faiblesse de plus en plus grande, aussi bien cérébrale que physique, alors qu'elle est en parfaite santé.
A contrario, le reportage sur les religieuses nonagénaires atteintes d'Alzheimer au dernier degré qui avaient une activité et une mémoire de femmes de 30 ans montrent que l'activité entretient les connections neuronales, maintiennent le dynamisme.
Je souffre énormément de voir ma mère décliner ainsi, elle en vient à ne plus se promener et bientôt elle sera dans une chaise roulante (on vient de s'en procurer une).
Je le vois chez moi aussi: quand je ne fais pas de l'exercice tous les jours, je me raidis, mon dos se courbe rapidement (je fais au moins 20 minutes d'exercice tous les jours rien que pour garder mon dos droit), je marche lourdement, les pieds en canard... Pour mon cerveau aussi, après mon problème d'il y a 5 ans (8 mois couchée, abrutie de médicaments), j'ai énormément de mal à récupérer une concentration normale. C'est encore plus dur que le physique. Je me fais coacher par une copine + mon médecin pour continuer à faire des progrès.
Donc cette description que tu as postée me navre: j'imagine soit un riche rentier oisif et paresseux, entouré de domestiques, ou un non riche vivant dans le désordre et le laisser aller total. Un pauvre ne pour pas être comme cela: il doit travailler pour gagner sa croûte.
Cet homme s'ennuie, et il se réfugie dans la rêvasserie.
Maintenant tu parles de handicapés, c'est tout autre chose. Cet homme ne 'est pas puisqu'il marche. Si, malgré les efforts, on est ou devient handicapé, alors oui, on peut et on doit s'accorder ces moments de rêverie, mais de façon contrôlée, en sachant bien qu'on est dans la rêverie. Il est alors beaucoup plus efficace de se dire "maintenant pendant deux heures je vais m'imaginer dans un paysage de rêve, etc..."
Il emploie le terme "méditation" pour "rêverie éveillée", cela n'a rien à voir, c'est même diamétralement opposé: l'un est distraction totale, s'extraire du moment présent, l'autre est conscience du moment présent.
Ma maman est comme ce monsieur: elle aime se plonger dans une rêverie,c 'est son occupation favorite, mais elle reconnais qu'elle est très paresseuse, elle a au moins cette lucidité. J'ai vu la détérioration que cela amenait: une paresse grandissante, devenue pathologique, une déconnexion totale avec la réalité au point que progressivement, elle est sûre que ceci ou cela s'est passé alors qu'elle l'a juste rêvé, etc...
L'inactivité l'a amené à une faiblesse de plus en plus grande, aussi bien cérébrale que physique, alors qu'elle est en parfaite santé.
A contrario, le reportage sur les religieuses nonagénaires atteintes d'Alzheimer au dernier degré qui avaient une activité et une mémoire de femmes de 30 ans montrent que l'activité entretient les connections neuronales, maintiennent le dynamisme.
Je souffre énormément de voir ma mère décliner ainsi, elle en vient à ne plus se promener et bientôt elle sera dans une chaise roulante (on vient de s'en procurer une).
Je le vois chez moi aussi: quand je ne fais pas de l'exercice tous les jours, je me raidis, mon dos se courbe rapidement (je fais au moins 20 minutes d'exercice tous les jours rien que pour garder mon dos droit), je marche lourdement, les pieds en canard... Pour mon cerveau aussi, après mon problème d'il y a 5 ans (8 mois couchée, abrutie de médicaments), j'ai énormément de mal à récupérer une concentration normale. C'est encore plus dur que le physique. Je me fais coacher par une copine + mon médecin pour continuer à faire des progrès.
Donc cette description que tu as postée me navre: j'imagine soit un riche rentier oisif et paresseux, entouré de domestiques, ou un non riche vivant dans le désordre et le laisser aller total. Un pauvre ne pour pas être comme cela: il doit travailler pour gagner sa croûte.
Cet homme s'ennuie, et il se réfugie dans la rêvasserie.
Maintenant tu parles de handicapés, c'est tout autre chose. Cet homme ne 'est pas puisqu'il marche. Si, malgré les efforts, on est ou devient handicapé, alors oui, on peut et on doit s'accorder ces moments de rêverie, mais de façon contrôlée, en sachant bien qu'on est dans la rêverie. Il est alors beaucoup plus efficace de se dire "maintenant pendant deux heures je vais m'imaginer dans un paysage de rêve, etc..."
Lila- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6327
Localisation : .
Identité métaphysique : .
Humeur : .
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
question idiote!Gereve a écrit:Ah oui, pourquoi faire ?il faut bien travailler et manger
Jipé a écrit:Je comprends très bien, et c'est une façon de compenser.
je parle de compenser dans le sens d'action de soulagement d' un sentiment de manque ou de frustration par la pratique d’une activité gratifiante, valorisante.Gerève a écrit
De compenser quoi ?
Peut-être essaye tu de nous dire qu'on peut vivre intensément sans prendre de risque, simplement en étant parfaitement bien dans sa peau, on vit alors intensément dans le regard de sa compagne, à observer les enfants jouer, à goûter une tiède brise de printemps, à regarder un coucher de soleil, etc...
Mais vit-on aussi intensément que Thiérry. Il l'a dit clairement, ce qu'il veut c'est s'enivrer de vie.
Bien sûr que l'on peut vivre intensément sans avoir une activité dangereuse (je parle toujours de sport extrême dans ce fil et pas de traverser sa rue...).
Est-ce que, comme tu dis, regarder un coucher de soleil n'est pas une intense émotion ?
_________________
- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Yepgaston21 a écrit:Thierry, tu me rappelles les héros de mon époque, Terray et son livre
" Les conquérants de l'inutile ", Lachenal... Attends quand même un peu pour mourir comme eux ! Tu as une vie passionnante ! Continue !
Moi il me fait penser à Roger Frison-Roche.
freefox- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1880
Localisation : ici et là
Identité métaphysique : bientôt le dernier envol
Humeur : Joyeuse et triste à la fois
Date d'inscription : 02/06/2011
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
la diversité humaine ne devrait pas se hiérarchiser . On est tous uniques et différents des autres
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
ouiiiiii mais c'est très différent si on est assis avec son bide qui repose sur les cuisses, sur une plage après avoir barboté dans 50 cm d'eau, ou depuis le sommet d'une montage, après un effort intense.Est-ce que, comme tu dis, regarder un coucher de soleil n'est pas une intense émotion ?
La vue, de là haut waaaaaaaaaaw !!!!
Lila- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6327
Localisation : .
Identité métaphysique : .
Humeur : .
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
c'est l'oeil qui regarde qui fait la différence . Pour supporter les vingt minutes de "stepper" matinal, je contemple toujours la même colline et elle est toujours différente, devant la fenêtre ouverte . Les arbres vivent, le ruisseau coule fort ou se vide, les fleurs d'automne ne sont pas celles d'été et ce terrier, là-haut , doit abriter un renard et sa famille ...
Mais c'est vrai que je respire plus ample , quand je découvre la vallée , tout en haut du village .
Mais c'est vrai que je respire plus ample , quand je découvre la vallée , tout en haut du village .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
JO, tu n'es pas du genre du monsieur avachi dans son fauteuil qui fait l'objet de l'un de tes postes précédents . Il ne faut jamais lâcher la barre, mais se fixer un programme de maintien physique et mental et le tenir avec l'acharnement du franc-comtois...JO, ton toutou t'oblige certainement à sortir et à marcher, comme le mien ! Je vois le déclin rapide d'une voisine, 82 ans, autrefois très active et toujours souriante; elle semble avoir abandonné la partie; la vraie raison est sans doute la solitude prolongée, les jours qui ne finissent pas . J'ai été la voir hier à l'hôpital; tachycardie provoquée par une angoisse diffuse ? Personne n'en sait rien . Mais c'est triste de constater qu'un jour on se laisse glisser.
Et comme je suis d'humeur badine, je me demande si le paradis est si marrant que ça ...Des années, des siècles, des millénaires , une éternité d' extase à contempler Dieu, ça doit être lassant ! Mieux vaut donc certainement rejoindre l'indifférencié, dormir, dormir, dormir...
Et comme je suis d'humeur badine, je me demande si le paradis est si marrant que ça ...Des années, des siècles, des millénaires , une éternité d' extase à contempler Dieu, ça doit être lassant ! Mieux vaut donc certainement rejoindre l'indifférencié, dormir, dormir, dormir...
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6875
Localisation : Bourgogne
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : ricanante
Date d'inscription : 26/07/2011
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
je ne crois pas au paradis.Mais je crains bien une permanence de la conscience . Et là, si on a des copains, tout va bien... sinon ...bof, on verra bien .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Comme dit la chanson de Petula Clark "Tout le monde veut aller au ciel, mais personne ne veut mourir".
Je crois que la sérénité devant la mort est au delà des croyances et des religions.
La mort, c'est un passage entre quelque chose ou rien suivant l'état d'esprit de chacun.
Notre corps nous dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas en nous envoyant des signaux d'alarmes traduits par les souffrances. Notre corps nous dit qu'il faut vivre parce qu'il a été programmé comme cela. La mort nous dit que c'est ton tour. Plus on résiste à la mort en s'agrippant à toutes les ressources physiques de notre corps plus la mort sort ses griffes pour continuer l’inévitable. Si la conscience accepte l'inévitable mouvement d'un état d'esprit à un autre ou pour certain à rien, alors la mort laisse seulement la souffrance physique et fait disparaître ou du moins diminue la souffrance psychique qui est parfois pire que la souffrance physique.
Je crois que la sérénité devant la mort est au delà des croyances et des religions.
La mort, c'est un passage entre quelque chose ou rien suivant l'état d'esprit de chacun.
Notre corps nous dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas en nous envoyant des signaux d'alarmes traduits par les souffrances. Notre corps nous dit qu'il faut vivre parce qu'il a été programmé comme cela. La mort nous dit que c'est ton tour. Plus on résiste à la mort en s'agrippant à toutes les ressources physiques de notre corps plus la mort sort ses griffes pour continuer l’inévitable. Si la conscience accepte l'inévitable mouvement d'un état d'esprit à un autre ou pour certain à rien, alors la mort laisse seulement la souffrance physique et fait disparaître ou du moins diminue la souffrance psychique qui est parfois pire que la souffrance physique.
Nailsmith- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1675
Localisation : Québec,Canada
Identité métaphysique : Chrétien lucide
Humeur : Égale
Date d'inscription : 06/01/2011
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Lila a écrit:ouiiiiii mais c'est très différent si on est assis avec son bide qui repose sur les cuisses, sur une plage après avoir barboté dans 50 cm d'eau, ou depuis le sommet d'une montage, après un effort intense.Est-ce que, comme tu dis, regarder un coucher de soleil n'est pas une intense émotion ?
La vue, de là haut waaaaaaaaaaw !!!!
D'autant plus beau qu'on y est monté par ses propres moyens. La contemplation est indissociable pour moi de l'effort physique et moral qui l'a précédée. Et elle est d'autant plus puissante que la fatigue ou l'épuisement est un épurateur cérébral inégalable. Il s'agit là d'une contemplation absolue parce que l'individu baigne dans un effacement du mental. Il m'est arrivé au sommet d'une montagne d'en oublier de redescendre...Une immense béatitude intérieure.
Thierry- Maître du Temps
- Nombre de messages : 751
Localisation : Savoie
Identité métaphysique : celle qui vous plaira
Humeur : celle qui me convient
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Magdalena a écrit:C'est quoi une passion dangereuse ?
Intéressante question il me semble. C'est en tout cas ce qu'il a bien fallu que je comprenne un jour, dans mon parcours. Ca a pris un certain temps. Mon rapport avec la montagne était un défi post traumatique et la volonté d'humilier la mort. Il ne s'agissait pas d'honorer la vie à travers l'exploitation totale de mon potentiel physique et moral mais de me dresser sur le piédestal de ma prétention. Là, j'étais clairement dans une dimension dangereuse parce que c'était ma passion qui me dirigeait et non moi qui me construisait par rapport à ma passion. Plus profondément encore, c'était un "Moi" névrotique qui usait de cette passion pour maintenir son existence.
Il a fallu que j'écrive pour le comprendre.
"Cette course à pied interminable. Plusieurs semaines après la sortie de l’hôpital. Il était parti au lever du jour avec un petit sac à dos, une gourde, quelques biscuits, deux pommes. Il voulait faire une dizaine de kilomètres et puis il s’était souvenu de l’épouvantable tristesse de Christian quand il s’était aperçu qu’en trois mois, personne n’avait pris de ses nouvelles et la rage était montée, une vague dévastatrice qui avait submergé sa raison. Il s’était promis de descendre un jour en ville annoncer à cette bande de salauds que Christian était rentré. Et d’imaginer leurs visages indifférents avaient attisé sa haine. Il avait accéléré, les pieds passant de plus en plus rapidement sous ses yeux, les mains alternant à la même vitesse, les chocs dans ses cuisses, ses genoux, ses souffles rageurs, une absence totale, hors de l’instant, juste cette répugnance immense qui le portait, il ne touchait plus le sol, la vitesse, l’euphorie de ses forces, cette envie de massacre, ce cri hurlé par ses muscles en feu, bande de salauds, bande de salauds, tous des lâches, le claquement rapide de ses chaussures, cette impression de voler, aucune fatigue, une énergie inexplicable, la haine comme carburant, des kilomètres sur un rythme effréné, des filets de salive au coin des lèvres, toujours plus vite, toujours plus vite et puis soudain cette certitude que la mort suffoquait devant tant de vie, que cette vigueur l’épuisait, qu’elle en perdait pied, trébuchait à le suivre, c’est la mort qu’il combattait et non quelques personnages insignifiants, c’est l’amour de la vie qui le portait, nourrissait ses muscles, coulait dans ses veines, cette joie qui ruisselait dans ses fibres, la vie, la vie, oh ce bonheur immense, ce cri libéré, ce rire jeté à la face immonde de la mort stupéfaite. Et courir encore.
Trente-quatre kilomètres. Il avait vérifié sur une carte, allongé dans sa chambre. Une révélation. Eprouver ses forces et épuiser la Mort, user de la vie jusqu’à la garde et écoeurer la Faucheuse, lui laisser croire que l’effondrement va survenir et toujours courir, pédaler, nager, grimper.
Se présenter comme une proie et devenir le prédateur de la Mort."
Mon erreur était de croire qu'il était possible de lutter contre cette Mort, qu'elle était l'ennemi absolu. Je ne comprenais rien et me nourrissait de mes haines. Jusqu'à en perdre le goût de la vie. C'était extrêmement destructeur. Et ça m'a détruit.
Thierry- Maître du Temps
- Nombre de messages : 751
Localisation : Savoie
Identité métaphysique : celle qui vous plaira
Humeur : celle qui me convient
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Hélas, Bernard, la mort n'est pas un sommeil éternel. Encore un fois, le sommeil est le sommeil de quelqu'un, or il n'y a plus personne dans le corps d'un mort. Tu retourneras au néant et du néant sortira un autre être. Tu te réveilleras dans un autre être, en ayant tout oublié de ta vie actuelle.gaston21 a écrit: Mieux vaut donc certainement rejoindre l'indifférencié, dormir, dormir, dormir...
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Vraiment ?Jipé a écrit:question idiote!Gereve a écrit:Ah oui, pourquoi faire ?il faut bien travailler et manger
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Gereve a écrit:Vraiment ?Jipé a écrit:question idiote!Gereve a écrit:Ah oui, pour quoi faire ?il faut bien travailler et manger
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
c'est marrant comme vous avez des certitudes!
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Pas toi ? ( Cf. la discussion sur la liberté )JO a écrit:c'est marrant comme vous avez des certitudes!
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
ce sont des déductions et formulées, dans leurs conséquences, sous forme d'"hypothèse, cher . Agnostique, je ne sais rien de source sûre. J'essaie juste de réfléchir et de vous livrer le fruit de mes deux hémisphères cérébraux, tant qu'ils fonctionnent . Après, faudra faire tourner les tables .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
JO, si ça se trouve, avant d'être JO, tu as été peut-être un zèbre de mon genre !
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6875
Localisation : Bourgogne
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : ricanante
Date d'inscription : 26/07/2011
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
on fait un club ?
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Votre propre mort, l'appréhendez-vous ?
Un peu hors-sujet, mais tant pis ! Un article sur la longévité que je pioche dans AgoraVox . Un oncle de ma mère est mort vers 90 ans , subitement, sans autre médicament que, chaque matin , au lever, un verre d'eau de vie de sa fabrication .Qui sait, l'alcool conserve... Son corps est peut-être encore intact, comme celui de Ste Bernadette Sousbiroute...
http://www.naturavox.fr/sante/article/longevite-elle-n-est-pas-due-aux
http://www.naturavox.fr/sante/article/longevite-elle-n-est-pas-due-aux
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6875
Localisation : Bourgogne
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : ricanante
Date d'inscription : 26/07/2011
Page 7 sur 8 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Sujets similaires
» Vous comportez vous pour être à la hauteur de votre réputation ?
» Si AL-Mahdi apparaissait de votre vivant vous vous convertirez?
» La mort vous guette!
» Etes-vous attirés par la mort ?
» Votre cerveau vous manipule-t-il?
» Si AL-Mahdi apparaissait de votre vivant vous vous convertirez?
» La mort vous guette!
» Etes-vous attirés par la mort ?
» Votre cerveau vous manipule-t-il?
Page 7 sur 8
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum